LA DOULEUR EN PREHOSPITALIER

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Motif de consultation fréquent en pédiatrie.
Advertisements

La Fatigue en cancérologie
TRACABILITE DE L’EVALUATION DE LA DOULEUR EPP transversale menée du 1er octobre 2009 au 31 décembre 2011 au sein de l’Hôpital d’Instruction des Armées.
PANCREATITES AIGUES GRAVES :
KETAMINE ET DOULEUR Actualités Sanofi-Aventis en Médecine Générale
ENVENIMATIONS PAR MORSURE DE VIPERE ET PICURE DE SCORPION
Les états anxieux aigus
MISE EN PLACE D’UN PROTOCOLE DE SEDATION EN REANIMATION
DETRESSE RESPIRATOIRE
ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
Douleur aigue post-opératoire
Douleurs et personnes agées
Les soins palliatifs Introduction Rappels Généralités
LE DOSSIER DE BASE Il caractérise le polyhandicapé en dehors de toute situation douloureuse. Il est rempli en équipe pluridisciplinaire (famille, infirmières,
C - Les échelles d’hétéro-évaluation ou comportementales
EVALUATION DE LA DOULEUR .
Prise en charge d’une réaction anaphylactique sévère chez l’enfant
Prise des constantes aux urgences
Pr Eric Wiel - SAMU 59 A.Duval - SAMU 59 J.Logeart - CIC
D'une Soirée de Bibliographie Dinatoire.
Département d'Anesthésiologie
Patient Control Analgesia
L'information et ses concepts associés
Amélioration des pratiques de prise en charge de la douleur
Mises au point autour de la douleur dans le cadre de l’urgence
LES ANTI INFLAMMATOIRES
Le SUFENTANYL : utilisation en milieu pré-hospitalier
+/- Adjuvants: antidépresseurs et anticonvulsivants
Lieu : Don Du Souffle Besançon, 20h
EVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR. CHEZ LA PERSONNE AGEE
Analgésie par PCA.
Prise en charge des patients douloureux en situation d’urgence
Anamnèse, Evaluation, examen
EVALUATION DE LA DOULEUR AIGUE
EVALUATION DE LA DOULEUR CHRONIQUE
TRAITEMENT DE LA DOULEUR
LES BENZODIAZEPINES Ecole IADE 1ère année 10 Novembre 2011
La prise en charge d’un syndrome pluri-fonctionnel : la fibromyalgie N.MIMASSI, A.MEGRET, D.BARON, F.MARCHAND, J.AUTRET, C.BARAER,P.BERTRAM et M.RISBOURG.
Centre Hospitalier de béziers
Emploi du MEOPA en gastro-entérologie
COMUN 2013 Dr Virginie Lvovschi/CHU Rouen
DOULEUR DU SUJET AGE Dr P. MARCHAND Juin 2008 P. MARCHAND.
LES HEMORRAGIES SOUS-ARACHNOÏDIENNES
L’EVALUATION DE LA DOULEUR
PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR AUX URGENCES
Antitussifs et expectorants
Madame JEANNE, 85 ans, est résidente de l'EHPAD depuis trois mois, après le décès de son époux. Elle bénéficie de l’intervention de l'infirmière tous.
Douleur postopératoire de l ’enfant Intérêt récent : travaux D ’Anand notion de douleur postopératoire longtemps méconnue ou niée difficultés persistantes.
ANTIINFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS
Thermorégulation en anesthésie
La sédation en réanimation
Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion (IEC)
Faculté de Médecine de PARIS XIII
De la prise en charge symptomatique à la prise en charge palliative
Protocoles IAO douleur
Les outils d’évaluation
ASPECTS PHYSIOPATHOLOGIQUES ET SEMIOLOGIQUES
Comment gérer le traitement antalgique postopératoire?
EVALUATION DE LA DOULEUR Cours IFSI janvier 2007 (n°4)
Rôle IDE dans l’évaluation de la douleur
TRAITEMENT DE LA DOULEUR C
ORGANISER LA PRISE EN CHARGE
EVALUATION DE LA DOULEUR
Analgésie par PCA.
Initier l’administration d’oxygène à haute concentration
Idées ou Conduites Suicidaires
Vu La cliente/le client demande… P propriétés D déclaration E emploi A arguments CE contre-indications effets indésirables i interactions ~ (exemples)
GLEM – FoMeCoR « J ’ai appris » - 16/01/13 Le traitement de la douleur dans la colique néphrétique Patrick Jadoulle.
Avantages et inconvénients des types de questionnaires
Cas clinique Analgésie des gestes Sofiane âgé de 10 ans est suivi pour un lymphome non hodgkinien. Il se présente à l’hôpital de jour pour une cure de.
Transcription de la présentation:

LA DOULEUR EN PREHOSPITALIER Dr M. DUPONT SAMU 33

Fréquent en médecine préhospitalière Trop souvent sous-estimée et insuffisamment traitée Concept « oligo-analgésie » Inégalité thérapeutique

« OLIGO-ANALGESIE » Traitement de la douleur souvent au second plan : -effets secondaires/morphiniques -préserver la douleur pour établir un diagnostic -priorité aux détresses vitales -sous-estimation de la douleur Conséquences néfastes de la douleur sur un état précaire Confort du patient Facilite la prise en charge/sans modifier analyse diagnostique Soulagement/priorité thérapeutique en situation d ’urgence

EVALUATION DE LA DOULEUR EN URGENCE PREHOSPITALIERE Non reconnaissance de l ’importance de la douleur Sous-estimation de fréquence et d ’intensité/par manque d ’info ou par interprétation des soignants Évaluation systématique=objectif prioritaire Pas de verbalisation de la douleur Dépistage et évaluation quantitative/outils hétéro-évaluation et auto-évaluation>>>>>tx de faisabilité de 80%

ECHELLES D ’AUTO-EVALUATION Échelles multidimensionnelles/inadaptées à la médecine d ’urgence Échelles unidimensionnelles=simples et utilisables en urgence Échelle de Keele=Échelle Verbale Simple Échelle numérique(EN) Échelle visuelle analogique(EVA)

ECHELLE DE KEELE (EVS) 5 qualificatifs d ’ordre croissant d ’intensité douloureuse 0=pas de douleur 1=faible 2=modérée 3=intense 4=atroce Simple, compréhensible, reproductible Peu sensible/peu de catégories de réponses Enfants et personnes âgées Réalisable dans 94% des cas

ECHELLE NUMERIQUE (EN) Quantitative de 0 à 100/pas de douleur à « pire douleur imaginable » Fiable et sans support matériel Facilement applicable à la médecine d ’urgence Réalisable dans 85 à 89%

ECHELLE VISUELLE ANALOGIQUE (EVA) Échelle de référence Réglette à 2 faces : faces non millimétrée et millimétrée Fiable par le nombre important de réponses possibles sans attribution ni mémorisation d ’un nombre précis Utilisation simple avec explication claire Faisabilité de 87% en préhospitalier

STRATEGIE THERAPEUTIQUE

INDICATIONS Pas de contre -indication à l ’analgésie A prescrire lors de l ’expression d ’une douleur sur unes des échelles Douleur abdominale = pas de contre-indication à l ’utilisation des morphiniques Protocoles thérapeutiques/intensité de la douleur-pathologie-contre-indications liées au terrain ou à la pathologie

MEDICAMENTS

PARACETAMOL Inhibiteur de synthèse des prostaglandines agissant sur le SNC Dose unitaire de 2g en IVL sur 15 ’ et toutes les 6 H Délai d ’action 30 ’ avec pic d ’activité entre 1 et 2 h CI = insuffisance hépatique et allergie Analgésique mineur pour douleurs faibles à modérées ou en association (effet additif avec les morphiniques)

AINS Blocage de la synthèse des prostaglandines par inhibition enzymatique Effets secondaires : ulcération et hémorragies digestives,inhibition de l ’agrégation plaquettaire, diminue le flux glomérulaire, favorise rétention hydrosodée, bronchoconstriction,allergie E II / durée du traitement,âge, dosage, pathologie sous-jacente Indications : pathologie avec réaction inflammatoire Profénidr 100 mg /8h en IVL toutes les 8 h Délai d ’action = 15-20 ’ avec durée d ’action de 4 à 6h Effet additif / paracétamol et synergiques avec morphiniques

PROTOXYDE D ’AZOTE Entonoxr Analgésique d ’origine centrale Peu d ’effets hémodynamiques Action rapide et effets limités 1 à 2 ’ Hypoxie de diffusion/O2 pdt 15 ’ après utilisation CI = TC avec trouble de la conscience, traumatisme maxillo-facial, PNO, T°<5°C, patient hypoxémique Surtout utilisé dans les pays où la prescription de morphine non  autorisée Traumatologie/gestes courts ou analgésie pendant le transport

CHLOHYDRATE DE TRAMADOL= Topalgicr Analgésique d ’origine complexe/sérotonine, noradrénaline Pic analgésique=60 ’ et durée d ’action 6 h CI : insuffisance respiratoire, rénale, hépatique,épilepsie, toxicomanes, association aux IMAO, hypersensibilité E II : nausées, vomissements, vertiges, sédation, prurit Dépression respiratoire exceptionnelle 100 mg en IVL puis 50 mg toutes les 15-20 ’ sans dépasser 250 mg Entretien 50-100 mg/4-6h

NALBUPHINE=Nubainr Agoniste-antagoniste morphinique Effet plafond à 0,3 mg / kg Effet sédatif supérieur à celui des agonistes Nausées-vomissements Dépression respiratoire/même que pour la morphine Action rapide (5-7 ’) et durée d ’action 3-6 h 0,25 mg/kg toutes les 4 à 6 h

BUPRENORPHINE = TemgésicR Agoniste partiel CI formellement en préhospitalier Dépresseur respiratoire, non antagonisable par la morphine, effet plafond, antagonisme avec les agonistes morphiniques Nausées-Vomissements-Sédation fréquentes

Chlorhydrate de morphine Agoniste puissant,dose-dépendant, sans effet plafond Analgésie de référence Efficace en toute sécurité Utilisation de façon titrée/dose efficace en limitant la survenue des effets secondaires Effets indésirables : dépression respiratoire, nausées-vomissements, rétention d ’urine, prurit, ralentissement du transit intestinal Dépression respiratoire = dose-dépendante Voie IV bolus initial de 0,05 mg/kg puis 1 à 4 mg toutes les 5 ’ Antagonisée par la Naloxone (0,04 mg toutes les 5 ’ ) Surveillance médicalisée : conscience, douleur, Fr, hémodynamique et SaO2/risque de dépression respiratoire retardée

AUTRES AGONISTES MORPHINIQUES Pas de recommandations en médecine préhospitalière Fentanyl et Sufentanil non évalués dans ce contexte donc non recommandables Effets secondaires hémodynamiques non négligeables Rigidité thoracique et fermeture des cordes vocales

KETAMINE Analgésie-sédation sans effet secondaire majeur 0,1 à 0,3 mg/kg en IVL sur 10 à 15 ’ Proposée pour l ’analgésie de l ’incarcéré

ANESTHESIES LOCOREGIONALES Place prépondérante du bloc ilio-facial Simple et facilement accessible Diaphyse fémorale………..col fémoral Ramassage, transport du patient, réduction et radiologie le bloc ilio-fascial/ pas de neurostimulateur Lidocaïne 1%-Naropéïne 7,5 mg >>>> meilleur bénéfice -risque Immobilisation du membre Blocs tronculaires distaux des membres sup et inf ALR rachis et IV formellement CI

SEDATION-ANALGESIE Agitation et anxiété malgré sédation bien menée Analgésie et contact verbal de bonne qualité Cumul effets secondaires / Morphine et Benzodiazépines Benzo = dépression cardiovasculaire avec diminution du retour veineux, de la PA et du débit cardiaque/patients hypovolémiques Midazolam=Hypnovelr en utilisation titrée par bolus de 1 mg

CONCLUSION

Douleur aiguë trop fréquemment négligée Sensibilisation et formation des personnels soignants Auto-évaluation de l ’intensité par les patients Protocoles thérapeutiques/utilisation large >>morphine