Benin: Pour une plus grande efficacité de la dépense publique Les Analyses Sectorielles Sajitha Bashir Banque Mondiale Cotonou, 10 mars 2005.

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Transcription de la présentation:

Benin: Pour une plus grande efficacité de la dépense publique Les Analyses Sectorielles Sajitha Bashir Banque Mondiale Cotonou, 10 mars 2005

Les analyses sectorielles – Questions clés Les résultats sectoriels? – couverture quantitative, qualité, equité Les dépenses publiques : Lévolution? La composition? Encouragent-t-elles léquité ? Sont elles efficace et efficient ? Les besoins financiers pour atteindre les buts – quels arbitrages ? Lamélioration de la gestion publique dans chaque secteur – quels réformes ?

Structure de la Présentation Les résultats sectoriels en bref Quelques constats par secteur Les recommandations sélectives

Résultats sectoriels : progrès significatifs … Amélioration des indicateurs (taux de scolarisation primaire, taux de mortalité infantile, accès à leau potable) Situation favorable en comparaison avec lAfrique de lOuest et de lAfrique sub-saharienne Quand même : taux de mortalité infantile reste élevé peu de progrès dans la mortalité maternelle

… des grandes inégalités et qualité inférieure Disparités régionales très prononcées Disparités entre les pauvres et les riches encore plus prononcées Lenseignement primaire …dégradation de la qualité

Lenseignment : couverture élargie à chaque niveau Afrique sub- saharienne (circa 2000) Primaire (TBS) Secondaire (TBS) Supérieure (étud/ habitants)

Aggravation des disparités régionales dans le primaire AccèsAchèvementAccès (F)Achèvement (F) Atacora- Donga 83%38%73%25% Atlantique- Littoral 98%50%90%40% Borgou- Alibori 57%36%53%28% Mono-Couffo 129%66%118%46% Oueme- Plateau 117%59%104%47% Zou-Collines 121%54 %107%39% Bénin 99%50%89%38%

Disparités énormes entre pauvres et riches dans la scolarisation Accès (prim) Achèvement (prim) TBS (prim)TBS (sec 1 cycle) Quintile le plus pauvre 58%16%47%8% 4ème quintile 82%31%67%12% 3ème quintile 102%37%83%20% 2ème quintile 94%50%98%30% Quintile le plus riche 101%89%116%71% Bénin (2001) 86%46%81%30%

Moins de 10 % des élèves au CI et CP peuvent lire le français … moins de 20 % au CE1 Selon lévaluation, la majorité ne comprennent pas ce que dit lenseignant ; Encourage les redoublements (36 % CM2 - augmentation) Taux de réussite au CEP (50 %, avec disparités) Réduit la possibilité pour les études supérieures Politique de la langue dinstruction ?

Les dépenses publiques de léducation ont doublé 8,6 % croissance réelle par an aucune augmentation dans le part de lenseignement primaire (50 %) création des deux nouveaux ministères : augmentation des parts de lETP et lES

Ecarts réduit dans les dépenses publiques par élève par niveau Primaire ($ EU)4037 % du revenu par habitant Secondaire - multiple Technique/prof - multiple Supérieure

Négligeables dépenses de fonctionnement pour la qualité Manuels scolaires : 1 % des dépenses de fonctionnement Ecole normale : 0.3 % des dépenses de fonctionnement (financer par les projets extérieurs – ces dépenses devraient être rajouter au budget national)

Grands écarts dans le salaire des enseignants du primaire Dépenses par enseignant par an $ % du total des enseignants Enseignants du primaire (4,9)100 Permanents (7,9)56,1 Contractuels 750 (2,0)19,9 Communautaire 300 (0,8)23,9 Afrique francophone (6,3) Afrique anglophone (3,6)

Disparités dans le ratio élève-maître entre écoles – effets sur la qualité

Des besoins financiers – choix des politiques au primaire ButHypothèseImpact Achèvement primaire 100 % (1.76 millions d élèves 2015) Salles de classes/ enseignants Qualitératio élève- maître : 40 Augmente le # des enseignants Efficacitétaux de redoublement : 10 Réduit besoins

Des besoins financiers – choix des politiques au primaire Doubler le nombre des enseignants Seuls les agents permanents : besoins financiers multiplie par 4 Contractuels/comm: besoins multiplié par 3 Changer les buts? Changer les stratégies?

La santé : progrès dans le taux de mortalité infantile

Progrès pour tous les ménages mais les disparités accentués Mortalité Infantile 1996Mortalité Infantile 2001 Quintile le plus pauvre ème quintile ème quintile ème quintile Quintile le plus riche Bénin (2001)

Disparités régionales : corrélation avec la pauvreté

Cinq maladies sont responsable pour 80 % des décès chez les enfants Paludisme Anémie Diarrhée Infections respiratoires sevères Malnutrition

Augmentation forte dans les dépenses publiques Dépenses ont plus que doublé Baisse en 2002, 2003 Dépense par habitant – accroissement de plus de 10 % par an - $ 7/am Dépenses sont nettement faible que celles des autres pays (tableau 4.8)

Composition des dépenses de fonctionnement Dépenses sur le personnel pas claires dans le budgets (cf transferts) Augmentation dans les transferts aux COGEC/COGES autres programmes speciaux (20 % des dépenses de fonctionnement) - objectifs ne sont pas claire Par exemple, lassistance sanitaire

Composition des dépenses PIP – pas aligné avec les priorités Programmes contre le paludisme, VIH/Sida, la tuberculose, la santé familiale et la vaccination – 30 % des dépenses PIP ; 15 % des dépenses totales Le part des ressources pour le paludisme va chuter Quand les ressources extérieures ne sont pas disponibles : aucune augmentation parallèle des financements nationaux Infections respiratoires et la malnutrition ?

La répartition du personnel – disparités entre les régions Un tiers des médecins du secteur public : Atlantique-Littoral 5 régions comptent 1 médecin pour habitant Donga a 1 infirmière pour 5,600 habitants Gestion du personnel – modifier le cardre incitatif

Inefficacité : faible taux dutilisation des hôpitaux et des centres 15 % des lits sont utilisés dans le CHD Atacora (hôpital de référence 2 eme niveau) 33% pour tous les CHD 74 % pour le CNHU Plus faibles encore dans les hôpitaux publics de zone et les CSC Plus élevés dans les hôpitaux privés Raisons : coûts ; mode de paiement, qualité dans les centres publiques

Besoins de financement des services de santé Diagramme A4.1 Pour réduire la mortalité infantile par 79 pourcent et la mortalité maternelle par 75% : La dépense par habitant doit tripler en 2015 ($ 19 )

Approvisionnement en eau- Stratégie Fondée sur une approche liée à la demande Les communautés sont impliqués dans le choix de technologies appropriées et dans le fonctionnement et lentretien des infrastructures. Le rôle des ONG et du secteur privé dans la fourniture des biens et services

Couverture de lapprovisionnement en eau

La population rurale nayant pas daccès a augmenté

Orientation vers les communautés/ les ménages pauvres nombreux ménages pauvres au sein des communautés couvertes sont entièrement ou partiellement exclus Des stratégies particulières nexistent pas encore pour mieux orienter les activités vers les communautés ou les ménages pauvres Adapter le volume des contributions financières initiales Subventions supplémentaires aux communautés vivant dans des zones hydrogéologiquement difficiles

Dépendance sur les financements externes - tendance générale à la baisse

Importantes variations annuelles des niveaux dexécution

Dépenses dinvestissement contiennent de charges ordinaires les charges ordinaires constituent que 4 % des dépenses totales Mais elles sont retrouvés dans les projets financé par le budget national Sur 11 projets, 7 avaient des dépenses ordinaires variant de 63 à 100 % des coûts des projets (2002) Charges salariales représentaient 33 à 44 pour-cent du volume total des dépenses ordinaires Manque de transparence et peut cacher linefficacité

Dépenses au niveau régional - indépendent du niveau des investissements Financent lappui technique et les activités de supervision des services régionaux SDH reçoivent la même allocation budgétaire Diminution de 13 pour-cent en 2002

Coûts unitaires – chercher les économies Coût global dun forage équipé Bénin: 8100 $ EU hors TVA Ghana: 6,200 $ EU Malawi: 5,000 $ EU Coûts unitaires sont demeurés assez stables Concurrence limitée aux entreprises nationales : limite les économies déchelle

Le financement communautaire limite le choix de technologie 80 % de toutes les installations: forages équipés de pompes manuelles ou des puits modernes Mais 50% de la population sont dans les grands villages - réseaux de distribution plus appropriées Raisons: Coûts initiaux des investissements qui sont plus élevés Complexité du fonctionnement, de lentretien et de la gestion

Lentretien et le renouvellement des installations: difficultés Entièrement à la charge des bénéficiaires 20 % des infrastructures ne sont pas opérationnelles Tarifs sont adéquats mais la collection est ad hoc – leau nest pas vendue à la source La gestion de lentretien est faible Communautés dotées de systèmes dadduction deau réussissent à accumuler des sommes importantes Utilisation faible pour lextension des systèmes

Atteindre les ODM: il faut plus de doubler les consructions par an 6,3 millions de Béninois devraient avoir accès à leau potable dici à 2015 Besoin: points deau par an infrastructures construites par an à lheure actuelle Les dépenses dinvestissement annuelles seront multipliées par 2 à 3 comparé au niveau actuel Plus defficacité, baisse des coûts unitaires, meilleure fonctionnalité des infrastructures, utilisation des fonds accummulés par les communautés

Innovations dans la gestion, la technologies, le financement Cibler les dépenses publiques, ameliore lefficacité Baisse des coûts unitaires Gestion de lentretien: meilleure fonctionnalité des infrastructures Utilisation des fonds accummulés par les communautés pour lextension des infrastructures Augmentation légère de la contribution communautaire Impliquer le secteur privé – investissement et maintenance