Cinéphilosophie
Faire de la philosophie sur grand écran à partir de quelques-unes des grandes œuvres que nous a léguées, depuis ses origines en 1895, le cinématographe – étymologiquement l’écriture du mouvement -, telle est l’ambition de cet atelier de cinéphilosophie, avec tout ce que le mot atelier comporte d’artisanal, d’expérimental, de tâtonnant. – Faire de la philosophie, oui, comme on pétrit la pâte ou forge le métal brûlant, voir se lever, dans l’atelier des images, les grandes questions que l’homme ne cesse de remettre sur le métier et dont nos élèves font l’âpre expérience, sans pour autant que le film soit réduit à une mise en scène caricaturale de la philosophie. - Se frayer un chemin dans l’épaisseur envoûtante des images, là où les concepts vibrent autrement, comme des sons, des couleurs, des intensités. – Donner donc à voir et à penser ce que l’immédiateté de la vie ne nous permet pas de percevoir, avec tout ce qu’une telle percée dans la forêt du réel peut charrier de sédiments, de blocs de sensations, d’usines à concepts, de complots amoureux, de plans sur la comète.
Séance n°1 du jeudi 22 octobre 2015 de 17h30 à 20h30 (auditorium) Thème : la culture un vernis si fragile La culture rend-elle l’homme plus humain ?
Durant la Seconde Guerre mondiale, un avion britannique transportant des enfants envoyés par leurs parents en Australie s’écrase sur une île déserte. Seuls les enfants sont épargnés. Livrés à eux-mêmes dans une nature paradisiaque où plus aucun interdit n’est imposé et où les instincts les plus primitifs reprennent rapidement le dessus, ils mettent en place une organisation tribale, d’une sauvagerie terrifiante, bâtie autour d’un chef charismatique. Ces petits Anglais de bonne famille font voler en éclats tout ce que la civilisation s’est attachée à construire.
Réalisé en 1963 par Peter Brook et inspiré du roman éponyme de William Golding (1954), Sa Majesté des Mouches (Lord of the flies) montre la fragilité de la civilisation à travers le parcours régressif d’enfants qui auraient pu être les nôtres. Comment comprendre alors cette facilité des hommes à entrer, encore aujourd’hui, dans la barbarie la plus totale ? C’est à cette question que nous vous proposons de venir réfléchir autour de la projection du chef- d’œuvre de Peter Brook qui sera suivie d’un débat. Le film sera présenté par une élève de terminale L.
Bande-annonce : clips/24236/lord-of-the-flies trailer