SUIVI DES INDICATEURS DES DEUX PREMIERES GENERATIONS DU CONTRAT DE BON USAGE EN BOURGOGNEINTRODUCTION La mise en œuvre du CBU a permis de renforcer les démarches de qualité et sécurisation pour les patients comme en témoigne l’amélioration de la quasi-totalité des critères et indicateurs du contrat. Cependant, les résultats relatifs au suivi et à l’analyse des pratiques de prescription des produits en sus de la T2A sont les seuls à ne pas témoigner d’une amélioration. Ce constat s’explique par les exigences renforcées sur ces spécialités, avec un suivi par indication médicale et non plus dans leur globalité comme dans le passé. Un travail régional est attendu afin d’organiser la juste collecte des informations relatives à ces spécialités. De nombreuses difficultés sont aussi relevées pour exploiter au mieux les atouts liés à l’informatisation. La complexité des interfaces, les problèmes techniques, le manque de réactivité des éditeurs sont largement évoqués et relevés via l’analyse des REA. Ces difficultés peuvent expliquer les retards dans le déploiement et l’inaccessibilité pour certaines pharmacies à usage intérieur aux données indispensables à l’analyse pharmaceutique, comme pour le déploiement de la dispensation nominative. Si les résultats globaux ont montré une amélioration des indicateurs régionaux, ceux-ci restent globalement en deçà des moyennes nationales. Certains établissements doivent donc rattraper le retard pour garantir la sécurité de la prise en charge des patients. L’ARS de Bourgogne a conscience que la démarche de contractualisation n’est pas suffisante. C’est pourquoi, en lien avec les structures d’appui régionales, elle souhaite apporter un appui aux professionnels de santé en favorisant le partage d’expérience, la mutualisation des outils et la confrontation des pratiques. DISCUSSION-CONCLUSION Elodie PHILIPPE, Ingrid MOGENET, Loïc PHILIPPE, Bernard HUCHET, Hélène DUPONT 1-ARS Bourgogne, 2-OMEDIT Bourgogne, 3-Assurance Maladie Bourgogne Le Contrat de Bon Usage (CBU) engage les établissements de santé soumis à la Tarification A l’Activité (T2A), dans un processus de sécurisation du circuit des produits pharmaceutiques et d’amélioration de leurs pratiques. En Bourgogne, le premier CBU a été signé en 2006 et fut prorogé jusqu’en 2011, le CBU 2ème génération signé en 2011 a été abrogé au 31 décembre Ce travail établit un bilan à l’issue des deux premières générations de CBU et a servi de base à l’élaboration des nouveaux indicateurs pour le CBU 3ème génération. Les données présentées proviennent de l’analyse des Rapports d‘Etape Annuels (REA) depuis La grille de suivi des REA du premier CBU comportait une vingtaine d’indicateurs, celle du deuxième une soixantaine. METHODE RESULTATS CBU 2006 : 42 établissements, lits MCO CBU 2013 : 36 établissements, lits MCO, lits totaux JFSPH, 23 et 24 Avril 2015 Evolution du développement de la dispensation nominative en Bourgogne entre 2006 et 2013 Résultats encore insuffisants en 2013, malgré une nette progression depuis 2006 : 3 établissements sans informatisation de la prise en charge médicamenteuse 2 établissements sans informatisation de l’URC 42% des lits MCO avec analyse pharmaceutique, contre 9% en 2006 (état des lieux national 2013 : 51%) 52% des lits MCO avec traçabilité informatisée des administrations, contre 1,7% en 2006 9% des lits MCO avec dispensation nominative, contre 1% en 2006 En 2013 : au moins 95% des établissements remplissaient 8 des 60 objectifs. Exemple : 97% des établissements avec projet d’informatisation de la prise en charge médicamenteuse, contre 78% en 2011 100% des préparations des anticancéreux réalisées en Unité de Reconstitution Centralisée (URC), contre 82% en 2006 (état des lieux national 2013 : 98%) 80 à 95% des établissements remplissaient 19 des 60 objectifs. Exemple : 94% avec analyse des consommations des spécialités en sus de la T2A, contre 85% en 2009 (état des lieux national 2013 : 73%) 83% avec recueil et analyse des erreurs médicamenteuses, contre 41% en 2011 STP Evolution du développement de la traçabilité informatisée des administrations en Bourgogne entre 2006 et 2013 En 2013, amélioration de l’ensemble des indicateurs suivis depuis 2006 et 2011, sauf pour l’un d’entre eux : 97% des établissements communiquaient à l’OMEDIT toute information nécessaire au suivi et à l’analyse des pratiques de prescription des spécialités en sus de la T2A, contre 100% en 2011 (état des lieux national en 2013 : 96%) Evolution des 8 indicateurs nationaux du CBU en Bourgogne entre 2009 et 2013