George Berkeley IVème partie. George Berkeley 1685-1753 Principes de l’entendement humain 1710 La substance existe par elle-même. On ne peut l’envisager.

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Transcription de la présentation:

George Berkeley IVème partie

George Berkeley Principes de l’entendement humain 1710 La substance existe par elle-même. On ne peut l’envisager autrement, sans quoi, elle ne serait qu’attribut. On pourrait peut-être se demander s’il existe des êtres qui soient des substances. Cette seule question peut remettre en cause toute la philosophie de Berkeley.

« On insistera : à tout le moins il est vrai, dira-t-on, que vous supprimez les substances corporelles. À ceci je réponds que, si ce mot substance est pris dans sa signification vulgaire, à savoir pour une combinaison de qualités sensibles, telles qu’étendue, solidité, poids, et autres semblables, on ne saurait m’en imputer la suppression.

Mais s’il s’agit du sens philosophique, c’est-à-dire du support des accidents ou qualités hors de l’esprit, je reconnais que je le supprime ; si toutefois on peut dire qu’on supprime ce qui n’a jamais eu d’existence, même dans l’imagination. »

De là à penser que la nature elle-même ne soit qu’un ensemble de perceptions, il n’y a qu’un pas. Pour Berkeley, le monde existe bel et bien. Cette existence est l’œuvre de Dieu. Qu’y a-t-il derrière les choses que nous percevons ? Certainement pas de permanence, pas de substance. Alors que penser des accidents (ce qui survient) ? D’où viennent-ils ? De Dieu lui-même.

L’esprit divin s’exprime et nous parle à travers les accidents de la nature, les événements qui sont son langage propre. On peut remarquer, que, ce faisant, Berkeley semble un peu se contredire. Il entend combattre les préjugés :

« Ainsi la multitude bornée des hommes ont la tête farcie d’un ramassis de conceptions, de principes et de doctrines en religion, en morale et en politique, qu’ils soutiennent avec un zèle proportionné à leur manque de raison. Au contraire, ceux qui emploient comme il faut leurs talents à la recherche de la vérité, prennent spécialement soin de sarcler leur esprit, et d’en arracher toutes les notions et tous les préjugés qu’on a pu y planter avant qu’ils fussent parvenus au libre et entier usage de leur raison. »

Mais l’idée de nature et celle de Dieu semblent, dans sa réflexion avoir bien peu de différences. S’il est difficile de connaître la nature en soi, il l’est tout autant, si ce n’est davantage, de penser Dieu ou son existence. « Etre, c’est être perçu ou percevoir » Si Dieu est, cela veut-il simplement dire qu’il n’existe que parce qu’on le pense ? Pour un ecclésiastique, c’est une position bien difficile à tenir.

Mais Dieu nous parle dans les événements, les accidents de la nature. Soit, mais s’il nous parle, ce que nous entendons n’existe peut-être que dans notre perception. Les principes de la connaissance humaine, si on les suit à la lettre, nous conduisent à supposer que Dieu n’existe que parce que nous le pensons, ou parce que nous voyons, sentons, percevons son œuvre mais que lui autant qu’elle, n’existent en fait que par et dans notre entendement.