Depuis plus d’une décennie le Mali s’est engagé dans la décentralisation comme base de développement économique, social et culturel. La décentralisation mise en œuvre actuellement est l’aboutissement d’un long processus entamé depuis l’époque coloniale. La décentralisation, une réalité de nos jours au Mali, a pour objectif de promouvoir un développement à la base dans le cadre d’un Etat de droit. Afin d’atteindre cet objectif l’Etat malien a engagé un processus de réforme institutionnelle soutenue par une nouvelle politique de décentralisation / déconcentration et également un processus de privatisation.
Les stratégies de développement au Mali de façon générale et dans la Région de Kayes en particulier se fondent sur un certain nombre de conditions permettant de réaliser entre autre une bonne gouvernance. La région de Kayes es située entre les 11°53’ et 15°42’ de latitude nord et 8°07’ et 12°11’ de longitude ouest, s’étend d’Est en Ouest sur une distance d’environ 400 km et du Sud au Nord sur une distance également d’environ 400 km, la région de Kayes couvre une superficie de km 2, soit 9,7% du territoire national. Sa population était estimée à habitants avec 65% de jeunes et 52% de femmes.
Historiquement, la région de Kayes est une entité économique centrée autour de la ville de Kayes, première capitale coloniale du Soudan Français. Elle est située à l’extrême Ouest du pays. Ses limites sont : à l’Ouest, la République du Sénégal, au Sud, la République de Guinée Conakry, à l’Est, la région de Koulikoro et au Nord, la République Islamique de Mauritanie. La région de Kayes est subdivisée en sept (7) cercles, 129 communes, dont 12 urbaines et 117 rurales, pour 1564 villages et quartiers officiels. Les cercles qui composent la région sont : Bafoulabé, Diéma, Kayes, Kéniéba, Kita, Nioro et Yélimané
L’Assemblée régionale de Kayes est composée de 23 élus, dirigée par un bureau de trois membres : Le président et deux vices présidents. Elle règle par ses délibérations les affaires de la région notamment celles relatives aux programmes de développement économique, social et culturel et de sa mise en cohérence avec les programmes nationaux. Le personnel de l’assemblée est constitué de fonctionnaires territoriaux et de contractuels.
Ainsi, elle délibère sur : Les budgets et les comptes de la région, Le schéma d’aménagement du territoire et de développement régional, Les actions de protection de l’environnement, L’acquisition des biens du patrimoine et la gestion du domaine régional, La politique de création et de gestion des équipements collectifs d’intérêt régional notamment dans les domaines suivants : L’enseignement secondaire, général technique et professionnel, l’éducation spécialisée; Les hôpitaux régionaux, la solidarité en direction des populations vulnérables ; Les infrastructures routières et de communication classées dans le domaine régional ; Le tourisme ; L’énergie etc.…….
L’Etat exerce la tutelle des collectivités territoriales auxquelles il a accepté de transférer la libre administration de leur territoire et les compétences qui lui sont liées dans le cadre de la loi. Cette tutelle diffère selon la collectivité territoriale concernée. Pour contribuer à la bonne gestion des collectivités territoriales, les services centraux et territoriaux de l’Administration d’Etat fournissent aussi un appui-conseil. L’Administration n’ayant pas été formée pour assumer cette nouvelle tâche, il est nécessaire de renforcer les capacités de la tutelle si l’on veut accroître l’efficacité de cet appui-conseil. L’Etat et les collectivités veillent ensemble au respect de l’unité nationale
L’appui technique au processus de décentralisation est assuré par plusieurs structures tant techniques que d’orientation : cellule de coordination nationale(CCN) de la DNCT, centres de conseils communaux (CCC) en collaboration avec les différents comités d’orientation. La CCN a pour rôle d’assurer la coordination des différents appuis techniques à apporter aux CCC, de veiller à la cohérence entre appuis techniques et appuis financiers et d’évaluer les interventions sur le terrain en matière d’appui technique.. Les CLO, CRO et CNO ont été créés par l’Etat en tant qu’instances d’orientation des décisions concernant les activités des centres de conseil communaux (CCC),
Depuis le démarrage des collectivités territoriales, l’Etat consent annuellement aux communes rurales une dotation destinée à couvrir les frais de fonctionnement. Celle-ci varie de 1 à 2 millions de FCFA par an. Les communes devraient financer le reste des frais par la mobilisation de ressources, comme les taxes, les impôts et les charges administratives. La plupart des financements des communes rurales proviennent de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT) et de la coopération décentralisée.
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