Zahia Hamdoud - Cadre de Département – IGR Villejuif

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Transcription de la présentation:

Zahia Hamdoud - Cadre de Département – IGR Villejuif Session infirmière Toxicités principales de la chimiothérapie et prévention des effets secondaires Alger 2 octobre 2015 Zahia Hamdoud - Cadre de Département – IGR Villejuif

Prévention des risques : rôle infirmier Risque d’extravasation de produit chimique L’extravasation est une urgence thérapeutique due à un accident au niveau du dispositif d’injection se traduisant par une fuite accidentelle de produit vers les tissus cutanés et sous cutanés Facteurs de risques ou de gravité: liés au médicament liés au patient liés au site d’injection (dos de la main, pli du coude)

Quels sont les signes cliniques à surveiller ? Brulures, picotements, douleur, rougeur, fuite de produits ou tout autre symptôme dont se plaint le patient Induration ou œdème au point d’injection Associés à une absence de retour sanguin après aspiration à la seringue

Rôle de l’infirmière Arrêter la perfusion et essayer de ré aspirer puis enlever le dispositif en place Identifier les produits injectés et la quantité Prévenir le médecin (pharmacien) et l’encadrement Consigner l’accident dans le dossier de soin (heure, jour, produit, concentration, volume extravasé, degré d’irritation et état du site)

Niveaux de risques des produits cytotoxiques Classe 1 : médicaments responsables de nécroses sévères : Vésicants Classe 2 : médicaments qui provoquent des réactions inflammatoires locales sans évolution nécrotique Classe 3 : non irritants, médicaments qui ne provoquent pas de réactions sévères (sensation d’inconfort ou de légère inflammation)

Mesures préventives Sur voie veineuse périphérique : Bien fixer la VVP et la tubulure à la peau Vérifier systématiquement le reflux sanguin avant l’injection d’un produit. Si le patient est perfusé de manière continu vérifier le reflux une fois par Équipe( jour et nuit) Vérifier systématiquement le point de ponction et la fixation de la voie veineuse périphérique par chaque équipe( jour et nuit) Sensibiliser le patient aux risques d’extravasations lors de la mobilisation ou lors des déplacements

Mesures préventives Sur voie veineuse centrale : Vérifier la longueur du KT extériorisé , vérifier le point de fixation et le faire refixer par un médecin si besoin, vérification du reflux. Contrôle radiologique

Toxicités principales de la chimiothérapie et prévention des effets secondaires rôle infirmier Principe de la chimiothérapie : traitement chimique qui a pour objectif de détruire les cellules cancéreuses ( traitement adapté , spécifique , standard internationaux ) Traitement qui affecte également les cellules saines à évolution rapide provoquant des effets secondaires Les cellules le plus souvent touchées sont les cellules du système pileux , de l’intérieur de la bouche , de la gorge et de l’intestin et les cellules sanguines

Les effets secondaires : Temporaires et réversibles et disparaissent à la fin du traitement dans la plupart des cas Rôle infirmier :essentiel sur le plan de l’éducation éducatif car l’objectif de soin est de : diminuer le retentissement de ces effets secondaires et de favoriser par le soutien et l’accompagnement tout au long de la maladie chronique cancéreuse l’adhésion du patient au protocole thérapeutique(fréquence, durée, contrôles divers, multiples rdv)

Toxicités immédiates ou retardées Toxicité hématologique: leucopénie , thrombopénie, anémie Risque infectieux majeur lié à différents agents infectieux ( bactéries , virus , champignons ,,) Traitement préventif par facteurs de croissance et isolement protecteur Risque d’anémie , risque d’hémorragie ( transfusions de plaquettes , de culots sur prescription médicale )

Prévention du risque infectieux Lavage des mains des avant et après chaque soin et entre chaque patient Hygiène corporelle rigoureuse, hygiène de l’environnement Surveiller l’apparition de la fièvre, la TA, le pouls ( toutes les 4h et plus selon prescription) si apparitions de frissons et instabilité hémodynamique le signaler au médecins et prélever selon prescription bilan infectieux( Nfs, ecbu, hémoculture, coproculture.) respecter une asepsie rigoureuse lors des soins ( vvc ou périphérique) ou autre dispositif Signaler l’apparition de toux, de crachats ( rx des poumons,examens des crachats? Surveiller et quantifier la diurèse Signaler toute modification de comportement . Poser et planifier les antibiotiques prescrits

Principes hygiène de base pour garantir la sécurité soignant/soigné Organisation des soins : rigoureuse ( rôle de l’encadrement dans la formation du personnel et dans l’évaluation des pratiques) Regroupement des soins au même patient: d’abord patient non infecté ensuite les autres patients Gestuelle adaptée :préparation des soins dans la chambre du patient si possible Chronologie des soins et des gestes du plus propre au plus sale( matériel et lavage des mains )

Mesures d’isolement protecteur chez le patient neutropénique Neutropénie courte :< 7 jours : chambre seule souhaitée, hygiène corporelle quotidienne, Informer le patient, précautions standard, lavage des mains ou solution , masque de soins pour les soins auprès du patient Utiliser un chariot de soin nettoyé et désinfecté avant les soins Nettoyage et désinfection quotidien de l’ensemble des supports( pied à sérum , matelas,,) Elimination des déchets ménagers et hospitaliers : circuit )

Mesures d’isolement pour neutropénie longue Toute chimiothérapie ave autogreffe par cellules souches périphériques, sortie aplasie J12/13 ( = ou < 15 jours ) Limiter la sortie des patients( port de masque si sortie ) Eviction des sujets atteints de maladie contagieuse Fleurs et plantes interdites Visites limitées à 1 ou 2 personnes Casaques à usage unique pour tout contact physique Matériel à usage unique si possible, Prise en charge diététique Suppression des fruits et légumes Eaux en bouteille Hygiène rigoureuse patient et personnel de soins

Isolement protecteur chez le patient en neutropénie longue Neutropénie sup à 15 jours Allogeffre, leucémie aigue induction, autogreffe CSP avec TBI, autogreffe de moelle Risque infectieux majoré , surveillance clinique , hématologique rigoureuse Respect strict des mesures d’hygiéne Limiter sortie du patient( examens de radio au lit si besoin ) Chariot de soin dans la chambre Prise en charge diététique systématique Applications rigoureuses des prescriptions médicales Education du personnel au contact du patient et de la famille

Effets secondaires sur le système digestif: nausées, vomissements, altération du gout, risque de dénutrition Les nausées et vomissements : évaluer , quantifier transmettre à l’équipe médicale et administrer les anti émétiques prescrits Risque de déshydratation ( surveiller la fonction rénale) Symptômes digestifs : diarrhée ou constipation

Toxicités des muqueuses Prévention et traitement :hygiène buccale soins de bouche 4 à 6 fois par jour Vérification de l’état dentaire avant traitement Traiter la douleur pour favoriser l’alimentation , maintenir la qualité de vie et la relation humaine

Autres effets secondaires possibles Anémie : : signaler pâleur des muqueuses, essoufflement, fatigue , vertiges risque hémorragique : saignement du nez , des gencives , présence de sang dans les urines ou les selles, signaler au médecin Risque infectieux :lié à la chute des globules blancs, surveillance de la fièvre, des frissons: si fièvre +38,5 bilan biologique et bilan infectieux selon prescription médicale et traitement à débuter . Hygiène corporelle rigoureuse +lavage des mains ++, hygiène bucco dentaire, dispositifs

Administration et surveillance de patients - si Metho HD : hyperhydratation alcaline  quantification de la diurèse  surveillance du ph urinaire - administration de l’acide folinique selon prescription Surveillance de la fonction rénale ( créatininémie) Administration de l’endoxan : nécéssité d’une hyper diurèse Administration de l’adriamycine: strictement IV

Effets secondaires : la Fatigue C’est un des effets secondaires les plus fréquents du cancer et de son traitement( chimio, radiothérapie, chirurgie) fatigue chronique qui a une incidence sur la qualité de vie Causes :la maladie cancéreuse, la perte d’appétit, les nausées et vomissements , le manque d’activité physique, l’anémie l’aplasie, la douleur, le syndrome anxio- dépressif, les troubles du sommeil , la perte d’espoir, la lourdeur des traitements.

Pathologie tumorale et Dénutrition Dénutrition : déséquilibre entre la diminution des apports et l’augmentation des besoins ( en énergie, protéines et micronutriments) Prévalence ;30 à 45% des patients hospitalisés sont dénutris Recommandations :besoins en protéines sont de 1.2 à 1.5 g par kilo par jour ( catabolisme tumoral) Rôle des soignants :peser les patients régulièrement, évaluer les ingesta pour les patients hospitalisés plus de 7 jours :car étude en CHU a montré l’augmentation du risque de décès liée à des carences nutritionnelles sévères à 30 jours!

Cancer et dénutrition Evaluation nutritionnelle précoce pour dépister les patients à risque et qui nécessiteront une PEC nutritionnelle spécifique par complémentation orale , conseils pour enrichir l’alimentation( fractionner les repas, multiplier les collations, enrichir les repas , boire ++entre les repas) Rôle IDE :mesure du poids au moins 1 fois par semaine, évaluer : hydratation, cicatrisation, présence d’escarres, tolérance du traitement , activité physique , situation sociale, altération de la mobilité, besoins d’aide pour manger et être installé Si dénutrition sévère : intervention médicale et indication de nutrition artificielle + éducation thérapeutique+ pose de sonde naso-gastrique+administration par pompes ou par gravité L’alimentation est un soin qui contribue à réduire les risques de morbidité liées à la maladie cancéreuse , informer et former les équipes de restauration ( démarche collective- rédactions de fiches )

Rôle infirmier ; dimension psychologique Qui ?Dépister les personnes vulnérables , identifier leur souffrance pour pouvoir les aider tout au long du parcours de soin Quand ?à des moments clés , des contextes à risque ( annonce, rechute,) Pourquoi ?Ses symptômes peuvent être graves et doivent alerter les équipes d’onco-psychologie ( psychologue, psychiatre) pour identifier les mécanismes de défense et les stratégies d’adaptation et aider à la mobilisation des ressources personnelles!

Merci beaucoup pour votre attention