Le LABEL ROUGE dans la Filière Porcine Française Philippe Lecouvey Conférence YEMCO du 26 novembre 2005
Le marché français dans le contexte mondial 2004 Production 100 MTen % Consommation kg/hab. Chine 46 « 35 » UE 26 43 ALENA 13 30 Bresil 3 11 Japon - 20 Russie 16 Monde : Europe : 26 MT en % kg/hab. Allemagne 18 54 Espagne 15 66 Danemark 8 58 Pays Bas 7 42 France 9 36
Les spécificités du marché français Une carcasse (90 kg) => 30 % Viande Fraîche 70 % Produits Transformés Gros consommateur de Jambon -> Déséquilibre des Pièces 80 % de la Viande Fraîche est commercialisée par la GMS dont 50 % sous forme de Promotion Une logique de STANDARDISATION par la transparence UNIPORC pour la pesée/Classement MPB pour le prix
Produit de qualité supérieure Les signes de qualité utilisés : 4 signes français de qualité, 2 mentions valorisantes et 1 caution interprofessionnelle A.O.C. Produit de qualité supérieure Certification d’un mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être (obligation de moyen pas de résultat) Atteste qu’un produit est conforme à des caractéristiques spécifiques (référence normative et/ou consensuelle et/ou spécifique) Qualité ou caractère dû au lieu géographique (terroir) (=typicité) Mentions valorisantes définies dans un décret : dénomination « Montagne » et « Produit fermier », qui peuvent être utilisées sur produit standard ou avec signe de qualité Marque commerciale : engagement entre l’entreprise et ses clients + les Pouvoirs Publics pour éviter la « tromperie » du consommateur VPF : signe interprofessionnel Qualité/Traçabilité
Liens avec le dispositif européen Produits bio : règlement 2092/91 mais subsidiarité des Etats (cahier des charges français homologué par un arrêté) AOP/IGP définies dans un règlement 2081/92, concerne tout ce qui n’est pas viticole Attestation de Spécificité/Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) A l’échelon français, les IGP et STG doivent être liés à un signe de qualité
Produits porcs sous signe de qualité Aujourd’hui : Label Rouge : 16 programmes différents, environ 1.2 % de la production CCP : 26 CCP, 33% de la production Porc bio : 0.2 % de la production (Produits bio = 0.5% du budget alimentaire en France) Demain : Obligation des produits de charcuterie Label de s’approvisionner en matière première Label (avril 2006)
Production et Marché Label Rouge Les chiffres clés 2004 Évolution 2003/2004 Nb d’éleveurs 663 -14.5% Nb de points de vente 1370 -3.7% Nombre de têtes 296 291 -3.6% Tonnages 26520 -1.3% Chiffre d’affaire (€) 64 026 000
Production et Marché Label Rouge Répartition selon les types de production Nombre d’éleveurs Nombre de points de vente Tonnage % Production LR Évolution 2003/2004 Bâtiment 252 534 7479 28.2 -3.0% Paille 134 416 9905 37.3 -1.7% Plein air 277 420 9136 34.5 +0.6% Total 663 1370 265520 100.0 -1.3%
Débouchés du Label Rouge En nombre de points de vente (%) Évolution du nombre de points de vente 2003/2004 (%) En volumes vendus Boucherie 68 32.1 GMS 30.5 -2.9 32.6 Restaurant 1.5 150 0.1 Charcuterie - 35.2
Positionnement du Label Rouge par rapport à la filière conventionnelle Filière française (%) Tonnages porcs abattus 1.2 100 Evolution des tonnages 2003/2004 -1.3
Le constat Avril 2006 : la Transformation devra être issue d’une production Label Rouge Coûts de production élevés (+0.30 - 0.33 €/kg) -> Viabilité/Valorisation Déséquilibre Demande Jambon/autres pièces Pas de différence organoleptique significative Faible adéquation entre la Viande de Porc et le Label Rouge Peu d’engagements des filières La GMS peu ou faiblement moteur Trop de signes de Qualité
Conclusion Depuis 10 ans : Généralisation de VPF (98%) Développement continu des CCP, avec orientation commerciale par filière Peu ou pas d’évolution des Label Rouge et du Bio Développement des marques et des références aux Terroirs Peu de marketing et d’innovation « Produit »
Conclusion Réflexions sur la rationalisation et le positionnement des signes de qualité Évolution de VPF et des CCP Quel Label Rouge et pour quelle part de marché ? Augmenter la part de viande fraîche par l’innovation/marketing
Les 3 questions 1 - Les signes de Qualité sont-ils un outil pour le développement des ventes de produits carnés ? 2 - Les signes de Qualité sont-ils un outil protectionniste face à l’arrivée des viandes des pays tiers ? 3 - Les signes de Qualité sont-ils une voie pour les démarches de qualité à l’échelle européenne ?
Les 3 questions 1 - Les signes de Qualité sont-ils un outil pour le développement des ventes de produits carnés ? -> OUI en stratégie défensive et au sens sécuritaire et trop peu sur le plan organoleptique
Les 3 questions 2 - Les signes de Qualité sont-ils un outil protectionniste face à l’arrivée des viandes des pays tiers ? -> OUI en recherchant à sécuriser le consommateur en élaborant des cahiers des charges avec les GMS ou industriels
Les 3 questions 3 - Les signes de Qualité sont-ils une voie pour les démarches de qualité à l’échelle européenne ? -> Comme très souvent, les définitions et les applications des règles du jeu doivent être clairement exécutées La lisibilité pour le consommateur doit être claire