Remarques sur la pratique de classe actuelle en séances de compréhension de lécrit :
Les enseignants continuent de concevoir la lecture comme un sous ensemble de sous-habilités quil faut enseigner les unes après les autres (décoder - trouver la séquence - identifiée lidée).
Une pratique de lecture au mot à mot, « divisant » le texte, avec des arrêts sur les mots difficiles ou lexplication de certains passages.
Aucune mobilisation des habiletés visuelles, ces éléments peuvent contribuer à la construction du sens (éléments périphériques). Non- prélèvement des indices pertinents.
La séance de compréhension est sanctionnée par le questionnaire qui reste la seule voie pour aborder le texte. (les questions ne balayent pas le texte et ne portent pas souvent sur les éléments significatifs),
autrement dit, le questionnaire naide pas les élèves à mettre en relation des éléments épars pour construire le sens (le texte est prétexte à …).
Aucune mobilisation des connaissances du lecteur (sur le monde, sur les textes,…).
Il est tout à fait clair quil sagit dune lecture passive et manipulée où le lecteur se préoccupe de trouver des réponses aux questions de lenseignant (lélève étudie plus le professeur que le texte).
Cette lecture ne dépasse pas le stade du déchiffrement, les enseignants se sentent en sécurité en se confiant dans ce modèle :
ils lisent le texte, le font lire à voix haute, expliquent les mots difficiles, autrement dit, ils prennent en charge les unités dites de faible niveau (le code, la graphie, les mots et les phrases)
et ôtent les unités de haut niveau à savoir la structuration sémantique, la connaissance du contenu et la reconnaissance du genre textuel.