Direction Générale BP : 1163 LOME Tél : (228) / Tél/Fax : (228) INSTITUT TOGOLAIS DE RECHERCHE AGRONOMIQUE (ITRA)
POLITIQUES DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU TOGO Dr Comlan Atsu AGBOBLI Mr Kodjo TETEVI ITRA, Lomé-Togo CAS DE LOPÉRATION DE JOINT- VENTURE AVEC LES RIZICULTEURS POUR LA PROMOTION DE LA PRODUCTION LOCALE DU RIZ COMPÉTITIF
PLAN DE LEXPOSE 1. Introduction 2. Lopération de joint- venture 2.1 Les acteurs et le site 2.2 Méthodologie dintervention 3. Résultats de lopération 4. Conclusion et Perspectives
Introduction Le riz : 3 ème céréale de base après maïs et sorgho Production moyenne tonnes riz paddy Importation : tonnes en moyenne de riz blanc/an.
Action de promotion de la riziculture Aménagement hydroagricole Équipements et machines agricoles détaxés Subvention engrais et semences Vulgarisation de variétés et techniques culturales améliorées. Accroissement de la production non proportionnel aux efforts Fermeture de rizeries faute de paddy (Kara, Dapaong)
CAUSES : Marché saturé par importation Production locale non compétitive Expérience nouvelle de promotion opération joint-venture de lOSAT avec riziculteurs. Objet de cette présentation
2- Lopération de joint-venture 2.1- les acteurs * LOSAT (Observatoire de Sécurité Alimentaire du Togo) * Des groupements de riziculteurs du périmètre irrigué de Mission –Tové Kovié Une vue du périmètre
LOSAT Structure du MAEP Créé en 1997 par Décret Mission * Réguler les prix des denrées alimentaires de base * Assurer la sécurité alimentaire Organisation Direction Générale Directions Régionales
Les Groupements de Riziculteurs 9 Groupements en 2005 (1 ère saison) 74 membres dont 6 femmes Villages de Mission Tové et de Kovié Activité principale : riziculteurs
2.2- Démarche méthodologique Etape de lintervention de lOSAT Sensibilisation des collectivités villageoises et des groupements
F CFA remboursable avec 500 kg de riz blanc soit 200 F CFA/kg Crédit individuel mais responsabilité collective du Groupement pour le remboursement Crédits sans intérêt remboursables en nature Crédits sans intérêt remboursables en nature
LOSAT fait le labour à F CFA/ha(dont F au comptant et F en nature à la récolte)
Décorticage du paddy à 12F/kg par lOSAT Rachat du surplus de riz blanc à 230 F/kg
Après la sensibilisation Démarche écrite à lOSAT des Groupements intéressés Les techniciens vérifient sur le terrain les superficies rizicultivables des membres des groupements concernés Un contrat est signé avec chaque groupement demandeur.
A la récolte, le groupement veille à ce que ses membres remboursent en nature leur crédit. Le groupement est responsable en cas de défaillance de son membre. Le riz collecté par lOSAT après décorticage est stocké dans ses magasins et vendu au public. Après la sensibilisation (suite)
3- Résultats Tableau 1 : Evolution des crédits OSAT aux riziculteurs de 2000 à 2005 Année Crédits OSAT (milliers CFA) Source : OSAT
Le crédit OSAT aux riziculteurs est passé de 5 Millions CFA en 2000 à 30 Millions en Lévolution linéaire révèle lintérêt des agriculteurs pour lopération.
Tableau 2 : Crédit reçu par les groupements en fonction de leur effectif (1 ère saison 2005) Effectif du groupement Crédit reçu (milliers CFA) Crédit moyen par exploitant (milliers CFA) Leffectif des 9 groupements bénéficiaires des crédits OSAT en 1ère saison de lannée en cours varie de 3 à 14 membres par groupement Le crédit accordé par groupement varie de 1 million CFA à F CFA Le crédit moyen par riziculteur va de à F CFA. Source : OSAT
Tableau 3 : Situation des crédits reçus et des superficies cultivées. Source : OSAT Effectif des riziculteurs du groupement Crédit reçu (milliers CFA) Superficie cultivée, par groupement ha 6,1020,255,00 15,50108,50 Superficie moyenne par riziculteur, ha 1,131,441,255,001,46 Crédit moyen par exploitant (milliers CFA) Crédit reçu par ha (milliers CFA) 160,43171,85200,0113,33158,52 Le Montant du crédit accordé par riziculteur est fonction de la superficie cultivée. A titre dexemple le groupement avec leffectif de 3 membres a reçu le crédit par exploitant le plus élevé ( F CFA) et a la plus grande superficie par exploitant (5 ha). Le crédit moyen par hectare cultivé est de FCFA pour la 1ère saison 2005.
Tableau 5 : Tableau comparatif des prestation de service sur le périmètre Prestation Opérateur Crédit accordé Labour (CFA/ha) Décorticage (CFA/kg) Rachat de la production OSATSans intérêt Au comptant Privés10-15 % dintérêt A crédit Lanalyse de ce tableau laisse apparaître les avantages de la prestation de lOSAT, ce qui explique lintérêt des riziculteurs pour son opération. Cependant les responsables de lOSAT se proposent de transférer la gestion des équipements aux groupements et les amener progressivement à se prendre en charge.
Prix de vente du riz blanc sur le périmètre en fonction de lacheteur Remboursement à lOSAT : 200 F/kg Achat de surplus par lOSAT : 230 F/kg Achat par les tiers du riz blanc sur le périmètre : F/kg Vente en sac de 50 kg/lOSAT sur le marché : 280 F/kg Cette variation suit la loi de loffre et de la demande.
CONCLUSION Lopération de joint-venture de lOSAT avec les riziculteurs a du succès pour les raisons suivantes : Le crédit est accordé sans intérêt Les montants accordés sont en fonction de la superficie cultivée ( F/ha) ce qui a facilité les remboursements. Toute la production correspondant au crédit accordé est racheté à 200 F/kg de riz blanc.
Le surplus de production est racheté et payé au comptant au prix de 230 F/kg Les prestations pour le labour ( F/ha) et le décorticage 12 F/kg sont attrayantes pour les riziculteurs. Le riz produit (variétés IR841 et TGR1) présentent des qualités organoleptiques appréciées des consommateurs. CONCLUSION (suite)
PERSPECTIVES Dans lavenir lOSAT se propose : - Détendre ses actions aux autres zones de production rizicole du pays. Cependant les conditions des opérations post-récoltes dans ces zones (récolte, séchage, battage, vannage et décorticage) ne permettent pas dobtenir du riz marchand de qualité. Pour cela lOSAT envisage lacquisition dune trieuse- ensacheuse
Dautre part, lOSAT envisage le transfert progressif de certaines prestations aux groupements, une fois que leurs capacités seront renforcées. PERSPECTIVES (suite)