La glycémie capillaire

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Transcription de la présentation:

La glycémie capillaire

Définition «Pratiquer la surveillance glycémique,c’est mesurer une glycémie capillaire afin d’optimiser un traitement en adaptant les doses d’insuline ou de médicaments pour que les glycémies restent dans les objectifs fixés par le médecin ». (ALFEDIAM 2006)

Pourquoi une auto surveillance glycémique ? L’auto surveillance glycémique ou ASG est un élément central du schéma thérapeutique des diabétiques. Elle concerne en premier lieu les diabétiques traités par insuline pour qui elle représente un pré requis nécessaire à l’auto contrôle glycémique c’est à dire à l’adaptation des doses d’insuline en fonction des chiffres glycémiques observés.

L’ASG permet de déterminer et/ou d’évaluer la posologie de sulfamide hypoglycémiant en début ou lors d’un changement de traitement. Permet également de mettre en évidence un déséquilibre du diabète lors d’une pathologie intercurrente.

Chez le patient non traité elle peut permettre de le sensibiliser : À l’activité physique A la diététique

L’importance d’une ASG fiable et régulière L’auto surveillance glycémique est un élément fondamental dans la surveillance et le suivi du traitement d’un diabète. Elle doit être réaliser de manière rigoureuse, par un personnel compétent ou des patients parfaitement formés.

FIABILITE TECHNIQUE ET CONTRÔLE DE QUALITE Utilisés dans des conditions optimales, les lecteurs présents sur le marché présentent une bonne exactitude et une bonne précision. Il est conseillé au patient d’effectuer un contrôle de fiabilité 2 fois par an (contrôle sang veineux au laboratoire). A l’hôpital, il existe un contrôle qualité qui doit être réalisé 1 fois par jour lors de l’utilisation du matériel et noté sur un document spécial.

Les freins à la réalisation d’une ASG chez le patient l’inconfort du prélèvement capillaire (douleur), Formation de callosité L’ancienneté du diabète, la manipulation, le transport du matériel, la négligence ou le « ras le bol », l’ancienneté des dispositifs, l’aspect punitif de certains résultats, perte de la sensibilité

Les difficultés de réalisation d’une ASG par le personnel soignant La méconnaissance du matériel La méconnaissance de la technique La facilité du geste La méconnaissance du patient La méconnaissance des objectifs de soin

Les objectifs glycémiques . Patients diabétiques de type1 ou 2 jeunes : 0.70g à 1.20g/l avant le repas .Patients ayant une plaie du pied Femmes diabétiques de type 1 ou désir de grossesse : 0.80g/l avant le repas <1.40g l en post prandial Femmes diabétiques de type 2 Diabète gestationnel : <0.90g/l avt les repas <1.20g/l en post prandial Personnes âgées ou à espérance de vie limitée : Objectif : confort et sécurité, éviter les hypoglycémies et les hyperglycémies symptomatiques, 1.5g/l à 2g/l avt les repas <2.5g/ après le repas Patients traités par une insuline en bed time : < 1.20g/ au réveil

COMMENT BIEN FAIRE ????

Précautions à prendre avant de réaliser une glycémie capillaire Prévenir la personne du soin Lui conseiller de se laver les mains avec de l’eau et du savon ou procéder à un nettoyage de la partie à piquer (afin d’éviter des résidus alimentaires), Insister sur l’essuyage rigoureux des mains,

Éviter l’utilisation d’alcool à 70° ou de crème parfumée (attention aux lingettes alcoolisées) Afin d’obtenir une goutte suffisante, possibilité de se laver les mains avec de l’eau tiède ou masser le bout des doigts pour activer la circulation sanguine.

Réalisation de la glycémie . Régler l’auto piqueur à usage unique sur la position la moins traumatique . Mettre des gants . Appliquer l’embase sur le bord externe du doigt en évitant le pouce et l’index (doigts de la préhension) et en alternant les sites de ponction.

. Déclencher l’auto piqueur sans effectuer un appui trop soutenu (douleur). . Appuyer à la base du doigt pour faire venir une goutte de sang suffisante ( 3 micro litres suffisent). . Appliquer le bord de la bandelette sur le bord de la goutte de sang( l’appareil doit être tenu verticalement par rapport au doigt).

Laisser en contact jusqu’à ce que l’appareil . Laisser en contact jusqu’à ce que l’appareil sonne, ou que le décompte de temps se mette en route. . Appliquer un coton sec sur le doigt. . Évacuer l’auto piqueur et la bandelette souillée dans un container spécifique. . Lire le résultat, le transmettre au patient, . le noter sur la feuille de surveillance et le carnet d’ASG du patient.

Les risques d’erreurs Bandelettes périmées Mauvais codage de l’appareil Utilisation inadaptée du matériel Mains souillées Lecteurs obsolètes

Information sur l’élimination des lancettes bandelettes et aiguilles à insuline Pour prévenir tous risques de blessures accidentelles, il est obligatoire d’éliminer les DASRIA dans des collecteurs sécurisés ( ni bouteille d’eau, ni bouteille de lait…) La CAPM a mis en place en collaboration avec les pharmacies du pays de MONTBELIARD, la distribution et la récupération de containers à aiguilles usagées. Les collecteurs pleins sont à déposer dans une borne informatisée sur le parking de la Clinique des Portes du Jura.

Circulaire GIRARD (sept 1996) Conformément à la circulaire GIRARD, les auto piqueurs ainsi que les lancettes sont à usage strictement individuel. A l’hôpital nous possédons des systèmes à usage unique. Le patient à domicile ne doit pas faire un usage partagé de son matériel( le cas échéant, une désinfection rigoureuse de l’embase de l’auto piqueur sera nécessaire). D’autre part les patients «devraient » changer de lancettes à chaque glycémie !!

Les sites alternatifs Il est possible de choisir d’autres sites tel que les avant bras, les mains , les cuisses : Ces sites requièrent des embases spécifiques. Cependant il existe des situations où il n’est pas conseillé d’utiliser les sites alternatifs : . Jusqu’à 2 heures après le repas . Jusqu’à 2 heures après une injection d’insuline . Lorsque le patient se sent en hypoglycémie . Lorsque le patient ne ressent pas ses hypoglycémies . Avant ou après l’effort . Lors d’une maladie . Avant de conduire

L’importance de l’éducation « …sans la motivation des deux partenaires, soignant et patient, il est illusoire d’espérer un quelconque effet bénéfique du traitement… » « C’est dans l’alliance basée sur la confiance et le soutien vigilant des soignants que le patient pourra réalimenter la motivation à assurer les exigences de son traitement. » Professeur Jean-Philippe ASSAL (Genève)

L’éducation thérapeutique Il est incontournable d’établir une relation de qualité, de confiance, avec la personne soignée pour mettre en place des objectifs éducationnels et des actions réalisables et évaluables.

Il est donc important De connaître parfaitement la personne : Qu’est ce qu’il a : dimension biologique clinique : connaître son état, la représentation qu’il a de sa maladie, la dimension médicale (autres problèmes de santé ou non). Qu’est ce qu’il fait : dimension socioprofessionnelle : sa profession, ses habitudes de vie, sa culture, ses études, ses loisirs, son environnement familial et social...

Qu’est ce qu’il sait ? dimension cognitive Ce qu’il sait sur sa maladie, son traitement, appréciation des acquis intellectuels et culturels, son histoire d’apprentissage… . Qui est-il / elle ? Dimension psychologique, motivation, attente par rapport à l’éducation, son vécu / à sa maladie… .Quels sont ses projets ? Source de motivations, finalité de son éducation, articulation des projets dans le temps…

A vous de jouer !!! Vous êtes infirmier, infirmière dans un service de diabétologie et vous devez éduquer à l’auto surveillance un patient entré hier. Patient âgé de 65 ans, retraité, DNID depuis 8 ans, sportif (cyclisme + course à pied),mise en place d’un traitement sous sulfamides hypoglycémiants.Il vit avec son épouse. Ne veut pas trop parler de son diabète et ne veut pas que cela se sache. Inquiet / à sa maladie et surtout son avenir. Connaît des autres personnes diabétiques qui n’ont pas besoin de se piquer…