AUX PERSONNES PORTEUSES D’UNE CONTENTION PLATREE SOINS INFIRMIERS AUX PERSONNES PORTEUSES D’UNE CONTENTION PLATREE
RAPPEL DES DIFFERENTS TYPES DE FRACTURES FRACTURE : complète ou incomplète, déplacée ou non, ouverte ou fermée, simple ou pluri fragmentaire « comminutive »
Réparation physiologique d’une fracture Cal osseux : toute fracture évolue vers la soudure des 2 extrémités osseuses par la formation d’un CAL. Processus complexe appelé « ostéogenèse de réparation ».
LES FACTEURS INFLUENCANT LA FORMATION DU CAL Une fracture ouverte consolidera plus lentement car la vascularisation locale de l’os est perturbée L’immobilisation doit être rigoureuse car tout mouvement détruit au fur et à mesure sa formation L’âge, en effet la consolidation est plus rapide pour un enfant que pour un adulte
REGLEMENTATION Article R. 43.11.5 : assurer le confort, identifier les risques, assurer la sécurité, prodiguer des informations, éduquer pour une mobilité, une autonomie optimale Article R. 43.11.7 : réalisation de pansement et bandage sur prescription ou protocole - ablation de dispositif de contention - à condition qu’un médecin puisse intervenir pose d’un dispositif d’immobilisation – participation à la pose d’un immobilisation après réduction
OBJECTIFS D’UN PLÂTRE Immobiliser une partie du corps en position stable et fonctionnelle durant le temps de consolidation d’une fracture. Thérapeutique à part entière. Visée antalgique. Mettre au repos des ligaments ou articulation. Procédé largement remplacé par des attelles, plus confortables et amovibles Eviter les déformations : attelle de nuit dans le cas de PCR, en cas de luxation congénitale de hanche
LES COMPLICATIONS A DEPISTER Les compressions locales Le plâtre, appareil circulaire, entraîne le risque réel de compression des tissus sous-jacents – LA SURVEILLANCE CLINIQUE sera orientée vers la prévention des complications
COMPRESSION CUTANEE Constitution d’une escarre au niveau des bords du plâtre ou au niveau des saillies osseuses Toute douleur, démangeaison, odeur, changement de couleur doit conduire à l’ablation du plâtre afin de vérifier l’état cutané
COMPRESSION MUSCULAIRE Syndrome des Loges : augmentation de la pression dans les loges musculaires inextensibles du fait de l’œdème ou de l’hématome post-traumatique qui entraîne une ischémie artériolaire Signes cliniques : douleur exagérée, inhabituelle, sensation de tension au niveau des groupes musculaires concernés – paresthésie, paralysie, pâleur et refroidissement des extrémités
CONDUITE A TENIR Le plâtre doit être fendu ou découpé . Si les signes persistent, il est enlevé et l’aponévrotomie de décharge est le geste salvateur, seul capable d’éviter les séquelles La peau est laissée ouverte et sera refermée après la fonte de l’œdème Si le traitement est tardif la compression musculaire est à l’origine de rétractions tendineuses et de déformations irréversibles : « syndrome Wolkmann » rétraction et paralysie des fléchisseurs des doigts de l’avant bras
DEPLACEMENT SECONDAIRE Déplacement des fragments osseux avant leur consolidation Conséquence d’un plâtre devenu trop large après fonte de l’œdème A suspecter en cas de douleur Risque : consolidation en position non anatomique pouvant avoir des conséquences fonctionnelles
LE RISQUE THROMBO EMBOLIQUE L’absence d’appui diminue le retour veineux Dépistage des signes locaux impossibles sous plâtre donc être attentif à l’apparition d’une douleur qui apparaît brutalement, d’une sensation de compression, de serrement au niveau du plâtre et surtout à une dissociation pouls /température Prescription H.B.P.M quasi systématique Surélévation du membre plâtré facilite le retour veineux
RISQUE INFECTIEUX ESCARRE constituée, plaie opératoire ou non qui s’infectent Dépister élévation de la température, douleur sous plâtre
RISQUE D’ANKYLOSE ET D’AMYOTROPHIE Raideur des articulations et atrophie musculaires sont dues à l’immobilisation par la contention plâtrée Favoriser contraction isométriques sous plâtre afin de limiter la fonte musculaire qui se constitue très rapidement Intérêt de la prescription de la kinésithérapie après ablation afin de récupérer amplitude et force
LES MATERIELS UTILISES ET LEURS CARACTERISTIQUES Bandes de plâtre Gypse déshydraté sur toile de tarlatane Temps de prise : 2 à 3 min après trempage dans eau tiède Modelage facile de 3 à 6 min Séchage de 24 à 72 h, à l’air libre, manipulation précautionneuse tant qu’il est mou, risque de déformation (escarre)- sec quand brillant, blanc, inodore, dur, résonnant Dégage de la chaleur à la pause 3 fois plus lourd qu’une résine Non imperméable Encombrant
LES MATERIELS UTILISES ET LEURS CARACTERISTIQUES La résine : Temps de prise 2 à 3 min après trempage dans eau tiède Modelage de 20 à 40 secondes Séchage de 20 min à 2 heures – demande grande dextérité Exotherme Moins lourde et 10 fois plus résistante que le plâtre - limite atrophie musculaire – permet reprise de la mobilisation plus rapide Imperméable, lavable à l’eau et au savon Plus esthétique – couleurs variées Les deux sont radio transparents et permettent des contrôles
LA SALLE A PLÂTRE Spacieuse, aérée, carrelée pour nettoyage facile Bac de trempage Vidoir avec bac de décantation, arrivée d’eau chaude et froide Négatoscope Brancard pour installation du malade Drap, alèses, gant, serviette, ciseaux, scie circulaire, écarteur pour dépose, écharpe, bandes de coton, de jersey Le matériel peut être regroupé sur un chariot
PREPARATION DU MALADE Oter bijoux, bagues Dévêtir largement la zone à plâtrée et protéger le reste du corps avec une alèse Installer confortablement Expliquer, rassurer Vérifier l’état cutanée: propre – si plaie, nettoyer et appliquer pansement Positionner le jersey, prévoir 15 cm de rabat Envelopper le membre de bande de coton pour protéger les saillies osseuses des compressions
LA POSE Le respect des règles de confection des plâtres assure la prévention d’un grand nombre de complications Les bandes sont trempées dans l’eau tiède En urgence, JAMAIS DE CIRCULAIRE mais attelle dont le maintien final est assuré par des bandes – consultation à 48 h pour pose d’un autre plâtre quand œdème résorbé Une attelle n’est pas un plâtre de marche = pas d’appui Modelage adapté aux reliefs osseux, bords lisses, à distance de la peau Retourner le jersey, lissage ou maintien avec bande
LA POSE Nettoyer l’excès de plâtre sur les extrémités, les vêtements (brosser à sec) Nettoyer le matériel à l’eau tiède Fenêtre découpée sur plâtre sec, pour surveiller pansement, drain, décomprimer zone douloureuse – protéger les berges avec de l’élastoplate
LA DEPOSE Sur prescription médicale Après radio de contrôle Avec scie circulaire Dégagement de chaleur, bruyant = rassurer… Desquamation cutanée, odeur de renfermé
OBJECTIFS DE SOINS INFIRMIERS MAINTIEN DE L’IRRIGATION TISSULAIRE Eviter la déformation du plâtre encore humide = manipuler précautionneusement Favoriser le retour veineux = surélever le membre, utiliser écharpe Dépister les signes de compression = les extrémités sont chaudes, rosées, sensibles,mobiles – demander au malade de bouger régulièrement les extrémités du membre plâtré Surveillance du plâtre et dépistage de tous signes faisant évoquer une escarre sous plâtre
OBJECTIFS DE SOINS INFIRMIERS Prévenir l’altération de l’état cutané Le patient doit éviter de se gratter sous le plâtre Recouvrir les bords rugueux Surveiller l’état cutané Signaler tout signe faisant évoquer une infection : odeur, écoulement, douleur, modofication de couleur du plâtre
OBJECTIFS DE SOINS INFIRMIERS Maintien de l’immobilisation du plâtre Installer confortablement le malade le temps du séchage du plâtre A l’air libre, sans jamais accélérer par un moyen artificiel Plâtre fragile tant qu’il est humide, à manipuler à pleine paume – pas d’appui tant que le plâtre n’est pas sec Surveiller ajustement du plâtre Maintenir le plâtre en bon état = propre, intégrité car le plâtre s’use et se casse
OBJECTIFS DE SOINS INFIRMIERS Améliorer la mobilité physique et la capacité à effectuer ses auto soins Mobiliser les articulations : mobiliser articulations laissées libres, lever précoce, contractions musculaires, Inciter à réaliser les auto soins en fonction des capacités et des limites imposées par le traitement
OBJECTIFS DE SOINS INFIRMIERS Savoir prévenir toutes les complications de décubitus Générales : TVP, infection urinaire, broncho pulmonaire, intestinale Locorégionales : atrophie musculaire, raideur articulaire Locale : escarres aux points d’appui = prévention+++
DIAGNOSTICS INFIRMIERS PREVALENTS Risque élevé d’atteinte à l’intégrité de la peau lié à la pression du plâtre sur la surface cutanée Incapacité de prise en charge de soins personnels (spécifier) lié à la limitation de mouvements due au plâtre Risque élevé de prise en charge inefficace du programme thérapeutique lié à un manque de connaissances des soins relatifs au plâtre, signes et symptômes des complications, de l’utilisation de l’appareillage d’assistance et des risques
EDUCATION AU PATIENT Sur le plâtre, son maintien, son efficacité Les complications Les traitements associés L’utilisation des béquilles Le plâtre, option thérapeutique qui engage la responsabilité du prescripteur, du réalisateur. Un défaut de surveillance représente une faute professionnelle.