Jeûne, Corps et Âme Dresse Ancuta FLOREA.

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Transcription de la présentation:

Jeûne, Corps et Âme Dresse Ancuta FLOREA

Le jeûne a été reconnu dans toutes les civilisations et à toutes les époques à la fois comme exercice religieux mettant en valeur l’idée de pénitence et de purification, et comme méthode de soins et d’hygiène du corps.

La Faim: Dans la civilisation actuelle, l’homme ne mange pas que poussé par la faim. La faim est une sensation physiologique angoissante, douloureuse, avec des contractions gastriques répondant à certaines modifications humorales. Nous mangeons aussi par appétit. L’appétit n’inclut que les aspects psychologiques et sensoriels de l’acte alimentaire.

La suppression d’un vrai repas se présente comme le renoncement à une sensation agréable et à son effet de détente et de recharge. Rompant le rythme habituel des repas, le jeûne peut engendrer des sensations digestives désagréables les premiers jours de jeûne. Il supprime l’ensemble des sensations dont l’appétit constitue le désir (sensations olfactives ou gustatives, et surtout de détente produite par un changement de rythme), impression que l’on reprendra les forces, le tonus vital indispensable en mangeant.

D’un point de vue ascétique, il se présente donc comme un renoncement à des sensations légitimes et bienfaisantes pour le corps.

Effets physiologiques du jeûne : Au point de vue métabolique, l’homme tire l’énergie nécessaire à son existence, des sucres, des graisses et des substances azotées dans la proportion que ces éléments ont dans l’alimentation. Mis au jeûne, c’est d’abord la très faible réserve de sucre (glycogène du foie) qui fournit la première réserve, puis rapidement ce sont les graisses sous-cutanées et abdominales. Notre réserve grasse est d’environ 13% du poids corporel chez l’homme et 20% chez la femme. Elle est donc suffisante pour assurer nos besoins énergétiques pour au moins un mois.

Comment fait le corps pour avoir suffisamment d’énergie lors du jeûne: Baisse du taux métabolique basal de 20-25 % Bradycardie, hypothermie, hypothyroïdie Baisse de la sensation de faim (cetose) et de soif Hypotension orthostatique Baisse des besoins en liquide de l’organisme (baisse de la diurèse par diminution de l’excrétion d’urée et de sodium) Métabolisme énergétique d’épargne protéique Lipolyse, cétogenèse Cétonémie, hypoglycémie, acidose métabolique Déplétion des électrolytes intracellulaires Phosphore, potassium, magnésium

Le foie : ses réserves de glucose (sous forme de glycogène) ne suffisent que pour un jour. Le cerveau : au début du jeûne, le cerveau a besoin de glucose qu’il obtient en mobilisant des protéines pour les convertir en glucose. Les jus de fruits, de légumes et le miel, en apportant du glucose, freinent cette utilisation protéique.

Ces modifications physiologiques entraînent une réduction des dépenses énergétiques de base. L’activité musculaire est inconsciemment réduite, le tonus musculaire, les gestes inutiles sont diminués. La durée du sommeil semble augmenter ainsi que la frilosité. Au lieu d’un épuisement des ressources corporelles, les organes biologiquement importants sont nourris aux dépens des moins importants. La graisse disparaît d’abord, et ensuite les autres tissus dans l’ordre inverse de leur utilité. Le cerveau et le système nerveux restent intacts jusqu’à la fin en gardant leur intégrité structurelle et fonctionnelle.

Le corps ne consomme jamais ses tissus de façon indiscriminée mais, fidèle à sa règle de toujours préserver ses organes vitaux, il emploie les tissus les moins utiles d’abord. L’action élective est exercée dès le début. L’économie la plus sévère est exercée dans l’appropriation des réserves nutritives pour entretenir le cerveau, les poumons, le cœur, les nerfs et autres organes vitaux. Même les muscles respiratoires sont plus soigneusement protégés que les autres muscles du squelette.

97% de la graisse est utilisée (permet d’assurer environ 40 jours de dépense énergétique pour un poids normal de départ), le foie perd 54% de son poids, la rate 67%, les muscles 31%, les testicules 40% tandis que le tissus nerveux et le cœur ne perdent que 0,1% à 3% de leur substance.

Effets bénéfiques du jeûne: Un nettoyage de nos cellules: elles se débarrassent des toxines ou débris qui les encombrent. Elles peuvent mieux fonctionner ensuite. Une mise au repos du tube digestif avec pour corollaire une meilleure adaptation de la flore intestinale et un rééquilibrage du système immunitaire et psychologique (l’intestin est notre deuxième cerveau !). Meilleure élimination rénale avec drainage des excès de sels, de l’eau stockée inutilement (œdèmes). Amélioration de la fonction cardio-vasculaire par une mise au repos du cœur et une amélioration de la fluidité du sang.

Psychiquement : Lors du jeûne, un calme particulier envahit le corps. Les rythmes journaliers sont rompus et cela permet de prendre du temps pour soi. La faim douloureuse disparaissant rapidement, les fonctions sensorielles sont plus vives et le sujet peut avoir une écoute plus fine des besoins subtils de l’organisme. Ainsi, ce détachement permet une prise de conscience de la dimension symbolique de notre alimentation.

(surtout lors d’un jeûne prolongé) Il s’ensuit un effet favorable sur: (surtout lors d’un jeûne prolongé) La peau subit un rajeunissement avec une texture plus fine, une disparition des taches et des défauts. Les poumons tirent un grand profit du jeûne par leur pouvoir de se guérir en un temps plus court et plus complètement que n’importe quel autre organe. L’estomac est régénéré par le repos et reprend spontanément l’accomplissement de ses fonctions. La digestion est améliorée.

Le sommeil dure moins longtemps car l’organisme a économisé l’énergie pour accomplir la digestion et il ne sera pas nécessaire de la récupérer par le sommeil. Mais on peut assister à la situation inverse, d’un sommeil plus prolongé chez le jeûneur qui n’a pas de problèmes particuliers au niveau du système nerveux, ni de tensions corporelles importantes. Il sombre souvent dans une torpeur continuelle extrêmement bienfaisante, régénérant encore plus vigoureusement son système nerveux.

Bien-être, vitalité accrue. Sur le plan psychique: Bien-être, vitalité accrue. Harmonisation de l’humeur, stabilité émotionnelle. Mise en retrait vis-à-vis des problèmes quotidiens, pause régénératrice. Diminution du stress. Introspection. Résolution de problèmes. L’ouverture spirituelle se fait alors plus simplement.

Contre-indications au jeûne: Cachexie (maigreur extrême), Anorexie (perte de l’appétit ou refus de manger), Troubles thyroidiennes (non traitées et déséquilibrées), Artériosclérose cérébrale avancée, Insuffisance hépatique ou rénale avancée, Grossesse et allaitement. Voici un autre exemple de diapositive de vue d’ensemble.

Dépister les affections nécessitant un suivi médical: Dépendances (alcool, drogues, troubles du comportement alimentaire) car il y a un risque de décompensation et d’aggravation, Ulcère de l’estomac ou du duodénum qui ne sont pas traités parce que les saignements peuvent reprendre, Affections coronaires avancées, même si elles sont traitées car l’équilibre peut être rompu, Décollement de la rétine, Psychose, à cause du risque d’aggravation, Diabète de type I car le danger de coma est trop important, Maladies tumorales, Sclérose en plaques etc... Certains médicaments doivent être adaptés impérativement diabète, hypertension, anticoagulants)!

Pendant la semaine de jeûne: S’assurer que la personne a bien pris ses dispositions pour avoir le temps, du calme et un environnement compatible avec le jeûne. En cas de faiblesse, proposer un apport protéique comme les comprimés de Spiruline, du petit-lait, de la levure de bière et donner un peu de miel. Veiller à un apport suffisant de liquides (tisanes, jus de fruits ou de légumes): 2-3 l/j.

Le jeûne : Jeûner, implique l ’homme tout entier, chacune des cellules de son corps, son esprit et son âme. Le jeûne était la forme par excellence de l'ascèse. Spontanément, toute prière particulièrement instante se renforçait d’un jeûne. Celui-ci était le comportement typique de quiconque ne compte plus que sur le secours de Dieu. Un moyen de se purifier corporellement avant la régénération spirituelle.

Merci pour votre attention