Introduction à la préservation X

La reconstitution (réactualisation) et la conservation et restauration Le constat d’état La diagnostique La proposition d’intervention définitions…

La recherche en histoire de l’art impose un cadre humain défini par trois aires temporelles : Le temps de l’inspiration de l’artiste Le temps de la création par l’artiste Le(s) temps de la réception par le public

L’étude de la matérialité en présence de l’objet d’art à chacun de ces temps commence par l’étude : des outils des gestes des matériaux des procédés

Les scientifiques des sciences exactes étudient la matière constitutive en présence à un seul moment donné, et s’interrogent sur : sa nature sa quantité sa qualité

Comment décrire les objets ou raconter nos recherches sur ces mêmes objets? Aujourd’hui nous pouvons schématiser en disant que c’est une question de l’être la principale préoccupation des sciences exactes – Quel est cet objet ? et de l’existence la principale préoccupation des sciences humaines – Pourquoi cet objet fut-il créé ? Comment l’appréhender ? Comment le comprendre ? Que deviendra-t-il ?.

Une question de Temps Avec les recherches qui ont comme sujet l’être, en effet, on ne trouve ni temps ni changement (pour un chimiste ou un physicien le vernis d’un tableau est le vernis du tableau). La dimension temps n’est ni autonome, ni explicative car on ne dissocie pas le changement et le système, le devenir et la structure. ; En revanche, pour les recherches (comme nous avons vu en technologie de l’art,) qui ont comme sujet l’existence, on vit dans le changement (le vernis frais et liquide de l’atelier n’est pas le même que le vernis séché et vieilli sur le tableau) et on invente donc le temps pour y faire face. Chacun a son régime temporel spécifique.

Peut être envisagé une syntaxe élémentaire comportant deux opérations inverses : L’une, sous la domination de l’expérience temporelle, conduirait à la reconstitution de l’existence et dégagerait ainsi un « plan de contenu » (expérience) L’autre, sous la domination de l’existence temporelle, conduirait à une expérience sensible et ferait ainsi la place d’un « plan de l’expression » (expérimentation)

Étude dialectique d’un objet d’art La portée de la dialectique qui s’instaure entre les choses visibles (en ce qui nous concerne aujourd’hui les œuvres d’art) et nos connaissances (opinions) dépend de la logique que nous appliquons à notre perception de ces œuvres.

Étude dialectique d’un objet d’art En d’autres termes, si nous analysons les œuvres d’art par les sciences exactes notre conception de ces œuvres va-t être différent que si nous les analysons avec les sciences humaines. Les deux approches sont complémentaires.

Étude diachronique et dialectique d’un objet d’art Choses visibles orata description Choses intelligibles noéta les opinions images eikones inférieurs premiers : correspondant à la dialectique Comment être certain de ce que l’on voit?

Où situer le constat d’état, la diagnostique et la proposition d’intervention ? Choses visibles orata description Choses intelligibles noéta les opinions images eikones inférieurs premiers : correspondant à la dialectique Constat d’état Diagnostique Proposition d’intervention

La recette Quel est le rôle d’une recette ? A partir des connaissances abstraites de la matière nous renseigner sur l’espèce de matière qui nous intéresse pour pouvoir recréer un objet unique, proche de celui au centre de nos préoccupations… outils, gestes, matériaux, procédés

D’une manière schématique ces régimes sémiotiques des sciences exactes et de sciences humaines pourraient se comparer comme suit : opération fondatrice : sciences exactes : débrayage / sciences humaines : embrayage la dominante prédicative : sciences exactes : jonction / sciences humaines : présence les énoncés typiques : sciences exactes : existence et inexistence / sciences humaines : apparition et disparition valence : sciences exactes : médiation / sciences humaines : immédiateté domaines : sciences exactes : être, faire, faits, causes et effets / sciences humaines : éprouver, vivre, phénomènes sensibles