LA STERILISATION EN MILIEU MEDICAL Diaporama réalisé par MARCIL Benoît- Professeur de Biotechnologies-
LA STÉRILISATION A POUR OBJECTIF L’ASEPSIE : Du matériel chirurgical utilisé au bloc opératoire et dans les services. Du matériel d’investigation (ex : sondes) Du linge (de moins en moins fréquent car utilisation de matériel à usage unique).
Ce matériel peut être conditionné : en containers. en plateaux. à l’unité. Le service centralise tout le matériel de l’hôpital devant être stérilisé. L’hygiène est primordiale dans ce service que cela soit au niveau du personnel, des locaux ou de l’air.
Le principe de la stérilisation repose sur l’utilisation de la vapeur humide (dans des autoclaves) Un autoclave en chargement Lorsque du matériel ne pouvant être autoclavé est nécessaire, on utilise chaque fois que possible du matériel à usage unique. Dans les CHU, on utilise parfois pour de petits volumes de matériel thermosensible : -la stérilisation à l’oxyde d’éthylène. -la stérilisation au gaz plasma.
On distingue dans un service de stérilisation 3 zones distinctes : -La zone de lavage : C’est la zone où arrive le matériel pré-désinfecté des services ou du bloc opératoire. Le matériel est lavé à cet endroit. -La zone de conditionnement et stérilisation : C’est l’endroit où sont conditionnés les instruments avant le passage en autoclave (stérilisation). -La zone stérile : C’est l’endroit où l’on décharge les autoclaves et où une partie du matériel stérile est stocké.
Zone de conditionnement et stérilisation Un service de stérilisation utilise le principe de la marche en avant, sans retour en arrière possible : le matériel sale ne croise jamais le matériel propre. Distribution des instruments stériles au bloc opératoire Arrivée des instruments sales du bloc opératoire Machine à laver Autoclaves Zone de conditionnement et stérilisation Zone de lavage Zone stérile Arrivée des instruments sales des services Distribution des instruments stériles aux services Instruments contaminés Instruments propres Instruments stériles
Les tenues de travail sont différentes dans les différentes zones : Pour la zone de conditionnement et zone stérile, une tenue bleue est nécessaire, le port d’une charlotte est indispensable, ainsi que parfois le port d’un masque. Pour la zone de lavage, tenue verte et gants sont indispensables, parfois le port d’un masque. Pour le ramassage des instruments dans les services, tenue blanche et containers hermétiques.
LA ZONE DE LAVAGE L’objectif du lavage est d’éliminer les salissures et abaisser le nombre de micro-organismes, ainsi que de sécher le matériel avant conditionnement. Il est fait soit à la main, soit en machine. On utilise en général un détergent désinfectant alcalin.
- A la main : les instruments subissent un brossage avec le produit de désinfection, puis un rinçage à l’eau courante, enfin un séchage à l’air comprimé. Lorsque le cycle est terminé, le déchargement peut avoir lieu en zone de conditionnement. - Chargement d’un lave-instruments : Plusieurs programmes de lavage et plusieurs racks existent en fonction du matériel nettoyé. A chaque cycle de lavage, le lave-instrument produit un document récapitulant les étapes du cycle. Ce document est archivé : la traçabilité est totale à tout niveau.
Le lavage est une étape très importante : On ne stérilise correctement que du matériel parfaitement propre.
LA ZONE DE CONDITIONNEMENT ET STÉRILISATION L’objectif du conditionnement est de garantir l’état stérile jusqu’à l’ouverture de l’emballage. Cet emballage doit: être perméable à l’agent stérilisant. être imperméable aux micro-organismes après la stérilisation. ne pas être détérioré par la stérilisation, ni par la durée et les conditions de stockage. - être facile à ouvrir (surtout pour le bloc opératoire).
Les emballages Gaines soudables avec une face en papier et une face en polypropylène transparent. Différentes largeurs existent. Sachets thermosoudables avec une face en polypropylène transparent et une face papier laissant passer la vapeur. Exemple de matériel emballés et thermosoudés, en attente de chargement dans l’autoclave.
Les containers Ils contiennent l’ensemble des instruments nécessaires à un type d’opération. Soit ils seront emballés dans deux couches successives de papier crêpe, puis dans un sachet thermosoudé. Ils sont soit directement autoclavables, munis de filtres devenant imperméables à l’air et aux micro-organismes après passage en autoclave.
Le papier - Le papier crêpé ou de type B de 60 ou 80 g/m². C’est du non tissé. - Il est utilisé pour envelopper des containers. Il est de plus en plus utilisé. (moins cher que les containers autoclavables).
Un exemple d’emballage de containers : le pliage pasteur.
De la même façon, certains sets sont réalisés à partir de protocoles très précis :
Après emballages, les boîtes, sets et instruments à l’unité sont rangés dans des paniers, prêts à passer à l’autoclave. Les sachets sont toujours disposés face papier contre face papier afin de mieux permettre la pénétration de la vapeur.
Chargement d’un autoclave et début de cycle Des indications permettent de suivre le cycle en cours : cycle prions = 134°C pendant 18 mn L’autoclave indique où il en est du cycle, la température et la pression. Manomètres
Les témoins de passage Il en existe de plusieurs sortes (chimiques, électroniques ou biologiques), ils sont ajoutés aux charges et ont comme objectif de garantir les bons paramètres de stérilisation. Le ruban indicateur utilisé pour fixer les emballages ou les sachets comportent des zones de virage. Avant stérilisation Après stérilisation Les intégrateurs, indicateurs chimiques, sont ajoutés à divers endroits des charges. Ils sont conservés afin de certifier une traçabilité sans faille.
Tous les jours en début d’exercice, un cycle particulier Bowie-Dick est lancé afin de vérifier le bon fonctionnement des autoclaves. Des ETS (Electronic Test System) enregistrant les paramètres de stérilisation sont ajoutés à la charge. Un ETS. Test de Bowie Dick (au départ bleu ou jaune et virant au noir après stérilisation).
LA ZONE STÉRILE ET DE STOCKAGE Une surpression de l’air est réalisée dans cette zone afin de garantir une hygiène irréprochable. Stockage de containers et instruments. Déchargement des autoclaves Enregistrement papier des cycles
La température du plateau C’est dans cette zone que l’agent ayant lancé son cycle d’autoclave vérifie les paramètres de stérilisation suivants : La durée du plateau La pression (encre bleue) La température du plateau (encre rouge) Le nombre de pulsations L’agent vérifie également grâce à la table de Régnault la valeur stérilisatrice (F0) au début, au milieu et en fin de plateau de stérilisation.
agrafe les intégrateurs, indique le contenu de la charge. L’agent remplit ensuite sa feuille de traçabilité, inscrit les paramètres de stérilisation, agrafe les intégrateurs, indique le contenu de la charge. L’IBODE (Infirmière de Bloc Opératoire Diplomée d’État) valide ensuite la charge et la feuille de traçabilité est ensuite archivée. Ajouter une photo des enveloppes kraft du lycée
Tout matériel stérilisé est étiqueté Tout matériel stérilisé est étiqueté. L’étiquette comportera les informations suivantes : la date de stérilisation - le numéro de lot : afin de pouvoir retrouver tout matériel stérilisé, l’autoclave utilisé, le n° de cycle, etc... - la date de péremption
FIN LA DURÉE DE STOCKAGE APRÈS STÉRILISATION Elle dépend de la nature du conditionnement : Par exemple : Papier crêpé : 1 mois sous double emballage Containers : 3 mois - Sachets : 3 mois sous simple emballage 6 mois sous double emballage FIN
Je remercie pour sa collaboration et son accueil: Le centre hospitalier Broussais de Saint-Malo. Et tout particulièrement, Mme JULIEN, son pharmacien et responsable de la stérilisation centrale, ainsi que l’ensemble du personnel de ce service.