Enquête menée dans l’Essonne durant le stage chez le praticien. IMPACT DE LA HAUSSE DES PRIX ET DES CAMPAGNES DE PREVENTION DANS LA LUTTE ANTITABAC. Enquête menée dans l’Essonne durant le stage chez le praticien. Je vais vous présenter ma thèse dont le sujet est l’impact de la hausse des prix et des campagnes de prévention dans la lutte antitabac, réalisée durant le stage chez le praticien et sous la direction du Dr Patrice Marie. Stéphanie BIHOREAU Le 25 Janvier 2006

Le tabac: un produit dangereux Dans le monde: - 1,1 milliards de fumeurs. - 4,9 millions de morts par an. En Europe: - 650 000 morts par an. En France Selon l’OMS, aucun produit n’est plus dangereux,ni ne tue que le tabac. Dans les année 90, les fumeurs représentaient 1/3 des adultes ds la monde soit 1.1 milliards de personnes. Mais , Le tabac, c’est aussi 4.9 millions de morts par an et donc la 1ere cause de décès évitable. En Europe, Le tabagisme est aussi la première cause de mortalité avec 650 000 morts par an. sans oublier les 13 millions de fumeurs ou ex fumeurs atteints de maladie chronique. En France, on denombrait en 2002 12 millions de fumeurs reguliers, 66000 déces par an. On detient le triste record de l’union europeenne avec une prevalence du tabagisme elevée de 50% chez les jeunes Une caracteristique de l’epidemie de tabagisme en France, cest un tabagisme masculin en recul contrairement au tabagisme feminin en pleine augementation. - 12 millions de fumeurs réguliers. - 66 000 décès par an. - Une prévalence proche de 50% pour les 18 à 25 ans.

La législation antitabac en France La lutte antitabac La convention cadre de l’OMS: L’Europe: impliquée depuis 1987 dans la lutte antitabac en coopération avec OMS. La législation antitabac en France La loi « Veil »: 1976 Face à ces données alarmantes, La lutte antitabac s’organise et se décline a la fois au niveau mondiale, européen et national. Tout d’abord au n mondial L’OMS, des 1995 fait le projet d’une « convention cadre » donnant un instrument juridique au pays pour lutter contre le tabac. Elle regroupe différentes recommandations, telles que la restriction de la publicité de la promotion des produits du tabac, impose des messages sanitaires sur les paquets de cigarettes, légifère sur la contrebande, interdit la vente de tabac aux mineurs et soutien la prévention. Ce projet se concrétise en 2003 lorsqu’il est ratifié par 192 états membres qui s’engagent aux respect des recommandations. L’ Europe est implique depuis plus de 20 ans dans cette lutte, en partenariat avec l’OMS. Elle fixe ces objectifs dans des plans en 4 ans. La France offre un cadre un cadre legislatif à la lutte antitabac des 1976 avec la loi Veil, renforcée en 1991 par la loi « Evin », elles ont pour but d’interdire la publicite, d’interdire de fumer ds les lieux publiques,favorise la hausse des prix et impose une information aux fumeurs Plus recement la loi interdit la vente aux meineurs de moins de 16 ans et impose des messages sanitaires informants de dangers sur une grande partie des faces du paquet de cigarettes.exemple « fumer, tue » « fumer provoque le cancer » La loi « Evin »:1991 Loi du 31/07/2003: Interdiction de vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans. L’arrêté du 27/05/2004: Avertissement sanitaire sur 30% d’une face et 40% de l’autre face des paquets de cigarettes. .

La prévention en France Historique: 1976: « sans tabac, prenons la vie à plein poumons » 1991: Démystification du fumeur 1993 à 1996: Revalorisation du non fumeur 1997 à 2000: Valorisation de l’arrêt + ligne « tabac info service » 1999 Le tabac, un produit dangereux 2003 « L’offensive » Populations ciblées: les femmes, les jeunes, les fumeurs passifs. En plus de ce cadre législatif, la France développe un programme de prévention. Depuis 1976, plusieurs étapes se succèdent: tout d’abord une campagne volontairement generaliste avec le slogan suivant« sans tabac, prenons la vie à plein poumons » puis en 1991 suite a la loi « Evin » c’est la demystification du fumeur en s’attaquant au cowboy de Malboro «  fumer, c’est pas ma nature » De 1993 à 1996 la prevention change de cap et revalorise le non fumeur «  l’energie, c’est pas fait pour partir en fumée » De 1997 à 2000 c’est la valorisation de l’arret avec la mise en libre service des substituts nicotiniques et la creation de la line telephonique de tabac info service Des 1999 la prevention decrit le tabac comme un produit dangereux avvec une campagne televise en 2 tps marquante qui interpelle le fumeur sur les composants de la cigarette en 2003, INPES decrit la campagne comme une offensive, le tabac est compare a un fut chimique, des ordures des messages sanitaires sur les paquets decrivent les dangers Dans ces campagne de prévention il existe toujours des populations cibles, correspondant à celles qui sont le plus sous l’influence du tabagisme.

La politique de hausse des prix 1ere hausse des prix en 1991 Accélération en 2003: « plan cancer » 1er hausse des prix en 1991 Doublement du prix de paquet entre 1991 et 1996 Durcissement en 2003: « plan cancer  » augmentation de 40% entre janv 2003 et janv 2004 L’offensive dont on parle dans les campagnes de prévention depuis 1999 /2003 est indissociable de la politique fiscale engagée par le gouvernement français. La première hausse des prix a lieu en 1991 sous l’impulsion de la loi « Evin ». Entre 1991 et 1996 le prix du paquets a doublé après 9 hausses successives. Mais le durcissement de la politique fiscale est nette a partir de 2003 dans le cadre du « plan cancer », en effet entre janv 2003 et jnav 2004 le prix du paquet augmenta de 40%, alors qu’il n’avait varié que de 3 à 5 % entre 1998 et 2001.

Objectifs de thèse cerner le profil des fumeurs et des ex- fumeurs. Objectif principal: définir l’impact de la hausse des prix et de la prévention sur la population étudiée. Objectif secondaire: cerner le profil des fumeurs et des ex- fumeurs. Ce travail avait pour 1er objectif de voir si la fiscalité gouvernementale et les moyens de prévention dans la lutte antitabac avaient un réel impact sur la population étudiée. Le second objectif était de cerner les populations des personnes continuant de fumer et de celles qui avaient arrêter.

Matériel et méthode Étude prospective (05/ 2004 au 11/ 2004) Populations étudiées: Fumeur: consommateur de tabac régulier ou occasionnel ayant déjà tenté d’arrêter. Ex fumeur: ne consomme plus de tabac au jour du questionnaire et ce depuis 2000. Pour cela: Les données de l’étude ont donc été recueillies de manière prospective entre mai 2004 et novembre 2004 dans 3 cabinets de médecine générale de l’Essonne. A l’aide de 2 auto questionnaires. L’un destiné aux fumeurs et l’autre aux ex-fumeurs. Les questionnaires étaient en libre service dans la salle d’attente. Les fumeurs sont définis comme……. Les ex-fumeurs sont définis comme……….

RESULTATS L’effectif: Le profil des populations: 154 patients interrogés dont: 96 fumeurs 58 ex-fumeurs Correspond à une photographie de la population étudiée Le profil des populations: Divergence sur la motivation personnelle pour arrêter de fumer: La peur de la maladie était citée par 30% des fumeurs versus 36% des ex-fumeurs Le prix des cigarettes 21% versus 12% La naissance d’un enfant 13% versus 22% En six mois, 154 patients ont répondus aux questionnaires, 96 étaient fumeurs et 58 étaient ex-fumeurs. Effectif insuffisant pour généraliser à la population générale, l’étude correspond donc a une photographie de la patientèle des 3 cabinets de médecine générale Pour répondre au second objectif de ce travail, la seule différence entre les populations de fumeurs et d’ex-fumeurs s’est trouvée au niveau des motivations personnelles pour arrêter. En effet, si la peur de la maladie était la motivation principale chez les deux populations , le prix des cigarettes était une motivation moins importante chez les ex-fumeurs que chez les fumeurs. En effet les ex-fumeurs citaient le prix des cigarettes dans 12% des cas versus 21% pour les fumeurs, plaçant ainsi en 3eme position le prix des cigarettes comme motivations personnelles pour arrêter versus la 2eme place pour les fumeurs.

Effet du prix et de la prévention pour arrêter de fumer Impact du prix Impact de la prévention Ex-fumeurs Ex-fumeurs Chez les ex-fumeurs Fumeurs Pour l’objectif principal, L’étude a montré que: Chez les ex-fumeurs, 38%pensent que la hausse des prix est une mesure incitative versus 9% pour les campagnes de prévention. Chez les fumeurs,44% pensent que la hausse des pris est une mesure incitative versus 21% pour les campagnes de prévention. Fumeurs

Impact de la hausse des prix Les femmes sont plus sensibles que les hommes. Ex-fumeurs fumeurs Ensuite, l’étude a montré que pour cette population.41% des ex-fumeuses et 50% des fumeuses citent le prix comme mesure incitative pour arrêter de fumer alors que les ex-fumeurs ne sont que 33% et les fumeurs 35%

Impact de la hausse des prix Plus la consommation de tabac est importante, plus l’effet incitatif du prix est grand chez les ex-fumeurs. Ex-fumeurs D’autre part l’étude a montré que chez les ex-fumeurs, 57% des fumeurs de plus d’un paquet par jour versus 32% des fumeurs de moins d’un paquets avaient cite le prix comme mesure incitative à l’arrêt.. En revanche, le la hausse de prix n’a pas eu d’effet incitatif chez les gros fumeurs. Contrairement a une idée reçue, qu’ en raison du caractère addictif du tabac, le fumeur serait prêt a mettre n’importe quel prix pour satisfaire son besoin en nicotine, l’étude a montré que chez les ex- fumeurs, plus la consommation de tabac était importante plus le prix était une mesure incitative a l’arrêt. Impact de la hausse des prix en fonction du nombre de cigarettes fumé par jour par les ex-fumeurs (p=0,08) UNE BAISSE DE LA CONSOMMATION DE TABAC Chez les ex-fumeurs, plus la consommation de tabac est importante plus la hausse des prix est une mesure incitative Une hausse de prix de 10% peut entraîner une baisse de 4% de la consommation de cigarette En France, entre 2002 et 2003 une baisse des ventes de cigarette de 13,5% est enregistrée.

Impact de la hausse des prix. UNE AUGMENTATION DES TENTATIVES D’ARRET Chez les ex-fumeurs Date arrêt Nombre de patients ex-fumeur ayant arrêté 2002 11 (19%) 2003 25 (43%) Ex-fumeurs De plus, la hausse des prix a permis une augmentation des tentatives d’arrêt. Chez les ex-fumeurs le nombre de tentatives a double entre 2002 et 2003 passant de 19% à 43%, parallèlement a ce résultat 46% des ex-fumeurs citaient le prix comme mesure incitative a l’arrêt depuis 2003 contre 24% avant 2003. Chez les fumeurs, 95% ont tenté d’arrêter depuis 2003 et 91% envisagent d’arrêter de nouveau. Ces résultats sont comparables a ceux de l’INPES qui en 2003 comptabilisait 1.9 million d’ex-fumeurs recents contre 700000 en 1999, le prix passant ainsi pour les ex fumeurs su 4eme au 2eme rang des motivations pour arrêter de fumer. Chez les fumeurs: 95% ont tenté d’arrêter depuis 2003 91% envisage d’arrêter de nouveau

Impact des campagnes de prévention. Un effet plus restreint. Ex-fumeurs fumeurs Dans cette étude, les campagnes de prévention ont eu un effet plus restreint que la hausse des prix puis que seul 9% des ex-fumeurs et 21% des fumeurs pensaient que la campagne de prévention avait un effet incitatif a l’arrêt. De plus les fumeurs semblaient plus réceptif aux campagnes de prévention. Des fumeurs plus réceptifs que les ex-fumeurs Une difficulté de séparer l’efficacité de la hausse des prix de celle de prévention. Un effet a plus long terme

Impact des campagnes de prévention. Un effet à plus long terme Ex-fumeurs On observe dans cette étude que pour entrevoir un premièr effet des campagnes de prévention il faut attendre 2004, ou 33% des ex fumeurs trouvent que la prévention a été une mesure incitative a l’arrêt de fumer versus des % quazi nuls les autres années.

DISCUSSION Réponse aux objectifs Critique de l’étude Les auto questionnaires en libre service. La sélection de la population. Le délai entre l’étude et la mise en place de certaines mesures. J’ai repondu a mes objectifs Dans la population étudiée, 38% des ex-fumeurs et 44% des fumeurs ont cité le prix comme une mesure incitative a l’arret. Dans un pourcentage plus restreint 9% des ex-fumeurs et 21% des fumeurs declaraient que la prevention pouvait etre une mesure incitative a l’arrêt. Les populations de fumeurs et d’ex fumeurs étaient très proches; seul le prix des cigarettes comme motivation personnelle a l’arrêt les différentiaient. Mais il faut rester critique sur les résultats obtenus car des le départ il existait un biais de recrutement la population étudiée est celle de trois patienteles de médecine générale et ne peut pas être étendu a celle de la population générale D’autre part les questionnaires en libres services ne permettait pas un recueil d’information précise mais interroger les patients individuellement auraient perturbé le fonctionnement des cabinets médicaux;

L’ objectivité des réponses? Y a-t-il de la part des ex-fumeurs une volonté de minimiser l’effet des mesures gouvernementales? Selon les dires des patients, les mesures gouvernementales les avaient peu incité mais 64% des ex-fumeurs ont arrêter en 2003 et 2004 au moment du renforcement des mesures……….. Face aux resultats de l’impact de la hausse des prix et encore plus marquant celui de la prevention on peut se poser la question de l’objectivité des réponses des ex-fumeurs et fumeurs et leur volonté de minimiser les actions gouvernementales. En effet ils sont 62% d’ex-fumeurs et 56% de fumeurs a pense que le prix n’a pas eu d’effet incitatif pour arrêter mais ils sont qd même 64% d’ex-fumeur depuis 2003 a avoir arrêter et 95% de fumeur a avoir tenter d’arrêter dans la même période…..

Le prix et la baisse de la consommation de tabac Une hausse de 10% du prix du tabac peut entraîner une baisse de 4% de la consommation de cigarettes. En France: une baisse de 13.5% des ventes de cigarettes, conjointement a une augmentation de 40% du prix du paquet. L’état du Massachusetts: après augmentation de 25 cents, une baisse de 12% de la consommation de tabac a été enregistrée. Contrairement a une idée reçue, qu’ en raison du caractère addictif du tabac, le fumeur serait prêt a mettre n’importe quel prix pour satisfaire son besoin en nicotine, l’étude a montré que chez les ex- fumeurs, plus la consommation de tabac était importante plus le prix était une mesure incitative a l’arrêt.

Le prix et l’augmentation des tentatives et intention d’arrêt Selon l’INPES: en 2003, 1.9 millions d’ex fumeurs récents le prix est passé du 4eme au 2eme rang des motivations des ex-fumeurs et du 4eme au 1er rang pour les fumeurs Des intention d’arrêt ds un délai déterminé et avenir proche.

Impact des campagnes de prévention

Conclusion La hausse des prix un effet important et rapide La prevention un effet restreint et a plus long terme Une photographie sur le terrain de l’impact de la politique de lutte antitabac. La hausse des prix: une motivation supplémentaire à l’arrêt un effet rapide Les campagnes de prévention: un effet plus restreint un effet à long terme Le baromètre santé 2004: Résultats encourageants Ne pas oublier la contrebande et continuer les efforts