Camille Cinqualbre Anne-Sophie Wasmer JDV Nancy 3,4 et 5 octobre 2005 NUTRITION ET TRAVAIL Camille Cinqualbre Anne-Sophie Wasmer JDV Nancy 3,4 et 5 octobre 2005
Les besoins énergétiques La dépense énergétique = métabolisme de base + dépenses de thermogenèse + activité physique
Les besoins énergétiques Besoins NRJ variables selon : la charge physique de travail les conditions de travail les individus Mais grande variabilité individuelle notamment chez les travailleurs de force !!!
Les besoins énergétiques : conseils possibles du Médecin du Travail Apports énergétiques : à titre individuel : maintien du poids stable à titre collectif : recommandations C.N.E.R.N.A
Les besoins énergétiques Répartition énergétique : 3 grands repas 12 à 15 % protides 50 à 55 % glucides 35 % lipides Apports Hydriques : 1 à 1,5 L /j Apports en vitamines et oligoéléments : alimentation variée
Nutrition et vigilance
Nutrition et vigilance Somnolence post-prandiale et réduction des performances surtout après ingestion de glucides (niveau de vigilance et de performance meilleur après ingestion de protéines) Baisse de vigilance en fin de matinée meilleurs résultats de mémorisation lors de la prise d’un petit-déjeuner Manque d’apport calorique : risque de somnolence, baisses des performances, malaises hypoglycémiques
Nutrition et vigilance Lien étroit entre les apports nutritifs et les stades du sommeil : Hydrates de carbone : sommeil ondes lentes (insuline) Protéines : sommeil paradoxal (somatostatine)
Nutrition et vigilance Place de l ’Alcool 11,5 L d ’alcool pur / habitant / an provoque une baisse de la vigilance et tr. du comportement. 10 % des accidents de travail sont imputables à une alcoolisation favorise un excès pondéral Rôle du médecin du travail : dépistage, persuasion..
Le mode alimentaire français 3 principaux repas Le petit-déjeuner : souvent pris à la hâte, trop riche en sucres, limité à une boisson chaude. 20 % de l ’apport calorique global. Le déjeuner : riche en sucres, abondant. Souvent le seul repas. 40 % de la ration globale. Le dîner : même composition que le déjeuner.30 % de la ration totale. La collation : prise le matin ou l ’après-midi. Correspond souvent à 30 % de la ration calorique globale.
Le mode alimentaire français Particularités BTP : « la gamelle »: peu variée, facile à réchauffer, composée de féculents, de sauce grasse, consommation importante de pain, consommation d’alcool ( 0,5 à 1 l de vin).
Les erreurs alimentaires en milieu de travail Répartition : petit-déjeuner insuffisant, casse croûte trop calorique, déjeuner trop abondant. Organisation des locaux destinés aux repas : absents, mal conçus, sales.
Alimentation et travail posté
Alimentation et travail posté 20 % de la population active Industries en « continu »: sidérurgie, métallurgie. Certains services : hôpitaux, sécurité, transports, communication, énergie. Elargissement du travail de nuit aux femmes.
Alimentation et travail posté Influence des horaires sur la métabolisation des repas : Modifications physiologiques induites par la prise d’un repas nocturne ralentissement de la vidange gastrique diminution de la thermogénèse postprandiale tolérance glucidique diminuée augmentation de l’élévation des TG postprandiale augmentation CT, LDL, rapport LDL/HDL risque accru de maladie athéromateuse
Alimentation et travail posté Retentissement sur les habitudes alimentaires : Pas de modification de l’apport énergétique MAIS apport alimentaire extra-prandial représentant 20 % de l’apport énergétique (casse-croûte, grignotage).
Alimentation et travail posté 3 pathologies liées à l’alimentation des travailleurs postés : Instabilité pondérale : surpoids, obésité Ischémie coronarienne (multifactoriel, tabac !) Troubles gastro-intestinaux : dyspepsie, douleurs abdominales, tr. de l’appétit, ulcères Présents chez les sujets intolérants au travail posté Phénomènes de désynchronisation des sécrétions gastriques, des activités enzymatiques, troubles de la motilité intestinale.
Nutrition et travail posté Conseils nutritionnels : à adapter selon les ATCD, facteurs de risque et habitudes alimentaires du salarié au mieux, lors de l’embauche (souvent lors apparition troubles) prendre en compte le travail et ses caractéristiques (charge physique, rythme des rotations, ambiance thermique, monotonie, stress, possibilités et conditions de restauration) déterminer les objectifs : stabilisation pondérale, prévention d’une pathologie, amélioration de la vigilance ou du sommeil
Nutrition et travail posté Trois grands principes : Conserver un rythme diurne des trois repas Respecter le collation de nuit (ressentie comme un besoin, 2-4h du matin) Contrôler la ration afin de prévenir les troubles du métabolisme lipidique postprandial (limitation des sucres rapides, graisses animales et alcool) Pièges à éviter : - ne pas manger trop vite - éviter le grignotage - éviter les excès de café
Nutrition et travail posté Horaires stables Travail de nuit repas complet la nuit, non gras + collation légère au réveil OU collation légère la nuit collation au réveil (12h-13h) Horaires alternants maintenir l’horaire du repas de base (pris à la maison) Si travail de nuit : déjeuner et dîner plus légers + collation la nuit collation au retour du travail
Nutrition et travail posté Conseils aux employeurs : Rythme et durée pauses adaptés aux contraintes de poste Salles de pauses agréables, a proximité des lieux de travail, équipées pour le réchauffement des plats (micro-ondes) Distributeurs de boissons sur lieux de travail : choix adapté aux besoins Distributeurs de collation Affichage de conseils nutritionnels, distribution de brochures, possibles réunions d’informations
Alimentation et ambiances thermiques
Nutrition et travail en ambiance froide Adaptation de l ’organisme en ambiance froide : Astreinte thermostatique : pour limiter les pertes, baisse de la T° cutanée aux extrémités. Astreinte circulatoire : baisse du flux sanguin cutané. Astreinte métabolique : augmentation de production de chaleur corporelle (frissons, activité musculaire volontaire).
Nutrition et travail en ambiance froide Peu de modification des besoins énergétiques pas d’adaptation calorique à préconiser Besoin socioculturel de consommer des boissons chaudes (café, thé, potage) Information et dénonciation de l’idée que « l’alcool réchauffe »
Nutrition et travail en ambiance chaude Adaptation de l’organisme en ambiance chaude : Augmentation du débit cardiaque Vasodilatation, sudation Perte d ’eau et d ’électrolytes (500 g d ’eau par heure).
Nutrition et travail en ambiance chaude Peu de modification des besoins énergétiques pas d’adaptation calorique à préconiser Attention aux pertes hydro-éléctrolytiques : s’hydrater avant la sensation de soif compenser les pertes ioniques en salant les repas boissons fraîches mais non froides
Conclusion Influence des conditions de travail sur les comportements alimentaires Interventions individuelles et/ou collectives Importance du dépistage des troubles débutants Rôle du CHSCT Campagne d’information, aménagements lieu travail
Conclusion S’assurer que les actions entreprises sont adaptées : aux individus : comportement alimentaire trouvant son origine dans l’éducation, l’histoire et la vie personnelle de chacun. à l’entreprise : procédés de fabrication, horaires, conditions de travail sous-tendues par des contraintes économiques.
BON APPETIT !