Dr Denis JACQUES, psychiatre GRIM 19/09/2013 Dr Denis JACQUES, psychiatre
DIAGNOSTIC DE DEPRESSION Sur le plan clinique, le diagnostic se fait sur base d’une connaissance de l’état antérieur La perte d’élan, l’aboulie, l’anhédonie sont les dimensions centrales du diagnostic L’état anxieux (irritabilité, nervosité, hyperactivité) comme dans un syndrome de burn-out, n’est pas (encore) l’état dépressif La durée de la présence des symptômes doit être au minimum de deux semaines Voir en annexe les critères diagnostiques DSM facilement applicables dans l’anamnèse systématique : sommeil, appétit, poids, changement dans l’énergie ou le vécu de plaisir dans les activités familiales, de loisirs et professionnelles Les deuils, ruptures, conflits ne sont pas d’office des états dépressifs Dr Denis JACQUES, psychiatre
CHOIX DE L’ANTIDEPRESSEUR La notion d’ « antidépression » est trop limitative pour expliquer l’action des AD La sérotonine est impliquée dans les processus du maintien de l’attention. Les SSRI auront donc essentiellement comme effet de diminuer l’impulsivité, la labilité émotionnelle et d’améliorer la concentration. (à expliquer au patient, pour éviter les attentes magiques) La dopamine et l’adrénaline sont impliquées dans la mise en mouvement et l’éveil de l’attention. Les traitements à action noradrénergique seront donc plus indiqués dans les états dépressifs avérés (avec aboulie marquée) Dr Denis JACQUES, psychiatre
Au début du traitement, la définition du cadre est fondamentale Exclusion des troubles organiques L’abus de substances (notamment l’alcool) à repérer comme cause ou facteur aggravant de la dépression. (focalisation sur le diagnostic de dépression peut renforcer la minimisation de l’abus d’alcool chez le patient). Rentabilité de la prescription d’un AD chez un patient alcoolique nulle Durée du traitement: minimum 6 mois pour un premier épisode dépressif majeur (prescription à suivre et donc à réévaluer) Dr Denis JACQUES, psychiatre
Au début du traitement, la définition du cadre est fondamentale Rencontre éventuelle des familles ou des proches à cadrer d’abord comme une hétéro anamnèse de l’évaluation des symptômes et pas d’emblée comme une intervention psychothérapeutique Interruption de travail potentielle à définir comme un moyen de prise de recul mais est-ce qu’une interruption de logue durée sera bénéfique ? Dr Denis JACQUES, psychiatre
Au début du traitement, la définition du cadre est fondamentale Avant de référer, position personnelle du médecin traitant à clarifier: Formé en thérapie brève ? Disposé à faire le suivi psychothérapeutique ? A l’aise avec la problématique ? Important que le patient le sache d’emblée pour la suite du suivi Dr Denis JACQUES, psychiatre
Dr Denis JACQUES, psychiatre Quand référer ? Situation inconfortable du médecin de famille qui est amené à s’occuper des membres d’une même famille et où besoin d’un espace tiers et différencié de parole Pathologie psychiatrique évidente connue: schizophrénie, trouble bipolaire, trouble de personnalité lié à des maltraitances Récidives de plusieurs épisodes dépressifs dans le temps A nouveau, paramètres propres à la personnalité et intérêt du médecin généraliste Connaissance du réseau de proximité nécessaire Dr Denis JACQUES, psychiatre