RHUMATO-REED
REEDUCATION SUR L’EPAULE NON OPEREE
LA CAPSULITE RETRACTILE Généralités Origines - primitive = épaule gelée idiopathique : pathologie d’étiologie incertaine caractérisée par une diminution importante de la mobilité active et passive de l’épaule et survenant en l’absence de pathologies intrinsèques reconnues de l’épaule remarque : évolue en quelques semaines (entre 2 et 6) - secondaire : liée à une pathologie ou un traumatisme Évolution Elle se fait en 2 ou 3 phases : 1. phase hyper-algique 2. raideur évolutive (3. retour graduel à la mobilité) Critères (subjectifs et objectifs) - douleur : guide la rééducation, permet d’adapter les techniques - la raideur Évaluer les déficits actifs (amyotrophie), contractures, points douloureux, rétractions musculaires, rétractions aponévrotiques…).
Traitement traitement de la douleur C’est la priorité. - traitement médical - immobilisation du segment - massage décontracturant à distance ( phase 1), DLM si œdème - étirement, posture ( à partir de la phase 2) - électrothérapie ( phase 1 et 2) - pas de chaud car articulation inflammée pas de froid car vasoconstriction - ultrasons ( phase 2) - relaxation neuro-musculaire La rééducation est très longue : le patient est souvent démotivé. travail articulaire Principes - la récupération des amplitudes passives prime sur la récupération des amplitudes actives - il est préférable de travailler en spécifique (glissements) puis en global (gestes fonctionnels) puis en spécifique (gestes professionnels) - auto-rééducation + favoriser toutes les techniques qui entraînent la mobilité et qui relâchent les tissus - dosage pour éviter l’inflammation
Techniques - glissement (Mennel +++) - mobilisation myofaciale de la scapulo-thoracique - mobilisation analytique du membre supérieur + mise en traction du membre supérieur décoaptation = ouvre l’espace ; attention à ne pas tirer trop fort pour ne pas réveiller de contractures réflexes - exercices pendulaires = exercices que peut faire le patient seul et qui permet de travailler en traction grâce à la pesanteur - balnéothérapie +++ - technique de Counterstrain = technique musculo-fasciale Ne jamais forcer si stagnation car inflammation = régression travail musculaire Principes En phase 1 : entretien musculaire à minima + correction des attitudes antalgiques. En phase 2 : le travail musculaire se fait progressivement - travail de recentrage par abaissement de la tête humérale - travail de la mobilité et de la stabilité du scapulum - exercices actifs brefs, répétitifs et simples - jamais de travail actif sur une épaule raide - jamais de travail de musculation - limiter tous les mouvements qui feront appel au conflit sous-acromial ( douleur entre 80 et 110°, douleur plus grande à la descente qu’à la montée, + craquements)
Conclusion Techniques - technique de réveil musculaire, d’irradiation (deltoïde +++ car entraîne un recentrage de la tête humérale) - excito-moteur - balnéothérapie - résistances manuelles, puis instrumentale dans un 2nd temps - travail proprioceptif ou sensori-moteur - adaptation du geste professionnel et sportif : du fait de cette rétraction capsulaire, la trophicité musculaire est bien altérée rééducation musculaire très importante en fin de phase 2, orientée vers le geste (actif aidé actif libre / DD assis debout) - isocinétique (en fin de phase 2) Conclusion La rééducation est très longue = le côté psychologique est important : rôle du kiné dans l’éducation du patient. Si intervention chirurgicale (distension capsulaire +++) suivre le protocole. Séquelles probables : - contractures musculaires - atrophies musculaires - raideur - ostéoporose séquellaire, voire arthrites 2ndr
LA TENDINOPATHIE CALCIFIANTE Généralités D’origine inconnue, la tendinopathie calcifiante est un dépôt calcique sur ou dans le tendon, comme par exemple au niveau de la coiffe des rotateurs. On observe des douleurs en regard du tendon + réveil nocturne, des crises aigues hyper-algiques associées à des migrations des cristaux au niveau de la voûte sous-acromiale. Remarque : les caractéristiques de la tendinite - douleur à la palpation - douleur à l’étirement - douleur à la contraction isométrique Traitement traitement de la douleur - idem capsulite rétractile + décoaptation
travail articulaire - idem capsulite rétractile - dans la phase aigue : - diminuer la douleur +++ - éviter l’enraidissement = mobilisation passive pour prévenir - dans la phase chronique : - = phase active musculaire - éducation du patient - risque d’évolution vers la capsulite rétractile : prévention +++ travail musculaire - attention pour isocinétique : peut réveiller une douleur articulaire
LE CONFLIT SOUS-ACROMIAL LA RUPTURE DE LA COIFFE C’est une pathologie de glissement entre la coiffe des rotateurs et l’acromion. Origines - primitive : les acromions « agressifs » = acromions qui ont développés par exemple des ostéophytes qui vont modifier la voie de passage, provoquant un confit - secondaire = insuffisance musculaire, par exemple de la coiffe des rotateurs Critères - sensation d’arc douloureux entre 80 et 120°, qui est plus intense à l’abaissement qu’à l’élévation - douleur en regard du bord antérieur de l’acromion - à la radiologie : pincement au niveau de l’espace acromial La rupture de la coiffe Il peut s’agir d’une épaule pseudo-paralytique entraînant une impotence fonctionnelle globale, avec douleur en arc entre 80 et 120° qui est plus intense à l’abaissement qu’à l’élévation. Le déficit est en 1er lieu un déficit à la mobilité active puis, avec le temps, on a aussi une diminution de la mobilité passive. Remarque : - dans les conflit sous-acromial et rupture de la coiffe, le déficit touche la mobilité active et passive - une rupture de la coiffe peut entraîner un conflit sous-acromial
Traitement traitement de la douleur - idem capsulite rétractile + décoaptation : dégage l’articulation si conflit sous-acromial jamais sur une rupture de coiffe partielle car aggravation (= contre indication) travail articulaire - techniques de décoaptation +++, sauf quand rupture traumatique et partielle - travail des abaisseurs +++ en actif travail musculaire L’épaule douloureuse simple = tendinopathie non rompue, mais il existe souvent un conflit sous-acromial : - prévenir un conflit sous-acromial - favoriser le recentrage actif et dynamique de la tête humérale - travail des abaisseurs - travail des postures + stabilisation de l’omoplate - travail des fixateurs de l’omoplate avec une bonne correction du rachis dorsal - travail des rotateurs (externes +++) en statique ou en excentrique - travail du deltoïde moyen (théorie de Paul Lecoeur) remarque : deltoïde moyen à 90° d’abduction = abaisseur - travail du biceps brachial
L’épaule impotente ou pseudo-paralytique = rupture +/- large de la coiffe des rotateurs : - développer des compensations musculaires - travail de l’élévation antérieure, l’abduction - en progression : - DD semi-assis assis debout - isométrique - contre résistance manuelle - excentrique - contre résistance instrumentale - prévention dans l’ergonomie - conseil d’hygiène de vie
L’OMARTHROSE Traitement Origine - correspond à un pincement de l’interligne articulaire de la gléno-humérale - on a des ostéophytes qui sont secondaires à un traumatisme ou à une pathologie - arthrose centrée = ostéophytes au niveau de la partie inférieure de l’articulation - arthrose excentrée = tête humérale ascensionnée, souvent liée à une rupture de coiffe « peu » rééduquée Traitement traitement de la douleur - idem capsulite rétractile travail articulaire - diminution de la flexion, élévation et rotation externe de l’épaule + rétraction du sous-scapulaire mobilisation du sous-scapulaire (étirements…) pour maintenir le plus longtemps possible des amplitudes fonctionnelles et reculer le plus possible l’intervention chirurgicale travail passif +++, mobilisations douces, balnéothérapie,…
travail musculaire - idem capsulite rétractile - favoriser l’activité fonctionnelle puisque son évolution est inéluctable - maintenir une certaine mobilité active et une certaine fonction optimum le plus longtemps possible, mais sans forcer la récupération musculaire qui pourrait aggraver la situation
L’INSTABILITE DE L’EPAULE Cette instabilité peut être antérieure ou postérieure, due à des micro-traumatismes. Il peut s’agir aussi d’une hyper-laxité constitutionnelle. 3 types de cas : - luxation récidivante - sub-luxation récidivante - épaule douloureuse instable Travail musculaire isométrique pour gagner en stabilité ; assouplir pour gagner en mobilité, mais pas trop pour garder de la stabilité. Travail proprioceptif.
TESTS SPECIFIQUES Test de Patte Dropping test Test de Jobbe = test du petit rond on met le bras en abduction à 90° et on demande une rotation externe contre résistance Dropping test = test du sous-épineux on met le bras coude au corps et on demande une rotation externe contre résistance Test de Jobbe = test du sus-épineux on met le bras en flexion à 90° et rotation interne dans l’axe de l’omoplate, et on demande une élévation du membre supérieur contre résistance
Liff of test Test de Meer Test du sprinter = test du sous-scapulaire le patient met la main dans le dos et on demande un décollement de la main Test de Meer = test pour un conflit sous-acromial on demande une abduction – rotation interne contre résistance Test du sprinter on place le coude dans l’axe et le MK exerce une compression de l’articulation : le patient ressent alors une douleur bord antérieur de l’acromion