La formation des traducteurs: méthodes et expériences
Le r ô le de traducteur interpr è te : L' interprète transpose un texte ou un discours, d'une langue étrangère de départ dans une langue d'arrivée (en général sa langue maternelle), sur le node écrit (traduction) ou sur le mode oral (interprétariat ou interprétation). Il met en œuvre sa maîtrise des langues utilisées, sa connaissance approfondie des cultures, des techniques de traduction écrite ou orale, et des savoirs spécifiques concernant les différents domaines de l'intervention choisis.
Activités Gestionnaire de l'information, responsable de la traduction Un texte peut être considéré comme un produit et le traducteur comme gestionnaire de ce produit, dans la mesure où il a l'entière responsabilité de la traduction. Pour fournir au donneur d'ouvrage une traduction de qualité, le traducteur procède par phases successives : * étude approfondie du texte à traduire ; * utilisation d'outils : revues techniques pour mieux comprendre le sujet traité, dictionnaires, glossaires, outils informatiques (banques de données de terminologie pour les traductions techniques, logiciels, traductions assistées par ordinateur...) ;
* Rédaction d'une traduction respectant la syntaxe et le style de la langue de départ, le traducteur étant en quelque sorte lié au texte qui lui est confié. Cette rédaction doit être claire, fidèle et agréable à lire ; * saisie sur micro-ordinateur du texte traduit et mise en pages. Trois principales techniques sont employées : * le voice over : il s'agit de doubler le discours d'une personne simultanément dans la langue des auditeurs ; * le sous-titrage : traduire les dialogues, textes d'un document audiovisuel pour qu'ils apparaissent par la suite sous l'image ; * le doublage : traduire les dialogues d'un film pour qu'ils soient lus et joués par des comédiens.
Conditions de travail Travail indépendant ou salarié.Le traducteur est, dans la majorité des cas, un travailleur indépendant. Il est rémunéré en honoraires, calculés généralement à la page. Il travaille seul ou en association avec d'autres traducteurs. Ses horaires de travail sont irréguliers, car conditionnés par le volume de commandes. Les débuts sont parfois difficiles : outre le fait de se faire connaître et se constituer une clientèle, le traducteur doit investir lourdement en matériel de type ordinateur, modem, fax, ouvrages divers, etc.
Les traducteurs salariés sont employés par le secteur privé (entreprises industrielles, notamment industries de pointe : informatique, électronique, aéronautique, télécommunications, laboratoires pharmaceutiques, entreprises commerciales, banques et assurances...), par le secteur public, par certains ministères, par les organisations internationales. Il a, dans la majorité des cas, la position cadre. Il existe également des entreprises de traduction. Si les plus importantes emploient des traducteurs salariés, ces entreprises font plus souvent appel de façon intermittente à des traducteurs indépendants.
Compétences requises En plus des capacités rédactionnelles, le métier de traducteur requiert une maîtrise parfaite de sa langue maternelle et une connaissance approfondie des domaines investigués. Savoir-faire au préalable : bonne connaissance et maniement correct de la langue maternelle écrite et parlée, bonne capacité de mémorisation
intérêt et facilité pour l'apprentissage des langues bonne culture générale suite à la formation : connaissance approfondie de la langue maternelle et des langues étrangères étudiées d'un point de vue syntaxique, grammatical, stylistique, lexical et culturel, spécialisation dans un plusieurs domaines tel quel l'économie, le droit, les sciences, … connaissance des outils informatiques.
Savoir-être comprendre, analyser, restaurer et restituer avec fidélité et style un texte ou un discours d'une langue à une autre langue capacité de rédaction bonne culture générale et grande agilité intellectuelle pour pouvoir s'immerger rapidement dans les domaines divers maîtrise d'une spécialité dans un domaine : économie, politique, droit, sciences, médical, technique, aéronautique, … curiosité
rigueur et précision pour restituer avec fidélité les nuances du texte d'origine recherche de documentation nécessaire à la compréhension du sujet création et entretien d'un réseau de spécialistes, de techniciens ou d'organismes spécialisés susceptibles de fournir les renseignements nécessaires à la traduction ténacité capacité d'organisation pour terminer un travail dans les temps prévus travail plus souvent en "solitaire".
Carrières promotion Une course d'obstacles La carrière se présente comme une course d'obstacles qu'il faut franchir pour évoluer dans le métier et arriver à une certaine stabilité. L'évolution de carrière et les aspirations varient d'un traducteur à l'autre : * pour le traducteur indépendant, ce sera d'arriver à une certaine notoriété, avec une clientèle fidèle ; * pour le traducteur en entreprise, ce sera éventuellement l'accès aux fonctions de réviseur (relecture et correction des traductions dont il supervise la qualité finale) ; * pour le traducteur technique, ce sera d'évoluer en amont vers l'activité de terminologue et travailler à l'actualisation de banques de données de terminologie.
La formation Les études d'interprétation sont organisées par les Hautes Ecoles. Il s'agit d'un enseignement supérieur de type long et de niveau universitaire. Depuis septembre 2004, la mise en place du processus de Bologne a fait passer la durée des études de 4 à 5 ans : 3 ans de "bachelier de transition en traduction et interprétation" (tronc comun) + 2 ans de "master en traduction"
Le programme des études Il varie d'une Haute Ecole à l'autre. Toutefois la formation se compose le plus souvent comme suit : formation générale : philosophie, histoire, psychologie, sociologie formation économique : économie politique, géographie politique, institutions internationales formation juridique : droit commercial, droit civil, droit public et administratif
formation en langue de base (français) et langues étrangères : linguistique, expression orale et écrite, traduction et grammaire, exercices pratiques de traduction vers la langue française et vers la langue étrangère, traduction générale, traduction spécialisée, traduction assistée par ordinateur, terminologie
Les établissements spécialisés Cinq établissements forment des interprètes et des traducteurs. · L’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) ou « Langues O » propose un premier cycle en deux ou trois ans après le bac, sanctionné par un diplôme unilingue de langue et civilisation orientales. · L’ESTRI (Ecole supérieure de traduction et relations internationales) de l’Université catholique de Lyon (donc privée) délivre un diplôme de traducteur en quatre ans après le bac.
L’ITI-RI (Institut de traducteurs, d’interprètes et des relations internationales) de l’université Strasbourg 2 permet notamment d’obtenir des masters en traduction ou interprétation. · L’ESTICE (Ecole supérieure de traducteurs interprètes et de cadres de commerce extérieur) de l’Université catholique de Lille, privée, propose un cursus de quatre ans après le bac. · Enfin, l’IPLV (Institut de perfectionnement en langues vivantes) de l’Université catholique de l’Ouest à Angers possède un master pro dans le domaine de la traduction, accessible après une licence, et un diplôme d’université en un an dans le domaine de l’interprétation de conférence.
Les conditions pour exercer ce metier Le métier s'exerce de façon différente selon que la traduction est écrite ou orale. La traduction écrite est un exercice solitaire où le traducteur doit rendre son travail dans des délais négociés et fixés à l'avance, sous forme de pages dactylographiées ou imprimées ou le disquettes. La traduction orale "interprétariat ou interprétation" (le terme d'interprétation est réservé aux conférences) peut être effectuée par une ou plusieurs personnes, sur les lieux de la prestation. Les horaires peuvent être irréguliers. Les traducteurs et les interprètes doivent respecter la confidentialité des informations reçues.
Ils peuvent avoir à se déplacer en France ou à l'étranger. Les conditions de travail de l'interprète de conférences sont très spécifiques (durée d'intervention, travail en équipe, en cabinet...)
Exemples et conseils: GRACE A DES TRADUCTIONS IRREPROCHABLES, ATTIREZ DES CLIENTS PLUTOT QUE DE LES FAIRE FUIR Exemples: On ne s’improvise pas traducteur. En décembre 2000 commentant les mauvais résultats de son entreprise, le PDG d’une société américaine déclarait : « We let our shareholders down » (« Nous sommes conscients d’avoir déçu nos actionnaires »). Reprise par un quotidien financier français et traduite mot à mot par un journaliste bilingue, cette déclaration est devenue « Nous avons laissé tomber nos actionnaires. » Très alarmant!
Autre Exemple : Un fabricant européen de pipes a peut-être été négligeant sur l’adaptation française de son message. Entre autres perles : « En 1848 dans le première manufacture des pipes allemand on produit des pipes de tabac par des bois choisies pour les jouisseurs dans tout le monde… » Ou, plus loin, le slogan publicitaire définitif : « 5 générations de faiseurs de pipes par passion. ». Une traduction qui fait grincer les dents ou fait hurler de rire les clients, les fera également fuir.
Le talent du traducteur va bien au-delà des simples mots. La traduction n’est pas une commodité. C’est un art de la transposition d’une langue à l’autre, de la même idée et dans le même registre, qui s’aiguise au fil du temps et de l’expérience. Un discours, un site Web, une plaquette commerciale, un catalogue produits… : toute communication doit être spécifique. Un rapport annuel ne devrait pas ressembler à un article dans Voici. Le style, la facilité de lecture, le choix des mots, la longueur des phrases ou des citations… tout est modulable en fonction de la nature du document et de l’objectif de communication.
Si vous voulez donner une image internationale, l’approximation est interdite. Dans de nombreuses cultures, les gens n’apprécient guère qu’on déforme leur langue. Ils ne trouvent pas ça charmant. Ils trouvent ça méprisant. Exemple : Une entreprise française a construit sa brochure de présentation autour du thème « 5 » : présente sur cinq continents, cinq domaines d’expertise, cinq raisons de les contacter, etc. Petit problème : en anglais on compte six (voire sept) continents !
Parler est une chose, écrire en est une autre. L’aisance verbale ne garantit pas une écriture fluide et élégante. Neuf fois sur dix, on sentira « l’étranger » dans votre écriture en langue étrangère, même si vous avez l’habitude des discussions d’affaires en anglais, même si vous passez beaucoup de temps dans les pays où l’on parle ces langues. Etre bilingue ne garantit pas la fluidité de l’écriture, ni le talent pour la traduction.
Bibliographie metier/autre/traducteur-a5931.htm choix/je-veux-faire-un-metier-pour- voyager.html k