Aspects pharmaceutiques de l’Aide Humanitaire Jean-Louis Roche Fév. 2014.

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Transcription de la présentation:

Aspects pharmaceutiques de l’Aide Humanitaire Jean-Louis Roche Fév. 2014

Aspects pharmaceutiques : plan Les situations d’urgence –Définition –Aspects pharmaceutiques: –Kits pharmaceutiques d’urgence Médicaments dans les pays à ressources limitées –Projet médical dans un pays à ressources limitées –Aspects pharmaceutiques Interventions locales Interventions nationales ou régionales Problème des faux médicaments Médicaments des grands programmes de santé mondiaux –Lutte contre le VIH, Paludisme,Tuberculose –Particularités de la tuberculose –Programme Elargi de Vaccination Quelques chiffres

Situation d’urgence Diverses situations résultant de catastrophes naturelles, politiques ou économiques ou de conflits armés et mettant en danger immédiat la vie des populations locales. la catastrophe a selon l’Organisation Mondiale de la Santé une définition reposant à la fois sur un nombre important de victimes, des dégâts matériels importants et la destruction du système social, comme on peut en connaître lors d’un tremblement de terre, d’une inondation ou d’un tsunami. Dans ce cas, tous les services de secours locaux, hôpitaux, police, pompiers, etc. sont paralysés. Il y a rupture brutale du niveau d’organisation social, soit par destruction ou désorganisation de l’existant, soit par déplacement, éloignement des populations. Intervenir à temps avec les moyens adaptés

L’intervention d’urgence Doit se faire le plus rapidement possible. – Actes médicaux, abris, nutrition, sanitation, communication Une première évaluation des besoins doit être faite avant ou pendant l’intervention. Des moyens suffisants doivent être mobilisés Les envois de matériels et médicaments doivent correspondre aux besoins évalués et/ou aux demandes des victimes. Une coordination locale de l’aide doit être mise en place immédiatement (OCHA, ECHO, MSF).

Organiser et Informer Au moment de la crise, il faut faire face à une situation extraordinaire avec des moyens ordinaires, du moins dans un premier temps. Les renforts arrivent après les secours disponibles sur place et il y a peu de moyens pour beaucoup de victimes. Il faut donc informer avant de fonctionner et organiser plutôt que soigner, même si humainement, cela est difficile à accepter. Informer accélère l’arrivée des renforts tandis qu’organiser rend l’action des secours globalement plus efficace. On privilégie l’efficience par rapport à l’efficacité.

Au plan pharmaceutique Les situations d’urgence exigent une réponse rapide sans réel temps de sélection des produits, souvent en l’absence d’informations précises. Les différents intervenants (ONG, UN, CICR…) ont progressivement constituer des « Kits » de produits et matériel sensés couvrir les besoins immédiats. Dans les années 80 chaque Organisation possédait son « nécessaire d’urgence » fait de médicaments et matériel médical. Les listes de produits étaient le fruit d’un travail interne entre les médecins les plus expérimentés et les pharmaciens. Les volumes prévoyaient généralement le travail d’une équipe de l’organisation pendant une durée d’environ 15 jours.

En 1984 l’OMS a mis en place un « Nécessaire d’urgence » qui était un assortiment standard de médicaments et autres fournitures médicales. Ce nécessaire a été conçus pour répondre aux besoins immédiats en matière de soins de santé primaires d’une population déplacée n’ayant pas accès à des services médicaux ou d’une population dont les services médicaux ont été désorganisés dans les premiers jours suivant une catastrophe. Au cours du temps ce «nécessaire » a été réactualisé. Des équipes pluridisciplinaires issues de différentes organismes humanitaires on travailler ensemble pour élaborer des « Kits sanitaires». La composition a été calculée pour répondre aux besoins d’une population de personnes pendant une période de trois mois.

Kit Sanitaire d’Urgence Inter-institutions De nombreuses organisations ont contribué au cours de ces dernières années à la révision/actualisation de ce Kit: HCR, UNICEF,ONUSIDA, CICR, FIP,MSF, PSF, Save the Children, IDA, CHMP La dernière révision date de Le Kit est conçu pour répondre aux besoins immédiats en matière de soins de santé primaire d’une population déplacée. Sa composition est un compromis et il y aura toujours des articles qui ne répondront pas exactement aux besoins. Il est impossible de concevoir un KIT idéal sans connaitre exactement les caractéristiques de la population, la prévalence des maladies, les schémas de morbidité et le niveau de formation des utilisateurs du KIT.

Composition du Kit 2011 Bien différencier les « kit » et « unité » _fre.pdf X1 unité de base pour 10 fois 1000 personnes unité supplémentaire pour 1X10000 personnes = 1 KIT sanitaire d’urgence pour personnes pendant 3 mois

L’unité de base L’unité de base contient des médicaments et dispositifs médicaux essentiels pour les agents de soins de santé primaires ayant une formation limitée. Ne contient que des médicaments pour la voie orale et pour application locale. Pas d’injectables Contient une association pour le traitement du paludisme à falciparum sans complications Directives thérapeutiques standard basées sur les symptômes. 2 en GB, 2 en F, 2 en E

Unité supplémentaire Contient des médicaments et DM pour une population de personnes Ne peut être utilisé que par des médecins Ne contient aucun des produit de l’unité de base, elle doit être utilisée en complément Contient des modules pour le ttt du paludisme et pour la prophylaxie post exposition (PEP).

Sélection des médicaments: Basée sur les schémas thérapeutiques recommandés par les unités techniques de l’OMS. Un guide clinique et thérapeutique décrivant les directives thérapeutiques standard applicables aux maladies cibles a été élaboré grâce à une collaboration entre MSF et l’OMS. Deux exemplaires de ce guide en Anglais, Français et Espagnol sont inclus dans chaque unité supplémentaire. L’estimation des quantités de médicaments à inclure dans le KIT est basée sur: –Les schémas de morbidité moyens parmi les populations déplacées –L’utilisation des directives thérapeutiques standard –Les chiffres fournis par les organisations ayant l’expérience du terrain Les quantités de médicaments fournies ne seront donc suffisantes QUE SI LES PRESCRIPTEURS SUIVENT LES DIRECTIVES STANDARD

Limitations du Kit Les unités n’ont pas été prévues pour le ttt de maladies rares ou la chirurgie lourde (pour de tels cas chaque organisation devra assurer ses propre fournitures et définir son recours avec les autorités de santé locales) Des kits additionnels sont prévus pour : –Les programmes de vaccination ou de nutrition –La santé génésique Ces kits peuvent être commandés sur demandes spéciales après évaluation des besoins Le kit ne contient pas de médicaments contre les maladies transmissibles telles que VIH, tuberculose ou lèpre Le Kit doit être utilisé au tout début d’une situation d’urgence il n’est pas recommandé de l’utiliser pour le réapprovisionnement des services de santé existants.

Sur le terrain Installation d’une pharmacie centrale humanitaire Agir vite et voir GRAND Lors de l’installation des services de secours dès le début de l’intervention, il est très important de prévoir des locaux de grande taille pour accueillir la pharmacie. Un hangar d’aviation est idéal pour un dépôt pharmaceutique régional. Ne pas utiliser de lieux trop exigus et/ou difficiles d’accès. Préférer un éloignement géographique raisonnable plutôt qu’un entassement des produits dans un lieu proche mais trop petit (suivant conditions). Attention le « provisoire » dure très longtemps.

Conditions a respecter : –Une zone de dépotage des containers (espace suffisant) –3 zones de stockage médicaments + 2 zones DM: Palettes + solutés massifs Carton Piking avec rayonnages suffisants –Une zone de quarantaine –Un local « froid » à gaz ou électrique (solaire parfois) –Une zone de préparation et contrôle des commandes –Des locaux administratifs (informatique a minima) L’ensemble doit être maintenu en dessous de 28°C (clim. Ou toit tropical) L’ensemble doit être sécurisé (autour et à l’intérieur).

Les médicaments, on marche dessus…

Douvles sticks

Les approvisionnements NE JAMAIS ENCOURAGER LES DONS DE MEDICAMENTS NON UTILISES (MNU) Préférer les produits d’origine connue et identifiables conformes aux Pré-sélection OMS (liste verte) S’approvisionner dans les centrales d’achats Humanitaires qui ont un Contrat Cadre de Partenariat avec ECHO. Au début, si possible n’employer que des KITs d’urgence Choisir des conditionnements adaptés Cas particulier des stupéfiants et produits d’anesthésie (bureau ANSM)

M.N.U. INTERDITS Article 32 de la loi n° du 26 février 2007 (décret d’application )Article 32 de la loi n° du 26 février 2007 (décret d’application ) «les officines de pharmacie et les pharmacies à usage intérieur sont tenues de collecter gratuitement les médicaments à usage humain non utilisés apportés par les particuliers qui les détiennent. Toute distribution et toute mise à disposition des médicaments ainsi collectés sont interdites. Ces médicaments sont détruits dans des conditions sécurisées. »«les officines de pharmacie et les pharmacies à usage intérieur sont tenues de collecter gratuitement les médicaments à usage humain non utilisés apportés par les particuliers qui les détiennent. Toute distribution et toute mise à disposition des médicaments ainsi collectés sont interdites. Ces médicaments sont détruits dans des conditions sécurisées. »

Cas particulier des produits stupéfiants Le système de contrôle international des stupéfiants n’est pas adapté aux situations d’urgence (trop long). L’OICS recommande que les obligations de contrôle soient limitées aux autorités des pays exportateurs lorsqu’il s’agit de situations d’urgence (ANSM pour la France). Les ONG (reconnues) peuvent se contenter de remplir un formulaire d’urgence qu’ils adressent à l’ANSM.

Résumer des recommandations (Situation d’Urgence) Investir des locaux grands et spacieux Équiper les lieux de rayonnages et équipements pour la chaîne du froid. Sécuriser les lieux Recruter du personnel compétent Ne pas travailler avec des Médicaments Non Utilisés (récupération) Fiabiliser ses sources d’approvisionnement Coordonner son action avec OCHA (ou coordonateur local) pour centraliser les médicaments de l’aide.

Médicaments et Aide Humanitaire long terme

Médicaments dans les pays à ressources limitées Niveau d’organisation de moyens et/ou de ressources humaines insuffisantes. Gestion insuffisante des médicaments: approvisionnement et réapprovisionnement irrégulier, stockage non conforme (température, espace, FIFO, Zonage par volumes et DCI) Distribution chaotique (hôpitaux, centres de soins, Médecins, infirmiers) Politique Pharmaceutique nationale mal définie ou non réaliste

Projet médical dans un pays à ressources limitées (aspects pharmaceutiques) Dans la mesure du possible, la politique pharmaceutique nationale doit être respectée. Le projet ne doit pas briser les efforts mis en place par les autorités locales pour assurer une distribution pharmaceutique correcte. (référencement, canaux d’approvisionnements, gratuité) Les aspects pharmaceutiques du projet doivent intégrer les dispositifs de distribution locaux. (Centrale d’approvisionnement régionale ou nationale) et si possible les systèmes de recouvrement de coûts mis en place par les gouvernements.

Les composantes d’une politique pharmaceutique sélection des médicaments essentiels accessibilité économique options de financement système d’approvisionnement réglementation et assurance qualité usage rationnel recherche développement des ressources humaines suivi et évaluation

Le concept de médicaments essentiels est au centre de la politique pharmaceutique des pays à ressources limitées

Le concept de médicaments essentiels Les médicaments essentiels ont pour but d’être disponibles à tout moment dans les systèmes de santé, en quantités suffisantes, sous une forme appropriée, avec une qualité assurée accompagné d’une information adéquate et à un prix accessible pour les individus et la communauté.

Un concept Mondial En 1977, 1 ère liste modèle de l’OMS En 2000, 156 pays ont une LNME En 2002, 12 ème liste modèle de l’OMS En 2003, 13 ème liste modèle de l’OMS En 2005, 14 ème liste modèle de l’OMS En 2007, 15 ème liste modèle de l’OMS 30 ans En ère liste modèle pédiatrique Des révisions régulières par des comités d’experts à partir de données fournies par « la médecine par les preuves » En 2002, l’OMS met les principaux ARV sur la 12ème liste

Liste de Médicaments Essentiels dans plus de 157 pays dans le monde Adaptation de la liste OMS par chaque pays en fonction de : – la prévalence des pathologies locales – les priorités en santé publique – les capacités financières, techniques et économiques du pays –Le niveau de soins (hôpital, centre de santé…)

Obtenir des prix abordables Des informations sur les prix des médicaments essentiels Prix des fournisseurs, International Drug Price Indicator Guide (MSH OMS), Base de données sur les prix des ARV pour les PED (UNICEF/OMS/UNAIDS/MSF)

ONG Fournisseurs de médicaments essentiels IDA: International Dispensary Association (hollande) Mission Pharma (Allemagne) CHMP: centrale humanitaire médico pharmaceutique (Clermont Ferrand) Ordre de Malte (France) TULIPE (transfert d’urgence de l‘industrie pharmaceutique) ONG du LEM

Attention de nombreux acteurs sont présents dans le secteur pharmaceutique Depuis plus d'une décennie, les partenaires appuient les Pays en développement notamment pour les maladies prioritaires –Les multilatéraux : UE, BM, BAD, BID, Fonds Mondial, UNITAID, etc... –Les bilatéraux : USAID, PEPFAR, CF, GTZ, CTB, JICA, SIDA... –Les fondations : Clinton, Bill & Melinda Gates, Damien... –Les agences des Nations Unies : UNICEF, FNUAP, PNUD, ONUSIDA,... –Les Confessionnels –Les ONGs : MSF, MSH, FHI… Ces partenaires ont dans certains cas leur propre système d'approvisionnement et de distribution et l’impact négatif de ce manque de coordination a été mis en évidence.

Le problème des faux médicaments L’ampleur des profits et la légèreté des peines alimentent la criminalité En Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 100,000 décès par an sont liés au commerce de médicaments contrefaits. Le groupe de réflexion britannique International Policy Network estime que les faux antituberculeux et antipaludiques sont à l’origine de décès par an dans le monde. D’après une étude publiée en 2012 par The Lancet, la détection est maintenant plus difficile, en raison de « la plus grande habileté des contrefacteurs à reproduire les hologrammes et autres procédés d’impression complexes ». Certains vont même jusqu’à ajouter des ingrédients actifs qui satisfont au contrôle de qualité sans procurer aucun effet bénéfique au consommateur. En juillet 2013, une importante opération de ratissage de 16 ports maritimes des côtes est et ouest de l’Afrique a permis à l’Organisation mondiale des douanes (OMD) de saisir plus de 82 millions de doses de médicaments illicites, d’un montant total de plus de 40 millions de dollars, dont du sirop antitussif, des antiparasitaires et des antipaludiques, ainsi que des antibiotiques et des contraceptifs.

Médicaments de « trottoirs »

Les moyens de lutte Une nouvelle technologie est en train de révolutionner la lutte contre la contrefaçon en Afrique. Il s’agit de TruScan, un spectromètre portable utilisé dans les aéroports et les postes frontaliers pour analyser la composition chimique des médicaments, ce qui permet de détecter les « mauvais médicaments » en quelques secondes. Des SMS gratuits permettent de vérifier l’authenticité des médicaments. Grâce à de nouvelles entreprises, mPedigree Network et Sproxil, les fabricants pharmaceutiques homologués peuvent faire figurer sur leurs emballages un code crypté. Les consommateurs n’ont qu’à gratter l’étiquette de l’emballage et envoyer gratuitement le code par SMS à la société qui gère le système. La réponse, envoyée instantanément, informe le consommateur de l’authenticité du médicament. Des pays comme le Ghana, le Nigéria et le Kenya ont intégré à leur réglementation le système de vérification par téléphonie mobile. Ce système est aussi adopté en Asie. Les consommateurs ont ainsi les moyens de se protéger. Des stratégies originales de la Tanzanie et du Ghana : former, réglementer et homologuer les vendeurs de médicaments en situation irrégulière plutôt qu’interdire leurs activités. Des stratégies sur le long terme : Renforcer les politiques et structures nationales pour se rapprocher du modèle Européen et bien contrôler la chaine de distribution des produits.

N’oubliez pas Tous les pays ont leur politique nationale d’approvisionnement. Il faut la respecter dans la mesure du possible. Tous les pays ont une liste nationale des médicaments essentiels La connaissance des recommandations de prescription locales (secteur privé et public) L’implication des patients et des communautés. Sécuriser les approvisionnements

Les grands programmes internationaux Programme Elargi de vaccination –GAVI Programme International de Lutte contre le VIH-SIDA, le Paludisme et la Tuberculose (Global fund)

Le PEV, devenu le GAVI L’alliance mondiale pour les vaccins à fixer les jalons pour atteindre les buts du PEV: Couverture vaccinale de 90% dans tous les pays Introduction du vaccin contre l’hépatite B dans 80% des pays 50% des pays les plus pauvres aient le vaccin contre Haemophilus Influenza b

Programme du Fonds Mondial Créer en 2002 pour lutter contre VIH, paludisme et Tuberculose 10 milliards de $ sur 5 ans ( ) –Prise en charge des patients VIH+ –Prise en charge des traitements contre la tuberculose –Prise en charge des traitements anti paludéen et l’achat des moustiquaires imprégnées. Actif dans 134 pays dans le monde

Budget du Global Fund

Répartitions des dépenses du Fonds Mondial Cumulative Expenditure by CostCategory :

Cas particulier de la tuberculose Programmes de lutte anciens, bien rodés et efficaces (stop Tb et Union internationale contre la tuberculose). Instruments mis en place au cours du temps par les instances internationales (OMS) GDF Global Drug Facilities (bureau d’achat des antiTb de l’OMS)

Quelques chiffres Principaux pourvoyeurs d’aide humanitaire dans le monde: Nations Unies USAID Union Européenne Aides bilatérales –Chine –Japon

US AID

Union Européenne Breakdown of funding in Euros millions ,Community budget Humanitarian Aid Food Aid (1) Disaster preparedness (Dipecho) Civil protection (2) 36 Support expenditure , Cotonou Agreement - FED TOTAL (1) Managed by EuropeAid till 2006 (2) Managed by DG Environment till 2009