2.1 Le paradigme objectiviste : 1ère partie : les paradigmes ou modes de construction de l’objet 2) L’édification de la sociologie autour de « paradigmes » 2.1 Le paradigme objectiviste : a) Durkheim : sociologie du fait social. Etudier les faits sociaux « de l’extérieur » : ex avec Le suicide b) Le fonctionnalisme c) Le structuralisme de C. Lévi-Strauss (l’ex de l’avunculat) [lire Berthelot p. 88-90] d) Le structuralisme constructiviste (Elias) ou génétique (Bourdieu) [lire De Coster, Bawin-Legros & Poncelet, p. 80-85]

Bibliographie Michel De Coster, Bernadette Bawin-Legros, Marc Poncelet, Introduction à la sociologie, (6e édition), De boeck, 2006 [p. 73-85] J.M. Berthelot, La construction de la sociologie, [p. 88-90.]

Découpage adopté => autour de la “construction de l’objet” (associe théorie et méthode) -> objectiviste -> subjectiviste -> matérialisme historique -> interactionnisme

familles de paradigme (vue partielle) l’objectivisme ou causalisme le subjectivisme (1) Approche déterminisme et holiste (3) Les sociologies de l’action social (4) l’interactionnisme (2) le matérialisme historique et l’héritage de K. Marx E. Durkheim K. Marx M. Weber G. Simmel Le fonctionnalisme “classique” (Malinowski) Le fonctionnalisme systémique de T. Parsons E. Goffman Individualisme méthodologique H. Becker Le fonctionnalisme “réformé” de R.K. Merton Actionnalisme d’A. Touraine Le structuralisme : Lévi-Strauss Le structuralisme constructiviste : Elias, Giddens & génétique : Bourdieu Nb : toute vue schématique contient une part de réduction

insiste sur l’effet des contextes sur les comportements « objectivisme » / « subjectivisme » insiste sur l’effet des contextes sur les comportements privilégie les motivations des individus, prend en considération les points de vue des individus = met en valeur la marge de manoeuvre des acteurs = déterministe HOLISME INDIVIDUALISME

La contrainte pesant sur les actions et comportements La société, le tout La contrainte pesant sur les actions et comportements La marge de manoeuvre/ liberté individuelle L’individu La contrainte pesant sur les actions et comportements La marge de manoeuvre/ liberté individuelle

l’objectivisme et le déterminisme deux propositions - tout fait social ne s’explique que par des phénomènes qui lui sont antérieurs ou préexistants - caractère extérieur de ces phénomènes => l’individu les intériorise => ils orientent son action ! ne pas confondre fatalisme et déterminisme

4 ouvrages fondamentaux : a) Emile DURKHEIM (1858-1917) 4 ouvrages fondamentaux : De la division du travail social (1893) Les règles de la méthode sociologique (1895), Le suicide (1897) et Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912)

Les Règles de la méthode sociologique Les faits sociaux sont : - l’objet d’étude exclusif de la sociologie - Les faits sociaux sont extérieurs aux individus - Ils s’imposent aux individus et sont coercitifs (exercent une contrainte) - Ils sont collectifs

Les règles d’observation des faits sociaux. 1. Effectuer une rupture avec les prénotions 2. Considérer les faits sociaux « de l’extérieur », comme des « choses » 3. Expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux 4. Administrer les preuves par la méthode comparative et les variations concomitantes 5. Distinguer le normal et le pathologique

Un autre exemple de fait social, dans des travaux contemporains : Le choix du prénom (Philippe Besnard) « un produit sociologiquement pur » Il ne dépend pas des moyens financiers, il ne met en jeu aucun effet de revenu Il est obligatoire, c’est un bien « consommé » par tous les parents - seul le goût s’exprime = et c’est l’essence de ce goût collectif – et comment il se distribue, se comporte, dans la population – qu’il est possible d’étudier. Un prénom n’est pas donné avec la même fréquence quel que soit le milieu social ou l’époque : la diffusion temporelle des prénoms se combine à leur diffusion sociale.