Étude comparative randomisée d’une action de santé pour améliorer les pratiques diagnostiques et d’antibiothérapie des infections urinaires et pulmonaires dans les EHPAD et USLD de l’inter région Est de la France. N. Floret ½ journée « prévention du risque infectieux dans les EHPAD de Franche- Comté » 28/01/2010
Contexte (1) Déterminants du risque infectieux en EHPAD : Facteurs intrinsèques : personne âgée plus sensible aux infections infections potentiellement plus graves hospitalisation fréquente exposée à l’acquisition de pathogènes ‘hospitaliers’ réservoir de transmission croisée pont avec les structures de court séjour Facteurs extrinsèques : ratio de personnel faible promiscuité multiplicité des intervenants
Contexte (2) // Prévalence des infections en EHPAD : Anglo-Saxons : de 1,6 à 32,7% Belgique, 1993 : 9,9% France, ORIG, 2006-2007 : 11,2% Infections les plus fréquentes : infections urinaires / infections respiratoires // Consommation ATB : élevée (données ESAC) : () 5,9% et 30% souvent inappropriée
Contexte (3) prise en compte du risque infectieux en général développement de bonnes pratiques d’antibiothérapie en particulier optimiser prise en charge des patients/résidents dans ces structures plan stratégique national 2009-2013 de prévention des IAS mis en oeuvre par la circulaire interministérielle N°DGS/DHOS/DGAS/2009/264 du 19 août 2009 = extension et structuration de la politique de prévention des IAS à ces établissements.
Contexte (4) Retour expérience étrangère : prévalence des infections notamment urinaires et pulmonaires y est particulièrement importante difficulté du diagnostic conduit aux traitements de nombreuses colonisations sans véritables infections cliniques âge avancé des patients conduit souvent les médecins à considérer l’infection comme d’emblée compliquée efficacité de diverses interventions : diffusion d’un guide de prescription, principe de désescalade, réunions confraternelles … Par contre, aucune étude française de grande ampleur portant sur les pratiques en antibiothérapie n’est aujourd’hui disponible chez les personnes âgées institutionnalisées dans les USLD et les EHPAD
Objectif Principal: évaluation d’une action de santé destinée à améliorer les pratiques diagnostiques et d’antibiothérapie des infections urinaires et pulmonaires dans les EHPAD et USLD de l’inter région Est de la France Secondaire : amélioration du ratio cas probable/cas confirmé
Méthode (1) Type d’étude : étude interventionnelle prospective contrôlée randomisée d’efficacité d’une action de santé sur la conformité de l’usage de l’antibiothérapie dans deux indications thérapeutiques (infection pulmonaire et infection urinaire).
Méthode (2) Population étudiée et effectif des centres : Où : établissements USLD et EPHAD de l’inter région Est de la France (plus de 700 centres). randomisation permettra de constituer deux groupes de 60 centres (< 50 lits, [50- 100 lits] et >100 lits) , l’un deux recevant l’intervention (groupe test), l’autre servant de groupe contrôle. le nombre d’établissements nécessaire est calculé sur la base d’un taux de conformité de l’antibiothérapie initial estimé à 50%, et une différence attendue entre les centres recevant l’intervention et ceux qui ne la reçoivent pas de 25%.
Méthode (3) Critères d’inclusion des établissements et des patients : pour les établissements : les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) et unités de soins de longue durée (USLD) ayant participé au recueil de données avant l’intervention ayant participé à la réunion régionale de restitution volontaires pour participer à l’étude. pour les personnes institutionnalisées : sont éligibles tous les patients/résidents âgés de plus de 65 ans présents dans l’établissement le jour du recueil des données recevant un traitement antibiotique
Méthode (4) L’intervention étudiée une visite pédagogique sur site après la réunion régionale permettant: une analyse individualisée des prescriptions non conformes de l’établissement, une proposition avec les interlocuteurs locaux (médecin coordinateur et directeur) des axes et les moyens d’amélioration de la conformité des pratiques d’antibiothérapie, le recours (hotline) après cette visite à un référent en antibiothérapie intervenant à la demande pour des conseils ciblés
Méthode (5) Variables étudiées : part relative d’infections urinaires et des infections pulmonaires selon les critères de McGeer et de l’ORIG traitées par antibiotique évolution du ratio cas probable/cas confirmé consommation des antibiotiques conformité de l’usage de l’antibiothérapie aux recommandations nationales en vigueur dans deux indications thérapeutiques (infection pulmonaire et infection urinaire).
Méthode (6) Critère principal : Différence de 25% du taux de conformité des prescriptions d’antibiotiques pour les 2 types d’infections (infection urinaire et infection pulmonaire) entre les deux groupes d’études après l’intervention ciblée. Critères secondaires : Parmi les infections traitées, augmentation de la proportion de cas confirmés dans le groupe « test ».
Calendrier Cette étude se déroulera en trois phases : Phase 1 : mesure du taux de conformité de la prescription antibiotique dans les deux pathologies étudiées (infection urinaire et infection pulmonaire) aux recommandations nationales et observation des pratiques diagnostiques, Phase 2 : intervention dans le groupe « test » Phase 3 : mesure du taux de conformité de la prescription antibiotique dans les deux pathologies étudiées (infection urinaire et infection pulmonaire) aux recommandations nationales et comparaison des taux de conformité entre les deux bras de l’étude (groupe test et groupe contrôle)