Manières d’être M-C Dubus, orthophoniste, Lille M-P Lemoine, orthophoniste, Lille
« La seule manière d'apprendre le langage, c'est de l'utiliser en communiquant. » J.S Bruner
« C'est par leurs interactions avec les personnes qui s'occupent d'eux, et plus tard avec leurs pairs que les enfants apprennent le langage. » Ayala Manolson – programme HANEN
« La construction du langage du petit enfant se réalise essentiellement dans l'interaction adulte/enfant ou enfant/enfant, lorsque se côtoient des petits et des plus grands, où les phénomènes de confrontation et de contamination font monter progressivement le langage. » Philippe Boisseau
Savoir-faire, savoir être... les attitudes facilitatrices A partir de quand, peut-on penser qu'on propose plutôt des attitudes facilitatrices ?
Quand on se place face aux enfants, à leur hauteur, un regard pour chacun.
un temps raisonnable de mise en route, Quand on négocie un temps raisonnable de mise en route,
Quand on prend le temps d'observer... un geste, une mimique, un sourire, un son, une expression... et qu'éventuellement on peut imiter,
quand on concentre son attention sur ce que dit l'enfant Quand on écoute, quand on concentre son attention sur ce que dit l'enfant et qu'on lui répond de manière appropriée
Quand on s'intéresse à chaque enfant en particulier avec toutes les attitudes d'accordage (le regard, la voix, l'écoute, l'empathie...)
Quand on sait attendre un peu, quand on peut ne pas combler le vide tout de suite, (10 secondes avant de parler) quand on parvient à accepter le silence...
Quand on laisse le temps aux enfants de regarder l'image, le temps d'intégrer les informations, le temps d'élaborer leurs énoncés.
Quand on tient compte de toutes les interventions.
Quand on fait respecter le « chacun son tour »,
Et quand on peut, sortir du systématique « tour de rôle » pour favoriser progressivement les interactions Tisser des liens : « tu as entendu ce que disait... et toi, qu'est-ce que tu en penses ? »
Quand on parle moins en tant qu'adulte que l'ensemble du groupe
Quand on prend très au sérieux toutes les interactions ayant trait au sujet
Quand on prend très au sérieux toutes les interventions n'ayant pas forcément trait au sujet : accepter les appartés, puis recentrer.
Quand on réussit à considérer que chaque enfant a quelque chose d'important à dire, à nous dire, à dire aux autres enfants
Quand on fait un commentaire qui indique l'intérêt que l'on porte à ce qui est dit
Quand on sollicite individuellement un enfant, en attendant sa réponse et en protégeant son temps de parole
Quand on ne tombe pas dans le piège des questions-test: à propos d'une petite pierre trouvée : regarde quoi trouvé ! Des questions comme « comment ça s'appelle, de quelle couleur est-elle, quelle forme a-t-elle ?” ne suscitent pas forcément l'enthousiasme.
sont des questions plus stimulantes. Où l'as-tu trouvée ? Que vas-tu en faire ? Est-ce que tu as déjà vu des pierres comme celle là ? sont des questions plus stimulantes.
Quand on ne considère pas le groupe comme un interlocuteur unique Attention au: “peu importe qui répond, tant qu'on reste dans le thème » !
Quand on ajuste le niveau de langage aux capacités momentanées de l'enfant
Quand on pose la question qui facilitera la prochaine prise de parole
Quand on pratique aussi souvent que nécessaire le feed-back