Incontinence urinaire d’effort et prolapsus non symptomatique

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Transcription de la présentation:

Incontinence urinaire d’effort et prolapsus non symptomatique Jean-François HERMIEU Service d’Urologie CHU Bichat Paris jean-francois.hermieu@bch.aphp.fr

Corrélation symptômes/anatomie Epidémiologie 50% des femme ayant accouché ont un prolapsus Symptomatique pour 20% d’entre elles Symptômes Urinaires 5-52% Digestifs 5-39% Sexuels 35-57% Burrows : IUE corrélée à prolapsus de moindre degré Difficultés mict corrélées à prolapsus de plus haut degré Corrélation médiocre entre symptomes et sévérité du prolapsus Olsen, Obstet Gynecol, 1997, 89, 501-506 Beck, Obstet Gynecol, 1991, 78, 1011-1018 Mouritsen, Int Urogynecol J, 2003, 14, 122-127 Burrows, Obstet Gynecol, 2004, 104, 982-988

Corrélation symptômes/anatomie Tab 2 Tab 3 Pas de corrélation nette entre symptômes et étage atteint (corrélation négative pour IU, positive pour dysurie) Pas de corrélation nette entre sévérité des symptômes et stade du prolapsus Digesu : faible corrélation entre prolapsus ant et signes urinaires (BJOG, 2005, 112, 971-976) Ellerkman, Am J Obstet Gynecol, 2001, 185, 1332-1338

Prolapsus et signes urinaires 60 femmes Romanzi, J Urol, 1999, 161, 581-586

IUE ET C2 : BSU ou BSU + cure du prolapsus Essai randomisé 92 patientes : IUE + C2 asymptomatique TVT vs TVT + Gynemesh Evaluation à 1 an Succès = 0 fuite dans aucune condition TVT seule : risque induire HAV ou obstruction du fait de la cystocèle TVT + cure prol : risque accru infection, érosion, pertes sanguines, HAV ou dysurie 100% cure du prolapsus quand il est effectué Pas plus de complications : pas de différence en terme d’obstruction ou VHA ou disparition de l ’IUE Conclusions des auteurs : on peut négliger la C2 Park, Int Urogynecol J, 2013, 24, 1123-1126

90 femmes Succès : TT négatif 58 évaluables (Clin 46, téléphone 12 Succès : TT négatif Evaluation subjective : PGII, IIQ-7, UDI-6, UISS, VAS, recommandation , Recul : 201 (185-213 mois) Résultats : Guérison O : 91,3 % Guérison S : 79,2 % Echec S : 12,7% (urgenturie) Recommandation à une amie : 98%

Facteurs d’échec de la BSU 464 femmes TVT ou TOT isolé sans geste associé Recul 10,8 mois (6-52) OR (95% CI) p Morbidités associées 2,367 (1,255-4,465) 0,008 Incontinence mixte 1,953 (1,019-3,740) 0,044 C0 –C1 1 C2-C3 2,731 (1,434-5,202) 0,002 TOT 2,867 (1,501-5,473) 0,001 Echec : sur la disparition de l’IUE – pas de résultats fournis en fonction des complications et tr mictionnels induits Paick, J Urol, 2007, 985-989

Déplacement de la BSU avec le temps 70 femmes (TVT) Evaluation échographique (1 et 3 ans) Prolapsus non décrit avant et après Distance symphyse pubienne/BSU -1,7 mm à 3 ans Augmentation de la largeur et de l’épaisseur de la BSU Lié à l’évolution du prolapsus ?? Lo, Urology, 2004, 63, 671-675

La cure du prolapsus a-t- elle une incidence sur le résultat de la BSU ? 58 femmes TVT + prolapsus VB HT colporraphie ant/post sacrospinofixation Suivi 18,2 mois (12-32) 50 (91%) «sèches » Pertes sanguines 134 ml Durée TVT + 21’ Séjour moyen 3,4 jours Rétention > 3 jours : 9,1% Lo, Acta Obstet Gynecol Scand, 2003, 82, 1049-1053

La cure du prolapsus a-t- elle une incidence sur le résultat de la BSU ? Recul 12-26 mois TX succès obj : 84,9-94% * Durée TVT : + 21-29’ Séjour : 3,4-6,9 jours Pertes sanguines : 134-200 ml Tx complic : 2,7-34% MI de novo : 10-30,4% Perf vésicale : 0-13% Rétention 11-43% Sondage 3,7-5,1 jours Sauf Pang Tx succès 43% (différence de définition de guérison objectif ? Etude rétrospective – description des patients insuffisantes – migration de la BSU en cas de cure de cystocèle associée??) Complic : plaie vessie, UTI, hématome, fièvre, rétention, récidive prolapsus Lo, Curr Opin Obstet Gynecol, 2004, 16, 399-404

Qdv>90%, TT-, padtest24h>10g, VR<100 79,2 8,5 95 Dys 32% Recul Nb pat Nb eval Age MOY Evaluation Guérison % guéries O % guéries S % amél % échec % Satisf % MI de novo PVR Complications Chene 2007 5 94 82 (quest30) 54,6 Qdv>90%, TT-, padtest24h>10g, VR<100 79,2 8,5 95 Dys 32% 2 érosions Qmax<15% 52% Lee 2008 155 138 (89%) 52,4 TT, PGI, Qmax, PVR, quest 0 EI, TT - 76,8 18,1 5,1 86,9 15,4 section 8,2% Glavind 2012 173 15 (9%) 54 Quest + ICIQ SF 26,7 Dys 50% 11,2% souhaite une CS Deffieux 2007 6 61 51 (84%) 52 Quest PGI Q1KHQ 80 97 Lee 2010 275 141 (51%) 56 Quest + BFLUTS 0 EI 83 17% 80,1 28 2 sections Liapis 2008 7 70 61 (87%) 58,1 TT, quest TT- 79 8 13,1 19,6 Dys 14,7% 1 érosion C≥2 12,5% Song 2009 364 306 (84%) 50,7 TT, Qmax, Vr, quest 86,2 72,9 0,7 16 érosions ?? Reich 2011 157 108 (69%) 63 TT, ICIQ-LF, calendrier, VR 89,8 82,4 13 87,5 14,8 Groutz 2011 10 60 52 (87%) 62,4 Quest 65 12 23 17 1sect, 1 érosion Aigmueller 2011 210 117 (25%) TT, BUD, I-Qol-D, cysto 84 57 17,4 20 6sect, 1 érosion Svenningsen 2013 603 483 (quest156) 64 Quest, TT, Qmax 89,9 76,1 18 5,9 82,6 14,9 Dys 22,8% 4 érosions Prol 4,2% Serati 2012 207 58 (28%) 58 TT, quest, +/- BUD 93,1 89,7 3,4 18,9 Olsson 2010 11,5 147 124 (quest20) 54,4 TT, VR, pad test, quest PGI 83,7 76,7 18,5 4,8 21,2 VR>100 4% 3 sections

La cure du prolapsus a-t- elle une incidence sur le résultat de la BSU ? Suivi 24,5 +/- 2,6 mois Résultats série rétrospective de YIP 302 pat (TVT ou TVT + PROL) recul 1 an idem Hong Kong Med J, 2006, 12, 15-20 Série Partoll : suivi de 37 patientes sur 6 mois subissant TVT + cure de prol : RAU 43% SI 5,1 jours (0-21) – utilise une technique de pression manuelle pour régler la BSU Rafii, Eur Urol, 2004, 45, 356-361

La cure du prolapsus a-t- elle une incidence sur le résultat de la BSU ? Rafii, Eur Urol, 2004, 45, 356-361

Effet sur l’obstruction Plus d’obstruction et de retentissement sur pcmu si gros prolapsus Plus de levée d’obstruction et conséquence sur pcmu si cure de prolapsus Si on prend la définition de Chassagne Qmax < 15 et Pdet max > 20, il n’y a pas d’effet obstructif de la BSU Lo, Acta Obstet Gynecol Scand, 2003, 82, 1049-1053

Effet sur l’obstruction Lo, Acta Obstet Gynecol Scand, 2003, 82, 1049-1053

Troubles de la statique induit 131 femmes IU (Burch) 34,3% 24,1% 49,6% et prol 3 Tx réintervention pour prolapsus 26,7% 60 femmes IU sans prolapsus (Burch) 91-99 34 évaluables avec un recul de 12 à 121 mois (55 mois) C2 17,6% H2 8,8% R2 32,4% Tx standard chirurgie itérative après prolapsus 29,2% Olsen 1997 Kwon, Int Urogynecol J, 2003, 14, 321-325 Wiskind, Am J Obstet Gynecol, 1992, 167, 399-404

Troubles de la statique induit 344 patientes (175 TVT vs 169 Burch) Etude randomisée Recul 5 ans Critère principal : Pad test 1 heure Critères secondaires : examen clinique, SF36, BFLUTS Guérison (pad test < 1g) TVT 81% Burch 90% p=0,21 Ward, BJOG, 2008, 115, 226-233 Le pad test est un mauvais mode d’évaluation du succès

Indication et spécialité 1356 bandelettes (Medicare 1999-2000) Intervention réalisée par Un urologue 78,4% Un gynécologue 18,1% IUE + cure de prolapsus associé Urologue 29,1% Gynécologue 55,7% p < 0,0001 Réintervention à 1 an pour (Uro/gynéco) IUE 9,3% vs 4,9% p = 0,024 Prolapsus 26% vs 12,2% p < 0,0001 Pas de ≠ obstruction/complication Prise en charge uro & gynécologique 1,4% Population différente ?? Selon la consultation de départ ? Formation des urologues ? Plus de diag de prol chez les gynécos ? Plus de compétence technique ?? Plus de BUD en pré-op (41% vs 30% p <0,002) et post-op (32,9% vs 26,3% p =0,035) chez gynéco Plus de cystoscopie en pré-op (0R 1,8 95%, CI 1,28—2,51) chez les uro Il s’agit d’un papier américain urologique Anger, J Urol, 2007, 178, 1411-1417

Les messages La corrélation anatomie-signes fonctionnels est faible (étage & grade) C1-C2 asymptomatique : pas de cure de prolapsus C2-C4 asymptomatique : cure simultanée L’intervention de Burch induit des troubles de la statique postérieure La « culture » influence malheureusement les bons/mauvais choix !