Rapport provisoire de l’enquête Présentateur: Monsieur SANON Casimir, Directeur de la Planification et de la Promotion de la Sécurité Routière à l’Office.

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Transcription de la présentation:

Rapport provisoire de l’enquête Présentateur: Monsieur SANON Casimir, Directeur de la Planification et de la Promotion de la Sécurité Routière à l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER)

Plan de présentation I- Contexte et justification II- Bref aperçu sur la situation de la sécurité routière au Burkina Faso III- Méthodologie A- Les groupes cibles B- les localités C- Les zones d’enquête IV- Résultats des enquêtes A- Analyse des données recueillies auprès des populations B- Analyses des données recueillies auprès des forces de contrôle V- Conclusion VI- Recommandations I- Contexte et justification II- Bref aperçu sur la situation de la sécurité routière au Burkina Faso III- Méthodologie A- Les groupes cibles B- les localités C- Les zones d’enquête IV- Résultats des enquêtes A- Analyse des données recueillies auprès des populations B- Analyses des données recueillies auprès des forces de contrôle V- Conclusion VI- Recommandations

I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Les différentes études menées sur la situation de la sécurité routière dans le monde, font état d’une crise généralisée qui se matérialise par la fréquence et la gravité des accidents de la circulation routière, avec des chiffres éloquents de 1,24 millions de tués et entre 20 à 50 millions de blessés. Ce constat alarmant a conduit l’Organisation des nations unies à prendre des mesures pour freiner cette montée fulgurante de l’insécurité routière (Cf: déclaration de la décennie d’action). C’est dans cette optique que la présente enquête sur les attitudes des populations vis-à-vis de l’alcool et la conduite automobile a été diligentée.

Elle a été réalisée par le groupe d’experts associés composé de : Madame Marie Thérèse GUIEBO, Expert en transport terrestre; Monsieur Clément OUANGO, Juriste, Directeur de la Police Municipale de Ouagadougou et Coordinateur du PRSCU; Monsieur Casimir SANON, Juriste, Directeur de la planification et de la promotion de la sécurité routière à l’ONASER. Les consultants ont été appuyés par les équipes de l’Observatoire de la sécurité dans la commune de Oagadougou et des étudiants.

II- BREF APERÇU SUR LA SITUATION DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE AU BURKINA FASO

II-1 PRÉSENTATION DU BURKINA FASO Le Burkina Faso est un État d’Afrique occidentale enclavé, situé entre le Mali au nord et à l’ouest, le Niger à l’est, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire au sud Superficie : km². Capitale politique : Ouagadougou Capitale économique :Bobo- Dioulasso. Population: Langue officielle: français

II-2 SITUATION DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE AU BURKINA FASO Le transport routier constitue le principal mode de transport au Burkina Faso. Les déplacements en ville sont effectués principalement par des moyens de transport individuels constitués d ’engins à deux roues ou trois et des voitures particulières. La marche est aussi fréquente. Mais les taxis et les bus sont très peu utilisés. Les accidents de la CR sont très nombreux et graves ; leur nombre ne fait que croitre avec l’augmentation du taux de motorisation. Les données cumulées de la Police et de la Gendarmerie nationales chargées des constats d’accidents, font état de 7751 tués entre 2004 et 2014 ; ce qui donne une moyenne annuelle de 969 tués, soit à peu près 3 tués par jour.

Composition et ambiance du trafic routier dans la ville de Ouagadougou

Mesures et dispositions prises: amélioration du cadre institutionnel Création de l’ONASERCréation du CNSR Création des sections accidents dans les arrondissements

Recrutement des VADSCréation des VCSRCréation de la FAPSR Mesures et dispositions prises: amélioration du cadre institutionnel (suite)

Adoption de nouveaux textes sur la circulation routière Adoption du plan d’action national de sécurité routière Adoption du document de politique nationale de sécurité routière Loi N° /AN du 06 mai 2008 portant LOTT Adoption de référentiels juridiques Mesures et dispositions prises: amélioration du cadre juridique

En dépit des efforts fournis par les Gouvernement dans la lutte contre l’insécurité routière, il existe quelques insuffisances. Est de celles-là, la réglementation sur la conduite sous l’effet de l’alcool. L’ordonnance n°71 qui réglemente ce comportement à risque, n’a pas fixé un taux légal d’alcoolémie. Pourtant, l’alcool est beaucoup consommées par les populations des villes et des campagnes du Burkina Faso. En 2014, la Police municipale de la ville de Ouagadougou a recensé 3870 débits de boissons composés de bars, buvettes, kiosques, jardins, boîtes de nuit, caves et cabarets. Les grands débits de boisson ne désemplissent pas de clients du début jusqu’à la fin du mois.

III- MÉTHODOLOGIE

DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE 1- Revue documentaire2- Enquête de terrain

Pour la réalisation de l’enquête, un questionnaire standard nous a été soumis. Dans le souci d’avoir des données plus affinées sur l’impact de la consommation d’alcool sur la conduite routière, nous avons apporté des questions complémentaires au questionnaire standard. Outre Ouagadougou, la capitale et la plus grande ville, 5 communes rurales environnantes ont été enquêtées, différents types de personnes intérrogés.

L’enquête s’est déroulée en quatre (04) phases : Préparatio n Phase de terrain Phase de dépouillement Analyse

Dans le souci de disposer de données plus affinées sur la problématique de conduite sous l’effet de l’alcool, nous avons étendu notre groupe cible aux principales composantes de la population. Au total, mille cent cinquante (1150) personnes sont concernées par cette enquête LES GROUPES CIBLES

3-1- LES GROUPES CIBLES (suite) 1- Les forces de défense et de la sécurité 2- Les autorités politiques 3- Les autorités administratives 4- Les autorités coutumières et religieuses 5- Les conducteurs 6- Le grand public

3-2- LES LOCALITES La ville de Ouagadougou Cinq communes rurales environnantes

Les communes rurales concernées Tanghin Dassouri Pabré NoumbilaKoubri Saaba

Les zones choisies (dans la ville de Ouagadougou) Gares routières Zones commerciales Quartiers populaires Marchés et yaars Quartiers huppés Quartiers non lotis

Gares routièresMarchés et yaarsQuartiers non lotis Les zones choisies (dans les communes rurales)

Situation de la zone de l’étude

IV- LES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE

Pour une meilleure perception du phénomène de la consommation de l’alcool et la sécurité routière, nous avons défini des indicateurs sur la base des données recueillies auprès des populations enquêtées. Au total 1150 individus ont été interrogés au niveau du grand public, des autorité, et des forces de contrôle, en zones rurales et dans la ville de Ouagadougou Dans un premier temps, nous avons procédé à l’analyse des indicateurs sur les 1077 individus du grand public et des autorités. En second lieu nous avons fait l’analyse des données sur les 73 forces de contrôle.

4- A- Indicateurs clés d’analyse des données recueillies auprès du grand public, des conducteurs et des autorités 1077 individus du grand public, des conducteurs et des autorités (politiques, administratives, coutumières et religieuses) ont constitué les échantillons.

4-1- R É PARTITION DES PERSONNES INTERVIEW É ES SELON LE TEMPS HORAIRE ET SELON LE SEXE HEUREAGE Total 07H à 12H59 13H à 18H00 X Total 15 à 34ans 35 à 54 ans 55 et plus X MFMFMFMFMFMFMF Tableau 1 : R é partition des personnes interview é es selon le temps horaire et selon le sexe

REPARTITION GRAPHIQUE DES PERSONNES INTERVIEWEES SELON LE TEMPS HORAIRE

REPARTITION GRAPHIQUE DES PERSONNES INTERVIEWEES SELON L’AGE

4-2- REPARTITION DES PERSONNES QUI UTILISENT LES TAXIS, BUS, VEHICULES PARTICULIERS ET LES ENGINS A DEUX ROUES 4-2- REPARTITION DES PERSONNES QUI UTILISENT LES TAXIS, BUS, VEHICULES PARTICULIERS ET LES ENGINS A DEUX ROUES Au niveau du grand public

4-2- REPARTITION DES PERSONNES QUI UTILISENT LES TAXIS, BUS, VEHICULES PARTICULIERS ET LES ENGINS A DEUX ROUES 4-2- REPARTITION DES PERSONNES QUI UTILISENT LES TAXIS, BUS, VEHICULES PARTICULIERS ET LES ENGINS A DEUX ROUES Au niveau des autorités

4-3- REPARTITION DES PERSONNES QUI CONDUISENT ELLES-MEMES Selon les données de l’enquête, 907 personnes (822 du grand public et 85 autorités) ont été répertoriées comme conduisant elles-mêmes leurs moyens de déplacement et les répartitions sont comme suit :

4-3- REPARTITION DES PERSONNES QUI CONDUISENT ELLES-MEMES : REPRÉSENTATION GRAPHIQUE Au niveau du grand public

Au niveau des autorités Au niveau des autorités

4-4- REPARTITION DES PERSONNES QUI PENSENT QUE LES CHAUFFEURS CONSOMMENT L’ALCOOL AVANT DE CONDUIRE ET CELLES QUI CONDUISENT APRES AVOIR BU 4-4- REPARTITION DES PERSONNES QUI PENSENT QUE LES CHAUFFEURS CONSOMMENT L’ALCOOL AVANT DE CONDUIRE ET CELLES QUI CONDUISENT APRES AVOIR BU

4-5- REPARTITION DU NOMBRE DE PERSONNES INTERROGEES PAR SEXE ET SELON DES INDICATEURS CLES RELATIFS AUX CONTROLES DE LA CONDUITE SOUS L’EFFET DE L’ALCOOL

4-6- REPARTITION DE LA QUANTITE D’ALCOOL CONSOMMEE PAR PERSONNE SELON LE SEXE, LE TYPE D’ALCOOL, LE MOMENT ET LES RAISONS DE LA CONSOMMATION Quantité d’alcool consommée par jour et par personne

Types de boissons alcoolisées les plus consommées Types de boissons alcoolisées les plus consommées

La bière est la boisson alcoolisée la plus consommée par les enquêtés. Il y a la même quantité d’alcool dans un verre de whisky et dans un verre de bière. En effet, un demi de bière de 25 cl et un verre de whisky de 3 cl (un baby), contiennent pratiquement la même quantité d'alcool pur appelée unité d'alcool. Une petite bouteille de bière à 5° (25 cl) = 1 unité Une canette de bière à 5° (33 cl) = 1,5 unité Une canette de bière à 10° (50 cl) = 4 unités

Les experts ont mis en évidence que les risques liés à la consommation d’alcool (mortalité et maladies graves) augmentaient au-delà de 20 grammes d’alcool par jour (soit une consommation équivalente à 2 unités d’alcool). Or les résultats de l’enquête montre que 67,86% des enquêtés consomment la bière et 54,40% boivent 1 à 5 verres par jour. En prenant une moyenne de 2,5 verres par jour/personne, cela est nettement au delà de 20 grammes déconseillés. A cela s’ajoutent ceux qui boivent plus de 5 verres. La situation est donc alarmante et expliquerait en partie la récurrence des autres comportement à risque.

Moment privilégié pour consommer l’alcool Moment privilégié pour consommer l’alcool

IV-B-INDICATEURS CLES D’ANALYSE DES DONNEES DES ENQUETES AUPRES DES FORCES DE CONTROLE La seconde partie de l’analyse des indicateurs concerne un échantillon de 73 individus des forces de contrôle interrogés en zones rurales et dans la ville de Ouagadougou.

4- B-1- REPARTITION DE LA DUREE DU SERVICE DES FORCES DE CONTROLES INTERVIEWEES EN FONCTION DE LEUR NOMBRE

4- B-2- REPARTITION DU NOMBRE DE FORCES DE CONTROLE EN FONCTION DES SERVICES AUXQUELS ILS SONT AFFECTES

4- B- 3- POURCENTAGE DES AGENTS AYANT RENCONTRE DES CONDUCTEURS IVRES PENDANT LEUR SERVICE

4 B- 4- NOMBRE DE PROCES-VERBAUX DRESSES CONTRE LES CONDUCTEURS IVRES

4 B- 5- POURCENTAGE DES AGENTS AYANT UTILISE DES ALCOTESTS POUR CONSTATER LA CONDUITE SOUS L’EFFET DE L’ALCOOL Sur 73 forces de contrôle interviewées, seulement 04 d’entre elles (soit 5,47% des forces de contrôle) ont affirmé avoir déjà utilisé des alcotests pour constater la conduite sous l’effet de l’alcool. Cela s’explique par le faible équipement des services des contrôlés routiers et aussi par les lacunes des textes. En effet, du fait de l’absence du taux légal d’alcoolémie, les agents ne se fatiguent pas pour utiliser les alcootests.

4- B- 6- Pourcentage de répartition des réponses des agents de contrôle par rapport à la problématique de la conduite en état d’ivresse

V- CONCLUSION

Nonobstant quelques difficultés rencontrées, les enquêtes se sont globalement bien déroulées. La majorité des enquêtés considèrent que l’alcool au volant est très dangereux et est à la base de beaucoup d’accidents de la circulation routière en dépit des multiples méfaits de l’alcool au volant, ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur au Burkina Faso et cela concerne toutes les couches de la société, surtout la frange la plus jeune. Cela a été facilité par les insuffisances liées au cadre juridique et à la faiblesse des contrôles routiers.

Au-delà de l’alcool, certains enquêtés ont souhaité que la question des drogues soit aussi examinée. En effet, pour eux, ils y a beaucoup de conducteurs (toutes catégories confondues) qui prennent des comprimés ayant les mêmes effets que l’alcool. Cette situation est très préoccupante et il convient de trouver des solutions rapides et idoines, à travers les recommandations formulées.

VI-RECOMMANDATIONS

Au terme de notre enquête, il apparait important de formuler un certain nombre de recommandations afin de minimiser l’insécurité routière liée à l’alcool au Burkina Faso. En effet, en mettant l’accent sur certains axes stratégiques, il est possible d’inverser les tendances à la hausse des accidents liés à l’alcool et autres stupéfiants. Ces axes peuvent être :

6-1- L’élaboration d’une règlementation adaptée et globale sur la question des alcools 6-1- L’élaboration d’une règlementation adaptée et globale sur la question des alcools L’enquête a montré que la législation burkinabè sur la question de l’alcool est très peu fournie, inadaptée. D’où la nécessité de prendre des textes sur : l’importation et la production de l’alcool au Burkina Faso ; la commercialisation de l’alcool au Burkina Faso ; les débits de boissons au Burkina Faso : conditions d’implantation et d’exploitation ; l'instauration du permis à point au Burkina Faso.

6-2- L’élaboration d’une stratégie de vulgarisation de la règlementation adoptée 6-2- L’élaboration d’une stratégie de vulgarisation de la règlementation adoptée Cette vulgarisation peut se faire à travers : les campagnes de sensibilisation à l’endroit des consommateurs, des vendeurs et des producteurs ; l’organisation de théâtres-forums sur les méfaits de l’alcool au volant ; la conception et la diffusion de spots télé et radio sur les conséquences de l’alcool au volant ; la conception et la distribution de dépliants sur l’alcool au volant ; la conception de curricula de formation sur l’alcool au profit des écoles professionnelles. Toutes activités pouvant permettre de toucher toutes les populations sur la question de l’alcool au volant doit être menée.

6-3- Le renforcement des capacités des forces de sécurité en charge du contrôle 6-3- Le renforcement des capacités des forces de sécurité en charge du contrôle Lorsqu’une règlementation a été élaborée et adoptée par un pays, il faut lui donner toutes les chances d’être effective. D’où la nécessité de donner les moyens nécessaires à ceux qui ont en charge le contrôle de l’effectivité. Cela passe par : la formation des forces de sécurité et de la justice à la maîtrise de la règlementation ; l’acquisition des moyens de contrôle au profit de ces acteurs ; la garantie du respect de l’effectivité des contrôles effectués par ces acteurs.

6-4- Le contrôle effectif de l’application de la règlementation Cela passe par des opérations de contrôle effectuées par les forces de sécurité sur le terrain et l’application des sanctions aux contrevenants, par ces mêmes forces et la justice. Ici, la volonté politique doit se manifester à travers le respect scrupuleux de ces contrôles, notamment par la restauration de l’autorité de l’Etat.

6-5- L’organisation d’une étude spécifique sur les autres stupéfiants par rapport à la sécurité routière 6-5- L’organisation d’une étude spécifique sur les autres stupéfiants par rapport à la sécurité routière L’enquête a relevé que l’alcool n’est pas le seul produit qui modifie les réflexes d’un conducteur. Il y’a d’autres stupéfiants ou produits psychotropes qui ont les mêmes effets. Il ne serait pas superflu de faire une enquête sur ces produits et pouvoir ainsi dégager une stratégie efficace de lutte contre ces comportements à risque.

6-6- La recherche de financements pour accompagner la politique de sécurité 6-6- La recherche de financements pour accompagner la politique de sécurité La mise en œuvre des recommandations nécessite des ressources humaines, financières et matérielles. D’où la besoin de rechercher des financements permettant de mener la politique élaborée, en vue de minimiser les effets de l’alcool au volant. Une bonne exécution des recommandations formulées peut contribuer à améliorer la sécurité routière au Burkina Faso.

MERCI POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION