Forum National Santé et Environnement Rennes les 29 & 30 mars Nathalie Dupuy Ville de Limoges 05 55 31 41 65
La Direction Espace Public de Limoges Regroupe les services Domaine Public & Déplacement, Voirie et Espaces Verts 550 agents dont 200 jardiniers, 80 cantonniers et 80 balayeurs 700 ha d’espaces verts aménagés (y compris stades, écoles…) 700 ha d’espaces naturels 650 km de voirie 4 fleurs au concours National de Fleurissement Médaille d’Or au concours Européen 2001
Etapes de la démarche Projet de service recensant la sécurité comme objectif prioritaire en 1993 Création d’un groupe sécurité jardinier en 1994 Mise en place de la gestion différenciée 1997 Réalisation d’un livret sécurité jardinier en 1999 (avec mise à jour annuelle)
POSTULAT de BASE Le Maire est le garant de la sécurité Obligations municipales Le Maire est le garant de la sécurité Il doit prendre toutes mesures pour protéger la population et l’environnement (code de la Santé Publique, de la Voirie Routière, de l’Environnement,…) Le choix a été d’étudier les risques concernant: Les applicateurs Le public L’Environnement
Les risques liés aux pesticides en ville applicateurs public Environ. Intoxication par contact direct X Intoxication par contact indirect TMS (troubles musculo-squelettiques) Accident de la circulation Risque électrique: voisinage fils sous tension Pollution eaux, air, sol Effets involontaires sur faune et flore
Qu’est-ce qu’un risque? X RISQUE = Danger X Exposition
Méthodes et Moyens visant à La prévention Méthodes et Moyens visant à Éliminer le risque: Par la suppression du danger Par la suppression de l’exposition Diminuer le risque: Par la diminution du danger Par la qualification du personnel Par l’application de techniques et moyens appropriés Par une bonne organisation Par la vérification périodique des conditions d’intervention
La prévention CHOIX DE LIMOGES Les méthodes mises en oeuvre à Limoges éliminent ou diminuent les risques liées aux produits chimiques mais elles ne sont pas exemptes de danger. Certaines techniques existantes n’ont pas été retenues, faute d’information sur le bilan écologique réel ou de risque avéré (incendie…)
Supprimer le risque Par la SUPPRESSION du DANGER remplacé par * Les techniques alternatives au désherbage chimique * La lutte biologique Traitements phytosanitaires
Les techniques alternatives au désherbage chimique La technique de gestion: La gestion différenciée Les techniques d’intervention: Le désherbage mécanique Les plantes « couvre-sol » Le désherbage manuel Le paillage ou mulching Des revêtements adaptés
La gestion différenciée
Le principe Intégrer la composante environnementale dans la conception et l’entretien des espaces verts mais aussi lors d’aménagement urbain.
La gestion différenciée La méthode utilisée Définition d’un code qualité par espaces verts Définition d’objectifs de gestion Réalisation d’inventaire et diagnostics par site …
Les techniques d’intervention Le paillage ou mulching Technique consistant à recouvrir le sol d’un « revêtement » empêchant, entre autres, le développement des adventices Types de revêtement utilisés Écorces, copeaux… Sable et graviers Toiles tissées ou non Revêtements poreux
Le paillage ou mulching
Plantation sur bâche
La mise en œuvre de revêtements poreux Résine et gravillons aux pieds des arbres Enrobé poreux dans les écoles
La mise en œuvre de revêtements imperméables Création d’allées en béton pour les cheminements en bords de rivière
Le désherbage mécanique Ne s’utilise que sur les surfaces imperméables (voirie) Et permet le nettoyage, lavage de la voie
réservée aux massifs fleuris de qualité et Le désherbage manuel réservée aux massifs fleuris de qualité et à l’entretien des trottoirs (le balayeur a comme consigne d’enlever les brins d’herbes qu’il rencontre)
Les plantes « couvre-sol » Encore peu utilisé à Limoges
La lutte biologique Favoriser la faune auxiliaire présente Naissance de chryptolaemus (coccinelle) Favoriser la faune auxiliaire présente Utiliser des insectes ou champignons auxiliaires issus d’élevage Méthode utilisée dans les serres de production depuis 2000
La lutte biologique Mise en place avec le fournisseur, d’auxilliaires dans les espaces verts, après formation des agents Cette méthode se développe. Elle est maintenant employée sur les arbres d’alignement et dans la roseraie
Supprimer le risque Par la SUPPRESSION de l’EXPOSITION remplacé par Pour les utilisateurs: utilisation du pulse-fog en serres Pour le public: fermeture des jardins et lieux de traitements lorsque c’est possible, traitement en dehors des périodes d’affluence (pendant les vacances dans les écoles, les lundi, mardi et jeudi sur les stades…)
Suppression de l’exposition Pulse-fog: appareil à traitement autonome. Fonctionne sur programmation De moins en moins utilisé dans les serres du fait de l’extension de la lutte biologique
Diminuer le risque Par la Diminution du danger ou de l’exposition Soit la baisse du nombre de traitements La lutte intégrée Le choix de produits non classés Les mesures prophylactiques
La lutte intégrée ou raisonnée Principe utilisant toutes les techniques de lutte existantes pour un résultat optimum (protection de la plante, du public, de l’environnement) Favoriser la lutte biologique et les auxiliaires des cultures Utiliser uniquement lorsqu’on ne peut pas faire autrement, des pesticides respectueux des auxiliaires Le passage à 100% lutte bio dans les serres a nécessité 3 ans de lutte raisonnée
Le choix de produits moins dangereux A Limoges, nous n’utilisons plus de produits toxiques, cancérigène, mutagènes. Les critères de choix des produits phytosanitaires sont: Absence de classement toxicologique pour les utilisateurs comme pour l’environnement Néanmoins, principe de précaution oblige, nos agents doivent porter tous les EPI (masque A2P3, lunettes-masque, gants en nitrile, combinaison…)
Les mesures prophylactiques Choix des espèces et cultivars les plus résistants Pratiques visant à ne pas favoriser l’installation des pathogènes Raisonnement de la fertilisation (notamment azotée) Mesures préventives telles que coupe des parties atteintes, évacuation et désinfections des outils Arrosage raisonné
Utilisation de la flore indigène, plus résistante aux parasites locaux,dans le fleurissement ou les aménagements.
Par la QUALIFICATION du PERSONNEL Diminuer le risque Par la QUALIFICATION du PERSONNEL FORMATION
La qualification du personnel Formation annuelle des applicateurs avec rappel des risques, des mesures de prévention et étalonnage du matériel Fourniture de consignes écrites: dossier sécurité, liste des produits avec fiches techniques, tableau d’aide au choix des produits …
Information et formation des agents
Diminuer le risque Protection collective E.P.I. Techniques Par l’APPLICATION de TECHNIQUES et MOYENS APPROPRIÉS Protection collective E.P.I. Techniques Consignes contenues dans le livret sécurité pour les agents
Points abordés dans la méthodologie 1 - Diagnostic 2 – Choix du produit 3 – Choix du matériel, étalonnage 4- Calcul des doses à employer 5- Choix des EPI et protections collectives 6- Formation et information des agents 7 – Stockage des produits 8- Gestion des déchets 9- Consignes de sécurité Nathalie Dupuy.doc
Traitement : désherbage
Par la VÉRIFICATION PÉRIODIQUE des conditions d’intervention Diminuer le risque Par la VÉRIFICATION PÉRIODIQUE des conditions d’intervention Campagne d’étalonnage annuelle, changement annuel des buses du matériel, contrôle annuel des dosatron …
Étalonnage du matériel
Diminuer le risque Par le Respect des Obligations Réglementaires Respect des homologations, du stockage, transport, formation…
Conclusions La mise en place de ces différentes méthodes de gestion a permis de réduire en 15 ans 75% de la consommation des produits phytosanitaires en espaces verts En 5 ans, 44% des produits sur la voirie Lors des traitements, l’accent a été mis sur la sécurité du personnel qui, bien formé, applique le principe de précaution en mettant systématiquement en place toutes les protections et assure l’information du public.
Conclusions Les perspectives de développement sont: Pour les espaces verts: l’extension de la PBI (luttes raisonnée et biologique) sur d’autres espaces verts, poursuite des aménagement urbains de type allée bétonnée, résine aux pieds des arbres… Pour la voirie: identification précise du patrimoine (établissement d’un plan de désherbage), modification des revêtements inadéquats, développement des méthodes alternatives…