Journée technique Compostage des biodéchets alimentaires Pau, le 21 septembre 2011
Mot de bienvenue Marc JUBAULT-BREGLER, Syndicat Mixte de Traitement des Déchets Bassin Est du Béarn
Introduction Jean-Louis BERGEY, ADEME Aquitaine
Point réglementaire sur les biodéchets Frédéric DUBERT, Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine
BIODECHETS Les évolutions réglementaires DREAL Aquitaine BIODECHETS Les évolutions réglementaires Journée technique Compostage des biodéchets alimentaires 21 septembre 2011 à Pau
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Éléments de contexte L’article 204 de la loi 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement « Grenelle II » prévoit que, à compter du 1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent une quantité importante de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues d’en assurer le tri à la source en vue de leur valorisation organique. A l’issue de l'ordonnance du 17 décembre 2010 transposant la directive cadre du 19 novembre, le gouvernement a complété et modifié la partie réglementaire du droit des déchets.
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Éléments de contexte Le décret n° 2011-828 en date du 11 juillet 2011 précise les conditions d'application de ces textes et finalise la transposition de la directive cadre n° 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets, en même temps qu'il précise les conditions d'applications du règlement du Parlement européen et du Conseil n° 1013/2006 du 14 juin 2006 concernant les transferts de déchets (art. R 541-62 et s. du code de l'environnement modifiés).
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Présentation du décret 2011-828 du 11 juillet 2011 relatif à la prévention et à la gestion des déchets – Généralités et objectifs pour les biodéchets Les objectifs de l’obligation de tri à la source et de valorisation des biodéchets sont d’augmenter le recyclage des déchets organiques et d’en réduire les quantités orientées vers la décharge ou vers l’incinération. Le présent décret détermine les conditions de mise en œuvre de cette mesure, précise la définition des termes utilisés et définit son champ d’application. C’est ainsi par exemple qu’elle ne s’applique pas aux déchets ménagers. Concrètement, les principaux secteurs d’activité concernés sont les industries agroalimentaires, le commerce alimentaire y compris les marchés, la restauration collective et l’entretien des espaces verts.
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Présentation du décret 2011-828 du 11 juillet 2011 relatif à la prévention et à la gestion des déchets– Généralités et objectifs pour les biodéchets Ce texte réglementaire ambitionne de favoriser la collecte sélective et le tri, la réutilisation, le recyclage ou toute autre valorisation des déchets dans un contexte où chaque année, les Français génèrent 245 millions de tonnes de déchets de chantiers de bâtiment et de travaux publics, 89 millions de tonnes de tonnes de déchets non minéraux non dangereux (déchets ménagers, industriels et tertiaires ordinaires) et plus d'un million de tonnes de biodéchets professionnels (alimentaires et végétaux).
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Présentation du décret 2011-828 du 11 juillet 2011 relatif à la prévention et à la gestion des déchets - – Généralités et objectifs pour les biodéchets Le décret créée une nouvelle section 13 dans le chapitre 3 du titre IV du livre V du code de l'environnement consacrée à l'application des articles L. 541-21-1 et L. 541-21-2 du code de l'environnement relatif aux biodéchets qui doivent triés à la source à compter du 1er janvier 2012 par leurs producteurs ou détenteurs en vue de leur valorisation organique. Les biodéchets sont définis à l'art. R. 541-8 comme « tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire ou de cuisine issu notamment des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires ».
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Présentation du décret 2011-828 du 11 juillet 2011 relatif à la prévention et à la gestion des déchets – Définitions et notion de producteur Par déchets composés majoritairement de biodéchets, pour lesquels l'obligation de tri s'impose, il faut entendre les déchets dans lesquels la masse de biodéchets représente plus de 50 % de la masse de déchets considérés, une fois exclus les déchets d'emballages. Les producteurs ou détenteurs de biodéchets ou de déchets d'huiles alimentaires seront tenus d'assurer leur tri à la source en vue de leur valorisation (art. R. 543-226 du CE) au delà d’une quantité importante définie par arrêté ministériel (art. R. 543-225 du CE)
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Présentation de l’arrêté du 12/07/11 fixant les seuils définis à l’article R.543-225 du code de l’environnement (notion de quantité importante) Le seuil visé à l’article R. 543-225 applicable aux biodéchets autres que les déchets d’huiles alimentaires est fixé comme suit : - du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2012 inclus : 120 tonnes par an ; - du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2013 inclus : 80 tonnes par an ; - du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014 inclus : 40 tonnes par an ; - du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015 inclus : 20 tonnes par an ; - à partir du 1er janvier 2016 : 10 tonnes par an.
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Présentation de l’arrêté du 12/07/11 fixant les seuils définis à l’article R.543-225 du code de l’environnement (notion de quantité importante) Le seuil visé à l’article R. 543-225 applicable aux déchets d’huiles alimentaires est fixé comme suit : - du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2012 inclus : 1 500 litres par an ; - du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2013 inclus : 600 litres par an ; - du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014 inclus : 300 litres par an ; - du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015 inclus : 150 litres par an ; - à partir du 1er janvier 2016 : 60 litres par an.
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Présentation de l’arrêté du 12/07/11 fixant les seuils définis à l’article R.543-225 du code de l’environnement Les producteurs ou détenteurs de biodéchets justifient de leur situation au regard des seuils précédents : - soit sur la base de pesées ou de mesures volumétriques, qui sont tenues à la disposition des autorités compétentes ; - soit sur la base de ratios de production, estimés au regard de l’activité ou des équipements de gestion mis en place. Le ratio et sa méthode d’estimation sont tenus à la disposition des autorités compétentes.
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Champ d’application des évolutions réglementaires Le champ d’application du décret est restreint car il exclut : les déchets ménagers les déchets dangereux les déchets verts en valorisation énergétique les biodéchets à fraction crue viande-poisson les biodéchets liquides les sous-produits d’origine animale de catégories 1 et 2
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Champ d’application des évolutions réglementaires Les déchets concernés : les huiles alimentaires usagées les déchets organiques végétaux des industries agro-alimentaires / tous déchets organiques des industries agro-alimentaires cuits (y compris les rebuts de fabrication) les restes de repas (restauration) hors déchets crus de viande/poisson de préparation de repas les rebuts des rayons fruits et légumes, boulangerie-pâtisserie des activités de commerce (dont les marchés) les déchets verts (dont ceux issus des jardineries & espaces de vente) les déchets d’herboristeries ou distilleries industrielles
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Champ d’application des évolutions réglementaires Les déchets non concernés : les effluents agricoles et déchets coopératives (silos, etc.) les boues d’épuration les déchets des rayons poissons et viandes (dont ceux issus des marchés) les biodéchets liquides (lait, boissons, ..) les huiles autres qu’alimentaires
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Champ d’application des évolutions réglementaires Les secteurs concernés : les industriels de l'agro-alimentaire (IAA), les restaurants, les hypermarchés et les supermarchés. pour les huiles alimentaires, la restauration. Détail important, les seuils de l'arrêté sont à considérer site par site et non pas pour la production totale d'une entreprise ayant plusieurs établissements.
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Champ d’application des évolutions réglementaires Valorisation organique ou énergétique En matière de traitement des biodéchets, l'objectif est de favoriser la valorisation agricole des biodéchets en fin de parcours. Ainsi, deux voies doivent tirer profit de la réglementation : le compostage et la filière méthanisation. Quant à la filière de valorisation énergétique des huiles alimentaires usagées, elle doit être préservée par la nouvelle réglementation. Les producteurs doivent s'adapter afin de stocker et permettre l'enlèvement des déchets concernés. Une tâche qui n'est pas forcément simple, les entreprises doivent définir une organisation interne, former leur personnel au tri, collecter les déchets dans des contenants adaptés et assurer l'entretien et la désinfection des contenants.
Biodéchets – Les évolutions réglementaires Champ d’application des évolutions réglementaires Les exutoires possibles : Installations de traitement aérobie (compostage ou stabilisation biologique) de déchets non dangereux ou matière végétale brute, ayant le cas échéant subi une étape de méthanisation (ICPE) Installations de méthanisation de déchets non dangereux ou matière végétale brute, à l'exclusion des installations de méthanisation d'eaux usées ou de boues d'épuration urbaines lorsqu'elles sont méthanisées sur leur site de production (ICPE) Installations de traitement thermique de déchets non dangereux (ICPE) Installations de fabrication de ciments, chaux, plâtres (ICPE)
Le contexte régional de la gestion et du traitement des biodéchets Présentation du guide méthodologique sur les déchets alimentaires Vanessa RISPAL, ADEME Aquitaine
Actualités réglementaires Arrêté du 12 juillet 2011 : Échéancier définition gros producteur Justification des quantités : pesées ou mesures volumétriques ratios de production, estimés au regard de l’activité ou des équipements de gestion mis en place. Gros producteurs = 5,6 Mt/an // Total = 22,1 Mt/an Biodéchets (t/an) Estimation Nb repas HAU (l/an) 2012 120 2000-3000 1 500 2013 80 1200-2000 600 2014 40 600-1000 300 2015 20 300-500 150 Dès 2016 10 150-250 60
Conséquences Préalable : concertation territoriale pour mutualiser moyens de collecte et traitement Adaptation des postes de travail pour tri (non-mélange) des biodéchets Pré-collecte et stockage : retarder la collecte = moindre coût Trouver des solutions de traitement adaptées (interne ou externe)
Contexte régional Des gros producteurs IAA, agriculture, élevage : épandage, compostage, méthanisation Restauration collective Grande distribution Tourisme, hôtellerie Métiers de bouche … Des acteurs locaux (source : SINOE) Plateformes de compostage : 54 dont 14 ouvertes aux biodéchets Usines de méthanisation : 9 OMA, problématique huiles alimentaires usagées
Contexte régional Des projets locaux : Cuisines centrales : Difficulté : Geste supplémentaire, logistique Prévention : ajustement de la commande Traitement sur site ou externalisé Prise en compte des déchets produits sur les lieux de livraison Établissements scolaires, restauration en entreprise : Difficulté : Maîtrise du tri (tables de tri, sensibilisation, logistique) Traitement interne ou externe Campings : Difficulté : Implication des campeurs, saisonnalité Traitement sur site, bioseaux Secteur de la santé : hôpitaux, cliniques Déchet « anecdotique »
Secteur non concurrentiel Secteur concurrentiel Les aides de l’ADEME Taux max Assiette max Secteur non concurrentiel Études 70% 5 - 100 000 € Équipements de prévention 50% 500 000 € Investissements 30% 10 M€ opérations de démonstration Secteur concurrentiel 50-70% Équipements de prévention, démonstration
Journée technique Compostage des biodéchets – 21/09/2011 Guide méthodologique « Les déchets alimentaires PREMIERS PAS VERS LA REDUCTION ET LA VALORISATION » Journée technique Compostage des biodéchets – 21/09/2011
Cibles Objectifs Quantifier les déchets Coopératives, maraîchers, restauration, camping, distribution… Déchets alimentaires : déchets de production, de préparation, restes de repas, fruits et légumes abîmés… Objectifs Quantifier les déchets Déterminer des solutions adaptées pour REDUIRE et mieux valoriser
Calculer le gisement (t/an) Déterminer les caractéristiques de vos déchets Saisonnalité, liquides ou solides, composition des déchets… Déterminer les caractéristiques de votre entreprise , taille, milieu rural/urbain Profil permettant de : Contacter des partenaires Trouver des solutions de prévention et gestion adaptées
..\Dechets-Alim-guide p4.pdf
Mettre en place un projet en 6 étapes Questionner les prestataires de collecte actuels et potentiels Questionner la collectivité compétente Questionner votre chambre consulaire et les organisations professionnelles Questionner les services sociaux pour les dons de retrait de vente Monter votre projet Autres démarches et contacts
Des exemples Prévention Organisation
Synthèse des solutions et de leurs points forts/faibles ..\Dechets-Alim-guide p9.pdf
Guide téléchargeable sur : http//:rhone-alpes.ademe.fr Rubrique : domaine d’intervention/déchets/action régionale
Je vous remercie de votre attention. Vanessa Rispal Chargée de mission Déchets des entreprises vanessa.rispal@ademe.fr 05 56 33 80 06
Retours d’expériences de collectes sélectives de biodéchets auprès de gros producteurs Thomas COLIN, Communauté d’Agglomération de Pau Nicole PEYRAS, Carrefour Market Sud-Ouest Audrey LIMOZIN, Quick France
PRESENTATION 2010 Restaurant Agen Test tri déchets
Lancement du test : septembre 2010 Collecte et traitement : Communauté d’Agglomération (TEOM) Tri : séparation cartons emballages, déchets compostables, DIB Tri déchets compostables (pertes, restes repas, boîtes burgers et pack frites) : arrières, cuisine et salle pour traitement en centre de compostage Exigence du centre de compostage : erreurs de tri < à 3 par sac poubelle Stockage : un « Molok » dédié à chaque type de déchets (non compactés) Entrée du centre de compostage Molok pour stockage des déchets Outils de communication Signalétique poubelle Leaflet Placemat Formation personnel Signalétique poubelle et placemat
Premiers résultats : fin 2010/ début 2011 Difficultés de mise en œuvre à l’ouverture (2 premiers mois) Déchets organiques triés en salle : non-conformes aux exigences du centre de compostage Sacs poubelles contenant les déchets organiques (en papier) : non adaptés Communication illisible Information de la Communauté d’Agglomération… Mise en place de la redevance spéciale (majoration tarifaire sur la collecte des DIB) au 01 janvier 2011. Coût avec le tri et le compactage des déchets : facture 2010 divisée par 2,5 Décisions prises (en concertation avec la Communauté d’Agglomération) : Tri des déchets organiques : uniquement arrières et cuisine Mise à disposition de bacs de 240 L dédiés aux déchets organiques Sacs poubelles pour déchets organiques : nouveaux sacs biodégradables Modification de la communication : renforcement en cuisine et modification en salle Franchisé : location d’un compacteur
Résultats actuels : fin 2010/ début 2011 Tri de déchets organiques arrières et cuisine : conforme aux exigences du centre de compostage Suivi du tri des déchets organiques en salle : comptage deux fois par mois du nombre d’erreur. Objectif : dégager une tendance. Visite au centre de compostage le 28/01 avec le franchisé : Ouverture des sacs déchets organiques
Résultats actuels : fin 2010/ début 2011 Communication : Cuisine : forte mobilisation du directeur et de l’équipe + meilleure visibilité en cuisine Salle : meilleure lisibilité
Conclusion intermédiaire et perspectives Communauté d’Agglomération : satisfaite des résultats du tri des déchets organiques Franchisé, directeur et équipe : tri intégré à la vie du restaurant Perspectives : Améliorer le tri en salle par la clientèle Partenariat Ademe : présentation de notre projet lors d’une journée technique régionale Grenelle II et l’obligation de tri des déchets organiques par les gros producteurs : Décret et arrêté en cours de rédaction : par le biais du GNR (Groupement National de la Restauration et le SNARR (Syndicat National de l’Alimentation et de la Restauration Rapide), nous travaillons avec le Ministère de l’Environnement et l’Ademe sur la rédaction de ces documents. A priori, le réseau compagnie et franchise sera concerné à partir de 2016
Retours d’expériences de compostage sur site Laurent SALAUN, Conseil Général de Gironde Sylvain CONNANGLE, E.H.P.A.D. de la Madeleine Ludovic MARTIN, SaluTerre Lilian LEPILLET, Lycée Jean Monnet Paul REVEYRON, Ferme du Moutta
Composteur du Collège Ausone Action menée par le Conseil Général, co-financée par l’ADEME. Mise en route en décembre 2008 Plus de 700 repas/jour, le tri est réalisé par les enfants
Retours d’expériences de compostage sur site Sylvain CONNANGLE, E.H.P.A.D. de la Madeleine Ludovic MARTIN, SaluTerre
Retours d’expériences de compostage sur site Lilian LEPILLET, Lycée Jean Monnet Paul REVEYRON, Ferme du Moutta
Présentation du lombricompostage Lycée Jean Monnet - Libourne
Le papier et le carton sont broyés, une première fois, grossièrement Lycée Jean Monnet - Libourne
Puis ils sont broyés plus finement Lycée Jean Monnet - Libourne
Stockage du carton et papier broyés Lycée Jean Monnet - Libourne
Lycée Jean Monnet - Libourne Un mélange de papier et carton broyés, de biodéchets et de restes alimentaires est mis à composter pendant 4 à 6 semaines Lycée Jean Monnet - Libourne
Lycée Jean Monnet - Libourne Le mélange pré composté, les pelures des cuisines sont ajoutés dans le lombri composteur Lycée Jean Monnet - Libourne
Conclusions