Nicolas de Malebranche IIème partie
Nicolas de Malebranche De la recherche de la vérité. Où l’on traite de la Nature de l’Esprit de l’homme, et de l’usage qu’il en doit faire pour éviter l’erreur dans les Sciences Notre liberté, si elle mal orientée, peut conduire à l’erreur. Les mauvaises interprétations de l’expérience sensible sont elles aussi sources d’erreurs. Celles-ci touchent encore la connaissance mais pas seulement : elles influencent notre conception de la morale.
Notre imagination a des causes corporelles, physiologiques, mais elle évolue avec notre culture (études, lectures). Malebranche la critique longuement, y voyant l’origine de la propagation des erreurs. Elle est un signe ou un effet de la chute de l’homme. Notre entendement dépend grandement de nos sens et ne peut parvenir à concevoir la vérité des choses.
Malebranche s’intéresse à l’étendue de la connaissance d’après l’examen des différentes facultés et recherche la voie à suivre pour parvenir à la vérité. La vision en Dieu. Nous ne pouvons concevoir les objets par eux-mêmes. Nous ne percevons que des représentations de ces objets, des constructions de l’esprit, des idées.
Les vérités existent sans avoir été créées : elles sont incréées, participent de la substance divine. « Car il y a deux sortes de vérités, les unes sont nécessaires et les autres contingentes. J'appelle vérités nécessaires celles qui sont immuables par leur nature et celles qui ont été arrêtées par la volonté de Dieu, laquelle n'est point sujette aux changements. »
« Toutes les autres sont des vérités contingentes. Les mathématiques, la métaphysique, et même une grande partie de la physique et de la morale contiennent des vérités nécessaires. L'histoire, la grammaire, le droit particulier ou les coutumes, et plusieurs autres qui dépendent de la volonté changeante des hommes, ne contiennent que des vérités contingentes »
L’homme ne peut connaître les choses que par les idées, non par une perception sensible mais bien véritablement « en Dieu ». Nous devons donc connaître la nature, l’univers comme Dieu le connaît. Ainsi nous n’avons, de notre être, de notre âme, qu’une connaissance erronée parce qu’incomplète, imparfaite.
« Nous ne la connaissons point par son idée : nous ne la voyons point en Dieu, nous ne la voyons que par conscience ; et c’est pour cela que la connaissance que nous en avons est imparfaite » La raison naturelle ne peut nous permettre d’éviter l’erreur. Seule la raison universelle (divine) en est capable. L’homme ne peut accéder à la lumière que par la vision en Dieu