du carbone et la conservation de la diversité biologique

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Transcription de la présentation:

du carbone et la conservation de la diversité biologique Exemple du Projet Keïta au Niger: un cas pour la mise en oeuvre conjointe des 3 principaux AEMs issus de Rio Etude réalisée par IBIMET Institute – CNR Florence avec le soutien de: .Niger .Italie .CCD Gestion des bassins versants et afforestation pour la lutte contre la déser- tification dans les régions arides et semi-arides: l’impact sur la séquestration du carbone et la conservation de la diversité biologique

une sécheresse qui provoquait la famine et la mort dans les villages ruraux. En 1984, lorsque le projet Keïta a débuté ses opérations, la région sahélienne était affectée par Cet écosystème est caractérisé par le développement des mouvements des dunes de sable, la disparution de la brousse tigrée et la décroissance de la production du mil et du sorgho.

L’Arrondissement de Keïta, une partie de la région de Tahoua, est localisé à 600km à l’Est de Niamey, dans le centre du pays, couvre une superficie de plus de 4.860km2.

L’aire de Keïta est composée des plateaux, de glacis et des vallées modelées par l’érosion hydrique et éolienne.

Climat soudano-sahélien: Cycle court de pluies (juin-septembre) avec des moyennes pluviométriques entre 300 à 400mm. Entre 1960 et 1990, une diminution des pluies moyennes a été observé en particulier pendant le mois d’Août dans la branche comprise entre 300km de Nord-Est à Sud-Ouest.

Les vallées de Keïta, représentent la frontière du désert du Sahara avec la présence d’une communauté multi-ethnique composée de paysans provenant des régions du Sud, des nomades provenant du Nord. La population a augmenté de 65.000 habitants à 170.000 en 1995. L’agriculture et l’élevage représentent les principales ressources économiques qui ont connues un déclin très important dans les premières années 80 à cause de la sécheresse. La production moyenne, avant la sécheresse de 1972-1973 était de 1.5 tonnes par hectare (ha), decroit de 364 kg par ha dans la periode 1984-1994

L’environnement était rapidement plus affecté par la désertification En 1962, le plateau était entièrement couvert par la forêt En 1972, les signes évidentes de la dégradation de la forêt ont apparues en 1984 et cette forêt n’existait plus.

Le Projet de Keïta Le Projet, identifié en 1982 dans le cadre de l’ initiative Italienne pour le Sahel de reduire l’insécurité alimentaire, devenu operationnel au début de l’année 1984 et depuis cette période, le projet a été exécuté à travers trois phases Le projet a été financé par la Coopération Italienne et le FAO d’un montant de 84 millions de dollars US pendant la période 1984 à 2001

Stratégie du projet Lutter contre la désertification avec une approche intégrée, dans le but de restaurer globalement les aires dégradées et improductives dans les bassins et de développer les capacités dans le but de consolider la structure socio-économique. Tranchées Banquette de plateau Seuils Lacs collinaires Protection des koris Banquette de glacis Périmètres irrigués

L’approche du projet est basée sur une subdivision de la zone du projet en plusieurs unités appelées Unités territoriales élémentaires (UTE), définie par un bassin versant avec au moins un village et intervenant globalement dans l’UTE

Restauration du plateau et les terres abandonnées pour l’agriculture et l’élevage. Contrôle de l’écoulement des eaux dans les koris par des tranchées et la construction de petits barrages. Création des brises vents et forêts Reforestation des versants, tranchées des koris et dunes

Etat de réalisation de 1984-2002 du projet Keita Types d’intervention Phase I 1984-1991 Phase II 1991-1996 Phase III 1997-1999 Phase Transit. 2000 - 2001 TOTAL Aménagement des terres (ha) à but sylvo-pastoral à but Agro-sylvo-pastoral   10.959 8.904 4.222 4.284 2.257 1.949 1.320,0 142,5 18.758,0 15.279,5 Total terres aménagées (ha) 19.863 8.506 4.206 1.462,5 34.037,5 Barrages (nombre) 11 22 7 40 Seuils d’épandage (nombre) 150 67 29 5 251 Mares semi-permanentes (nbre) -- 2 Plantation (nombre de plantes) 7.217.000 6.925.699 2.788.600 1.015.324 17.946.623 Retenues empoissonnées (nbre) 4 20

Types d’intervention Phase I 1984-1991 Phase II 1991-1996 Phase III 1997-1999 Phase Transit. 2000 - 2001 TOTAL Infrastructures routières Pistes rurales (km) Radiers (mètre-linéaire) Radiers (m3 de gabions)   113 2.232 151 981 43,4 927 5,4 142 312,8 4.140 Infrastructures hydrauliques Puits maraîchers, pépinières (nbre) Aprofondissement anciens puits (nbre) Puits villageois (nbre) Petites bassins artificiels (nbre) Petits forages (nbre) 465 52 10 4 78 39 31 34 5 15 7 11 574 95 70 Infrastructures sociales et sanitaires Ecoles Dispensaires Magasins villageois Boutiques villageois Abris moulins Postes vétérinaires Abattoirs 33 53 38 3 17 2 22 18 1 12 75 71 57

Deux études ont montré que le projet de Keïta a joué un rôle majeur en bloquant la dégradation de l’écosystème qui est un impact des changements climatiques et des activités humaines. Cela prouve qu’il y a une nette amélioration du domaine biophysique et socio-économique En fait, malgré la croissance de la population et la réduction de la pluviométrie la surface cultivable des terres a augmenté approximativement de 45.000 ha par an en 1979 à brutalement 168.000 ha en 1994, dans le but de fournir une production adéquate du mil et du sorgho. Cela a été possible à travers l’utilisation des terres marginales fragiles et de l’abandon de certain nombre de pratiques.

La banquette de plateau a transformé le plateau, à partir d’une zone marginale de pâturage à une principale ressource d’une grande potentialité Les rendements ont augmenté de plus de 50% dans les zones où il n’y avait jamais eu d’intervention.

Les tranchées sont extrêmement efficaces en: .Éliminant, ou au moins en réduisant au maximum l’érosion hydrique sur les terres arables, .faisant produire les terres abandonnées Les arbres plantés représentent une importante ressource pour la cuisine et l’alimentation des animaux Les banquettes de glacis sont efficaces en: Restaurant les terres arables dans la vallée qui est l’objet de la désertification comme une conséquence de l’exploitation excessive de l’homme La collecte des données a montré que dans les surfaces traitées et cultivées, on remarque une augmentation de l’infiltration et de l’humidité des sols

Une étude préliminaire avait été lancé en 2002 pour évaluer l’impact du projet de Keïta sur les objectifs des Accords Environnementaux Multilatéraux (AEMs) issus de Rio: (CCD, CCCC, CDB). Les résultats préliminaires sont très encourageants, ouvrant la voie pour une évaluation scientifique à grande échelle et ont fournit des éléments importants pour la mise en oeuvre des mécanismes de ces trois conventions de Rio.

En 1996, l’analyse des données a montré que l’Arrondissement de Keïta a atteint un nouvel équilibre environnemental en renversant la tendance à la dégradation et à la désertification. Au même moment, les limites existantes des ressources naturelles potentielles et la croissance démographique exigent un changement dans le système de l’agriculture, dans le but d’accroître la production des terres arables.

En relation avec la Convention de lutte Contre la Désertification (CCD), le projet de Keïta représente un achèvement majeur, non seulement pour le Niger, mais aussi pour la sous-région entière. Le projet de Keïta a aussi prouvé l’interrelation entre la désertification, la sécurité alimentaire et la pauvreté. En terme de lutte contre la désertification, le projet a récupéré avec succès plus de 34.000 ha de terres en augmentant la superficie cultivable ainsi que les pâturages et les aires forestières.

Les données d’une période de plus de dix années collectées, spécialement sur la banquette de plateau, ont démontré une augmentation des espèces de la diversité biologique et en particulier la présence de plusieurs espèces de production alimentaire qui avaient disparues dans la région de Keïta. Les rapports ont démontré que la présence des brises vents, des tranchées de reforestation et de plantation d’arbres, non loin des grands villages avaient contribuée à attirer les espèces de la faune, de ce fait en augmentant la diversité biologique et la valeur de la conservation.

Le Projet Keïta en relation avec les trois principales Conventions de Rio L’évaluation du Projet de Keïta en rapport avec la convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCCC), en terme de séquestration de carbone, a montré que des opportunités existent en matière d’atténuation. La quantité d’arbres qui a été plantée a pour but de contrôler l’érosion hydrique et éolienne et par conséquent, de restaurer et de protéger la fraction de terres agricoles et les ressources pâstorales. Le programme de reforestation avait utilisé les espèces suivantes: Acacia nilotica (L.) Acacia seyal (Del.) Acacia laeta (L.) Boscia senegalensis (Hochst.) Calotropis procera (L.) Prosopis glandulosa (Torrey) Prosopis juliflora (Mol.)

Les plantations étaient associées à différents types de pratiques de la gestion des terres qui sont en retour, appropriées à aucune morpholmogie de terre. Les plantations ont été réalisé sur des tranchées (densité de la plantation: 300-650 plantes/ha), sur les banquettes (densité de la plantation: 60-100 plantes/ha) et sur les berges de kori ( densité de la plantation: 300-400 plantes/ha). La totalité des arbres plantés à la fin de l’année 2000, a dépassé 18 millions, avec un taux moyen de plus d’un million d’arbres par an, pour un montant total de production de bois de 950.000 tonnes entre 1984 et 2000.

L’évaluation du montant du carbone séquestré par plantation d’arbres dans la région de Keïta a été menée. L’estimation du montant de la biomasse plantée, et le moyen au-dessus des taux d’accumulation du bois sous terre atteint une valeur moyenne de 0,002511 m3 par arbre par an. Le montant du matériel bois qui a été accumulé sous terre, avait été supposé à approximativement équivalent à 0.68 tonnes m-3 (FAO 1997). Basé sur des données, la totalité de la production ligneuse (en surface et souterraine) du projet de Keïta a été calculé en 479.000 tonnes, dans la période 1999 – 2000. En considérant, qu’approximativement les 45% de la biomasse ligneuse des arbres utilisés à Keïta est constitué de carbone (Forest Research Institute, Dehradun, India), le montant total de carbone séquestré dans les plantations du projet Keita depuis 1990 est de 216.000 tonnes, équivalent à 791.000 tonnes de CO2 séquestrés en dix ans.

En tenant compte de l’estimation précédente, on peut conclure déjà que la vallée de Keïta, en raison de l’intervention du projet a séquestré approximativement 36.000 tonnes par an de carbones atmosphérique, équivalent à 130.000 tonnes de dioxide de carbone. Cette quantité représente à peu près les 37% du total du quota de carbone atmosphérique assigné à l’Italie selon le Protocole de Kyoto. En accord avec la résolution de Marrakech, le quota imputable à chaque pays en terme de MDP ne peut pas dépasser 1% de total des émissions de CO2 dans le monde entier et pour cela, le quota pour l’Italie est calculé en 98.000 tonnes de carbone (Ciccarese & Pettenella, 2002).