BOUFFÉES DE CHALEUR Henri ROZENBAUM
Fréquence des bouffées de chaleur chez des femmes ayant eu un cancer du sein 65 % en moyenne 51 % avant tout traitement par anti-estrogènes 81 % sous tamoxifène Carpenter Oncology Nursing Forum 2005 ; 32 : 959-68
Classification de la sévérité des bouffées de chaleur selon Finck et coll. (1998) Légères, modérées ou sévères selon leur durée et 3 autres facteurs . sensation de chaleur, difficulté à respirer, sensation de faiblesse ; . vécu émotif : bdc inattendues, anxiété, irritabilité, sensation de gêne ; . conséquences sur le comportement : - besoin de se dévêtir, de changer de vêtements ou de draps, d’ajuster le thermostat. Finck et coll. J. Pain and Symptom Management 1998 ; 16 : 327-33
Classification de la sévérité des bouffées de chaleur selon la F.D.A. (2003) Légères . sensation de chaleur sans sudation Modérées . sensation de chaleur + sudation mais poursuite de l’activité possible Sévères entraînant un arrêt de l’activité
Impact des bouffées de chaleur sur la qualité de vie des femmes ayant eu un cancer du sein Bouffées de chaleur liées à : - perturbations de l’humeur (dépression, instabilité...) - asthénie - confusion - émotions négatives - perturbations des activités quotidiennes - troubles du sommeil - altération de la santé physique Carpenter Oncology Nursing Forum 2005 ; 32 : 959-68
Combien de temps les bouffées de chaleur persistent-elles ? Etude longitudinale de Gold et coll. sur 3.198 femmes suivies pendant 5 années Pendant les semaines précédant la consultation de la 5ème année : . 21,2 % des femmes se plaignent de symptômes vasomoteurs pendant 6 j. ou + et, . 34,3 % pendant 1 à 5 j. Gold et coll. Am. J. Publ. Health 2006 ; 96 : 1226-35
Combien de temps les bouffées de chaleur persistent-elles ? Etude longitudinale de Col et coll. sur 438 femmes suivies pendant 13 années Durée moyenne : 5,5 ± 4 années 23 % des femmes se plaignent encore de bouffées de chaleur la 13ème année de l’étude Col et coll. Menopause 2009 ; 16 : 453-7
Efficacité comparée THS - anti-dépresseurs THS : 80 - 90 % réduction des bouffées de chaleur Anti-dépresseurs les plus efficaces : 50 - 60 %
Recours à une alternative thérapeutique pendant les 2 années > diagnostic de cancer du sein Etude sur 1.588 femmes australiennes - 16,4 % ont consulté un médecin - 10,6 % ont utilisé un traitement alternatif - 33,6 % ont modifié leur diététique - 29 % ont augmenté leur activité physique 41 % ont modifié leur style de vie % recours à une philosophie, un conseil religieux, un « hobby » 11,8 rejoindre un groupe social 11 yoga 3,2 méditation 6,8 ont pris leur retraite 3 activité physique 29 modification des horaires de travail 4,5 Davis et coll. Menopause 2010 ; 17 : 1004-9
Traitement non hormonal des bouffées de chaleur Revue Générale de Kontos et coll. Kontos et coll. Climacteric 2010 ; 13 : 4-21
Traitement non hormonal des bouffées de chaleur Revue Générale de Kontos et coll. Kontos et coll. Climacteric 2010 ; 13 : 4-21
Efficacité comparée de certains anti-dépresseurs sur les bouffées de chaleur Venlafaxine (Effexor®) et paroxétine (Deroxat®, Divarius®) > fluoxetine (Prozac®) Loprinzi Menopause 2009 ; 16 : 184-7
SSRIS, SNRIS et bouffées de chaleur Méta-analyse de Nelson et coll. Nelson et coll. JAMA 2006 ; 295 : 2057-71
Effets secondaires signalés avec les anti-dépresseurs Souvent dose-dépendants Paroxetine (Deroxat®, Divarius®) Bouche sèche, Venlafaxine (Effexor®) insomnie Fluoxetine (Prozac®) appétit constipation Gabapentine (Neurontin®) Vertiges, instabilité, somnolence, asthénie, céphalées, désorientation, oedèmes, protéines totales
Clonidine (Catapressan®) et bouffées de chaleur 10 études, le plus souvent sur peu de femmes et/ou de brève durée Efficacité 4 études : fréquence bouffées de chaleur / placebo (dont 2 chez des femmes sous tamoxifène pour cancer du sein) 5 études : pas de différence / placebo Effets secondaires Relevés dans 8 études sur 10 : bouche sèche, insomnie, somnolence, constipation, HTA, hypotension posturale
Clonidine et bouffées de chaleur Méta-analyse de Nelson et coll. Nelson et coll. JAMA 2006 ; 295 : 2057-71
ASSOCIATIONS MÉDICAMENTEUSES Etude randomisée en double insu pendant 5 semaines chez des femmes avec antécédent de cancer du sein 25 femmes sous SSRI - SNRI + 10 mg zolpidem (Stilnox®) 28 femmes sous placebo - Amélioration du sommeil : 40 % vs, 14 % sous placebo - Amélioration qualité de vie - pas de différence vis-à-vis des bouffées de chaleur Joffe et coll. Menopause 2010 ; 17 : 908-16
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES Paroxetine (Deroxat®, Divarius®) et Fluoxetine (Prozac®) = Inhibiteurs du CYP2 D6, esstiel pour la biotransformation du tamoxifène en endoxifène, anti-estrogène.
Le Docteur Henri ROZENBAUM déclare qu’il n’y a eu aucune relation financière relative à cette conférence. Il a, par ailleurs, touché des honoraires de la part des laboratoires Solvay Pharma en tant que conseiller scientifique.