La théorie et l’expérience Notre expérience est une des sources de notre savoir. Mais elle n’est pas toujours la meilleure voie d’accès à la connaissance. Elle peut nous égarer.
Notre connaissance doit se construire par la raison. Pourtant, la raison elle-même n’est pas forcément la meilleure voie possible puisqu’elle peut fonder des théories fausses : Aristote et le mouvement des astres, l’hystérie maladie féminine, le mal d’amour, Karl Popper établit le principe de réfutabilité qui soutient que les théories scientifiques ne sont jamais prouvées, mais simplement non réfutées : elles sont vraies jusqu'à preuve du contraire.
La théorie se construit par l’expérience. Pour un champ d’action et de recherche déterminé, les expériences permettent d’établir des théories. Plus elles sont nombreuses à confirmer des faits, plus elles tendent à montrer la vérité d’une loi. En sciences, l’expérience est une mise à l’épreuve d’une hypothèse. Elle doit respecter un protocole particulier : planification, organisation de la situation expérimentale, recueil des données. Nous savons d’expérience, que l’expérience scientifique comporte une dimension d’incertitude, d’inconnu. Construire une expérience, c’est affronter l’indéterminé. Marie Curie meurt le 4 juillet 1934 des suites d’une leucémie radio-induite.
L’action sur le réel L’observation est une pratique rigoureuse, qui est conduite selon une méthode précise. Kant souligne que la nature ne répond qu’aux questions qu’on lui pose. Elle peut aussi se poser en s ‘opposant. Bachelard. La Formation de l’esprit scientifique. 1938 « C’est en termes d’obstacles qu’il faut poser le problème de la connaissance scientifique. (…) En fait, on connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant les connaissances mal faites. » Ce n’est pas tout à fait l’idée d’Einstein : « Je ne cherche pas, je trouve. » La connaissance du réel procède du tâtonnement. On croit savoir ce que l’on cherche. On ne sait jamais ce que l’on trouve.