Plan Maroc Vert: quel avenir pour le petit paysan? EL FARAH Fatima Zahra CIRAD – UMR Tetis
Le Maroc: un pays à vocation agricole De 12% à 19% du PIB selon les conjonctures climatique 21% de l’ensemble des exportations 19% de la valeur totale des importations en moyenne des années 2003 à 2007 Assure la stabilité pour un tissu de producteurs très fragile (environ 13,5 des ruraux dépendent à 80% de l’agriculture)
Contexte mondial: sécurité alimentaire et compétitivité Contraintes Faible capacité d’investissement Morcellement excessif (70% des terres ont moins de 5 ha) Niveau d’organisation très faible Agriculture moderne/agriculture traditionnelle Contexte mondial: sécurité alimentaire et compétitivité
Plan Maroc Vert - Le renforcement de la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut (PIB) de 70 à 100 Mds MAD, sachant que le PIB agricole actuel s’élève à 74 Mds MAD. - La création de 1,5 Millions d’emplois supplémentaires. - La Lutte contre la pauvreté et l’amélioration du revenu agricole de 2 à 3 fois en faveur de 3 millions de ruraux. - L’accroissement de la valeur des exportations de 8 à 44 Mds MAD pour les filières où le Maroc est compétitif (agrumes, olivier, les fruits et légumes). - Le lancement d’une nouvelle vague d’investissements estimés à 10 milliards de MAD annuellement par la mise en place de 1506 projets.
Le PMV: une politique globale Le deuxième veut faire de l’agriculture vivrière un élément majeur de la sécurité alimentaire. Les pouvoirs visent à la faire évoluer à une agriculture rentable et diversifiée. L’investissement intensif dans une agriculture techniquement maîtrisée, productive touchant les exploitations moyennes et haut de gamme; c’est l’agriculture des filières à hautes valeurs ajoutées. Cette agriculture connaitra un investissement lourd basé sur des conventions avec des partenaires investisseurs et agriculteurs couvrant plus de 1000 projets à forte valeur ajoutée
Projets de reconversion : Ils visent la reconversion des exploitations fragiles de la céréaliculture vers des cultures à haute valeur ajoutée et moins sensibles à la volatilité de la pluie tel l’oléiculture. Projets de diversification/ de niche : Ils visent à assurer à l’agriculteur un revenu complémentaire à celui de l’activité principale. Projets d’intensification/ valorisation : Ils visent une meilleure productivité et une meilleure valorisation, et ce en maitrisant l’itinéraire technique et la commercialisation. Ils concernent l’arboriculture, l’élevage ovin…
L’agrégation: nouveau mode d’organisation partenariat gagnant-gagnant entre l’amont productif et l’aval commercial et/ou industriel. L’agrégation est un partenariat volontaire entre différentes parties pour la réalisation d’un objectif commun. Ce système repose sur le fait d’intégrer un certain nombre d’agriculteurs (agrégés) autour d’un investisseur (agrégateur) disposant d’une forte capacité managériale, financière et technique lui permettant d’optimiser le processus de production.
Accès au foncier sans mobilisation excessive des capitaux L’agrégateur Accès au foncier sans mobilisation excessive des capitaux L’agrégé Meilleure valorisation de la production Transfert de compétences Fourniture d’intrants Accès aux marchés Partage des risques Consommateur Stabilité des prix L’agrégation
L’agrégation ne risque-t-elle pas de transformer la population active des petites exploitations en des salariés et de conduire à l’absorption de l’agriculture solidaire par l’agriculture moderne accentuant ainsi la concentration des terres?