Introduction Les perspectives et les besoins alimentaires en Afrique aux échelles continentale, regionale et nationale OBJECTIF 1. Une brève revue de la.

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Transcription de la présentation:

Introduction Les perspectives et les besoins alimentaires en Afrique aux échelles continentale, regionale et nationale OBJECTIF 1. Une brève revue de la situation actuelle, des contraintes, des potentiels et perspectives de l’utilisation des terres arables et de l’utilisation des engrais aux fins d’augmenter la production vivrière à l’échelle continentale, régionale (Afrique de l’Ouest) et nationale (Côte d’Ivoire) pour la sécurité alimentaire 2. Possibilités d’appui technique de la division de la mise en valeur des terres et des eaux (AGL) et les initiatives d’amélioration de la fertilité des sols en Côte d’Ivoire pour une production agricole durable.

Introduction Contexte Besoins d’expansion et d’intensification de l’agriculture pour satisfaire les besoins alimentaires des populations présentes et futures. Préoccupations que suscitent l’état de l’environnement et la diminution des ressources en terres et en eaux par habitant ainsi que leur dégradation.

BESOINS ALIMENTAIRES EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE Ration alimentaire par habitant (calorie/jour) 1988/90 2010 2025 2100 2170 2700 S’il est impossible dans la region d’ assurer de façon durable un taux de croissance de la production agricole de plus de 3,5 pour cent par an entre 2010 et 2025 l’objectif minimum de porter la ration a 2700 calories ne saurait être atteint que moyennant un accroissement considerable des déficits de la balance commerciale agricole et une forte baisse des taux d’autosuffisance.

RENDEMENTS DES CULTURES ALIMENTAIRES ET FERTILITE DES SOLS (AFRIQUE AU SUD DU SAHARA) Les rendements moyens des cultures alimentaires de base sont généralement faibles. Mais depuis 15 ans tous les rendements moyens des cultures alimentaires de base ont modestement augmenté dans presque tous les pays. A l’exception du riz irrigué et du mais dans quelques pays (Burkina Faso, Ghana, Kenya, Afrique du Sud) l’évolution positive des rendements moyens des cultures vivrières n’est pas liée à l’accroissement de l’utilisation des engrais mineraux. Il n’y a donc aucune preuve dans l’évolution des productivités des sols que la fertilité des terres ait baissé. Example du Niger Example de la Côte d’Ivoire Example du Nigéria

Besoins d ‘intensification de la production alimentaire Comparé aux autres régions du monde l’Afrique Sub-Saharienne est la seule région dans laquelle on prévoit un taux de croissance plus élevé de la demande d’aliments dans les années futures, principalement à cause de l’augmentation de la population. Comparé aux autres régions du monde l’Afrique Sub-Saharienne est la seule région dans laquelle on prévoit un taux de croissance de l’agriculture plus rapide que dans le passé. On prévoit que cette intensification sera axée surtout sur l'agriculture pluviale: de 1990 à 2010 les cultures irriguées devraient augmenter de 2% à 3%.

AFRIQUE SUB-SAHARIENNE

INTENSIFICATION DES CULTURES ET DURABILITE Etant donné les conditions agro-écologiques défavorables à l’accroissement rapide des rendements de beaucoup de cultures importantes dans certaines parties de la région, il faudra une expansion des terres agricoles plus rapide que par le passé pour permettre une accélération notable de la croissance de la production. Or l’intensité de culture est un facteur de risque croissant de dégradation des terres, un risque qui persistera vraisemblablement parce que dans bien des cas, les situations socio-économiques ne permettront pas le progrès technologique nécessaire pour éviter que l’intensification ne compromette la durabilité. Une utilisation plus adéquate et équilibrée des engrais pour compenser l’exportation d’éléments fertilisants par les cultures joue un rôle très important. L' évaluation systématique du potentiel productif des terres est indipensable à l'analyse approfondie des problèmes liés à l'intensification et la durabilité de la production alimentaire en Afrique

Evaluation du potentiel productif des terres Durant les deux dernières décennies, la FAO a développé et appliqué la méthodologie des zones agro-écologiques (ZAE) pour évaluer les potentiels (opportunités) et les contraintes au développement des ressources agricoles pour la sécurité alimentaire dans le monde en développement, y compris l'Afrique.

En quoi consiste la méthode ZAE? Brièvement l’évaluation ZAE se fait en trois phases: a) L’inventaire des ressources en terres en termes d’unité agro-écologiques b) Le calcul du rendement de cultures pour chaque unité agro-écologique, pour chaque culture et à chacun de trois niveaux de technicité, faible, intermédiare et élevé c) La détermination des classes d’aptitudes des unités agro-écologiques à la culture pluviale.

LES ETUDES ZAE Les considérations suivantes sont basées principalement sur des études ZAE qui ont été réalisées: A l’échelle continentale dans le cadre de l’étude sur la Capacité Potentielle de Charge Démographique des Terres du Monde en Développement (FAO/UNFPA/IIASA, 1984), et dans le cadre de l’étude FAO “Agriculture Mondiale, Horizon 2010 ( AT2010), 1995; A l’échelle régionale et nationale dans le cadre d’une étude sur le potentiel pour les cultures fourragères en Afrique de l’Ouest (FAO/ILCA/IIASA), 1996, et de l’étude “Evaluations agro-écologiques pour la planification nationale: l’exemple du Kenya” (FAO/IIASA/KARI) ,1994. Les études continentales et régionales ont été effectuées à partir de la carte mondiale des sols digitalisée (échelle 1:5,000,000) de la FAO.

Classification des ressources agricoles en Afrique Dans l’étude FAO “Agriculture Mondiale, Horizon 2010 ( AT2010), les terres ont été classées selon trois classes d’aptitude : très aptes (au moins 80 pour cent); aptes (40 à 80 pour cent), et marginalement aptes (20 à 40 pour cent). Sont inaptes les terres où l’on ne peut obtenir 20 pour cent du rendement maximum libre de contrainte pour aucune culture et aucun niveau de technicité. Les superficies des terres aptes aux cultures pluviales ainsi estimées sont regroupées en sept classes de terres arables (AT1 à AT7) : AT1 - Semi-arides sèches AT2 - Semi-arides humides AT3 - Sub-humides AT4 - Humides AT5 - Marginalement aptes dans les classes semi-aride humide, sub- humide et humide AT6 - Fluvisols et Gleysols (naturellement inondés) AT7 - Fluvisols et Gleysols marginalement aptes.

ECHELLE CONTINENTALE Classes de terres dominantes en Afrique Saharienne Superficie apte aux cultures : 1 Milliard d’ha Superficie exploitée (1988/90) : 200 millions d’ha “Réserve” (1988/90) : 800 millions d’ha Superficie exploitée (2010) : 250 millions d’ha “Réserve” (2010) : 750 millions d’ha

Les Terres humides et leur potentiel pour l’expansion de l’agriculture Une classe de terres au centre des débats pour l’expansion de l’agriculture en Afrique sont les terres humides. Les terres humides sont caractérisées par la présence d’eau à l’état libre sur la surface ou près de la surface du sol. Selon les estimations de la FAO les terres humides occupent 50 pour cent de la superficie totale des terres aptes à l’agriculture pluviale en Afrique. Compte tenu des contraintes majeures de la plupart de ces terres, seulement une fraction de ces terres peut être développée à un coût faible. En font partie les sols alluviaux des bas-fonds et les vertisols (dambos). Le reste des terres humides nécessite des investissements considérables et une gestion très qualifiée pour leur développement et le maintien de leur productivité. Dans les zones climatiques sèches et semi-humides, où se trouvent la concentration plus élevée de terres humides, les sols alluviaux humides sont d’une grande importance pour le développement de l’agriculture. En effet la plus grande partie de ces superficies sont déjà l’objet d’une culture intensive dans les plaines et les deltas du Nile et du Niger.

Problèmes de l’utilisation durable des terres humides Les terres humides constituent des écosystèmes fragiles qui fournissent des produits, services et fonctions écologiques et socio-économiques multiples aux communautés locales . Il faut adopter une approche intégrée pour leur planification et leur utilisation durable. Des outils politiques et techniques adéquates sont nécessaires en vue de contrebalancer le manque d’information et les mauvaises interventions qui font que ces terres sont parfois utilisées de manière non durable, causant leur dégradation rapide et la perte de leur bio-diversité spécifique.

ECHELLE REGIONALE Les résultats d’une étude pour l’estimation du potentiel d’affouragement (Afrique de l’Ouest) sont très encourageantes , particulièrement en ce qui concerne la culture de légumineuses fourragères sur les terres en jachère. Les légumineuses fourragères jouent un double rôle. Elles constituent un moyen très économique pour les agriculteurs de remplacer les quantités de plus en plus élevées de nutriments prélevés par les cultures, à cause du raccourcissement des jachères et la fréquence de plus en plus rapprochée des périodes de cultures; elles fournissent de la biomasse de jachère pour l’alimentation du bétail. Les céréales fourragères constituent une importante sources de fourrage dans tous les systèmes d’élevage d’un niveau technologique faible, moyen ou élevé.

ECHELLE NATIONALE : EXAMPLE DU KENYA A l’échelle nationale et sous-nationale une étude du Kenya a été réalisée utilisant une méthodologie ZAE plus détaillée et plus raffinée qui permet l’évaluation des rendements et des productivités potentielles de divers systèmes de production (comprenant cultures, élevage et bois de chauffe) et la mise au point d’un modèle et d’outils d’analyse multi-critère afin d’optimiser l’utilisation des terres. On a ainsi abouti à un véritable outil d’aide à la planification de l’utilisation des terres et à la prise de décision au niveau du district . L’outil permet d’évaluer les programmes de production de céréales à partir de l’analyse de scénarios de production de céréales qui indiquent les lieux et les superficies qui devraient être cultivées pour maximiser les rendements des divers types de céréales.

ECHELLE NATIONALE : COTE D’IVOIRE En Côte d’Ivoire les capacités potentielles de charge démographique même à un niveau d’intrants faibles sont bien supérieures aux densités de population actuelles et projetées pour les années 2010 et 2020, ceci à condition que toutes les terres qui ont un potentiel seraient mises sous cultures vivrières . Or une large portion des terres est et restera consacrée aux cultures de rente: café, cacao etc... aux forêts, aux réserves, aux infrastructures et aux agglomérations urbaines et rurales. En pratique, même pour un pays avec une densité de population favorable comme la Côte d’Ivoire le passage à des niveaux d’intrants moyens et dans certains cas des niveaux d’intrants élevés sera nécessaire pour le maintien d’un niveau acceptable d’autosuffisance alimentaire.

CONCLUSION Défi technologique de la croissance agricole en Côte d’Ivoire 1) Limiter la dégradation des terres et des eaux ; 2) Promouvoir des systèmes intégrés de nutrition des plantes ; 3) Mettre en valeur des ressources hydriques et économiser l’eau ; 4) Elargir les possibilités d’application de la protection intégrée des cultures ; 5) Accroître la productivité de l’élevage, et 6) Développer le potentiel de la biotechnologie.

Collaboration AGLS/N et Cote D’Ivoire Assistance aux programmes de sécurité alimentaire par le biais de projets tel que l’initiative de la fertilité des sols en Afrique, le développement des terres humides, et les savannes sèches et semi-humides; en particulier, en ce qui concerne les systèmes intégrés de nutrition des plantes. Ces systèmes visent à maximiser l’efficience de l’apport d’éléments fertilisants aux cultures par une meilleure association des intrants endogènes et exogènes et à assurer une production agricole durable par l’amélioration de la capacité productive du sol. Ils permettent de réduire sensiblement les besoins en engrais minéraux car ils assurent au bon moment un approvisionnement en éléments fertilisants suffisant et adapté aux rendements visés, et réduisant autant que possible les pertes d’éléments fertilisants dans les systèmes culturaux.

Collaboration AGLS/N et Cote D’Ivoire Amélioration de la gestion de l’information, qui nécessite des données fiables sur les ressources agricoles, l’utilisation des terres et des systèmes culturaux, l’agrométéorologie, etc. pour permettre une meilleure utilisation du potentiel des ressources en terres et pour améliorer la surveillance de l’environnement. On pourrait envisager l’utilisation de l’approche ZAE dans les programmes de planification et de gestions des terroirs à toutes les échelles. ZAE pourrait aussi être intégrée dans les systèmes de suivi de l’environnement.

COLLABORATION AGLS/N et Cote D’Ivoire Appui technique aux institutions: provision d’outils divers. Ces outils incluent: l’approche intégrée d’utilisation et de gestion des ressources en terres, outils pour l’analyse et le suivi et la diffusion de techniques et d’information aux décideurs (outils de zonage agro-écologique, d’analyse de l’utilisation durable des terres, de consultation de bonnes pratiques culturales (WOCAT), pour la préparation de rapport de synthèse sur l’état des terres, diffusé par des moyens modernes de communication tels que les multimédia, le CD-ROM et l’Internet.

Collaboration AGLS/N et Côte d’Ivoire Appui technique dans le cadre du Project CTP: Restauration de la fertilité des sols et amélioration des systèmes de culture pour le développement durable de la zone de savannes humides et de la région semi-montagneuse de l’Ouest, exécuté par le Haut Commissariat au développement des Régions de la Savanne, du Centre et du Nord. Il s’agit d’un projet pilote qui constitue la première phase de la mise en œuvre de l’ensemble de la stratégie de développement proposée pour les régions de savannes et de l’Ouest, qui prend en compte l’ampleur du problème de la restauration de la fertilité des sols en termes de superficies concernées, coûts d’aménagement et aménagements, rentabilité économique et durabilité. L’un des principaux résultats attendus de cette démarche est un ensemble de directives méthodologiques pour l’identification des contraintes ainsi que des zones-test (par zone agro-écologique et sur la base de critères de fertilité) pour la sélection de sites pilote et pour la formulation des options d’amélioration de la productivité des sols et des systèmes de culture. La méthodologie ZAE sera utilisée pour différencier les zones à intégration agriculture-élevage, les bas-fonds péri-urbains et ruraux et catégoriser les principaux systèmes de production et identifier les facteurs limitants de la production agricole.