Chapitre 2 : Firmes multinationales et IDE

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
LES ACTEURS DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
Advertisements

Chapitre 2 : Produire dans l’entreprise
Les fonctions dans l’entreprise
L’APPROCHE CLASSIQUE DE L’ENTREPRISE
ELEMENTS FINANCIERS POUR MARKETEURS / II Analyse financière des comptes consolidés Impacts sur le Bilan Impacts sur le Compte de résultat Christophe.
Symposium de l'OMC sur la fourniture transfrontières
Les entreprises transnationales
Thème 4 : A quelles règles sont soumises les activités de lentreprise sur le marché ? Sous thème 4.3 : le partenariat entre entreprises, moyen juridique.
De: Jean-louis Mucchielli
ETUI-REHS Education REHS Turin, Octobre 2008 Carles Vallejo Secretaire Formation CCOO Barcelone - CEE VW Comités dEntreprise.
Contrat de franchise Les parties liées par un contrat de franchise Le franchiseur [ tête du réseau ] Les franchisés [ membres du réseau )
Quelles perspectives pour le numérique dans les entreprises françaises
1ère partie : l’entreprise et son environnement
Réunion Club de lInternational 26/09/2005 Fonds Régional dAide à lInternational (FRAI) PREFECTURE DE LA REGION AUVERGNE DIRECTION REGIONALE DU COMMERCE.
Découverte de l ’entreprise
Un groupe, plusieurs marques: Le cas de PSA Peugeot Citroën
Chronologie (1) mars : signature de l ’accord Renault-Nissan
Entretiens Louis le Grand 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis le Grand 30 et 31 août 2007.
Chapitre 3 : Les formes de commerce
DIRECTION RÉGIONALE DE LA MONTÉRÉGIE Offre de services
CONFERENCE MONDIALE DINDUSTRIALL GLOBAL UNION SUR LINDUSTRIE DU CAOUTCHOUC Budapest Fédération Chimie Energie-CFDT France 1.
L’entreprise, un groupement humain et un agent économique qui
... le meilleur de la technologie pour tous... Services liés aux moyens de présence sur Internet.
Dominique Jolly Professeur à SKEMA Business School.
MRP, MRP II, ERP : Finalités et particularités de chacun.
La Belgique et le commerce mondial: Pourquoi le recul
Présentation du service de médiation
Etude des Technologies du Web services
L’évolution du marché de l’automobile depuis 1999
Chapitre 4 Formes juridiques
ENQUETE INDUSTRIELLE MACS1 Etudiants : ANGO Laurent
Mettre à profit la production plus propre
Exemple d’organigramme
DEVELOPPEMENT DURABLE » « Penser global, agir local »
1 CRI Un service du réseau des Chambres de Commerce et dIndustrie de la Région Centre Club Innovation – International MTS Châteauneuf-en-Thymerais.
ENTREPRISE.
Compagnie Plastic Omnium
Chapitre 4 : Les politiques de distribution sur Internet
TRANSFERT DE Valeo Lighting System EN CHINE.
COURS D’INTRODUCTION A LA FINANCE
L’internationalisation
Les circuits de distribution et le commerce en gros
E-Approvisionnement Par : David Fagnan. Plan de la séance Quelques chiffres Définitions Solutions daffaires Bénéfices Facteurs de succès Conclusion.
COMMERCE INTERNATIONAL Séance 7 Pénétration des marchés étrangers (II)
JEU D’ENTREPRISE VISUAL-STRAT
L’EXPANSION INTERNATIONALE À TRAVERS
OSEO, pour financer et accompagner les PME
Cours de Gestion d’entreprise
LE PARTENARIAT D’ENTREPRISES
Peugeot 05/03/2009.
L’entreprise.
Identification.
L’ ENTREPRISE SOUS FORME DE GROUPE.
Dominique Jolly Skema US 2 décembre Présentation personnelle -Origine de l’ouvrage -Méthodologie Dominique Jolly Skema US 2 décembre 2011.
COMMERCE INTERNATIONAL COMMERCE INTERNATIONAL Séance 6 Pénétration des marchés étrangers (I)
24 millions La statistique de la semaine le rapport de la CNUCED sur l’investissement dans le monde 12 décembre 2007 C. Deblock.
Vendre les solutions en PME PMI GV05 Négociation.
TRANSFERT TECHNOLOGIQUE D’UN ESSAI DE VALIDATION
Initiation à la profession et à l’entreprise Notions de base Par Francis A. et Kevin H.
Tout ce que l’on doit savoir sur l’entreprise
1 Cours APPROCHE DES MARCHES ETRANGERS Université de Strasbourg (UdS) IUT Robert Schuman Département TC Année 2012/2013, Semestre 2 Rugraff Eric Chapitre.
Caractéristiques des entreprises
LES FORMES D’ENTREPRISES )
La balance des paiements
Chapitre 4 Préparer l’avenir.
FORUM DES CHEFS D’ENTREPRISES ATELIER SUR LE DROIT DE L’ENTREPRISE Alger, 19 octobre 2015 « FAUT-IL METTRE EN PLACE UN DISPOSITIF SPECIFIQUE A LA FRANCHISE.
Animation de la Force de Vente
Les biens et services dont le pays dispose proviennent :
L ES VOIES D ’ ACCÈS AUX MARCHÉS ÉTRANGERS 1. L ES CRITÈRES DE CHOIX Degré de maîtrise de sa politique commerciale Exportation contrôléeExportation concertée.
Les grandes fonctions de l’économie Indicateurs démographiques France 1968 à à à à à 2010 Variation annuelle moyenne.
Transcription de la présentation:

Chapitre 2 : Firmes multinationales et IDE

1.Définitions et faits stylisés Les formes de l’internationalisation

1.1. Les FMN : définitions Une firme multinationale est une firme qui possède au moins une filiale à l’étranger… Une filiale est une entreprise dont tout ou une partie des actifs sont soumis au contrôle d’une société mère…

1.1. Les FMN : définitions Mais qu’est-ce que « posséder » ? Si une maison-mère détient 100% du capital d’une autre firme, alors la second est bien une filiale. Mais si elle n’en possède que 50% ? 30 % ? 5 % ? Et qu’est-ce qu’une entreprise ?

1.1. Les FMN : définitions

1.1. Les FMN : définitions Si on possède une entreprise : A plus de 50% on a une filiale Entre 10% et 50% on a une société affiliée Dans les 2 cas, cela suffit à faire de nous une firme multinationale Si l’entreprise détenue n’a pas d’identité juridique propre, c’est une succursale. Si on crée une entreprise jointe, avec des droits de vote délibérément partagés, alors on a une Joint-Venture.

1.1. Les FMN : définitions Et quand une filiale détient une autre entreprise ? La filiale A, située en Espagne, est contrôlée à 80% par une société mère B, située en France. = contrôle direct. Mais si B est contrôlée à 70% par l’entreprise C située en Allemagne.  C contrôle indirectement A par l’intermédiaire de B à (0,7 x 0,8) x 100 = 56 %.

1.1. Les FMN : définitions La définition des filiales retenue par les organisations internationales ne repose pas sur les parts de contrôle indirect : N contrôle A… qui contrôle B, qui contrôle C On considère que C est donc une filiale de N, même si N n’a qu’un contrôle de (0,6 x 0,55 x 0,12) x 100 = 3,96% sur C N

1.1. Les FMN : définitions Mais : D est une société affiliée de N E est une filiale de D Mais E n’est pas une filiale de N… … parce que D n’est qu’une société affiliée. Les filiales de mes filiales sont mes filiales (ou sociétés affiliées) Les sociétés affiliées de mes filiales sont mes sociétés affiliées Les filiales ou sociétés affiliées de mes sociétés affiliées n’appartiennent pas à mon groupe N

1.1. Les FMN : définitions Autre définition : périmètre des groupes On ne retient que les détentions directes et les filiales qui ne peuvent pas être contrôlées majoritairement par un autre groupe

1.2. FMN : Quelques chiffres Le poids des FMN Voir le rapport annuel de la CNUCED En 2007 : 79 000 sociétés multinationales 790 000 filiales étrangères Stock d’IDE = 15 000 milliards $ Chiffre d’affaires total des FMN = 31 000 milliards $ (=+ 21 % depuis 2006) Valeur ajoutée des filiales étrangères dans le monde = 11 % du PIB Nombre de salariés des filiales = 82 millions

1.2. FMN : Quelques chiffres Le poids des FMN Mrd $ et % du niveau mondial 1982 2007 Entrées IDE 58 (2% FBCF) 1 833 (15% FBCF) Sorties IDE 27 1 997 Stock IDE 789 15 211 CA filiales 2 741 31 197 VA filiales 676 (5.6%) 6 029 (11%) Emploi filiales 21 524 81 615 Export filiales 688 (28.7%) 5714 (33.3%)

1.2. FMN : Quelques chiffres Où vont les IDE ? Les IDE proviennent massivement des pays développés… … et il vont massivement dans les pays développés Sorties Entrées Pays développés 84.7 88.4 UE 57.2 57.0 Japon 3.7 1.6 USA 15.7 16.5 PED 12.7 35.4 Afrique 0.3 3.8 Amérique Latine 2.6 9.0 Asie 9.8 22.6 Chine 1.1 5.9

1.2. FMN : Quelques chiffres

1.2. FMN : Quelques chiffres Qui sont-elles ? Les 25 plus grandes FMN non-financières (2008)

1.2. FMN : Quelques chiffres Qui sont-elles ? Les 25 plus grandes FMN non-financières des PED. (2008)

1.3. Les formes de l’internationalisation L’IDE n’est pas la seule forme d’internationalisation 1. La sous-traitance internationale (« offshoring ») Sous-traitance = relation de production entre un donneur d’ordre et un sous-traitant : Conception, transformation, fabrication, maintenance, études de projets, comptabilité, ingénierie, R&D, publicité, informatique, conseils juridiques, etc. Le recours des groupes français à la sous-traitance internationale a doublé entre 1985 et 2003 (5 % de la production industrielle à 10 %). Une entreprise industrielle française sur huit a au moins une relation importante avec un sous-traitant étranger. Surtout dans l’industrie biens de consommation (habillement, pharmacie, parfumerie, équipement du foyer) et les composants électroniques.

1.3. Les formes de l’internationalisation 1.a La sous-traitance internationale ordinaire : = produits dont la technologie de production est banalisée et ne nécessite aucune spécification particulière autre que des normes industrielles connues de toutes les entreprises d’un secteur. 1.b La sous-traitance internationale sur spécifications propres. Dans ce cas l’entreprise donneuse d’ordre indique de façon précise les caractéristiques du produit qu’elle fait fabriquer  contrats précis, appels d’offres complexes, contrôles qualité… 1.c La production sous la marque du donneur d’ordre . = OEM “Original Equipment Manufacturer”

1.3. Les formes de l’internationalisation OEM = désigne un fabricant de pièces détachées intégrées dans un ensemble (voiture, avion, ordinateur…) et reconnues par l'intégrateur comme étant sous sa responsabilité. Valéo = équipementier automobile BMW DaimlerChrysler Fiat Ford General Motors Honda Iran Khodro Porsche PSA : Peugeot - Citroën Renault : Nissan - Samsung Motors - Dacia Tata Toyota Volkswagen : Volkswagen - Audi - Seat – Skoda…

1.3. Les formes de l’internationalisation ODM (Original Design manufacturer) Autre forme d’OEM où le sous-traitant reste propriétaire du design Exemple : HTC Fabrique des mobiles et PDA en ODM pour Dell, Fujitsu-Siemens, HP/Compaq, Sharp… HTC fabrique un produit, lui donne un nom, et ensuite ce produit est commercialisé sous plusieurs marques.

1.3. Les formes de l’internationalisation 2. La production internationale sous licence Une entreprise vend à une autre le droit de fabriquer son produit sous une autre marque L’entreprise qui concède la licence fournit aussi parfois des données techniques, des machines, une aide technique… Avantage = facile à monitorer, moins de risque pour la firme A, image de la marque préservée… Inconvénient = transfert de technologie

1.3. Les formes de l’internationalisation Exemples : Vespa (Piaggio) a longtemps cédé des licences internationales : USA : Sears, Roebuck and Co – Marque « Allstate Cruisair » Espagne : MotoVespa Allemagne : Messerchmit (modèle « Vespa Messerchmitt ») Inde : BAJAJ – LML… Accord de production sous licence en 1965 entre Renault et Dacia : Dacia 1100 = R8 Dacia 1300 = R12 Dacia 1100 Renault 8

1.3. Les formes de l’internationalisation 3. Franchise internationale Système de commercialisation fondée sur une collaboration interentreprises, codifiée dans un contrat. Les entreprises sont juridiquement distinctes et financièrement indépendantes, mais d’un point de vue économique, le franchiseur et le franchisé sont fortement liés. Le franchiseur offre, contre redevance, le droit d’exploiter un « concept ». Le franchisé doit respecter des méthodes commerciales, des normes, des procédés, etc… Exemple = Mc Donald’s

1.3. Les formes de l’internationalisation 4. Les coopérations internationales a. Partenariats internationaux et alliances stratégiques Exemples : Utilisation conjointe d’un même réseau de sous-traitants. Accords de cession de technologie (fourniture d’équipements « clé en main », avec une assistance technique, ect…). Accord de partage de la production : fréquent dans les secteurs d’extraction : l’entreprise étrangère apporte son savoir-faire et ses investissement, l’exploitant local dispose des droits sur le sous-sol. La production est partagée entre les deux, selon les termes du contrat. … La photographie numérique a motivé les accords entre des entreprises d’électronique et d’objectifs photo Panasonic – Leica Sony - Carl Zeiss

1.3. Les formes de l’internationalisation 4. Les coopérations internationales b. Les Joint-Ventures = entité légale formée par deux ou plusieurs parties dans le but d'entreprendre une activité économique commune. Accord pour créer une nouvelle entité en contribuant au capital, et partage des recettes, des dépenses et du contrôle de la JV. La JV peut être formée pour réaliser un seul projet ou aux fins de poursuivre une coopération durable ≠ de l'alliance stratégique car mise en commun de capital. «Sony-Ericsson est une co-entreprise détenue à part égale par Sony Corporation et Telefonaktiebolaget LM Ericsson, a été fondée en octobre 2001. »

1.3. Les formes de l’internationalisation On distingue les JV : De production : Le processus de production peut être complet (une voiture, un écran plat, un processeur) ou limité à un système (un moteur), voire un simple composant. De R&D : réduction des coût de recherche d’un projet important Financières : holdings Motivation des JV = Gagner en taille : Répartir les coûts et les risques / Augmenter les ressources financières / Permettre des économies d'échelles Partager ses connaissances : Accéder à des technologies / des consommateurs Influencer la structure de marché : Préempter des concurrents (les empêcher d'entrer sur un marché) / modifier les limites du marché (rapprochement téléphone/lecteur MP3) / Mettre plus rapidement le produit sur le marché (time to market)…