CHAPITRE 5 : LA DYNAMIQUE DE LA STRATIFICATION SOCIALE 2ème partie : Inégalités, conflits et cohésion sociale : la dynamique sociale Thème 3 : stratification sociale et inégalités CHAPITRE 5 : LA DYNAMIQUE DE LA STRATIFICATION SOCIALE
Introduction
Introduction les sociétés, toutes les sociétés, sont constituées de groupes sociaux…
Introduction les sociétés, toutes les sociétés, sont constituées de groupes sociaux… Ces groupes sont hiérarchisés et entretiennent donc des relations marquées : par la domination de certains sur les autres par les inégalités et différences existant entre les membres des différents groupes.
Introduction les sociétés, toutes les sociétés, sont constituées de groupes sociaux… Ces groupes sont hiérarchisés et entretiennent donc des relations marquées : par la domination de certains sur les autres par les inégalités et différences existant entre les membres des différents groupes. Dans les sociétés modernes, ces groupes ne sont pas étanches, leur hiérarchie (donc les inégalités) se transforment.
Objectifs du programme Prendre la mesure des différences sociales et des situations d’inégalités que provoquent certaines d’entre elles S’interroger sur leurs formes (inégalités de droits, de conditions, formelles ou réelles) leur origine (différences de mérite ou inégalité des chances) et finalement leur légitimité sociale (peut-on en parler en termes d’injustice ?)
Objectifs du programme (suite) 4 voies seront explorées : Décrire les inégalités économiques et sociales à l’aide de plusieurs outils méthodologiques Analyser ces inégalités à partir de grilles Faire le lien avec la stratification sociale Etudier leurs évolutions dans le monde contemporain
Ce qui est attendu des élèves… Distinguer inégalités, différences et injustices Comprendre graphiques et tableaux de représentation des inégalités Analyser l’évolution des inégalités économiques Connaître les grilles de lecture des catégories et des classes sociales Connaître les principales analyses de la stratification sociale en usage aujourd’hui
Les problématiques et sujets possibles au Bac… Les inégalités sociales se réduisent-elles aujourd’hui ? Les inégalités économiques constituent-elles le principal déterminant des clivages entre groupes sociaux ? Peut-on parler de moyennisation de la société française ? Assiste-t-on à la disparition des classes sociales ? Les ouvriers forment-ils toujours une classe sociale aujourd’hui en France ?
Les notions essentielles du chapitre… Inégalité(s) PCS (CSP) Classe sociale (chap. 6) Moyennisation Patrimoine Polarisation Revenu Essentielles Complément- aires
I. Inégalités et stratification sociale Le lien entre les inégalités économiques et sociales et la stratification sociale Les inégalités indissociables de la stratification sociale
1. Les inégalités indissociables de la stratification sociale Les sociétés sont toutes stratifiées et les groupes qui la composent sont hiérarchisés Cette hiérarchie sociale repose sur des jugements collectifs de valeur Un groupe social rassemble des personnes ayant les mêmes caractéristiques du point de vue de leur position dans la hiérarchie sociale
1. Les inégalités indissociables de la stratification sociale (suite) Deux groupes distincts vont donc rassembler des personnes ayant des caractéristiques différentes. Mais comme ces deux groupes sont dans une position hiérarchisée l’un par rapport à l’autre, ces différences vont devenir des inégalités.
Différences, inégalités, injustices Inégalité : avantage ou désavantage lié à une différence Injustice : différence tenue pour illégitime. sur une différence peut être fondée une... Une inégalité peut être tenue pour une... Différence : contraire de identité La notion n’a de sens qu’au regard d’une conception ethique, morale ou juridique certaines inégalités sont des... Critères : caractéristiques physiques (sexe), économiques (place dans la division du travail) ou culturelles (religion, ethnie) qui différencient les individus Inégalités sociales : inégalités instituées, résultant des règles qui régissent une société elles reposent sur des... elles se traduisent dans différents... Registres : droits, niveaux de vie, conditions de vie, de travail
Définition de l’inégalité Une inégalité, c’est une différence qui se traduit en termes d’avantage et de désavantage et qui fonde donc une hiérarchie.
Préambule à l’étude des inégalités économiques et sociales Les inégalités ne sont pas qu’économiques. Pour repérer les inégalités, il est nécessaire de déterminer les groupes sociaux entre lesquels on va mesurer les inégalités En France, l’I.N.S.E.E. construit ses statistiques à partir du classement de la population en PCS (Professions et Catégories Socioprofessionnelles),
2. Les inégalités économiques a) Distinguer salaires, revenus et patrimoines Salaire = revenu du travail perçu par un salarié, c’est à dire un travailleur lié par un contrat de travail (lien de subordination) à un employeur. Salaire net = Salaire Brut – Cotisations sociales Revenu = l’ensemble des sommes perçues à un titre ou à un autre (revenus du travail, revenus du capital, revenus de transfert ou sociaux comme les prestations sociales, par exemple).
2. Les inégalités économiques a) Distinguer salaires, revenus et patrimoines (suite) Patrimoine = l’ensemble des biens possédés par un individu ou, le plus souvent, par un ménage : il est composé d’immeubles (terres, maisons, appartements, bâtiments de production, …), de valeurs mobilières (actions et obligations, par exemple), de liquidités déposées sur des comptes bancaires, d’objets d’art, de bijoux, etc…
2. Les inégalités économiques a) Distinguer salaires, revenus et patrimoines (suite) Les revenus sont donc des flux alors que le patrimoine est un stock, que l’on acquiert en utilisant son revenu ou en en héritant et que l’on peut transmettre à ses héritiers.
2. Les inégalités économiques a) Distinguer salaires, revenus et patrimoines (suite) FLUX EPARGNE + INVESTISSEMENT CONSOMMATION STOCK PATRIMOINE
b) Comment mesure-t-on les inégalités de revenus ou de patrimoine ? Nous allons nous familialiser maintenant avec les principaux outils de mesure des inégalités économiques. Pour une application pratique de ces outils, se reporter à la fiche de TD consacrée à la mesure des inégalités dans votre manuel p144-145
La mesure des inégalités Déciles et courbe de Lorenz
Calculer les inégalités à partir des déciles Le principe des déciles consiste à prendre une population, à la ranger dans l’ordre croissant de revenus et à la « découper » en tranches de 10%, des plus pauvres aux plus riches. On détermine ensuite les 9 revenus « frontières » (9 déciles) qui partagent la population en 10 tranches égales Ainsi, le décile 1 (D1) donne le revenu en dessous duquel se trouvent les 10% de la population ayant les revenus les moins élevés. De même, D5 donne le revenu en dessous duquel se trouvent les 50% de la population ayant les revenus les moins élevés.
Calculer les inégalités à partir des déciles Voilà à quoi ressemble un tableau de répartition des salaires nets sous forme de déciles:
Calculer les inégalités à partir des déciles Question: Que signifie 11 540?
Calculer les inégalités à partir des déciles Réponse: En 2001, 10% des salariés hommes touchaient un salaire annuel net inférieur à 11 540 euros nets
Calculer les inégalités à partir des déciles Par conséquent, la donnée associée au décile donne le salaire EN DESSOUS duquel se trouve les x% de salariés concernés par le décile
Calculer les inégalités à partir des déciles 2ème question: Donnez deux manières différentes de lire « 33 700 »
Calculer les inégalités à partir des déciles Réponse: 90% des salariés touchent un salaire annuel net inférieur à 33 700 euros 10% des salariés touchent un salaire annuel net supérieur à 33 700 euros
Calculer les inégalités à partir des déciles D5 est un décile particulier: il correspond à la médiane. 50% des salariés se trouvent en dessous et au dessus de ce salaire
Calculer les inégalités à partir des déciles Pour mesurer les inégalités, par convention on utilise le RAPPORT INTERDECILE.
Calculer les inégalités à partir des déciles Ce rapport interdécile se calcule en divisant D9 par D1.
Calculer les inégalités à partir des déciles Il se lit ainsi: « Les 10% de salariés au salaire le plus élevé reçoivent un salaire annuel net au moins 3 fois supérieur au salaire reçu par les 10% des salariés au salaire le plus faible.
La courbe de Lorenz Il existe une deuxième méthode pour calculer les inégalités: utiliser la courbe de Lorenz.
La courbe de Lorenz Le principe du calcul à partir de la courbe de Lorenz est de mesurer l’écart existant entre une répartition parfaitement égalitaire et la réalité de cette répartition.
Lire une courbe de Lorenz En abscisse, on trouve la part cumulée de la population, qui va de 0% à 100%
Lire une courbe de Lorenz En ordonnée, on trouve la part cumulée des revenus, qui va de 0% à 100%
Lire une courbe de Lorenz Par conséquent, que signifie ce point?
Lire une courbe de Lorenz Il signifie que 100% de la population touche 100% des revenus, ce qui est une évidence!
Lire une courbe de Lorenz Et ce point? 50% 50%
Lire une courbe de Lorenz Réponse: 50% de la population touche 50% des revenus 50% 50%
Lire une courbe de Lorenz Au final, comment qualifiereriez-vous la répartition présentée par la diagonale?
Lire une courbe de Lorenz Cette diagonale est évidemment un cas extrême. Mais il existe un autre cas extrême:
Lire une courbe de Lorenz Celui où la courbe réelle de la répartition des revenus longe l’axe des ordonnées, comme on peut le voir ici:
Lire une courbe de Lorenz Dans ce cas, quelle est la part des revenus que se partage 99.9% de la population?
Lire une courbe de Lorenz Et quelle est la part des revenus que se partage le 0.01% restant?
Lire une courbe de Lorenz Comment qualifiereriez-vous cette répartition?
Lire une courbe de Lorenz Entre ces cas extrêmes, il y a la réalité de la répartition des revenus, justement présentées par la courbe de Lorenz:
Lire une courbe de Lorenz Que signifie ce point?
Lire une courbe de Lorenz Réponse: il signifie que 50% des ménages reçoivent 13% des revenus distribués
Lire une courbe de Lorenz Et ce point?
Lire une courbe de Lorenz La situation présentée est-elle égalitaire? Pourquoi?
Lire une courbe de Lorenz Au final, plus la courbe de Lorenz est proche de la diagonale, et plus les inégalités sont… … faibles Et plus la courbe de Lorenz est éloignée de la diagonale, et plus les inégalités sont… … fortes
Lire une courbe de Lorenz
Lire une courbe de Lorenz On peut calculer le degré d’inégalités à partir du coefficient de Gini, qui rapporte l’aire présente entre la courbe et la diagonale à l’aire présente entre les deux situations extrêmes auparavant présentées.
La courbe de Lorenz
On calcule l’aire A comprise entre la courbe et la diagonale La courbe de Lorenz On calcule l’aire A comprise entre la courbe et la diagonale (en bleu) A
La courbe de Lorenz Puis on calcule l’aire comprise entre les deux situations extrêmes : la diagonale (droite d’équi-répartition) et la courbe longeant les 2 axes. (en rouge) B
Enfin, on calcule le rapport entre les deux aires : La courbe de Lorenz Enfin, on calcule le rapport entre les deux aires : A B C’est le coefficient de Gini
Lire une courbe de Lorenz Plus le coefficient de Gini est proche de 1 (courbe de répartition éloignée de la diagonale), et plus les inégalités sont fortes A l’inverse, plus le coefficient est proche de zéro (courbe de répartition proche de la diagonale) et plus les inégalités sont faibles
Mathématiquement, le coefficient s'obtient par la formule de Brown : où X est la part cumulée de la population, Y la part cumulée du revenu, n le nombre de tranches de la population par niveau de revenus et k, le numéro de chaque tranche.
Lire une courbe de Lorenz Mais un tel calcul ne vous sera jamais demandé au bac… …même en math!
Lire une courbe de Lorenz Par contre, à partir d’une courbe de Lorenz, il faut que vous sachiez déterminer « visuellement » si les inégalités sont fortes ou pas De même, en comparant deux courbes sur le même graphique à deux époques différentes, il faut que vous puissiez dire si les inégalités ont augmenté ou non.
Lire une courbe de Lorenz Exemple: ici, les inégalités de revenus sont-elles supérieures aux inégalités de patrimoine?
A RETENIR Les inégalités peuvent se mesurer à partir du rapport interdécile, qui est égal à D9 / D1 Les inégalités peuvent se mesurer à partir de la courbe de Lorenz, qui mesure la différence entre une répartition totalement égalitaire des revenus et la répartition réelle
2. c) Analyse des inégalités économiques Les inégalités de revenu sont en France beaucoup moins importantes que les inégalités de patrimoine.
Courbes de Lorenz des revenus et patrimoines en 1997 et 1998
Patrimoine, l’inégalité par excellence Observatoire des inégalités, le 24 mai 2003 La part du patrimoine détenue par : les 3 % les plus riches = 27% Les 5 % les plus riches = 34 % Les 10 % les plus riches = 46 % Les 25 % les plus riches = 69 % Les 50 % les plus riches*91 % Source : Insee, données 2000* Les 50 % les moins riches ne possèdent donc que 9 % du patrimoine. Les 10 % les plus fortunés disposent de 46 % de l’ensemble de la richesse Les 50 % les moins fortunés, en possèdent moins de 10 %... L’inégalité des patrimoines est encore plus accentuée que celle des revenus : logique, il s’agit de revenus accumulés dans le temps. Contrairement à une idée répandue, patrimoine et revenus vont globalement ensemble, même si, à catégorie sociale équivalente, le fait de posséder ou non son logement modifie le niveau de vie réel.
Distribution du patrimoine en actions en France en 1992 et 1998 Document du Sénat http://www.senat.fr/rap/r02-367/r02-3676.html
c. Analyse des inégalités économiques (suite) On peut également utiliser ces instruments (courbe de Lorenz, écarts interdéciles, indice de Gini,…) pour établir des comparaisons entre pays…
Comparaison des inégalités de revenus au Brésil et en Hongrie
Comparaison des inégalités de revenus au Brésil et en Hongrie (suite)
L’indice de Gini dans le monde NB : l'indice de Gini est exprimé généralement en valeur brute (valeur entre 0 et 1). Mais il peut aussi être exprimé en pourcentage. On parle alors de coefficient de Gini. C'est ainsi qu'un indice de Gini de 0,75 équivaut à un coefficient de Gini de 75 %. Source : Rapport Mondial sur le Développement humain des Nations unies http://hdr.undp.org/reports/global/2005/francais/pdf/HDR05_fr_complete.pdf
2. c) Analyse des inégalités économiques (suite) Mais quelle que soit la méthode employée pour mesurer les inégalités elles-mêmes, ce qui compte davantage c’est leur évolution dans le temps.
2. c). Analyse des inégalités économiques (suite) Mais quelle que soit la méthode employée pour mesurer les inégalités elles-mêmes, ce qui compte davantage c’est leur évolution dans le temps. Sur le long terme, les inégalités économiques ont peu évolué, ainsi que l’a démontré Thomas Piketty http://www.canal-u.com/canalu/chainev2/utls/programme/996671/sequence_id/932138/format_id/3003/
3. Les inégalités sociales Elles peuvent être appréhendées soit par la dimension de la vie sociale dans laquelle elles apparaissent (devant la santé, la mort, les études, le chômage, les vacances,…), soit par les groupes sociaux qu’elles différencient (selon le sexe, l’âge, la nationalité, l’origine ou le milieu social, et.)
3. Les inégalités sociales Pour la présentation de quelques unes de ces inégalités sociales voir la séance de TD consacrée à l’étude du site web de l’Observatoire des inégalités
les « pauvres » cumulent généralement beaucoup de ces inégalités. 4. La pauvreté, un phénomène à l’articulation des inégalités sociales et économiques les « pauvres » cumulent généralement beaucoup de ces inégalités. De plus, nous verrons que la pauvreté peut être à l’origine de l’exclusion sociale, même si l’on peut être pauvre sans être exclu. Il y a plusieurs définitions de la pauvreté :
4. La pauvreté, un phénomène à l’articulation des inégalités sociales et économiques (suite) La pauvreté absolue concerne les gens qui ne disposent pas du minimum vital. La pauvreté relative définit la pauvreté par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays considéré
Taux de pauvreté , en % Source : Insee, enquête revenus fiscaux seuil à 50% seuil à 60% 1970 12,0 17,9 1975 10,2 16,6 1979 8,3 14,2 1984 7,7 13,5 1990 6,6 13,4 1996 7,2 12,8 1997 6,9 1998 6,7 1999 6,4 12,3 2000 6,5 12,7 2001 6,1 12,4 2002 5,9 2003 6,3
Nombre de personnes pauvres, en milliers Source : Insee, enquête revenus fiscaux seuil à 50% seuil à 60% 1970 5 785 8 649 1975 5 194 8 491 1979 4 359 7 454 1984 4 154 7 235 1990 3 751 7 848 1996 4 089 7 628 1997 3 925 7 611 1998 3 806 7 275 1999 3 641 7 065 2000 3 742 7 328 2001 3 557 7 167 2002 3 431 6 976 2003 3 694 7 015
Nombre de ménages pauvres, en milliers Source : Insee, enquête revenus fiscaux seuil à 50% seuil à 60% 1970 2491 3435 1975 2170 3391 1979 1660 2787 1984 1501 2587 1990 1486 2960 1996 1508 2926 1997 1483 2957 1998 1548 2913 1999 1510 2899 2000 1582 3001 2001 1514 2934 2002 - 2003
Conclusion de la partie I-A: les inégalités se transforment au cours du temps (diminution de l’écart des salaires entre 1960 et 1980, réduction de certaines inégalités hommes-femmes, etc…). Les inégalités sont cumulatives
Les principales approches théoriques de la stratification sociale B- Les fondements socio-économiques et culturels de la division en classes sociales Les principales approches théoriques de la stratification sociale Documents : « Quelques schémas simples de la structure sociale » par le sociologue français Henri Mendras et le texte de Max Weber.
B. 1. Les principales approches théoriques de la stratification sociale (suite) Les approches de : 1. Karl Marx 2. Max Weber 3. William Lloyd Warner (sociologie empirique américaine) 4. Pierre Bourdieu 5. Henri Mendras
Consignes Lire les documents B. 1. Les principales approches théoriques de la stratification sociale (suite) Consignes Lire les documents Constuire et remplir un tableau à 4 colonnes (une par auteur ou approche théorique, sauf celle de Mendras qui sera abordée en synthèse) et à 5 lignes dont les intitulés correspondent aux 5 questions suivantes:
B. 1. Les principales approches théoriques de la stratification sociale (suite) Démarche théorique d’ensemble ? Quels facteurs déterminent la position de classe des individus (Principes de stratification) ? Quelles sont les principales classes sociales ? Quelles relations entretiennent-elles entre elles ? Schéma de la structure sociale associé à cette approche théorique ? Quelle explication de la reproduction sociale ? Quelles sont les limites de cette approche théorique ?
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Karl Marx a Philosophie : déterministe : Matérialisme historique dialectique : le conflit moteur de l’Histoire (théorie de la lutte des classes)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Karl Marx b Critères objectifs pour définir une « classe en soi » : -Place dans la (les rapports de) production Possession ou non des moyens de production Critères plus subjectifs pour définir une « classe pour soi » : - Emergence d’une conscience de classe (intérêts communs à défendre) ainsi qu’une mobilisation collective (action collective pour défendre les intérêts de classe)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Karl Marx c 2 classes principales et antagonistes : - Classe Ouvrière (prolétariat) : majoritaire mais « exploitée ». Salariée Bourgeoisie (classe capitaliste) : minoritaire et dominante. Propriétaire des moyens de production Entre les 2 : Lutte des classes D’autres classes existent mais ont un rôle secondaire « d’alliés » des 2 premières dans lesquelles elles sont appelées à se fondre (thèse de la polarisation croissante)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Karl Marx d Bourgeoisie Paysan Exploitation Lutte Prolétariat Petite Bourgeoisie
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Karl Marx e Accès inégal au capital Propriété privée des moyens de production et processus d’accumulation Transmission héréditaire du Capital
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Karl Marx f Le passage d’une classe « en soi » à une classe « pour soi » (« mobilisée ») n’est pas évident : Le destin « révolutionnaire » de la classe ouvrière est remis en question La thèse de la polarisation des classes sociales remise en cause par la montée des classes moyennes et le déclin numérique des ouvriers
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Max Weber a Sociologie : Compréhensive Individualisme méthodologique Méthode de l’idéal-type
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Max Weber b - Situation de classe définie à partir d’un critère économique : l’inégal accès aux revenus, donc aux biens et services. - Une classe sociale regroupe l’ensemble des individus qui se trouvent dans la même situation de classe (même « chance » d’accéder aux biens et services càd à un certain niveau de vie) - Weber distingue les « classes sociales » (ordre économique) : - des « groupes de statut » (ordre social) définis par l’honneur et le prestige qui les caractérisent - et des groupes politiques (ordre politique)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Max Weber c Pas de liste bien définie. Classes « en soi » (définition objective), non nécessairement homogènes et en transformation permanente (passages de l’une à l’autre fréquents) Les classes ne sont pas des communautés défendant des intérêts communs (pas de « classes en soi », de conscience de classe), même si cette éventualité peut se produire
Accès aux biens et services Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Max Weber d + CLASSE RICHE Accès aux biens et services CLASSE PAUVRE -
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Max Weber e Au-delà de la situation de classe, Max Weber définit un « statut » (ou « condition ») comme « un privilège positif ou négatif de considération sociale fondé sur le mode de vie ». Ainsi, la situation économique ne détermine pas à elle seule la condition sociale (‡ Marx). Le type d’instruction, le prestige de la naissance ou de la profession influencent la position sociale des individus.
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Max Weber f Elimine a priori l’idée de conflit de classes et de mobilisation collective. Vision « individualiste méthodologique » : les classes n’existent pas en dehors des individus.
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale William Lloyd WARNER a Démarche sociologique empirique (à partir d’enquêtes de terrain comme celles effectuées à Yankee City en 1941 et 1949) On demande aux individus de se classer eux-mêmes et de classer les autres personnes de leur connaissance (définition subjective des positions sociales)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale William Lloyd Warner b Principe méritocratique d’attribution des positions sociales plus ou moins prestigieuses (« les meilleures places aux meilleurs, aux plus méritants ») Positions de classe définies dans une échelle de perstige graduée + ou - finement
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale William Lloyd WARNER c Strates sociales hiérarchisées verticalement de façon unidimensionnelle de la « lower lower » (inférieure inférieure) à la « upper upper » (supérieure supérieure) Classes non mobilisées ni mobilisables Pas de conflit de classes Compétition des individus entre eux pour le classement social (« struggle for life »)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale William Lloyd WARNER d Upper upper Lower upper Upper middle Lower middle Upper lower Lower lower
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale William Lloyd WARNER e Négation de la reproduction sociale (« quand on veut on peut »). Les passages (ascendants et descendants) des individus d’une strate à l’autre sont libres. Seule explication fournie : l’hérédité biologique des aptitudes à réussir f Toute idée de lutte de classe et de domination est exclue
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Pierre BOURDIEU a Conception structuraliste de l’espace social Combine les approches « holiste » de Marx (en termes de domination) et « compréhensive » de Weber (multidimensionnalité du classement social)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Pierre BOURDIEU b La position sociale des individus est déterminée par leur dotation plus ou moins abondante en 4 formes de capital le plus souvent hérité de leur milieu d’origine: Capital économique (patrimoine, revenus) Capital social (relations professionnelles, amicales, politiques,…) Capital culturel [lui-même sous 3 formes : certifié (niveau de diplôme,…), incorporé (habitus,…), objectivé (objets culturels, œuvres d’art,…)] Capital symbolique (notoriété, prestige, titre,…)
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Pierre BOURDIEU c 3 grands groupes structurent l’espace social : - Les classes dominantes dominent par la richesse, mais surtout par le pouvoir, le prestige et le savoir (culture légitime, stratégie de distinction) - Les classes moyennes sont moyennes en tout et cherchent à se rapprocher du sommet en « singeant » l’élite (bonne volonté culturelle) et en prenant avec le peuple leurs distances. - Les classes populaires sont dominées en tout et adoptent une attitude de « résignation à l’inévitable » (« ce n’est pas pour nous ») et de « choix du nécessaire ».
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Pierre BOURDIEU d On lui attribue souvent une représentation sous forme de pyramide, mais lui préfère celle du mobile de Calder plus représentative de groupes à la fois liés et autonomes CD CM CP
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Pierre BOURDIEU e La domination essentiellement culturelle des classes dominantes et leur stratégie de distinction L’inégale dotation en capital éco, social, symbolique et surtout culturel est déterminante, via un habitus de classe. L’école joue, malgré elle, un rôle important dans la reproduction des élites en valorisant la culture légitime des classes dominantes et en exerçant une forme de violence symbolique sur les enfants des classes populaires
Tableau de synthèse des approches théoriques de la stratification sociale Pierre BOURDIEU f Critiques adressées : Sur-estimation de la reproduction sociale et sous-estimation des chances de mobilité sociale Certains jugent sa théorie de l’haibtus trop déterministe, ne laissant pas assez de place aux stratégies et choix des individus (cf. Bernard Lahire : « l’homme pluriel)
B. 1. Les principales approches théoriques de la stratification sociale (suite) 5. La vision cosmographique (en forme de toupie) de Henri Mendras Critique de la conception en pyramide par Henri Mendras Les avantages de la représentation en toupie selon Mendras
Le modèle Toupie selon H. Mendras
B- Les fondements socio-économiques et culturels de la division en classes sociales 1. Stratification et classes sociales DOCUMENT 1 : « Des rapports de production aux classes sociales » Q1 : Les rapports de production déterminent les façons dont les hommes vont entrer en relation, les rapports sociaux, souvent hiérarchisés, qui s’établissent entre eux, les situations de conflits qui peuvent en découler…
B- Les fondements socio-économiques et culturels de la division en classes sociales 1. Stratification et classes sociales DOCUMENT 1 : « Des rapports de production aux classes sociales » Q1 : Les rapports de production déterminent les façons dont les hommes vont entrer en relation, les rapports sociaux, souvent hiérarchisés, qui s’établissent entre eux, les situations de conflits qui peuvent en découler… Q2 : Le Capital est aussi un rapport social, car il est le produit d’un certain type de rapports de production caractérisés par : L’appropriation privée des moyens de production Le salariat L’accumulation du capital
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe »
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » Q1 : Dresser le tableau des 3 dimensions de la réalité de classe (caractéristiques associées et exemples)
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation Homogamie Héritage Habitat regroupé Culture Niveau d’instruction
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Conscience de classe ou d’avoir un destin, une expérience ou des intérêts communs à défendre Antagonisme avec d’autres classes Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation Homogamie Héritage Habitat regroupé Culture Niveau d’instruction
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Conscience de classe ou d’avoir un destin, une expérience ou des intérêts communs à défendre Antagonisme avec d’autres classes Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation Homogamie Héritage Habitat regroupé Culture Niveau d’instruction Mobilisations collectives en tant que classe constituée (grèves, manifestations, pétitions,…)
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe »
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » Q3 : Que signifie l’expression ségrégation spatiale ?
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » Q3 : Que signifie l’expression ségrégation spatiale ? Ségrégation spatiale : regroupement d’individus partageant les mêmes caractéristiques sociales (appartenance ethnique, religieuse, professionnelle,…) sur une même aire géographique (quartier, cité, ville,…)
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 3 : « Les analyses en termes de classes : des dénominateurs communs ? »
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 3 : « Les analyses en termes de classes : des dénominateurs communs ? » Q1 : Que signifie l’expression « relations asymétriques » ?
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 3 : « Les analyses en termes de classes : des dénominateurs communs ? » Q1 : Que signifie l’expression « relations asymétriques » ? Relations asymétriques = Relations inégales en droit ou en pouvoir, relations de subordination, de dépendance ou de domination dans lesquelles on peut identifier une personne ou un groupe en situation de supériorité et l’autre personne ou l’autre groupe en situation d’infériorité.
1. Stratification et classes sociales (suite) Les points convergents des analyses en termes de classes sociales : • Pas de hiérarchie unidimensionnelle ni d’échelle unique mais plutôt différenciation multidimensionnelle (références aux sphères économique, sociale et culturelle) • Relations asymétriques entre les individus ou groupes donc inégalités • Inégalités multidimensionnelles • + ou – forte hérédité sociale (viscosité sociale)
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales.
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales. Différences :
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales. Différences : - L’appartenance socioprofessionnelle d’un individu n’est saisie qu’à un moment donné de son histoire. Elle est décontextualisée de son histoire familiale. Héritage non pris en compte.
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Q1 : Quels sont les éléments non pris en compte dans le statut socioprofessionnel des individus ? Leur trajectoire sociale Leur héritage social Leur style de vie (la CSP n’est pas une communauté de vie) Leur conscience de classe ou sentiment d’appartenance à un groupe social déterminé
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales. Différences : - L’appartenance socioprofessionnelle d’un individu n’est saisie qu’à un moment donné de son histoire. Elle est décontextualisée de son histoire familiale. Héritage non pris en compte. - Hétérogénéité + ou – forte des CSP.
2. Les principaux clivages sociaux à la fin des 30 glorieuses : de la société industrielle à la « société salariale »
EXERCICE NATHAN P168
DOCUMENT 5 : « L’évolution séculaire de la structure sociale » 2. Les principaux clivages sociaux à la fin des 30 glorieuses : de la société industrielle à la « société salariale » DOCUMENT 5 : « L’évolution séculaire de la structure sociale »
II- La dynamique des inégalités et de la stratification sociale
II- La dynamique des inégalités et de la stratification sociale A - Réductions des inégalités et moyennisation de la société
II- La dynamique des inégalités et de la stratification sociale A - Réductions des inégalités et moyennisation de la société 1. Le rapprochement des modes de vie
DOCUMENT 1 : « Des rapports de production aux classes sociales » B- Les fondements socio-économiques et culturels de la division en classes sociales 1. Stratification et classes sociales DOCUMENT 1 : « Des rapports de production aux classes sociales »
B- Les fondements socio-économiques et culturels de la division en classes sociales 1. Stratification et classes sociales DOCUMENT 1 : « Des rapports de production aux classes sociales » Q1 : Les rapports de production déterminent les façons dont les hommes vont entrer en relation, les rapports sociaux, souvent hiérarchisés, qui s’établissent entre eux, les situations de conflits qui peuvent en découler…
B- Les fondements socio-économiques et culturels de la division en classes sociales 1. Stratification et classes sociales DOCUMENT 1 : « Des rapports de production aux classes sociales » Q1 : Les rapports de production déterminent les façons dont les hommes vont entrer en relation, les rapports sociaux, souvent hiérarchisés, qui s’établissent entre eux, les situations de conflits qui peuvent en découler… Q2 : Le Capital est aussi un rapport social, car il est le produit d’un certain type de rapports de production caractérisés par : L’appropriation privée des moyens de production Le salariat L’accumulation du capital
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe »
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » Q1 : Dresser le tableau des 3 dimensions de la réalité de classe (caractéristiques associées et exemples)
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation Homogamie Héritage Habitat regroupé Culture Niveau d’instruction
DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Conscience de classe ou d’avoir un destin, une expérience ou des intérêts communs à défendre Antagonisme avec d’autres classes Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation Homogamie Héritage Habitat regroupé Culture Niveau d’instruction
DOCUMENT : « Les dimensions de la réalité de classe » « Classe en soi » « Classe pour soi » Position sociale Communauté de vie Acteur collectif Critères économiques Place occupée dans la production ou les relations de marché Ressources éco Degré de fermeture ou d’ouverture Styles de vie partagés Ségrégation spatiale Ségrégation culturelle Conscience de classe ou d’avoir un destin, une expérience ou des intérêts communs à défendre Antagonisme avec d’autres classes Exemples : Profession Statut (salarié ou non) Taille de l’entreprise Niveau de revenu Consommation Homogamie Héritage Habitat regroupé Culture Niveau d’instruction Mobilisations collectives en tant que classe constituée (grèves, manifestations, pétitions,…)
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe »
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » Q3 : Que signifie l’expression ségrégation spatiale ?
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 2 : « Les dimensions de la réalité de classe » Q3 : Que signifie l’expression ségrégation spatiale ? Ségrégation spatiale : regroupement d’individus partageant les mêmes caractéristiques sociales (appartenance ethnique, religieuse, professionnelle,…) sur une même aire géographique (quartier, cité, ville,…)
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 3 : « Les analyses en termes de classes : des dénominateurs communs ? »
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 3 : « Les analyses en termes de classes : des dénominateurs communs ? » Q1 : Que signifie l’expression « relations asymétriques » ?
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 3 : « Les analyses en termes de classes : des dénominateurs communs ? » Q1 : Que signifie l’expression « relations asymétriques » ? Relations asymétriques = Relations inégales en droit ou en pouvoir, relations de subordination, de dépendance ou de domination dans lesquelles on peut identifier une personne ou un groupe en situation de supériorité et l’autre personne ou l’autre groupe en situation d’infériorité.
1. Stratification et classes sociales (suite) Les points convergents des analyses en termes de classes sociales : • Pas de hiérarchie unidimensionnelle ni d’échelle unique mais plutôt différenciation multidimensionnelle (références aux sphères économique, sociale et culturelle) • Relations asymétriques entre les individus ou groupes donc inégalités • Inégalités multidimensionnelles • + ou – forte hérédité sociale (viscosité sociale)
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales.
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales. Différences :
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales. Différences : - L’appartenance socioprofessionnelle d’un individu n’est saisie qu’à un moment donné de son histoire. Elle est décontextualisée de son histoire familiale. Héritage non pris en compte.
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Q1 : Quels sont les éléments non pris en compte dans le statut socioprofessionnel des individus ? Leur trajectoire sociale Leur héritage social Leur style de vie (la CSP n’est pas une communauté de vie) Leur conscience de classe ou sentiment d’appartenance à un groupe social déterminé
1. Stratification et classes sociales (suite) DOCUMENT 4 : « CSP et classes sociales : quelles relations ? » Les CSP ne sont pas des classes sociales. Différences : - L’appartenance socioprofessionnelle d’un individu n’est saisie qu’à un moment donné de son histoire. Elle est décontextualisée de son histoire familiale. Héritage non pris en compte. - Hétérogénéité + ou – forte des CSP.
2. Les principaux clivages sociaux à la fin des 30 glorieuses : de la société industrielle à la « société salariale »
EXERCICE NATHAN P168
DOCUMENT 5 : « L’évolution séculaire de la structure sociale » 2. Les principaux clivages sociaux à la fin des 30 glorieuses : de la société industrielle à la « société salariale » DOCUMENT 5 : « L’évolution séculaire de la structure sociale »
II- La dynamique des inégalités et de la stratification sociale
II- La dynamique des inégalités et de la stratification sociale A - Réductions des inégalités et moyennisation de la société
II- La dynamique des inégalités et de la stratification sociale A - Réductions des inégalités et moyennisation de la société 1. Le rapprochement des modes de vie