Cicéron IIème partie
Dans De Natura deorum, Cicéron montre qu’il est convaincu de la nécessité du culte des dieux. C’est une chose importante pour la société et pour le gouvernement. Il n’affirme pas que les dieux existent mais il est porté à le croire parce que c’est une opinion très répandue, présente chez tous les peuples. De par ce consensus, on peut la considérer comme une loi naturelle. De la nature des dieux
« Puisque, en effet, ce n'est pas en vertu d'une institution, d'une coutume, d'une convention, que cette manière de voir s'est établie et qu'il s'agit d'une croyance ferme et unanime, on ne peut ne pas accorder que les dieux existent dès lors que nous avons d'eux une notion implantée en nous ou plus exactement une connaissance naturelle : un jugement auquel tous donnent leur adhésion parce qu'ils sont ainsi faits est nécessairement vrai. »
Cette idée est importante parce qu’elle nous donne un exemple de ce qui peut déterminer la conception d’une loi naturelle. Il ne s’agit pas tant d’un acte de raison mais d’une opinion fortement répandue. Le consensus fait force de loi. En fait, le bon sens est le sens commun. Ce que l’on appelle « sens » n’est qu’une acceptation simple d’une opinion qu’on ne cherche plus à discuter. La loi de nature devient donc une loi de culture.
La République de Cicéron. Suivant l’exemple de Platon, Cicéron rédige La République. Il reprend les fondements de la cité idéale à l’œuvre dans La République de Platon et dans Les Politiques d’ Aristote. Il essaie de montrer que la république romaine de son époque (le IIème siècle) pouvait être tenue comme un modèle puisque la proche de celles imaginées par Platon et Aristote.
Pour Cicéron, le peuple est la communauté des hommes, c’est-à-dire « le rassemblement d’une pluralité d’êtres associés part un consentement sur les droits et l’associations de leurs intérêts » Par « droit » il faut entendre ici le droit romain : des us et coutumes qui deviennent peu à peu des lois. Tout type de régime politique est acceptable (royauté, aristocratie ou démocratie) à partir du moment où l’on respecte l’intérêt commun et les liens sociaux. Mais ce que Cicéron propose est en fait une combinaison des trois régimes (un roi, le sénat et le peuple). De cette manière, l’un peut éviter les dérives des deux autres.