Dr Adeline Ruyssen-Witrand

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Transcription de la présentation:

Dr Adeline Ruyssen-Witrand DFASM1: Item 125: Arthrose ECN (N°125) - Diagnostiquer les principales localisations de l'arthrose. - Argumenter l'attitude thérapeutique, planifier le suivi et apprendre au patient à gérer les différentes composantes, notamment antalgiques, de son traitement (traitement médicamenteux et non médicamenteux). COFER  Connaître la définition, l’épidémiologie et les principales étiologies de l’arthrose.  Connaître la symptomatologie des principales localisations de l’arthrose (genou, hanche, mains)  Connaître les signes radiologiques en radiographie standard de l’arthrose et leurs valeurs diagnostiques.  Connaître le profil évolutif, les différentes formes cliniques et radiologiques des principales localisations de l’arthrose.  Connaître les principes thérapeutiques de l’arthrose et connaître les éléments du suivi d’un patient arthrosique. Pr Philippe Chiron Dr Adeline Ruyssen-Witrand Dr Marickje Decrock

Epidémiologie de l’arthrose Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? L’atteinte des genoux est la localisation la plus fréquente de l’arthrose L’arthrose des chevilles et des poignets est rare Les principaux sites sièges d’arthrose sont les mains, genoux et les hanches Environ 9 millions de Français souffrent d’arthrose L’arthrose touche plus souvent l’homme que la femme

Epidémiologie de l’arthrose Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? L’atteinte des genoux est la localisation la plus fréquente de l’arthrose L’arthrose des chevilles et des poignets est rare Les principaux sites sièges d’arthrose sont les mains, genoux et les hanches Environ 9 millions de Français souffrent d’arthrose L’arthrose touche plus souvent l’homme que la femme

L’arthrose, problème de santé publique Maladie articulaire commune Prévalence Rx selon le sexe Prévalence de l’arthrose Prévalence Rx selon l’âge Arthrose 30% Goutte 3% PR, SpA 0,3% Patients souffrant d’arthrose : 9 millions Consultations pour arthrose : 12 millions / an Coût de l’arthrose : 1,6 million d’euros / an 160 % d’augmentation en 10 ans. L’arthrose, problème de santé publique

Maladie articulaire commune Prévalence gonarthrose et coxarthrose symptomatique en France en population générale (45-75 ans) – Cohorte nationale KHOALA. Population Française1 métropolitaine 45-75 ans Coxarthrose Gonarthrose % Nbre Femmes 11 480 420 2,5 287 011 6,6 757 708 Hommes 10 658 836 1,9 202 518 4,7 500 965 Total 22 139 256 — 489 528 1 258 673 1données démographiques INSEE, 1er janvier 2011 ≈ 2 millions de coxarthroses et gonarthroses symptomatiques en France Coût de l’arthrose en France en 2003 (étude COART) ≈ 1,6 milliard € / an (en augmentation de 160 % en 10 ans) Guillemin F, Rat MC, Mazières B et al. Cohorte KHOALA. Osteoarthritis & Cartilage, 2011 Le Pen C et al. Etude COART. Joint Bone Spine, 2005, 72 : 567.

Physiopathologie Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? Le chondrocyte est la seule cellule impliquée dans la physiopathologie de l’arthrose Seuls les facteurs mécaniques sont responsables de la survenue de l’arthrose L’arthrose est une maladie qui n’intéresse que le tissu cartilagineux L’hérédité n’intervient pas dans la physiopathologie de l’arthrose Les traumatismes sportifs peuvent être responsables de la survenue d’arthrose secondaire

Physiopathologie Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? Le chondrocyte est la seule cellule impliquée dans la physiopathologie de l’arthrose Seuls les facteurs mécaniques sont responsables de la survenue de l’arthrose L’arthrose est une maladie qui n’intéresse que le tissu cartilagineux L’hérédité n’intervient pas dans la physiopathologie de l’arthrose Les traumatismes sportifs peuvent être responsables de la survenue d’arthrose secondaire

Maladie articulaire complexe LIQUIDE SYNOVIAL MEMBRANE SYNOVIALE Stress mécanique IL1ß TNF MMP-1 PGE2 Synoviocyte B intégrines NO   Cox-2 NF-kB MAP Kinases   PGE2  IL-1ß plasminogène CARTILAGE Pro-MMPs mRNA MMPs plasmine MMP1 MMP2 MMP3 MMP8 MMP9 MMP13  Chondrocyte MMPs intégrines NF-kB MAP Kinases Cox-2 ADAMTS-4/5 Ostéoblaste PGE2 collagène PG IL-6 OS SOUS-CHONDRAL MEC Physio-pathologie de l’arthrose Gabay O et al. Joint Bone Spine, 2008, 75 : 675-9.

du cartilage arthrosique Maladie articulaire complexe Anatomo-pathologie du cartilage arthrosique

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose Maladie articulaire complexe Grade 2 La gonarthrose est caractérisée par une douleur à l’activité et/ou une limitation de la fonction. C’est une affection articulaire commune, complexe avec perte focale du cartilage, néoformation osseuse et atteinte de tous les tissus articulaires. Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 1

« Héritabilité » : main ≈ 70% genou ≈ 50% hanche ≈ 30% Prévention primaire : Perte de 5 kg à 30 ans  50% Gonarthrose ∑ à 50 ans Les facteurs de risque âge, sexe dysplasies Hérédité Environnement IPD TM Genou Hanche Homme Femme « Héritabilité » : main ≈ 70% genou ≈ 50% hanche ≈ 30% Traumas/µtraumas RR Fracture articulaire 6,5 Entorse/contusion 2,0 méniscectomie 8,6 Surmenage sportif 2,8 Surmenage professionnel Valgus/varus genou

Facteurs de risque d’arthrose Parmi les facteurs suivants, quels sont ceux qui peuvent favoriser la survenue de gonarthrose? Le surpoids L’obésité Sports à haut niveau Chondrocalcinose Ménisectomie

Facteurs de risque d’arthrose Parmi les facteurs suivants, quels sont ceux qui peuvent favoriser la survenue de gonarthrose? Le surpoids L’obésité Sports à haut niveau Chondrocalcinose Ménisectomie

Activité sportive/professionnelle importante 2,76 Histoire familiale Les facteurs de risque Facteurs de risque RR de gonarthrose Surpoids (BMI > 27) 3,60 Obésité (BMI > 30) 7,53 Activité sportive/professionnelle importante 2,76 Histoire familiale 3,24 Chondrocalcinose 2,75 Hyperostose vertébrale 10,06 Arthrose des doigts 1,95 Fracture genou 6,45 Entorse, contusion 2,02 Genu varum/valgum 2,84 Méniscectomie 8,55 Analyse multivariée de 300 gonarthroses vs 300 témoins (appariés par âge et sexe) Un facteur de risque : 99,7 % des malades En moyenne : 2,7 facteurs de risque/malade Mazières B et al. ARD, 2002, 61 (suppl 1): 39-40.

Les facteurs de risque Prévention secondaire : ex : dysplasie du cotyle

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose Les facteurs de risque Arthrose et sports Sports de loisir Pas d’accident Arthrose (-) Structures articulaires normales pas d’hyperlaxité pas d’arthrose familiale Sélection Certificat d’aptitude Encadrement entrainement échauffement Prévention encadrement technique traitement précoce reprise progressive Arthrose (+++) Dysplasies hyperlaxité arthrose familiale Compétition débutée < puberté accidents Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 2 Les facteurs de risque fortement associés à l’incidence de la gonarthrose peuvent aider à identifier les patients chez lesquels ce diagnostic est le plus probable. Parmi lesquels, l’âge supérieur à 50 ans, le sexe féminin, un indice de masse corporelle élevé, un antécédent traumatique du genou ou un trouble statique (g. valgum/varum), une hyperlaxité articulaire, une surutilisation professionnelle ou de loisirs, une histoire familiale et la présence de nodules d’Heberden.

Signes cliniques Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? Les douleurs s’installent progressivement Le dérouillage matinal est > 30 minutes Il peut exister des réveils nocturnes aux changements de position La douleur est de type neuropathique Un indice de Lequesnes > 12 peut justifier un acte chirurgical en cas de gonarthrose ou de coxarthrose

Signes cliniques Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? Les douleurs s’installent progressivement Le dérouillage matinal est > 30 minutes Il peut exister des réveils nocturnes aux changements de position La douleur est de type neuropathique Un indice de Lequesnes > 12 peut justifier un acte chirurgical en cas de gonarthrose ou de coxarthrose

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose Les symptômes La douleur Topographie Intensité (EVA) Type : nociceptive, MECANIQUE Ancienneté La gêne fonctionnelle Indices algo-fonctionnels (Lequesne) Autres Dérobement Blocage ressauts Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 4 Les symptômes typiques de la gonarthrose sont la douleur à l’activité, souvent aggravée en fin de journée, calmée par le repos ; une sensation de dérobement, une raideur matinale ou à l’inactivité de courte durée ; une gène fonctionnelle. Une douleur plus persistante au repos ou la nuit peut se voir dans les formes avancées. Ces symptômes sont souvent épisodiques ou d’intensité variable.

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose Les signes cliniques Raideur articulaire : examen comparatif – limitations - flexum Élargissement osseux Epanchement Déformations Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 6 Tout patient avec douleur du genou doit être examiné. Les signes en faveur d’une gonarthrose comprennent : crépitement, raideur douloureuse ou non, élargissement osseux, peu ou pas d’épanchement. D’autres signes sont possibles : déformation (flexum et/ou varus, plus rarement valgus), instabilité, sensibilité périarticulaire ou en regard de l’interligne à la pression, douleur à la compression fémoro-patellaire

+ + + Le diagnostic positif de GONARTHROSE Classification clinique (ACR, 1986) un patient est considéré comme atteint d'une gonarthrose si : au moins 3 des 6 critères suivants : âge > 50 ans raideur matinale < 30 min crépitement doul. osseuse péri-articulaire hypertrophie osseuse péri-articulaire absence de chaleur locale + douleur du genou Se : 95 % Sp : 69 % Classification clinique et radiologique (ACR, 1986) un patient est considéré comme atteint d'une gonarthrose si : ostéophytes (radiographie) + au moins un des 3 premiers critères cliniques précédents + douleur du genou Se : 91 % Sp : 86 % Cette classification ne concerne cependant que l'arthrose fémoro-tibiale

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose Le diagnostic positif de COXARTHROSE Classification clinique (ACR, 1986) un patient est considéré comme atteint d'une coxarthrose si : + Rot Interne < 15° Flexion <115° OU VS < 45 mm douleur de hanche + Rot Interne > 15° mais douloureuse Raideur matinale < 60 min Âge > 50 ans douleur de hanche Se : 86 % Sp : 75 % Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 5 Chez un adulte au-delà de la quarantaine, qui présente une douleur à l’activité, une raideur matinale courte, une gène fonctionnelle, et un ou plusieurs signes caractéristiques à l’examen (crépitement, limitation des mouvements, hypertrophie osseuse), le diagnostic de gonarthrose peut être posé sans radiographie, avec une forte probabilité. Ceci reste vrai même en cas de radiographie normale.

Examens paracliniques Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? On prescrit les radiographies seulement du côté symptomatique Les radiographies de hanche et de genoux se font couchées Une déminéralisation épiphysaire en bande est observée Un pincement articulaire diffus est recherché Les ostéophytes signent le diagnostic d’arthrose

Examens paracliniques Parmi les propositions suivantes quelles sont celles qui vous paraissent justes? On prescrit les radiographies seulement du côté symptomatique Les radiographies de hanche et de genoux se font couchées Une déminéralisation épiphysaire en bande est observée Un pincement articulaire diffus est recherché Les ostéophytes signent le diagnostic d’arthrose

L’imagerie La radiograhie standard Les deux principes de la radiographie ostéo-articulaire face & profil pair & symétrique Les incidences de 1e intention hanches : bassin face, profil, hanche de face genoux : face en charge, schuss, profil, défilés 30° mains: face

L’imagerie Trépied radiologique classique : arthrose évoluée 1 - Pincement interligne (focalisé) 2 - Ostéophytes 3 - Condensation sous-chondrale ± Géodes sous-chondrales

L’imagerie

L’imagerie

L’imagerie Extension en charge Schuss

L’imagerie Extension Flexion 30°

L’imagerie Les autres moyens de l’imagerie Echographie Arthrographie Scanner Arthro-scanner Scintigraphie IRM Quand ? en cas de dissociation : au « début » avant chirurgie (?)

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose L’imagerie Gonarthrose débutante Femme, 28 ans Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 8 La radiographie standard (deux genoux en charge, en semi-flexion plus profil et défilé fémoro-patellaire) est le « gold standard » actuel pour l’évaluation morphologique de la gonarthrose. Les signes classiques sont un pincement focalisé de l’interligne articulaire, des ostéophytes, une sclérose osseuse sous-chondrale avec des « kystes ». D’autres imageries (IRM, échographie, scintigraphie osseuse) sont rarement indiquées pour le diagnostic de gonarthrose.

Diagnostics différentiels Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes? Une aggravation brutale des douleurs d’arthrose doit faire rechercher une autre cause La présence d’un épanchement articulaire remet en question le diagnostic d’arthrose L’atteinte des IPD doit avant tout faire évoquer une polyarthrite rhumatoïde Les tendinites rotuliennes ne s’observent que chez les sujets jeunes et sportifs En cas de gonalgies persistantes avec radiographies normales, une IRM du genou peut être indiquée

Diagnostics différentiels Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes? Une aggravation brutale des douleurs d’arthrose doit faire rechercher une autre cause La présence d’un épanchement articulaire remet en question le diagnostic d’arthrose L’atteinte des IPD doit avant tout faire évoquer une polyarthrite rhumatoïde Les tendinites rotuliennes ne s’observent que chez les sujets jeunes et sportifs En cas de gonalgies persistantes avec radiographies normales, une IRM du genou peut être indiquée

Arthrose débutante, Rx standard subnormale Les diagnostics différentiels Pathologies Inflammatoires Infection Arthrite inflammatoire Goutte/CCA Pathologies mécaniques autres : Pathologies de voisinage Tendinites, bursites Ménisques Ligaments Faux profil Lequesne Hanche Face flexion 30° Schuss Genou Arthrose débutante, Rx standard subnormale Ostéonécrose IRM Algodystrophie Fr. fatigue sous-chondrale Chondromatose (rare) Arthro-scanner Synovite villo-nodulaire (très rare) Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 7 Attention : une inflammation locale sévère, une rougeur, une douleur progressive non liée à l’activité suggèrent une infection, une arthropathie microcristalline ou une pathologie osseuse sévère. L’atteinte d’autres articulations peut faire évoquer un large éventail d’autres diagnostics. Il faut aussi évoquer une douleur rapportée, une lésion ligamentaire ou méniscale, une bursite de voisinage.

Examens biologiques Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes? Devant une douleur mécanique du genou avec des signes radiographiques d’arthrose, il n’est pas nécessaire de rechercher un syndrome inflammatoire biologique En cas d’épanchement articulaire et de signes radiographiques typiques d’arthrose, la ponction articulaire n’est pas nécessaire Le dosage des marqueurs du remodelage cartilagineux sont utiles en cas de doute diagnostique L’analyse du liquide articulaire d’arthrose montre un liquide pauvre en cellules (< 2000 éléments) Des cristaux de pyrophosphates de calcium peuvent être observés dans un liquide mécanique d’arthrose

Examens biologiques Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes? Devant une douleur mécanique du genou avec des signes radiographiques d’arthrose, il n’est pas nécessaire de rechercher un syndrome inflammatoire biologique En cas d’épanchement articulaire et de signes radiographiques typiques d’arthrose, la ponction articulaire n’est pas nécessaire Le dosage des marqueurs du remodelage cartilagineux sont utiles en cas de doute diagnostique L’analyse du liquide articulaire d’arthrose montre un liquide pauvre en cellules (< 2000 éléments) Des cristaux de pyrophosphates de calcium peuvent être observés dans un liquide mécanique d’arthrose

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose La biologie Biologie de débrouillage basique si doute : FNS, VS, CRP Électrophorèse sanguine protides Biologie d’une pathologie associée Marqueurs de l’arthrose : Aucun n’a fait la preuve de son utilité en clinique Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 9 Des examens biologiques sanguins, urinaires ou sur le liquide synovial ne sont pas nécessaires pour le diagnostic, mais peuvent être utiles pour confirmer ou exclure une maladie inflammatoire coexistante (goutte, chondrocalcinose, polyarthrite rhumatoïde) chez des patients avec des signes et des symptômes évocateurs.

Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose Le liquide synovial flacon hépariné : cytologie & cristaux flacon sec : bactériologie MACROSCOPIE Couleur liquide mécanique : jaune citrin, clair, limpide. Viscosité Élevée (« il fait le fil ») Arthrose +++ Ostéochondrite Ostéonécrose Chondromatose Algodystrophie Lésion méniscale Chondromalacie rotule diagnostics des LS « mécaniques » MICROSCOPIE cellules < 1 000 / mm3 dont polynucléaires < 50 % Cristaux : possible pyrophosphate calcium (chondrocalcinose) BACTERIOLOGIE stérile Recommandations EULAR 2009 pour le diagnostic de la gonarthrose 10 Si un épanchement palpable est détecté, le liquide synovial doit être évacué et analysé pour exclure une maladie inflammatoire et pour identifier des cristaux d’urate de sodium ou de pyrophosphate de calcium. Le liquide synovial de l’arthrose est typiquement « mécanique » avec moins de 2000 globules blancs/mm3. S’ils sont spécifiquement recherchés, les cristaux de pyrophosphate de calcium sont souvent présents.

Suivi de l’arthrose Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes à propos de l’arthrose du genou? Les patients souffrant d’arthrose doivent être suivis par un rhumatologue tous les 3 mois Les radiographies peuvent être répétées tous les 6 mois pour surveiller l’évolution structurale La consultation de suivi du patient arthrosique a surtout pour but de faire de l’éducation thérapeutique En cas d’épanchement articulaire persistant malgré la prise d’AINS, un avis spécialisé est nécessaire En cas d’échec du traitement médical, un avis chirurgical est justifié

Suivi de l’arthrose Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes à propos de l’arthrose du genou? Les patients souffrant d’arthrose doivent être suivis par un rhumatologue tous les 3 mois Les radiographies peuvent être répétées tous les 6 mois pour surveiller l’évolution structurale La consultation de suivi du patient arthrosique a surtout pour but de faire de l’éducation thérapeutique En cas d’épanchement articulaire persistant malgré la prise d’AINS, un avis spécialisé est nécessaire En cas d’échec du traitement médical, un avis chirurgical est justifié

En pratique Quand envoyer le patient chez un confrère ? Pour avis diagnostique est-ce bien une arthrose ? l’arthrose — fréquente — ne cache-t-elle pas autre chose ? Pour avis thérapeutique que faire devant une situation apparemment bloquée ? Pour un geste technique infiltration de corticoïdes infiltrations d’acide hyaluronique lavage articulaire soins physiques chirurgie

En pratique Juin 96 Mars 97 Quel suivi de l’arthrosique ? Suivi clinique en dehors de poussée tous les 6 mois : éducation thérapeutique patient Suivi radiologique tous les 2 ans Juin 96 Mars 97

Traitement de l’arthrose Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes? Le traitement est basé sur le repos articulaire de l’articulation arthrosique La réduction pondérale en cas de surpoids est une des mesures les plus efficaces sur la fonction en cas de gonarthrose Les infiltrations par dérivés cortisonés sont proposées en cas de poussée congestive d’arthrose Les anti-arthrosiques d’action lente sont indiqués dans le traitement symptomatique de l’arthrose Une prothèse ne sera proposée que chez les patients de plus de 65 ans

Traitement de l’arthrose Parmi les propositions suivantes lesquelles sont justes? Le traitement est basé sur le repos articulaire de l’articulation arthrosique La réduction pondérale en cas de surpoids est une des mesures les plus efficaces sur la fonction en cas de gonarthrose Les infiltrations par dérivés cortisonés sont proposées en cas de poussée congestive d’arthrose Les anti-arthrosiques d’action lente sont indiqués dans le traitement symptomatique de l’arthrose Une prothèse ne sera proposée que chez les patients de plus de 65 ans

la progression de la maladie Principes thérapeutiques Objectifs du traitement Soulager la douleur Améliorer la fonction Éduquer le patient sur son arthrose et sa prise en charge Prévenir ou retarder la progression de la maladie et ses conséquences Améliorer la qualité de vie

Moyens non médicamenteux Principes thérapeutiques Les outils Médicaments Moyens non médicamenteux Traitements locaux AINS topiques Infiltration cortisone Infiltration ac. Hyaluronique Exercices Cannes Orthèses Chirurgie Traitements généraux Paracétamol AINS Antalgiques niveaux 2/3 AASAL Régime Éducation Cure thermale AINS : anti-inflammatoires non stéroïdiens AASAL : anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente glucosamine sulfate chondroïtine sulfate diacerheine extraits d’avocat-soja

Traitements non pharmacologiques Traitements pharmacologiques Principes thérapeutiques « Le traitement doit être combiné » Traitements de l’arthrose « La prise en charge optimale de la gonarthrose et de la coxarthrose repose sur la combinaison de thérapeutiques pharmacologiques et non pharmacologiques. » éducation exercices régime Traitements non pharmacologiques Traitements pharmacologiques Médicaments d’action rapide (antalgiques AINS) AASAL Recommandations EULAR 2000, 2003, 2004, 2006

Activités, sports & arthrose Principes thérapeutiques Activités, sports & arthrose Exercices Lutte contre déformations (flexum) Stabilité articulaire Mobilité articulaire AUTONOMIE Quels exercices ? Renforcement musculaire Étirements Postures Exercices aérobics Hygiène orthopédique Hanche/genou

Les 3 mots clés de l’activité physique Principes thérapeutiques Activités, sports & arthrose Les 3 mots clés de l’activité physique éducation observance plaisir Sports et arthrose déconseillés Sports pivot-contact Sports en compression, vibrations autorisés Sports en charge (marche, rando) conseillés Natation Gym douce au sol

Obésité, arthrose et régime Principes thérapeutiques Obésité, arthrose et régime Maigrir pour traiter l’arthrose Objectifs Perdre ≈ 5-10 % Maintenir ensuite (OBSERVANCE) Comment ? Associer Régime Diminuer les apports énergétiques Limiter apports venant des graisses Limiter les apports venant des sucres Consommer fruits, légumes, céréales entières Exercices d’intensité modérée Au moins 30-60 min Au moins 5 jours /7 Marche d’un bon pas (avec aides techniques) Résultats Perte de 5kg à 30 ans (traitement préventif):  50% gonarthrose symptomatique à 50 ans Gonarthrose obèse perd 5 kg :  25% recours chirurgie Gonarthrose obèse perd 10% : Fonction  28% ES (effect size) sur douleur : 0,13 ES sur la fonction : 0.69 NNT (number need to treat) : 3 Possible effet structural si chirurgie bariatrique (perte ≥ 20 %) Zhang W +. OOA & Cart, 2008, 16 : 137. Messier +. Arthritis Rheum, 2004, 50 : 1501. Senkel ML+. J Am Diet Asso, 1996, 96 : 342. Christensen R +. OA & Cart, 2005, 13 : 20. Christensen R +. ARD, 2007, 66 : 433. Richette P+. EULAR, 2010. Anandacoomarasamy A +. EULAR, 2010.

arthrosique qui prend appui Principes thérapeutiques Les aides techniques Les cannes montée descente la canne est toujours tenue du côté sain La jambe saine monte et prend appui la première Descendre la jambe arthrosique qui prend appui en premier

Les aides techniques Principes thérapeutiques Les genouillères Ortel Genouillère Silistab G II

Principes thérapeutiques Chez le sujet âgé PRÉFÉRER : Moyens non pharmacologiques aux moyens pharmacologiques Traitements locaux* aux traitements généraux Paracétamol aux AINS Coxibs aux AINS « classiques » Corticoïde intra-articulaire Lavage articulaire Acide hyaluronique intra-articulaire Anti-inflammatoires en pommage/gel/patch Antalgiques en pommade/gel Contentions (de la simple genouillère à l’orthèse articulée) Cannes (simples ou anglaises, une ou deux) Semelles Gymnastique Traitements locaux*

Principes thérapeutiques Expliquer la maladie arthrosique Les patients informés • se prennent mieux en charge • reçoivent un meilleur traitement • vivent mieux avec leur maladie Enseigner l’auto-éducation pour prendre en charge son arthrose : • diminue les consultations de 50% • diminue la perception de la douleur de 20%. Etude de la Stanford University L’école de l’arthrose pour les malades souffrant d’arthrose des mains, des genoux et des hanches Education Thérapeutique Patient (ETP)

Principes thérapeutiques Quand proposer une prothèse totale ? Indication de prothèse (hors contre-indications anesthésique) : 1 - l’arthrose est anatomiquement avancée 2 - les traitements médicaux s’avèrent insuffisants malgré leur prescription correcte et complète (Lequesne ≥ 12) 3 - un délai suffisant est respecté (qlq mois) « Quand le patient ne peut plus ni travailler, ni marcher, ni dormir ». S. Lohmander

Conclusion Maladie fréquente, chronique, douloureuse Diagnostic le plus souvent facile mais, attention à ne pas manquer les autres diagnostics possibles Prise en charge se fait au long cours Importance de l’éducation thérapeutique Règles hygiéno-diététiques avant la mise en place d’un traitement pharmacologique Traiter les poussées congestives Doit être multidisciplinaire