Intérêt et limites du PMSI dans la surveillance épidémiologique S.BARON, I.LECUYER, F.FOURQUET Service d’Information Médicale et Économie de la Santé CHU Tours
Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information (PMSI) Outil de description de la «production» hospitalière en termes MEDICO- ECONOMIQUES (produit = séjour) Objectif : répartition des ressources en fonction de l’activité dans le contexte du budget global. Dans le futur, peut-être, financement au GHM (dérives ? renforcement des contrôles ?)
L’unité de base = RSA pour chaque séjour hospitalier (# patient) => Résumé Standardisé de Sortie (RSS) => Résumé Standardisé Anonymisé (RSA) informations administratives et médicales classement en Groupes Homogènes de Malades (GHM), 600 GHM qui qualifient les «produits hospitaliers» : cohérence clinique et économique
Variables du RSA TEMPS : mois et année de sortie, durée de séjour (dates : RUM) LIEU : l'établissement (N° FINESS), code géographique du lieu de résidence (code postal : RUM) PERSONNE : numéro d'identifiant patient chaînable ( 2001) âge calculé à la date d'entrée (en jours si < 1 an), sexe poids à la naissance pour les N.Nés < 28 j modes d'entrée et de sortie (décès) nombre d'unités médicales fréquentées au cours du séjour diagnostics (principal, relié, associés significatifs, et documentaires) actes (CdAM)
Diagnostics (codes CIM 10) DP : celui qui mobilise au maximum l’effort de soins, peut être différent du motif d’hospitalisation DAS ( max15) : diagnostics ou symptômes ou motifs de recours majorant l’effort de soins, la consommation de ressources. Notion de CMA. DAD : qualifient le patient, mais pas son séjour. Ce qui ne correspond pas à la définition d'un DAS est un DAD. DR : créé en 2000 pour éclairer le contexte pathologique lorsque le DP n'est pas en lui-même une affection - fiabilité ?
Intérêts... l’envergure ! exhaustif (100% MCO), pérenne, «accepté ou subi» mais incontournable puissant : 11 M de séjours hors CM24 en 1999 délais acceptables pour la surveillance #alerte production semestrielle (S +3 mois) transmission, exploitation annuelle (Année +1) évolutif système opérationnel depuis 95 (public), 97 (privé) transmission des informations via les DIM, sur les lieux de «production»
Et le coût ! véhicule une information économique : un «tarif en points d’ISA» plutôt qu’un «coût réel en francs » l’échelle nationale de coûts repose sur une quarantaine d’établissements qui ont une comptabilité analytique adaptée aux coûts par séjours.
Limites...la qualité ! pas de définition de cas : handicap majeur pour certaines maladies infectieuses (suspectes ou confirmées : mêmes dépenses de soins, même codage) évolution possible pour certains diagnostics (CMA) consignes de codage pour priorités de santé publique (2001 : IVG, suicides) apport des actes pour certaines pathologies (chir) peu de contrôles à la saisie, pas de validation programmes d’erreurs internes aux DIM contrôles de qualité internes et externes qui sanctionnent les erreurs ayant une incidence économique
En conséquence sensibilité variable selon la pathologie ex : GEA et GEA à rotavirus (Se = 69% Dijon 1999) spécificité très variable selon la pathologie ex des maladies infectieuses rares presque toujours, surestimation : ex : coqueluche redresser ou se contenter de l’analyse de tendances ?
Pathologies infectieuses rares 95 96 97 98 99 PMSI Choléra en DP 12 12 45 23 22 Référence (MDO) 6 5 3 1 PMSI F.Jaune en DP 1 4 31 20 4 Référence (MDO) 1 PMSI RCM en DP 18 21 29 15 7 Référence (Renarub) 4 2 8 3 2 1997 : passage des codes CIM 9 aux codes CIM10 et début de la base privée
Conclusions : comment l’utiliser ? Réflexion par pathologie : pertinence du PMSI pour des pathologies aiguës, fréquentes, facilement repérables, et codables. Importance du choix des codes et de leur position (améliorer la spécificité => sélect. DP ) connaître les «règles» de codage PMSI +++Utiliser sans dénaturer +++ (si démarche prospective) «Tester» la pathologie échantillons locaux avec retour aux dossiers autres systèmes de surveillance Combler des vides de santé publique Suivre des tendances : indicateur
Conclusions : comment l’utiliser pour la rougeole ? INDICATEUR facilement disponible, qui restera accessoire compte tenu du caractère ambulatoire de la rougeole ; spécificité à contrôler (retour dossier ?) et ce d’autant plus que la maladie deviendra rare ! DP = Rougeole 97 98 99 B050 (encéphalite R) 2 4 2 B051 (méningite post R) - - - B052 (Pneumopathie R) 32 15 15 B053 (otite post R) 11 1 1 B054 (complic intestinales) 13 3 - B058 (autres complic) 21 4 5 B059 (R non compliquée) 681 201 102