Les plans d’intervention sanitaire d’urgence en santé animale 1/ Le dispositif ORSEC 2/ Les plans d’intervention sanitaire d’urgence (PISU) en santé animale 3/ Vidéo sur les différentes phases d’un P U 4/ La gestion de l’alerte 5/ La gestion de la suspicion 6/ Gestion de la confirmation de l’infection On va voir dans ce diaporama, 1 2 3 4 5 6
Les plans d’intervention sanitaire d’urgence en santé animale
Les plans d’intervention sanitaire d’urgence en santé animale 1/ Le contexte sanitaire 2/ Les enjeux 3/ Les principes généraux de la lutte contre le virus 4/ Le cadre réglementaire 5/ Le financement des mesures de lutte 6/ Les incontournables pour la gestion d’une crise On va voir dans ce diaporama, 1 2 3 4 5 6
1/ Le contexte sanitaire Accélération et mondialisation des échanges Modification des écosystèmes de certaines maladies Apparition régulière sur notre territoire de maladies exotiques Exigences de nos concitoyens (protection contre les maladies animales transmissibles à l’homme)
LES PLANS D’URGENCE En santé Végétale En santé Animale
Les plans d’urgence en santé végétale Le plan d’urgence « chrysomèle du maïs » Le plan d’urgence « nématode du pin »
Les plans d’urgence en santé animale MALADIES CONCERNEES Fièvre Aphteuse Pestes Porcines : Africaine Classique Pestes Aviaires : Influenza aviaire Newcastle
principales épizooties majeures Fièvre aphteuse Pestes aviaires Pestes porcines Maladie de Newcastle Influenza aviaire Bovin + Ovin /Caprin Porcin / Sanglier + - Cervidés Chevaux / Anes Volailles Oiseaux d'ornement / Sauvages Homme
Peste Porcine Africaine
Peste Porcine Classique
Fièvre Aphteuse
Newcastle
Influenza Aviaire (IAHP)
Foyers recensés 2 686
CONSEQUENCES Mort de 292 personnes Abattage de 260 millions de volailles Pertes économiques 20 milliards de dollars
2/ Les enjeux
Des enjeux économiques Degré élevé de transmissibilité et gravité clinique chez l’animal Conséquence filière avale coût des mesures d’éradication et des aides liées à la chute de la demande coût des mesures d’éradication
Exemple : épizootie de fièvre aphteuse au Royaume Uni en 2001 Durée de l’épizootie : 7 mois et 10 jours 2 026 foyers 9 000 fermes dépeuplées 6.2 millions d’animaux abattus et éliminés
Des enjeux de santé publique Certaines maladies qui donnent à un plan d’intervention sanitaire d’urgence, sont classées comme étant des zoonoses (maladies et infections qui se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l’homme et vice-versa) Exemples : le virus H5N1 responsable de l’influenza aviaire (les souches d’origine aviaire très pathogène pour l’homme sont exceptionnelles), la maladie de Newcastle (risque de conjonctivite) Mise en place de mesures de protection individuelle en cas de suspicion ou de foyer avéré
C’est urgent ! Exemple : fièvre aphteuse
Détecter (laboratoires, éleveurs, vétérinaires) Contenir Eradiquer Objectifs : Détecter (laboratoires, éleveurs, vétérinaires) Contenir Eradiquer Communiquer, indemniser tirer les leçons RAPIDITE, EFFICACITE, LEGALITE Plans d’intervention
3/ Principes généraux de lutte contre le virus
Les épizooties majeures Toutes les maladies animales concernées par un plan d’intervention sanitaire d’urgence sont : des épizooties (équivalent de l’épidémie chez l’homme) majeures (transmission explosive) Infectieuses : pénétration puis reproduction dans un organisme réceptif d’un agent pathogène capable de s’y multiplier Virales. Les agents pathogènes responsables des épizooties sont des virus. Transmissibles (d’un organisme à un autre). On distingue : Les maladies contagieuses qui nécessitent un contact direct ou indirect avec un organisme infecté Les maladies non contagieuses qui exigent l’intervention d’un vecteur (insectes, tiques). On parle de maladies vectorielles
Les principales maladies épizootiques Fièvre aphteuse Contagiosité ++++ Affecte les artiodactyles domestiques (ruminants, porcs, sangliers) et sauvages Pestes porcines contagiosité +++ Spécifique des suidés (porcs, sangliers) 2 maladies: peste porcine classique et africaine Pestes aviaires Contagiosité +++ Affecte les oiseaux 2 maladies : Influenza aviaire, maladie de Newcastle L’Influenza aviaire peut être transmise à l’homme
Les principes généraux de la lutte Dans la lutte contre les maladies animales transmissibles, on distingue des mesures sanitaires et des mesures médicales. Les mesures médicales reposent essentiellement sur une vaccination destinée à rendre les animaux résistants au virus Les mesures sanitaires visent à détruire l’agent pathogène et à éviter sa transmission d’organismes infectés à des organismes indemnes Le contenu des plans d’intervention sanitaire d’urgence repose sur ces deux concepts.
Les mesures sanitaires défensives protéger une exploitation ou un territoire indemne de l’introduction du virus surveillance internationale et application de mesures réglementaires destinées à détecter le plus précocement possible la présence de tout nouveau virus exotique introduit et engager des mesures offensives avant qu’il ne diffuse Les mesures sanitaires offensives éviter la diffusion du virus en dehors du foyer et l’éradiquer blocage de l’exploitation suspecte d’être infectée, euthanasie des animaux infectés, désinfection, enquêtes épidémiologiques amont et aval zone à risque autour de l’exploitation d’une étendue variable selon le contexte épidémiologique et la maladie
4/ Le cadre réglementaire
Réglementation internationale Le code sanitaire pour les animaux donne la définition d’une infection à déclaration obligatoire, impose des conditions de reconnaissance du statut indemne et les conditions pour les échanges commerciaux, fixe des lignes directrices pour la surveillance Réglementation européenne Dispositions communes : directive 92/119 : mesures communautaires de lutte contre certaines maladies (zonage, labo de référence, liste des maladies devant faire l’objet d’un plan d’urgence) Les directives par maladie demande aux états membres, l’élaboration de plans d’intervention selon certains critères + groupes d’experts + exercices d’alerte Ces plans d’intervention doivent être approuvés par la commission européenne (décision 2007/24)
Réglementation nationale Article L201-5 du Code rural et de la pêche maritime : cadre général de lutte contre les maladies : Certains dangers sanitaires (16 maladies épizootiques) donnent lieu à l’établissement d’un plan national d’intervention d’urgence Ce plan est mis en œuvre et adapté dans chaque département dans le cadre du plan ORSEC Des dispositions spécifiques pour chaque maladie (FA, PPC, FCO, IA): un arrêté ministériel technique et un arrêté ministériel financier (indemnisation et frais générés par les mesures de lutte) par maladie Une ou plusieurs notes spécifiques pour chaque plan : Une cellule de crise nationale Des groupes d’experts pour chaque maladie Des équipements nationaux pour l’euthanasie des animaux (remorques à électrocution pour les porcs, caissons à CO2 pour les volailles) Un plan national est validé par l’Anses, puis transmis à la commission européenne pour approbation
Déclinaison en départements Le plan départemental Une cellule de crise départementale Des équipements Des formations Un plan départemental est approuvé par le préfet du département (ORSEC) Des exercices de simulation d’une épizootie sont nécessaires pour tester ce plan
La refonte des plans d’intervention sanitaire d’urgence Plan stratégique DGAL Action 15 du plan d’action des Etats généraux du sanitaire , qui vise à rénover les plans de gestion de crise dans le domaine de la santé animale et élaborer des plans d’urgence en santé végétale Recommandation du CGAAER suite à un audit interne portant sur les plans d’urgence contre les épizooties majeures (2007-2009)
5/ Le financement des mesures de lutte
5/ Le financement des mesures de lutte La communauté européenne - Décision du conseil du 25/05/09 (2009/470/CE) Actions ponctuelles, actions de contrôle, programmes de surveillance et de lutte Les interventions d’urgence (50 % des frais engagés par l’état membre au titre de l’indemnisation des propriétaires pour l’abattage et la destruction des animaux, 100 % du coût des fournitures de vaccin, 50 % des frais engagés pour l’exécution de cette vaccination) La lutte contre la fièvre aphteuse La participation à des actions nationales d’éradication de certaines maladies L’Etat Français arrêté ministériel du 30 mars 2001 modalités de l’estimation des animaux abattus arrêtés financiers par maladie
6/ Les incontournables pour la gestion d’une crise
Gestion d’une crise sanitaire RAPIDITE, EFFICACITE, LEGALITE Un réseau d’épidémiosurveillance couvrant la totalité du territoire Des acteurs principaux formés à leurs responsabilités Réunions régulières et sessions de formation vétérinaires éleveurs laboratoires
Réseau des laboratoires pour les pestes aviaires
Gestion d’une crise sanitaire Des cadres et leurs équipes préparés à la gestion de crise Des acteurs sensibilisés aux plans d’intervention d’urgence Les plans doivent être écrits : Pour éviter des pertes de temps en temps de crise Pour agir avec rigueur et méthode Pour ne rien oublier d’essentiel
Gestion d’une crise sanitaire Des matériels opérationnels Des documents actualisés Des manuels d’instructions Des réunions de travail et d’information Une astreinte effective 7jours/7 et 24h/24 Une équipe de personnes compétentes et investies d’un réel pouvoir de décision, informées de leur rôle dans les scénarios les plus probables Une coopération étroite inter-services
Gestion d’une crise sanitaire Des bases de données actualisées Une traçabilité fonctionnelle des animaux et denrées Le géo-référencement des élevages et I.A.A : géoSIGAL Un système d’information géographique Carte connexion internet MAPSIGAL QGIS webSIG
Merci de votre attention