Blaise Pascal XIIème partie
L’obligation de choisir Il est impossible de déterminer si Dieu est ou n’est pas. Il nous faut donc choisir l’une ou l’autre possibilité. « Examinons donc ce point, et disons : « Dieu est ou il n’est pas. » mais de quel côté pencherons-nous ? La raison n’y peut rien déterminer : il y a un chaos infini qui nous sépare Le pari
. Il se joue un jeu, à l’extrémité de cette distance infinie, où il arrivera croix ou pile. Que gagnerez-vous ? Par raison, vous ne pouvez faire ni l’un ni l’autre ; par raison vous ne pouvez défendre nul des deux. » Un choix s’impose à nous La vie est là, un soupçon d’éternité après elle. Une vie avec ou sans Dieu. Elle s’impose comme un pari, un jeu auquel il nous faut participer. On ne peut pas ne pas être : on ne peut pas ne pas parier.
« Ne blâmez donc pas de fausseté ceux qui ont un pris un choix car vous n’en savez rien. -« non ; mais je les blâmerai d’avoir fait, non ce choix, mais un choix ; car encore que celui qui prend croix et l’autre soient en pareille faute, ils sont tous deux en faute : le juste est de ne point parier. » -Oui, mais il faut parier. Cela n’est pas volontaire, vous êtes embarqué. Lequel prendrez-vous donc ? » fr 451
Les libertins qu’il connaît aiment le jeu. Le chevalier de Méré a posé un problème de mathématiques à Pascal concernant le jeu de pile ou face entre deux joueurs. Pascal et Fermat ont chacun abordé le problème d’une manière différente mais sont parvenus à un résultat identique. Ce problème a lancé les bases du calcul des probabilités.