Qui sont les paraplégiques ? Des sujets condamnés à mort (infections, insuffisance rénale) avant l’arrivée de la médecine de réadaptation (Rusk 1947 - Gingras Montréal. Leroy Rennes Grossiord Garches, Pierquin Nancy et des antibiotiques. -Aujourd’hui. leur espérance de vie est proche de celle d’un individu « valide ». - Pour les tétraplégiques les risques vitaux notamment cardio-vasculaires (hyperréflexie autonome, collapsus par hypotension et “désamorçage » de la pompe cardiaque), chocs septiques, insuffisance respiratoire décompensée etc... reste important. Il y a aussi le suicide (tétraplégique espagnol qui a fait filmer sa fin qui a été présentée à la télévision).
L’effort et la réadaptation des personnes avec une para ou tétraplégie Professeur Claude Hamonet, Médecin rééducateur Service de Médecine Physique et de réadaptation
Le niveau de la lésion médullaire Il était défini par le numéro du premier métamère touché dans les pays francophones. Il est défini par le numéro du dernier métamère sain, chez les anglophones, ce qui tend à se généraliser chez les francophones On distingue, selon l’étendue des lésions, les tétra ou quadriplégiques pour les anglophones, les paraplégiques, les syndromes de la queue de cheval.
TYPOLOGIE DES PARAPLEGIQUES ET TETRAPLEGIQUES Le niveau neurologique de la Lésion conditionne la réadaptation. Tétraplégies FR / F.R.E. Paraplégies dorsales hautes >à D8, pas d’abdominaux : FR. Paraplégiques dorsales basses ou dorsolombaires (Abdominaux +) :FR. Paraplégies lombo-sacrées (< D12) : Possibilité, surtout si elle est incomplète, appareillage de marche
APTITUDES PHYSIQUES ET EFFETS DE L’AGE 1- Jusqu’à 40 ans les aptitudes physiques de chaque individu permettent de faire face aux dépenses occasionnées par la vie quotidienne et même aux dépenses exceptionnelles occasionnelles sans entraînement préalable. 2 - Après 40 ans se font sentir les effets de l’âge et la nécessité de l’entretien des capacités motrices se fait sentir tout particulièrement après 60 ans chez ceux qui sont considérés comme valides. 3 - La survenue d’une lésion motrice étendue, à tout âge pose le problème de l’adaptation motrice dans des identiques à ceux de la personne désadaptée par l’âge
L’Homme, l’âge, l’effort et la fatigue 40 ans : on ne peut, sans entraînement, rattraper un bus en courant. 50 ans : 50% de la population de Saint Cyr-sur le Rhône (« étude microsituationnelle » de Pierre Minaire, Inserm, Inrets) pour monter dans un autobus. L’arthrose de la colonne vertébrale est banale et ne fait pas mal. 70 ans : on est toujours jeune ! 80 ans : la fatigue permanente cette mauvaise compagne. 90 ans : le poids des ans, du temps et…
De la lésion médullaire I Traumatique ou non, la lésion médullaire a pour conséquences : 1-L’interruption de l’influx par les voies neurologiques intra-médullaires 2-Une déconnection au niveau lésionnel de la moelle sous lésionnelle d’avec la moelle sus-lésionnelle et les centres nerveux supérieurs
De la lésion médullaire II Trois secteurs médullaires sont définis: 1 - moelle sus-lésionnelIe : fonctionnement médullaire normal, 2 - moelle lésionnelle : aucune activité, 3 - moelle sous-lésionnelle : activité automatique, après le choc spinal. L’interruption peut être partielle définissant ainsi la paraplégie complète totale ou incomplète (paraparésie). La paraplégie est spastique ou flasque selon que l’activité réfiexe automatique est apparue dans le secteur sous-lésionnel ou non
CONSEQUENCES PHYSIO-PATHOLOGIQUES I Déficit sensitif Déficit de la commande musculaire Motricité involontaire Spasticité : (résistance à l’étirement musculo-tendineux) Mouvements automatiques, contractures : survenue de contractions musculaires sans stimulus défini. Les contractions musculaire involontaires ont le même effet sur la pression et le volume veineux que les contractions d’un sujet qui n’est pas paraplégique mais n’ont pas un rôle de pompe musculaire périphérique aussi efficace (Bidart)
CONSEQUENCES PHYSIOPATHOLOGIQUES Il y a une atteinte système autonome : Le contrôle cérébral (hypothalamique surtout) est supprimé. Le contrôle parasympathique (tronc cérébral) est toujours possible du fait de l absence de trajet intramédullaire de ses fibres (centres en S1-S2). Les centres médullaires du contrôle sympathique sont situés entre C8 L2
Premiers jeux sportifs à Chenevier 1981
Un amputé célèbre
Réentraînement avec prothèse provisoire type pays en émergence à Chenevier