LA PERSONNE AGEE ET LES MEDICAMENTS
GENERALITES LA PERSONNE AGEE EST LE PLUS GROS CONSOMMATEUR DE MEDICAMENTS POUR QUELLES RAISONS ?
POIDS DES DEPENSES EN TRT DES P.A. DE PLUS DE 65 ANS = 40% AUGMENTATION DE L’ESPERANCE DE VIE AUGMENTATION DU NBRE DES P.A. L’HOSPITALISATION EST LE 1er POSTE DES DEPENSES AUGMENTATION DES PATHOLOGIES CHRONIQUES POLYPATHOLOGIES=POLYMEDICATION GRAVITE DES PATHOLOGIES PERTE D’AUTONOMIE, SOINS LOURDS
CONSTATS PROGRES DE LA THERAPEUTIQUE ET NBRE CROISSANT DE MEDICAMENTS EFFICACES ONEREUX TROP DE REMEDES SUR LES ORDONNANCES DES P.A. PLUS DE 7 ALORS QUE 4 MINIMUM SONT CONSEILLES
QUELQUES CHIFFRES 75% DES P.A. ENTRE 70 ET 74 ANS CONSOMMENT DES MEDICAMENTS 3X PLUS QUE DS LA POPULATION NORMALE 88% CHEZ LES PLUS DE 85 ANS
LES JOURNEES D’HOSPITALISATION LIEES A LA PRISE DE MEDICAMENTS ONT UN COUT DE PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIONS D’EUROS CHAQUE ANNEE
150000 HOSPITALISATION / AN 1 PATIENT SUR 3A EU AU MOINS UN EFFET INDESIRABLE DANS L’ANNEE 1 ACCIDENT SUR 3 EST SIGNALE EVITABLE DANS 50% DES CAS
VERITABLE PROBLEME DE SANTE PUBLIC !
LUTTE CONTRE LA IATROGENIE Ce qui est engendré (genês) Par le médecin (iatros)
FACTEURS DE RISQUE CHEZ LA P.A. NOMBRE DE MEDICAMENTS SUP A 4 MEDICAMENTS =INTERACTIONS SUP A 65 ANS =39 % DES PRESCRIPTIONS
AUTOMEDICATION +++ ½ STOCKE DANS LES ARMOIRES A PHARMACIE OBSERVANCE +++ ½ NE SUIT PAS LE TRT PRESCRIT DEFAUT D’EDUCATION +++ ½ NE SAIT PAS A QUOI SERVENT LES TRTS
PERSONNE AGEE FRAGILE (dénutrie, tr de la vue, dépression,tr de la mémoire, tr.cognitifs, visuels, de la fonction rénale, de l’instabilité posturale, de l’autonomie et isolement sociofamilial)
CHANGEMENT DS LA SITUATION Pathologie aigue, deuil, déménagement, CHANGEMENT DANS LA PRESCRIPTION Posologie, génériques, arrêt, prescription nouvelle, plusieurs prescripteurs…
RELATION P.A./TRAITEMENT RELATION MEDECIN/MALADE=ORDONNANCE LE SYMPTOME PEUT CACHER UN PB MEDICO SOCIAL STATUT DE MALADE=MODE DE RECONNAISSANCE SOCIALE MEDICAMENT=LIEN SOCIAL ANGOISSE DE MORT
CONSEQUENCES AUGMENTATION DE LA FREQUENCE DES EFFETS INDESIRABLES RISQUE D’INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ACCIDENTS MEDICAMENTEUX PEUVENT ETRE EVITES
LA PREVENTION DES EFFETS INDESIRABLES EST UN ENJEU MAJEUR SURVENANT SUR UN TERRAIN FRAGILISE CHEZ LA P.A. EX UN MALAISE
COMMENT PEUT-ON EXPLIQUER L’IMPORTANCE DE LA FREQUENCE DES EFFETS INDESIRABLES EN GERIATRIE ?
LE NOMBRE IMPORTANT DE TRTS CONSOMMES LA CONSOMMATION CHRONIQUE DE 3 MEDICAMENTS OU PLUS PAR UNE MEME PERSONNE DEFINIT LA « POLYMEDICATION »
4.5 MEDICAMENTS / JOUR A DOMICILE 5.2 EN INSTITUTION
LES POLY PATHOLOGIES FREQUENTES LES MALADIES CARDIO-VASCULAIRES, DU SYSTEME NERVEUX, LES TROUBLES MENTAUX, LES TROUBLES ENDOCRINIENS ET OSTEOARTICULAIRES
1/3 DES 60-74 ANS SOUFFRE D’UNE AFFECTION LONGUE DUREE (100%) APRES 75 ANS ½ SOUFFRE D’UNE AFFECTION LONGUE DUREE
VIEILLISSEMENT DES ORGANES GERANT LEUR ELIMINATION Le métabolisme des médicaments dans l ’organisme change avec l’âge ainsi que leur élimination Diminution de l’absorption digestive Diminution du métabolisme hépatique Diminution de la fonction glomérulaire Baisse de la masse musculaire
CONSEQUENCES: LES TRAITEMENTS PRESCRITS A DOSES EXCESSIVES PRESENCE PLUS LONGUE DANS L’ORGANISME DUREE D’ACTION PLUS LONGUE MEMES EFFETS OBTENUS AVEC DES DOSES MOINS IMPORTANTES
ERREURS DANS LES PRISES LES TROUBLES COGNITIFS, LES DEMENCES, ET LA CONFUSION ET LES TROUBLES SENSORIELS EXPOSENT AU RISQUE D’ERREUR DANS LA PRISE DE MEDICAMENTS
QUALITES D’UNE PRESCRIPTION Simple, courte ,lisible Seulement l’indispensable Après un diagnostic précis Commencer un trt à doses très faibles et augmenter progressivement les doses Réduire le nombre de prises Dosages plasmatiques des trts toxiques A tout symptôme ne doit pas repondre un médicament
A tout symptôme ne doit pas repondre un médicament FAIRE EXPRIMER LA VRAIE PLAINTE
Déterminer la fonction rénale Rechercher les formes galéniques adaptées ( éviter les gouttes et les formes sécables, tenir compte des handicaps ) Attention à l’utilisation prolongée et excessive REEVALUER LES PRESCRIPTIONS
L’INFORMATION DU PATIENT DEMEURE UN ACTE ESSENTIEL BON USAGE CIBLER LES EFFETS INDESIRABLES ROLE IMPORTANT DU MEDECIN TRAITANT ROLE DE L’I.D.E. A DOMICILE
CONSEILS Éviter l’automédication et les médicaments de confort L’utilisation d’un pilulier diminue le risque d’erreurs La conduite en cas d’oubli doit être expliquée
Connaître le statut social du patient Pb de l’isolement social ou familial de la P.A.
Rôle de coordination importante du médecin traitant Il doit faire le point des ordonnances en cours si nouvelles Cs ou hospitalisation Éducation thérapeutique de la P.A.
LEGISLATION INFIRMIERE ET MEDICAMENTS DECRET DU 29/07/2004 ROLE PROPRE ARTICLE R 4311 5 ET 6 ROLE PRESCRIT R 4311 7
LE ROLE INFIRMIER
RESPONSABILITE DIFFERENTE SELON LE LIEU D’EXERCICE DOMICILE l’ I.D.E. connaît l’état du sujet les personnes relais A L’HOPITAL OU EN INSTITUTION
TOUTE PRISE MEDICAMENTEUSE INFLUE SUR L’EQUILIBRE ALIMENTAIRE ALIMENTATION TOUTE PRISE MEDICAMENTEUSE INFLUE SUR L’EQUILIBRE ALIMENTAIRE CARENCES BAISSE DE L’APPETIT AMERTUME IRRITATIONS GASTRIQUES NAUSEES ET VOMISSEMENTS
LES TRANSMISSIONS QUANTITE ABSORBEE EFFETS INDESIRABLES OCCASIONNES SUR LA FONCTION DIGESTIVE DU TRT INFORMATIONS / EXPLICATIONS AU PATIENT ET A LA FAMILLE
HYDRATATION / ELIMINATION L’ELIMINATION DU TRT EST FONCTION DE LA BONNE ACTIVITE RENALE LA P.A.PERD LA SENSATION DE SOIF REDUCTION DE L’APPORT CAR CRAINTES DE FUITES URINAIRES TOUT ETAT FEBRILE ENTRAINE UNE DESHYDRATATION LES DIURETIQUES SONT RESPONSABLES UNE ELIMINATION ACCRUE
LES TRANSMISSIONS EVALUATION DES ENTREES ET DES SORTIES NOTEES SUR LE DOSSIER DE SOINS STIMULATION A LA BOISSON SURVEILLANCE DE LA DESHYDRATATION INFORMATIONS/EXPLICATIONS AU PATIENT ET A LA FAMILLE
SOMMEIL PRESCRIPTION INDISPENSABLE ? REPONSE MEDICAMENTEUSE ? ECOUTE ATTENTIVE ORGANISATION INSTITUTIONNELLE ANXIETE
ACTIVITES GERER LES DL RHUMATISMALES TRT GENANT L’ACTIVITE SOCIALE EX LES DIURETIQUES
FACTEURS PSYCHOCOMPORTEMENTAUX MEMORISATION PAR « COULEUR » TRT ET PB DE SANTE IMPORTANTS POUR LA P.A QUI RYTHMENT SA JOURNEE ATTITUDE DE PROTECTION CONTRE LE VIEILLISSEMENT
QUELQUES DIFFICULTES A PRENDRE EN COMPTE LES MEDICAMENTS AU GOUT AMER SONT PROPOSES AVEC UNE COMPOTE OU DE LA CONFITURE EVITER DE PILER CERTAINS MEDICAMENTS EVITER D’OUVRIR LES GELULES A LIBERATION PROLONGEES
TENIR COMPTE DES HANDICAPS DIFFICULTES A LA PREHENSION FINE (couper les cps, se mettre des collyres, utiliser un compte gouttes ) TROUBLES DE LA MEMOIRE (oubli de prises )
ALTERATION DE LA VISION (gouttes, déchiffrer une ordonnance, des dates de péremption ) ATTENTION AU DECONDITIONNEMENT! BAISSE DE L’OUIE (difficultés à entendre les explications )
PROBLEMES DE DEGLUTITION A.V.C. Sédation Grosses gélules ou gros cps Sécheresse de la bouche Adipsie
ROLE INFIRMIER VERIFIER LA DEGLUTITION COMPLETE DU MEDICAMENT SI TOUX OU SUFFOCATION APPELER LE MEDECIN INSTALLER LE MATERIEL D’ASPIRATION MANŒUVRE D’HEIMLICH
ECRIRE LE NOM ET LA POSOLOGIE EN TOUTES LETTRES CONSEILLER L’UTILISATION D’UN PILULIER D’UNE LOUPE
L’ATTENTION DE L’INFIRMIER PORTERA SUR QUELQUES FAMILLES DE MEDICAMENTS PRESCRITS A LA P.A.
LES PSYCHOTROPES
HYPNOTIQUES ANXIOLYTIQUES NEUROLEPTIQUES ANTIDEPRESSEURS
E.I. SOMNOLENCE, VERTIGES, CEPHALEES TR DU SOMMEIL, SUEURS, TREMBLEMENTS SECHERESSE BUCCALE CHUTE DE T.A. RISQUE DE CHUTES RETENTION U. ET CONSTIPATION ACTIF AU BOUT DE QQUES SEMAINES TROUBLES DE LA MEMOIRE, DE LA VIGILANCE, DE LA GESTUELLE, CONFUSION
DEPENDANCE ET SYNDROME DE SEVRAGE SI ARRET BRUTAL SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES LEVEE DE L’INHIBITION ET PASSAGE A L’ACTE PRISE DE POIDS
LES ANTIHYPERTENSEURS
E.I. EFFET REBOND APRES L’ARRET BRUTAL DU TRT BAISSE DE LA T.A. VERTIGES CEPHALEES ROUGEUR DE LA FACE
LES DIGITALIQUES
E.I. SURDOSAGE NAUSEES VOMISSEMENTS
LES ANTIARYTHMIQUES
E.I. AUGMENTATION DES TROUBLES DU RYTHME
LES ANTIANGOREUX
E.I. BAISSE DE LA T.A. CEPHALEES ROUGEUR DE LA FACE
LES DIURETIQUES
E.I. DESORDRES HYDROELECTROLYTIQUES RISQUES DE CHUTE DE MALAISES DE SYNDROME CONFUSIONNEL
LES ANTICOAGULANTS
E.I. RISQUES D’HEMORRAGIES DIGESTIVES CEREBRALES ANEMIES GRAVES RESPONSABLES DE DEFAILLANCES CARDIAQUES
LES ANTALGIQUES
E.I. PARACETAMOL RISQUES D’INSUFFISANCES HEPATIQUES ASPIRINE ULCERES GASTRIQUES, HEMORRAGIES
E.I. LES MORPHINIQUES CONSTIPATION NAUSEES VOMISSEMENTS SOMNOLENCE DEPRESSION RESPIRATOIRE
LES A.I.N.S.
E.I. ALLERGIES ULCERES BRULURES GASTRIQUES
LES ANTIDIABETIQUES
E.I. HYPOGLYCEMIES MALAISES CHUTES CRISES D’EPILEPSIE CONFUSIONS COMAS
LES BRONCHODILATATEURS LES FLUIDIFIANTS BRONCHIQUES
E.I. INONDATIONS ALVEOLAIRES PAR LES SECRETIONS CEPHALEES SOMNOLENCES VERTIGES
LES LAXATIFS
E.I. BALLONNEMENTS DOULEURS DIARRHEES DESHYDRATATION ACCOUTUMANCE
LES HORMONES THYROIDIENNES
SIGNES DE SURDOSAGE (tachycardies,insomnies, excitabilité ) AGGRAVATION D’UNE CARDIOPATHIE PREEXISTANTE
LES ACCIDENTS IATROGENES MEDICAMENTAUX REPRESENTENT 5% DES MOTIFS D’HOSPITALISATIONS ET CERTAINS ABOUTISSENT AU DECES OU A LA GRABATISATION DE LA PERSONNE AGEE
LA DISTRIBUTION DES TRAITEMENTS EST SOUS LA RESPONSABILITE DE L’INFIRMIER(E)
AINSI QUE LA VERIFICATION DE LA PRISE COMPLETE DES MEDICAMENTS PAR LA PERSONNE AGEE
UN TEMPS FORT DE L’ACTIVITE DE L’INFIRMIER(E) CETTE TACHE CONSTITUE UN TEMPS FORT DE L’ACTIVITE DE L’INFIRMIER(E) EN GERIATRIE
CAS CONCRET: Mr MARTIN EST SUIVI PAR SON MEDECIN TRAITANT POUR: DIABETIQUE SOUS INJECTION D’INSULINE A DES TROUBLES DU RYTHME CARDIAQUE TRAITE PAR DES BETABLOQUANT ET DES ANTICOAGULANT A DES ATCD D’INFARCTUS DU MYOCARDE TRAITE PAR I.E.C. A UN GLAUCOME SOUS COLLYRE A DE L’ARTHROSE TRAITE PAR DU PARACETAMOL A DES TROUBLES DE LA MEMOIRE TRAITES PAR DES VASO DILATATEURS CEREBRAUX
CAS CONCRET: Mr Martin, 84 ans, veuf depuis 12ans vit seul dans une maison au centre de Brest, il a 2 enfants qui habitent en région parisienne qu’il voit peu. Il a une aide ménagere 2x/semaine Une I.D.E. le matin pour son injection d’insuline Prend seul ses médicaments, fait ses courses, ses repas et marche avec une canne (gonarthrose droite non opérée )
Le 28/11/2009 Pb de prothèse dentaire, la laisse chez son dentiste et la récupère 10 jours apres - - - - s’alimente moins 02/12/2009 Poussée d’arthrose - - - - le pharmacien lui donne du PARACETAMOL
A PARTIR DU 03/12/2009 I.D.E. : la glycémie baisse (1gr/l) A PARTIR DU 04/12/2009 MR Martin est fatigué et nauséeux demande à son aide ménagère de lui prendre son pain Il dit a ses enfants au téléphone que tout va bien
LE 08/12/2009 Mr Martin chute au lever, ne pouvant se relever il alerte les pompiers = Hospitalisation pour hématome cuisse droite, transfusion = surdosage en anticoagulants
EN VOUS APPUYANT SUR LE COURS ET SUR VOS CONNAISSANCES, ANALYSEZ TOUS LES COMPOSANTES DE CET ACCIDENT IATROGENE ET LES DYSFONCTIONNEMENTS DES PROFESSIONNELS QUI ENTOURENT Mr MARTIN