Conduite à tenir devant une crise d’asthme Eric DOLLA – Joal 11/2015
Sibilants respiratoires : Sur la totalité des champs pulmonaires surtout au sommet
Facteurs de risque de gravité Antécédent d’hospitalisation pour asthme < 1 an Aggravation progressive > 24 heures Sevrage récent en corticoïdes Traitement « lourd » de fond Mauvaise observance du traitement de fond Problème psycho-social
Signes de gravité : Impossibilité de parler, agitation , troubles de la vigilance Cyanose, orthopnée, sueurs profuses, silence auscultatoire Pauses respiratoires, collapsus FR >30, FC > 110 bpm, I/E < ¼, turgescence des jugulaires SP0² < 92 %
Traitements Oxygénothérapie par masque à haute concentration 12 l/min en attendant la nébulisation (aérosol) par sonde nasale (12 l/min) en complément de la nébulisation en cas d’hypoxémie réfractaire Broncho-dilatateur aérosol BRICANYL 5 mg/5ml (sous 6 à 8 l/min d’O2) à renouveler toutes les 15 à 20 min en l’absence d’amélioration intérêt de la voie IV en cas de gravité extrême (0,25 à 0,5 mg IV lent) et relai éventuel PSE (1 à 2 mg/h et max 5mg/h) Corticothérapie IV ou orale 1 à 2 mg/kg/jour d’équivalent méthyl-prednisolone.
En cas d’attaque d’asthme très sévère : 1 - Aérosol ATROVENT 0.5 mg/5ml (associé au Bricanyl) à renouveler toutes les 15 à 20 min en l’absence d’amélioration. Ne pas renouveler la nébulisation plus de trois fois. 2 - Sulfate de Magnésium (amp de 1,5 G) Pour crise avec DEP < 30% ou résistante au ttt initial bien conduit 1 ampoule sur 20 min IVL
Critères d’evacuation Aggravation, persistance d’une dyspnée sévère Absence de réponse franche et durable au traitement Fatigue, confusion, troubles de la conscience Persistance de l’hypoxemie malgré l’apport d’O²