EXEMPLE DE GESTION DE MRC NON SOUMISES A PLAN D’URGENCE Etats Généraux du Sanitaire GOUVERNANCE SANITAIRE EXEMPLE DE GESTION DE MRC NON SOUMISES A PLAN D’URGENCE

CHARBON BACTERIDIEN Maladie universelle MRC classée dans la liste de l’OIE Maladie tellurique incrustée dans certaines régions Affecte toutes les espèces de mammifères, en particulier les ruminants Maladie sporadique de faible incidence sur le bétail Maladie transmissible à l’homme Provoquée par Bacillus anthracis, bactérie à Gram positif appartenant à la famille des bactéries sporulantes Spores = forme de résistance dans le milieu extérieur de plusieurs dizaines à centaines d’années

Bacillus Anthracis : sur sang LVD 25

Mesures de gestion CHARBON BACTERIDIEN Au niveau des élevages: Mise sous surveillance des élevages avec séquestration des animaux touchés, traitement antibiotique des malades, Vaccination du cheptel, et réalisation d'enquête épidémiologique Enlèvement rapide des cadavres, avec précautions pour le personnel d'équarrissage Gestion des produits animaux, notamment collecte séparée et traitement thermique du lait, Volet humain : Détermination des cas contacts par la DDASS Antiobioprévention le cas échéant

Mesures de gestion CHARBON BACTERIDIEN Vaccination de zone : Vaccination rendue obligatoire par arrêté préfectoral Zone élargie : - au fur et à mesure de l’extension de la maladie - en fonction de la disponibilité du stock vaccinal restreint. Environ 12 000 bovins et 350 ovins vaccinés Mesures complémentaires : Suspension temporaire de l'exercice de la chasse et de la réalisation de travaux forestiers sur 24 communes. Communication : Réunions d’information et préparation de documents avec et pour tous les acteurs locaux Communication avec la presse professionnelle et généraliste orale et écrite, au niveau local, régional et national

Communiqué de presse FIEVRE MEDIATIQUE

Investigations CHARBON BACTERIDIEN Contexte historique: Le Doubs, et la zone touchée en particulier, connus pour leur passé de terre charbonneuse. Autorisation d’enfouissement donnée par les mairies avant l’existence du service public d’équarissage Investigations : Menées avec l’appui de l’AFSSA et avec la mobilisation de tous les acteurs départementaux : Prélèvements de terre, d’aliments, d’insectes hématophages et sur la faune sauvage   analyses négatives, Recensement des anciens cimetières d’animaux, des travaux forestiers et de terrassement, Analyses géographique, hydrologique et météorologique.

Points forts de la gestion Charbon bactéridien : Points forts de la gestion - Diagnostic précoce par le vétérinaire sanitaire - Prélèvement possible sur le cadavre de sang, voire de lait, sans autopsie - Efficacité de la vaccination précoce -       Excellente réactivité du LVD25, laboratoire de proximité -       Appui et disponibilité du LNR AFSSA, mission d’experts -       Mobilisation des vétérinaires sanitaires, des OPA et de tous les acteurs locaux -       Partenariat avec tous les services de l’Etat impliqués directement ou non -       Coordination par la préfecture, et appui du service communication -       Communication active et précoce auprès des éleveurs, et la population locale, des élus -       Re-sensibilisation des professionnels sur cette MRC -       Mobilisation de tous les agents de la DDSV25  

Les difficultés de la gestion Charbon bactéridien : Les difficultés de la gestion - Méconnaissance de cette maladie oubliée = ré-émergence - Absence d’encadrement technique réglementairement défini -      Modalités de gestion à définir à “chaud” au fur et à mesure de l’extension avec difficultés techniques : stock limité de vaccins, gestion des DAOA, procédures nettoyage & désinfection validées et opérantes… - Absence d’encadrement financier pour les éleveurs touchés, retombées économiques pour les laiteries, les éléveurs soumis à vaccination, les travailleurs forestiers, les chasseurs… - Anxiété parmi les éleveurs touchés face à la multiplication des cas, et la méconnaissance des causes de l’apparition des cas en début d’épisode - Gestion de la communication, nécessaire et utile, mais grande consommatrice en temps  

Gestion sanitaire : retour xpérience Quelle gouvernance ? Un réseau d’épidémiosurveillance de proximité, performant et en éveil Une excellence scientifique sur les pathologies émergentes ou ré- émergentes pour définir les méthodes de gestion, en appui des structures locales si nécessaire Mobilisation indispensable des services de l’Etat; rôle et compétence de chacun des échelons à redéfinir dans le cadre de la RGPP Action concertée des services d’Etat de santé publique : concept un monde une seule santé Nécessité d’un lien direct entre les structures locales et le niveau national pour une chaine de commandement réactive et efficace; Implication des organisations professionnelles dans la mise en place et le suivi des mesures de gestion Rôle de pilotage de l’Etat en mode projet pour la gestion d’ensemble et prise en compte des intérêts de tous Communication et transparence vers tous les publics

Merci de votre attention !