Jean-Marc BOHBOT INSTITUT FOURNIER – PARIS. EPIDEMIOLOGIE 150 à 180 millions de nouveaux cas annuels dans le monde 1 ère cause dIST non virale ?

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Transcription de la présentation:

Jean-Marc BOHBOT INSTITUT FOURNIER – PARIS

EPIDEMIOLOGIE 150 à 180 millions de nouveaux cas annuels dans le monde 1 ère cause dIST non virale ?

Prévalence : très variable Adolescentes américaines (345) : 18.8 % de TV+ (symptomatiques ou non) 1 Sur 1086 prélèvements de femmes américaines symptomatiques ou non : 14.5 % 2 Prévalence américaine : 3754 femmes : 3.1 % 3 1.PATULLO L and al Stepwise Diagnosis of Trichomonas vaginalis in Adolescent Women.J Clin Microbiol Nov 5 2.MUNSON E and al Impact of Trichomonas vaginalis transcription-mediated amplification-based analyte-specific-reagent testing in a metropolitan setting of high sexually transmitted disease prevalence.J Clin Microbiol Oct;46(10): SUTTON M and al The prevalence of Trichomonas vaginalis infection among reproductive-age women in the United States, Clin Infect Dis Nov 15;45(10):

prévalence Femmes enceintes nigériannes femmes enceintes de la région de Biu : 8.4 % TV + Pas dinfluence du trimestre de grossesse sur la prévalence 250 femmes enceintes ougandaises 2 : 17.3 % TV + dont 30 % asymptomatiques 1.NWOSU CO and al Candidiasis and trichomoniasis among pregnant women in a rural community in the semi-arid zone, north-eastern Nigeria. West Afr J Med Jan- Mar;26(1): TANN CJ and al Lack of effectiveness of syndromic management in targeting vaginal infections in pregnancy in Entebbe, Uganda. Sex Transm Infect Aug;82(4):285-9

Transmission sexuelle 256 hommes partenaires de femmes TV+ 1 : 177 TV + (71.1 %) Dont 136 (77.3 %) étaient asymptomatiques 1.SENA AC and al Trichomonas vaginalis infection in male sexual partners: implications for diagnosis, treatment, and prevention Clin Infect Dis Jan 1;44(1):13-22.

Aspects cliniques : femmes

Vaginite « fraise » très évocatrice dune infection par Trichomonas vaginalis Leucorrhées mousseuses et aérées Dyspareunie très fréquente et parfois sévère : Dintromission dabord (superficielle) Puis totale avec parfois arrêt des rapports sexuels

rarement Métrorragies : abondance variable du simple spotting à lhémorragie en nappe Symptômes urinaires : pseudo-cystite ou cystalgies Douleurs pelviennes

Formes féminines asymptomatiques Impossibles à évaluer car les techniques de mise en évidence ont des sensibilités (examen direct ou PCR) qui peuvent varier de 1 à à 40 voire 50 % ???

complications TV ne semble pas jouer de rôle dans les syndromes inflammatoires pelviens, les salpingites ou la stérilité féminine En revanche, implication probable dans prématurité 1, infections néo-natales génitales 2 ou respiratoires 3 : très rares 1.WANG JJ and al Premature with trichomoniasis: report of one case.Acta Paediatr Taiwan Jul-Aug;46(4): SCHWANDT A and al Perinatal transmission of Trichomonas vaginalis: a case report.Reprod Med Jan;53(1): CARTER JE and al Neonatal respiratory tract involvement by Trichomonas vaginalis: a case report and review of the literature.Am J Trop Med Hyg Jan;78(1):17-9.

Aspects cliniques : lhomme

Très souvent asymptomatique (très difficile à préciser mais > 50 %...) Sinon, urétrite subaiguë ou simple goutte matinale ou gène urétrale… Risque de complications : prostatite subaiguë

diagnostic

Chez la femme, lexamen direct des sécrétions génitales permet de repérer le parasite mobile La culture napporte généralement rien de plus La PCR est nettement supérieure ne sensibilité+++ Par rapport à la PCR, lexamen direct a une sensibilité de 38 %à 71 % 1 1.SIMPSON P and al Real-time PCRs for detection of Trichomonas vaginalis beta-tubulin and 18S rRNA genes in female genital specimens. J Med Microbiol Jun;56(Pt 6):772-7.

traitement Dérivés imidazolés : métronidazole per os : 2g en 1 prise ou 1g : jour x 7 jours Résistance : au moins 5 % : doubler la dose quotidienne et cures longues : plusieurs semaines (risque de toxicité) tinidazole per os : 2 g en 1 prise per os

traitement Le traitement systématique du partenaire sexuel est obligatoire+++

TV et HIV Tv est associé à un risque accru dacquisition du HIV (HR = 2.74 dans une étude sur 4450 femmes Zimbabwe et Ouganda 1 ) Le traitement anti-Tv réduit lexcrétion virale HIV 2 1.VAN DER POL B and al Trichomonas vaginalis infection and human immunodeficiency virus acquisition in African women. J Infect Dis Feb 15;197(4): KISSINGER B and al Trichomonas Vaginalis Treatment Reduces Vaginal HIV-1 Shedding. Sex Transm Dis Nov 12