1èmes Journées du registre des accidents vasculaire cérébraux 8 novembre 2013 à Oran Accidents vasculaires cérébraux: état des lieux au niveau du service de réanimation HMRUO. Fatbi ,moussaoui
Introduction : Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) atteignent 130 000 à 150000 personnes par an en France et constituent la troisième cause de mortalité et la première cause de morbidité dans les pays industrialisés(20% des patients restent institutionnalisés et la moitié de ceux qui regagnent leur domicile gardent des séquelles physiques ou relationnelles importantes . la pathologie neurovasculaire représente un véritable fléau sur le plan économique, mais plus encore sur le plan humain, notamment lorsque la morbidité qu’elle entraîne provoque de véritables bouleversements familiaux.
Définition: arrêt brutal de la circulation sanguine au niveau du cerveau: 1- soit un caillot obstrue directement l’artère 2- soit une hémorragie par rupture des parois du vaisseau 1 2
Objectif: déterminer les facteurs de risque , Améliorer la prise en charge des AVC. Ainsi, le traitement des facteurs de risques modifiables, notamment de l’hypertension artérielle, permet une meilleure prévention primaire et secondaire et de fait diminue le risque de survenue d’un AVC Le développement et l’accessibilité à de nouvelles techniques d’imagerie (scanner et IRM) permettent un diagnostic plus précoce des AVC et une conduite thérapeutique plus adaptée. Savoir indiquer la thrombolyse au moment opportun
Patients et Méthodes: étude rétrospective de janvier 2010 à décembre 2013 , Les caractéristiques générales recueillies concernent des données démographiques (âge et sexe), les principaux facteurs de risques vasculaires (Hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie, tabagisme), les antécédents médicaux (troubles du rythme cardiaque, artériopathie oblitérante des membres inférieurs, coronaropathie, antécédents d’AVC ou d’AIT Examens radiologique TDM ,IRM évolution durant l’ hospitalisation, pronostic
Résultats : DE janvier 2010à décembre 2013 43Patients sont admis dans le service pour AVC (10 en 2010, 06 en 2011, 12 en 2012 et 15 malades en 2013)parmis ces 43 patients on compte 30 AVC ischémique(69%), et 13Avc hémorragique avec un sexe ratio de 20 hommes/23 femmes, 30 Patients son sédentaires (69%), 27 sont diabétique (62%), 24 sont hypertendus (55%), le déficit moteur présent dans 39 cas (90%), 30patients sont aphasiques (69%), confusion chez 26 patients (60%), coma chez 29 patients (67%), tous les patients ont bénéficiés d’une TDM aucun patient n’a été thrombolysé, 33 patients ont été intubé et ventilé (76%), et malheureusement 36 patients sont décédés(83%).
nombre des malades hospitalises/année: Résultats : nombre des malades hospitalises/année:
Résultats : le sexe ratio:
Résultats : Type D’AVC:
Résultats : 06(13%) 37(87%) Déficit moteur
Facteurs de risque: 76 ans Age moyen
Facteurs de risque: 13(31%) 30(69%) sédentarité:
Hypertension artérielle Facteurs de risque: 19(45%) 24(55%) Hypertension artérielle
Facteurs de risque: 12(26%) 31(74%) Tabac
Facteurs de risque: Thrombolyse
Facteurs de risque: oui non dyslipidémie
Facteurs de risque: Diabète
Discussion: L'AVC touche toutes les tranches d'âge: La moyenne d'âge des patients est de 73 ans,. les facteurs de risque sont présent chez tout nos patients
Discussion: Risques majeurs : Niveau de pression artérielle (notamment l'hypertension artérielle), fibrillation auriculaire, arythmie cardiaque, alcoolisme chronique sévère. Risques moyens : Diabète, tabac, oestroprogestatifs, infections, antécédents familiaux. Risques faibles ou discutés : Hypercholestérolémie, migraine avec aura, obésité.
Discussion: Pronostic d'un AVC: 75 % des survivants en gardent des séquelles définitives. 33 % devient dépendant toute sa vie. 25 % ne reprendra jamais d'activité professionnelle. L'accident vasculaire cérébral reste une maladie grave, aux conséquences toujours dramatiques avec un risque de décès de 20 à30 % au premier mois.
Discussion: Les résultats obtenus dans notre étude sont comparables à ceux obtenus dans l’étude NINDS sur le plan du handicap cependant le pronostic vital est plus sombre. délais d’admission des patients est trop lent de même et la majorité des patients se rendent par leurs propres moyens à l’hopital,en plus de de l’innexistance de stroke center ou simplement d’une unité neurovasculaire
discussion aucun de nos patients n’a bénéficie d’un conditionnement médical de manière plus précoce De plus, pour les patients entrant directement aux urgences, le diagnostic reste encore à faire ,retardant d’autant l’arrivée à l’imagerie. Le patient doit donc passer par le service des urgences afin d’y être examiné avant d’être orienté si nécessaire vers le service de radiologie. De plus, le diagnostic évoqué lors de la régulation n’est pas forcément celui d’un AVC. Ce point souligne particulièrement la difficulté du rôle du médecin
discussion Tous nos patients ont bénéficié d’un scanner Altération de l’etat de conscience était au premier plan nécessitant une hospitalisation au soins intensifs Aucun de nos patients n’a pu bénéficié d’une thrombolyse
Conclusion: même que l’on parle de la « «golden hour » pour le syndrome coronarien aigu avec sus-décalage ST, doit- on parler de « golden hour »pour l’AVC ? Actuellement la fibrinolyse est recommandée pour l’AVC de moins de trois heures, aux vues des possibilités actuelles de l’imagerie ,cette fenêtre semble pouvoir être prolongé
conclusion De même, le nombre de patients étant arrivés au urgences dans des délais ne permettant pas une thrombolyse ou n’ayant pu en bénéficier en raison d’un délai d’attente trop long aux urgences ou d’une mauvaise évaluation par le médecin régulateur Une amélioration de notre prise en charge pourrait venir de l’utilisation d’un système de jonction (transport par une ambulance pompier) et l’équipe SAMU. Ce système aurait le mérite de faire bénéficier le patient des avantages de la médicalisation de la prise en charge pré-hospitalière.
conclusion Nos perspectives futurs HMRUO draine actuellement une population importante donc il faudra probablement penser à l’organisation de la filière de soins. D’autant plus que les moyens existent IRM, radiologues , neurologues , réanimateurs , urgentistes qui peuvent être disponibles 24/24 heures.
conclusion En terme de santé publique, il serait intéressant d’étudier le rapport entre le coût global de la thrombolyse d’un AVC (sortie SAMU, imagerie soins intensifs,…) et la diminution des dépenses secondaires au handicap et la dépendance des patients victimes d’AVC.
Bibliographie: 1- Pierrick HORDE. Accident vasculaire cérébral Statistiques(France) Juin 2014. Sante-Médecine. 2- Accidents Vasculaires Cérébraux, Collège des Enseignants de Médecine Vasculaire & Collège de Chirurgie Vasculaire avec la collaboration de T. Moulin (Neuro-Vasculaire Besançon) et I Sibon (neuro-vasculaire Bordeaux) Texte mis à jour en juin 2010, conforme aux recommandations en vigueur à cette date 3- Accident vasculaire cérébral : prise en charge précoce (alerte, phase pré hospitalière, phase hospitalière initiale, indications de la thrombolyse), Haute Autorité de santé (France) 4- Rodgers H, Thomson R. « Functional status and long term outcome of stroke » BMJ 2008;336:337-338 . 5- Pan A, Sun Q, Okereke OI et al. Depression and risk of stroke morbidity and mortality, a meta-analysis and systematic review [archive], JAMA, 2011;306:1241-9.