HORMONOLOGIE Année 2011-2012 IFTLM
GENERALITES Le système endocrine comprend un ensemble de glandes réparties dans le corps. Ces glandes libèrent leur sécrétions directement dans le sang = HORMONES L’hormone est donc une substance chimique -sécrétée en faible quantité -déversée dans la circulation et agit à distance le plus souvent.
Les glandes endocrines sont : -l’axe hypothalamo-hypophysaire -les surrénales -le pancréas endocrine -les gonades (testicules et ovaires) -la thyroïde -les parathyroïdes
Rôle des hormones = contrôle des processus vitaux fondamentaux -contrôle de la production énergétique -contrôle de la composition et du volume liquidien extracellulaire -l’adaptation à l’environnement -la croissance et le développement -la reproduction
Classification des Hormones A .Classification chimique 1.Hormones hydrophiles - catécholamines - peptides circulent le plus souvent libres agissent à la surface des cellules cibles grâce à des récepteurs membranaires
. 2 .Les Hormones hydrophobes - stéroïdes - hormones thyroïdiennes circulent liées à des protéines plasmatiques pénètrent dans les cellules cibles pour se lier à leur récepteur intracellulaire
B .Classification fonctionnelle -action ubiquitaire ex: insuline, glucocorticoïdes, H.thyroïdiennes… -action restreinte ex: H. antéhypophysaires, H. antidiurétique
PRODUCTION HORMONALE REGULATION A . Synthèse 1.Hormones peptidiques produites selon la voie générale des protéines ex. : H. hypothalamiques H. hypophysaires Parathormone H. pancréatiques
2 . Les autres hormones synthétisées à partir de précurseurs grâce à l’intervention de réactions enzymatiques ex. : catécholamines hormones thyroïdiennes stéroïdes
Cette étape est généralement intracellulaire B . La Maturation Cette étape est généralement intracellulaire -mais elle peut avoir lieu en périphérie : ex : synthèse de l’angiotensine angiotensinogène (foie) ↓ ( rénine ) –sang- angiotensine I ↓ ( enzyme de conversion ) –poumon- angiotensine II
D’autre part la maturation peut aboutir à la synthèse de différentes hormones à partir d’un même précurseur ex : la proopiomélanocortine ( POMC ) (polypeptide hypophysaire ) peut donner soit -ACTH = adrénocorticotropic hormone -LPH = lipotropic hormone -MSH = mélanocyte stimulating hormone
C. Sécrétion-Transport – Métabolisme -Hormones hydrophiles: stockées dans des granules de sécrétion la stimulation provoque l’exocytose de ces granules qui déversent ainsi leur contenu dans la circulation -Hormones thyroïdiennes la stimulation provoque l’endocytose et la protéolyse de la thyroglobuline qui permet la libération des hormones (sans étape de stockage)
-Hormones stéroïdiennes le stimulus provoque une synthèse « de novo » des hormones qui sont alors sécrétées immédiatement
2. Transport -hormones polypeptidiques + catécholamines circulent libres (sauf GH et IGF ) -hormones stéroïdiennes et thyroïdiennes sont liées à des protéines spécifiques ou à l’albumine . Cette liaison avec la protéine de transport est réversible : [ H ] + [ P ] ↔ [ HP ] et équilibrée donc une certaine fraction de l’hormone est libre ; on admet qu’il s’agit de la fraction active qui pourra se lier au récepteur cellulaire .
3. Métabolisme a lieu - dans les tissus cibles - foie - rein les réactions : - déglycosylation - protéolyse - désiodation - réduction - conjugaison - oxydation - méthylation
D. Régulation de la sécrétion 1. Thyroïde , corticosurrénale , gonades sont sous la commande de l’hypophyse (elle-même modulée par les h.hypothalamiques) → rétrocontrôle négatif ( = feed-back) [Hp] > seuil haut réprime activité de l’hypothalamus [Hp] < seuil bas stimule
2. Parathyroïde , pancréas endocrine le contrôle est assuré par le métabolite lui-même sous le contrôle de l’hormone ex. : Ca ↔ PTH Glucose ↔ Insuline
Ainsi l’étude d’une sécrétion hormonale doit se faire le plus souvent par la mesure simultanée des 2 paramètres de la régulation
MODE D’ACTION DES HORMONES Première étape : liaison de l’hormone avec son récepteur Le récepteur est une protéine pouvant lier de façon spécifique et avec une grande affinité la molécule hormonale. Cette liaison induit un changement de conformation du récepteur qui le rend apte à transmettre le message à la cellule.
1. RECEPTEURS MEMBRANAIRES A. R. couplés à des protéines G = RCPG -H. peptidiques (la plupart) -catécholamines, sérotonine….. B. R. à activité tyrosine kinase = RATK -Insuline, facteurs de croissance…..
2. Récepteurs intracellulaire -H. stéroïdiennes -H. thyroïdiennes
METHODES D’ETUDE Dosages dans le sang -techniques immunologiques -techniques chromatographiques(HPLC..) Dosages dans les urines -techniques colorimétriques -techniques chromatographiques
1. Mesures à l’état basal D. sanguins = « instantané » ↔ sécrétion hormonale si demi-vie longue(ex: H.thyroïdiennes ) ATTN ! Cycle nycthéméral Stress Sécrétions pulsatiles Dos. Plus complets si les « couples » sont mesurés D.urinaires: reflètent mieux la production
2. Épreuves dynamiques évaluent la capacité sécrétoire d’une glande -Stimulation -Freination
AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE H-H influence la plupart des grandes fonctions de l’organisme -équilibre hydrique -rythmes circadiens -métabolismes -croissance -reproduction H-H = lien entre le SNC auquel il appartient et les autres glandes endocrines dont il contrôle en grande partie les sécrétions
1. RAPPEL ANATOMIQUE A. Hypothalamus -formé de neurones groupés en noyaux ± individualisés -la partie inf. de l’hypoth ou Eminence Médiane se continue par la Tige Pituitaire qui la relie à l’hypophyse
B. Hypophyse -constituée de 2 formations d’origine embryologique différente -Antéhypophyse ( ou adénohypophyse) -Posthypophyse ( ou neurohypophyse) La vascularisation de l’hypophyse est assurée par un SYSTEME PORTE : artère hypophysaire supérieure va former 1 réseau capillaire qui irrigue l’éminence médiane . ces capillaires se réunissent en Veines Portes puis se divisent à nouveau pour irriguer l’antéhypophyse.
2. HORMONES HYPOTHALAMIQUES 1. TRH = thyrotropine releasing hormone agit sur sécrétion hypoph de TSH (cf. cours sur thyroïde) régulation assurée par « feed-back » négatif et par la température ( lutte contre le froid) 2. Gn-RH ou LH-RH = gonadolibérine ou luteinising releasing hormone. décapeptide stimulation de la sécrétion hypoph de LH et FSH LH = hormone lutéinisante FSH = hormone folliculostimulante
3. CRF ( ou CRH ) = corticotropine releasing factor stimulation de sécrétion de : - ACTH régulation par feed-back négatif 4.Somatostatine inhibe : libération de GH sécrétion basale d’insuline et de glucagon diminue la sécrétion de CRF
5. GH-RH ( Growth hormone releasing hormone) stimule sécrétion de l’hormone de croissance sécrétée pendant le sommeil lent profond sécrétion stimulée par l’hypoglycémie, le stress et les efforts physiques 6. DOPAMINE :inhibe la sécrétion de prolactine 7. HYPOCRETINES ou OREXINES interviennent dans le contrôle des cycles veille-sommeil et dans le contrôle de l’appétit.
3. LA POSTHYPOPHYSE est formée par les terminaisons axonales des neurones de l’hypothalamus . contient 2 hormones : OCYTOCINE VASOPRESSINE ( ou hormone antidiurétique = ADH ) ces 2 hormones sont synthétisées dans l’hypothalamus puis stockées dans la posthypophyse avant leur libération dans la circulation
a .L’ADH peptide de 9 AA propriétés physiologiques : favorise la réabsorption de l’eau au niveau du rein ( tube distal ) et de l’urée. Régulation de la sécrétion 3 mécanismes : -osmolarité plasmatique : si o.p.↑ →sécrétion ADH -hémorragie ou diminution du vol. extracellulaire → sécrétion imp. D’ADH -le système rénine-angiotensine : l’angiotensine II augmente la sécrétion d’ADH
Physiopathologie -déficit en ADH = diabète insipide polyurie + polydipsie -production trop élevée d’ADH = syndrome de SCHWARTZ-BARTTER ou synd. Inapproprié d’ADH ( SIADH ) : rétention anormale d’eau
b . L’ocytocine 9 AA (diff de 2 AA de l’ ADH ) possède 2 activités : - sur l’utérus → contraction du muscle utérin - sur la glande mammaire → contraction des cellules myoépithéliales des acini et des fibres musculaires des canaux excréteurs → expulsion du lait régulation : par voie nerveuse - pour l’utérus : récepteurs dans la paroi du vagin et du col utérin - pour la glande mammaire : récepteurs à la base du mamelons
4 L’ANTEHYPOPHYSE On distinguera : les hormones du groupe corticotrope l’hormone de croissance la prolactine les hormones glycoprotéiques : TSH, LH et FSH Ces hormones sont synthétisées dans des cellules différentes.
a . Les hormones du groupe corticotrope proviennent d’une seule préprohormone : la proopiomélanocortine. elle contient : l’ACTH : adrénocorticotropic hormone la MSH : mélanine stimulating hormone la LPH : lipotropine hormone mais aussi les enképhalines et les endorphines
Actions physiologiques - ACTH : cf. cours sur la corticosurrénale - MSH : synthèse de mélanine et dispersion des grains de mélanine dans la peau - LPH : action lipolytique
b. l’hormone de croissance = Growth Hormone ou GH 1. Structure : 191 AA en 1 seule chaîne avec 2 ponts disulfures 2. Sécrétion : il existe des variations nycthémérales avec une élévation importante au cours du sommeil lent en début de nuit 3. Effets physiologiques *sur le métabolisme des Protides : effet anabolisant *sur le métabolisme des Lipides : effet lipolytique ( à doses supra physiologiques ) *sur le métabolisme des Glucides : effet hyperglycémiant
* sur l’os au niveau du cartilage de conjugaison il y a d’abord stimulation de la chondrogenèse puis de l’ostéogenèse → formation rapide du cartilage et de l’os 4. exploration biologique * dosages statiques techniques immunologiques (enzymo, radio ou luminescentes ) le matin à jeun, sans stress pour 1 adulte en début de nuit pour 1 enfant (si possible pdt le sommeil)
Résultats : adultes : 1 à 5 ng/ml enfants : 5 à 10 ng/ml *Épreuves dynamiques - test à la GH-RH mesures du taux de GH après inj. IV de GH-RH ex: T 0, 15, 30, 60 min. résultats : ↑ de 10 à 30 ng/ml entre 30 et 60 min. - hypoglycémie insulinique résultats : ↑ de 10 ng/ml ( mini ) entre 90 et 120 min
- test de freinage on réalise un freinage par le glucose grâce à 1 H.G.P.O. résultats : GH < 2 ng/ml à T = 1 H ♂ < 5 ng/ml ♀ * autres dosages spécialisés - IGF 1 - GH-RH
5. Physiopathologie - insuffisance congénitale isolée → nanisme harmonieux - hypersécrétion de GH → Acromégalie chez l’adulte : ↑ vol. des tissus mous reprise de la croissance des os courts (maxil. Inf. , phalanges ) chez l’enfant : acromégalogigantisme avec des membres très allongés
6. Mode d’action La GH n’agit pas directement sur les tissus cibles mais stimule la production des facteurs de croissance : IGF 1, 2 ou somatomédines. 7. Régulation -glycémie (ce sont les Δ de glycémie ) -stress, effort physique ↑ sécrétion de GH
b. la Prolactine 1. structure 198 AA , 3 ponts disulfures 2. sécrétion variations nycthémérales avec surtout une sécrétion nocturne les taux ↑ au cours de la grossesse. après l’accouchement, la succion du mamelon → une ↑ +++ en qq. min.
3. Effets physiologiques * sur la glande mammaire : → initiation de la lactation * sur la croissance effets semblable à ceux de la GH mais d’importance encore mal connue
4. Exploration biologique - D. statiques Meth. Immunol. ♂ : 5 à 10 ng/ml ♀ : 10 à 20 ng/ml - Epreuves dynamiques stimulation par la TRH freinage par la bromocriptine ( =dopaminergique )
5. Physiopathologie a. ↑ PRL . adénomes hypophysaires . iatrogène : - inhibition synthèse dopamine cert antihypertenseurs, antidépresseurs - blocage de récepteurs dopaminergiques cert. Psychotropes - stimulation sécrétion PRL oestrogènes
b. ↓PRL pas de conséquences cliniques sauf impossibilité d’allaiter après l’accouchement
d. Les hormones glycoprotéiques TSH, LH , FSH Sont formées de 2 chaines polypeptidiques α et β la chaine α est commune la chaine β est spécifique à chaque hormone.
LES SURRENALES 1. Rappel anatomique 2 petites glandes jaunâtres de 6 à 10 g. Coiffent le pôle supéro-interne du rein On distingue histologiquement - la corticosurrénale ( partie externe ) - la médullosurrénale ( partie interne )
I LA CORTICOSURRENALE Composée de 3 couches : de l’extérieur vers l’intérieur : - la glomérulée ( 15 % ) - la fasciculée ( 80 % ) - la réticulée ( 5 % )
A. Les Minéralocorticoïdes le chef de file est l’Aldostérone exclusivement dans la glomérulée car présence d’une 18-hydroxylase - régulation : cf. transparent - transport : faiblement liée à la transcortine et à l’albumine ; env. 60 % de l’aldostérone est libre dans le plasma
- catabolisme réductions au niveau du foie en dérivés di- et surtout tétra- hydrogénés = TH-aldostérone de plus ces dérivés + aldost. ( en partie ) sont glycuronoconjugués - mode d’action : R.intracellulaire
- Effets physiologiques * métabolisme hydro électrolytique s’exercent surtout au niveau du rein a- Na , K Aldost. favorise la réabsorption du Na en échange des ions H et K au niv. de l’anse de Henlé et du Tube Contourné Distal. → L’Aldostérone favorise l’hypokaliémie, l’alcalose sanguine et la rétention de Na b- autres effets ↑ excrétion de Mg.
B- Les glucocorticoïdes sont essentiellement représentés par le Cortisol ( = hydrocortisone ) - synthèse au niv. de la fasciculée : 3 hydroxylations successives : 17 → 21 → 11 - sécrétion selon un cycle nycthéméral contrôlé lui-même par le rythme de production de l’ACTH
- Transport : circule en très grande majorité lié à 1 protéine = Transcortine ou CBG ( = α globuline ) la fraction libre représente env. 8 % du cortisol plasmatique total = fraction active du cortisol - Catabolisme env. 1 % du cortisol est filtré par le glomérule et directement éliminé = C L U 99 % subissent des réductions au niv. du foie →dérivés di-, tétra- , et hexa-hydrogénés - Mode d’action : R. intracellulaire
- Effets physiologiques * sur le métabolisme glucidique le cortisol est hyperglycémiant par . ↑ de la néoglucogenèse hépatique à partir des AA glucoformateurs . ↓ de la consommation périphérique de glucose = « effet anti-insuline » * sur le métabolisme des protides A doses physiologiques : ↑ synthèse protidique A fortes doses : ↑ catabolisme protidique
* sur le métabolisme lipidique A doses physiol. : fav. la lipolyse si doses ↑ : ↑ lipogenèse au niv. de la face du tronc * Effet anti-inflammatoire : .↓ libération d’histamine par les mastocytes . Inhibition de la migration des cellules inflammatoires * Effet sur l’immunité ↓ réponse immunitaire en provoquant une lyse des lymphocytes …
* sur le métabolisme osseux ↓ formation osseuse et ↑ résorption ↓ absorption intestinale du Ca * sur la peau retardent la cicatrisation * sur le tube digestif effet ulcérigène * sur le SNC excitant , euphorisant * sur le système cardiovasculaire ↑ débit cardiaque
C. Androgènes surrénaliens DHA : déhydroépiandrostérone sulfate de DHA Δ 4 Androstène-dione - synthèse 17 OH-Prégnénolone → DHA ↓ ↓ 17 OH-Progestérone → Δ 4 Androstène-dione
La plus grande partie de la DHA est rapidement sulfatée pour donner du S-DHA , inactif La DHA peut aussi donner l’Androstène-dione qui est d’activité plus intense que la DHA Androstène-dione peut être aussi réduite en C 17 et → Testostérone androgène de grande activité biologique mais produite ici en petite quantité ( 5 % chez le ♂ )
- catabolisme éliminés sous forme de 17 cétostéroïdes après réduction et conjugaison ( attn : la testostérone n’est pas un 17 cétost. ) - régulation : pas de rétrocontrôle par les And. Surr. sous la dépendance de l’ACTH - Actions physiologiques : rôle modeste : développement de la pilosité (aisselles, membres)
METHODES D’EXPLORATION 1.Fonction minéralocorticoïde a. Exploration statique * Aldostérone plasmatique dosée si HTA + hypokaliémie faisant évoquer un hyperaldostéronisme primaire ( Σme de Conn ) conditions strictes : apport de 6 g de Na Cl /jr ↕ Tt diurétiques dosage à 8H après 1 H de décubitus résultats : 20 à 100 pg /ml
* dosage urinaire de la THA 20 à 50 µg /24 h * dosage de rénine , mesure de l’ARP b. Exploration dynamique sert à différencier Adénome et hyperplasie bilatérale des surrénales Stimulation /orthostatisme ( ↑rénine + aldost ) → dosage d’aldost. après 1 ou 4 H de déambulation Rés. : ↑ jusq. 300 pg / ml ( N + H.B.S. ) Adénome : sécrétion devient sensible à l ’ACTH et donc suit la baisse due au cycle nycthéméral
Freination - Test de perfusion salée - Test au captopril ( IEC) N : ↓ Aldostérone + ↑ Rénine
2. Fonction glucocorticoïde a. Étude statique * Cortisol méth. Immunologiques 6 à 25 µg / 100 ml à 8 H 4 à 15 µg / 100 ml à 20 H * ACTH 20 à 80 ng / ml le matin * CLU 12 à 54 µg / 24 H * 17 OH , 17 CETO urinaires
* Autres examens : - glycémie , HGPO , bilans lipidique , phosphocalcique , iono * Précurseurs intéressants pour diagnostic déficit enz. b. Épreuves dynamiques ( cf. transparent ) + test synacthène « Low-Dose »
3. Exploration des androgènes surrénaliens = étude statique dosages de : - S-DHA ( d. immunol. ) ♂ : 0.8 - 3.4 µg / ml ♀ : 0.7 - 2.8 µg / ml - DHA ( d. immunol. après extr. ) ♂ : 7.5 - 9.5 ng / ml ♀ : 4 - 6 ng / ml - Δ4 Androstène-dione - Testostérone
II LA MEDULLO-SURRENALE Constituée de cellules polyédriques, colorables par les sels de chrome ( = cell. Chromaffines ). Ces cellules possèdent d’abondantes granulations où s’accumulent les catécholamines. A. Structure – Métabolisme Noradrénaline Adrénaline Dopamine
Elles possèdent une structure de base commune : le noyau pyrocatéchol Synthèse : cf.transparent Stockage : granules Sécrétion : exocytose Destinée : restockage Élimination urinaire Catabolisme : cf. T.
B. Actions physiologiques 2 types de récepteurs : - α : action « excitatrice » vasoconstriction, urétéroconstriction, mydriase exception : relâchement des muscles intestinaux. - β : action « inhibitrice » vasodilatation, bronchodilatation, relâchement des muscles intestinaux exception : stimulation du myocarde
Actions Métaboliques α : insulinosécrétion β : lipolyse, glycogénolyse β 1 : Action cardiaque , glycogénolyse β 2 : Action relaxante sur fibres musculaires lisses ( vaisseaux, bronches ), lipolyse. Effets des catécholamines : - Noradrénaline : effets α prédominants - Adrénaline : effets α ( Forte dose ) effets β ( faible dose )
Autres actions - favorisent l’éveil, l’anxiété - ↑ diurèse à faible dose, ↓ diurèse à Forte dose - stimulation de la sécrétion de rénine et de PTH
C. EXPLORATION Dosages sanguins et urinaires - catécholamines par HPLC sang : Nad : 50 - 400 pg / ml Ad : 10 - 50 pg / ml urines : cat. Libres Nad : 50 – 100 µg / 24 H Ad : 10 – 30 µg / 24 H - méthoxydérivés : sang + urines par HPLC
- VMA urinaire - HVA urinaire * Intérêt en pathologie Phéochromocytome Neuroblastome
LE TESTICULE ENDOCRINE Le testicule a une double fonction : - synthétiser des stéroïdes , essentiellement la Testostérone - assurer la spermatogenèse Il existe une répartition anatomique de ces 2 fonctions : la synthèse de Testostérone a lieu dans les cell. de Leydig sous le contrôle de LH
alors que la spermatogenèse se déroule dans les tubes séminifères sous le contrôle de FSH FSH et LH étant sous le contrôle de Gn-RH A. Les hormones de l’axe Hypoth.Hypoph.Testic. - Gn-RH , LH et FSH - la Testostérone cf.transparent la voie Δ4 semble prédominer chez l’homme
Un certain nombre de tissus : org. génitaux externes, prostate possèdent une enzyme, la 5α réductase : ↓ Testostérone → Dihydrotestostérone cette DHT est d’activité beaucoup plus puissante que celle de la testostérone - Transport plus de 80 % circule liée à la SHBG + Albumine SHBG = sex hormone binding globuline
- catabolisme surtout hépatique → formation des composés 17 Cétostéroïdes ( androstérone + étiocholanolone ) - régulation la testostérone exerce un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de LH, mais 1 partie est transformée par aromatisation en estradiol - au niveau du cerveau - au niveau de la cellule de Sertoli l’E2 repasse alors dans la cellule de Leydig où elle limite les effets stimulants de LH sur la synthèse de testostérone
-Effets physiologiques * la testostérone participe au développement : - des spermatogonies - des muscles - des reins - des os - du cerveau * la DHT : - de la prostate - des organes génitaux externes → Ces Androgènes agissent dans la Différenciation Sexuelle , la Spermatogenèse , le Métabolisme Anabolisant , le Comportement de type mâle
Exploration - Dosages statiques LH, FSH (méth. Immunol. ) → déterminer l’origine testiculaire ou hypothalamo-hypophysaire d’un hypogonadisme Rés. : Enf. Avant la puberté FSH , LH < 20 ng/ml Adolescent : ↑ de FSH avant (1 an) ↑ de LH Adulte : FSH et LH : 10 à 100 ng/ml
il y a peu de variations pour FSH il existe un cycle pour LH : ↑ de LH quand Testo. ↓ ( fin de journée ) → origine haute : LH et FSH ↓ + Androgènes ↓ → origine basse : LH et FSH ↑ + Androgènes ↓ Testostérone : méth. immunol. le matin entre 6 h et 8 h Rés. : 4 – 7 ng/ml
↓ : hypogonadisme primaire ou secondaire ↑ : hyperthyroïdie consommation de barbituriques ATTN : stress prolongé : Test. : ↓ exercice physique ou excitation sexuelle : Test ↑ - exploration dynamique Test à la Gn-RH : évalue la capacité de l’hypophyse à libérer LH et FSH Rés.: FSH X 2 LH X 3 à 5 30 à 60 min. après 100 µg de Gn-RH ( en IV)
L’OVAIRE ENDOCRINE Physiologie . situés de chaque côté du pelvis, sous les trompes. . taille moyenne : 3.5 x 2 x 1.5 cm . L’ovaire contient essentiellement des organites : les follicules et les corps jaunes . Au début de chaque cycle, 1 follicule va ↑ progressivement de taille par multiplication des cell. de la thèque et de la Granulosa .Au centre se crée une cavité qui se remplit de liq. Folliculaire .Après l’ovulation , le follicule se transforme en corps jaune qui va progressivement dégénérer
Fonction Endocrine Les cellules de la thèque vont pouvoir synthétiser les Androgènes ( Androstène-dione, Testostérone ) à partir du cholestérol. Les cellules de la Granulosa sont capables d’aromatiser les androgènes pour → Œstrone et surtout l’Œstradiol. Les cellules de la Granulosa et de la Thèque , sous l’influence de LH , vont sécréter la Progestérone et l’œstradiol au sein du corps jaune.
- Production suit des variations cycliques ( transp. ) Transport E2 transporté par la S B G La Progestérone est transportée par la Transcortine - Catabolisme assuré par le foie : *E2 → estrone puis par hydroxylation → estriol élimination urinaire ( phénol stéroïdes )
* la progestérone est soumise à des réductions pour → prégnandiol ( éliminé dans les urines ) Effets physiologiques a. l’œstradiol : -apparition des caractères sexuels primaires et secondaires, développement mammaire, morphotype gynoïde. -après la puberté : épaississement de l’endomètre - préparation de l’hypophyse à la décharge ovulatoire de LH.
b. La progestérone - réduit l’activité proliférative de E2 sur l’utérus - prépare l’utérus à une nidation - ↓ débit sanguin → ↓pertes de chaleur → T° ↑ Régulation : Les sécrétions des stéroïdes ovariens sont contrôlées par LH et FSH (sous le contrôle de Gn-RH )
FSH : stimule activité aromatase de la Granulosa induit l’apparition des Récept. de LH LH : stimule synthèse des androgènes au niv. de la Thèque déclenchement de l’ovulation assure maintien sécrétion d’ E2 et Progestérone par le Corps Jaune Les mécanismes de régulation sont complexes
en effet : l’E2 assure en 1ère partie de cycle ( phase folliculaire ) un rétrocontrôle positif puis après l’ovulation un rétrocontrôle négatif Explorations Biologiques * Température : = Ménotherme ↑ de env. 1°c ↔ ovulation * Exploration Statique gonadotrophines FSH , LH
FSH LH en mUI/ml 1 à 10 ans < 1 < 1 Cycle - ph. folliculaire 2.5 – 10 2 – 12 - ph. périovulat. 3.5 – 30 8 – 75 - ph. lutéale 1.5 - 9 0.5 – 15 Ménopause 20 – 110 15 - 50
Estradiol Progestérone en pg/ml en ng/ml → J 11 : 20 – 80 ph. folliculaire : 0.15 – 1.5 → J 13 : 150 – 500 → J 28 : 50 – 150 mil. ph . lutéale : 4.0 – 28.0 Ménopause : < 30 < 0.7
Prolactine chez les femmes non enceintes : 2.8 – 30 ng/ml En cas d’hyper androgénie ou d’hirsutisme : . Testostérone . Δ4 Androstène dione Autres examens : - Frottis cervicaux , vaginaux - Biopsie d’endomètre
Exploration dynamique Test au citrate de clomifène ( CLOMID ) : But : explorer l’hypothalamus gonadotrope par stimulation de Gn-RH endogène CLOMID : compétiteur de E2 au niv. de l’hypothalamus → déplétion en E2 au niv.hypoth. → ↑ Gn-RH → ↑ FSH → ↑ E2 → ↑ LH → ovulation dosages : E2 , FSH , LH ts les 2 jours → 15 ème jr
si un décalage thermique apparaît : → dosages de E2 + Progestérone - Test à la Gn-RH inj. IV de 100 µg de Gn-RH dosages de FSH , LH à : 0 , 30 , 60 , 90 , 120 min. LH : pic entre 15 et 30 min. : ↑ 150 – 500 % FSH : pic entre 30 et 60 min. : ↑ 50 – 150 %
LE PANCREAS ENDOCRINE Représenté par les îlots de Langerhans 3 hormones par 3 ≠ types cellulaires Insuline : cellules β Glucagon : cellules α Somatostatine : cellules δ A . L’Insuline -structure : polypeptide 51 AA 2 chaînes , 2 ponts disulfures inter chaînes , 1 pont intra caténaire
la structure est globalement identique chez de nombreuses espèces les modif. résident pour les AA en 8, 9, 10 (ch.A) et 30 (ch.B) → peu de diff. antigéniques peu de modif. activité biologique
- Synthèse de l’insuline synth. de la préproinsuline ( ribosomes du RER) 24 1ers AA = peptide signal dès qu’il sort : scission par 1 protéinase ↓ pro insuline puis clivage : → insuline + peptide C
- Régulation * glucose ↑ de la conc. en glucose est le facteur le plus important * Facteurs hormonaux GH , cortisol , oestrogènes : en cas d’exposition chronique : ↑ sécrétion d’insuline * agents pharmacologiques : sulfamides sont hypoglycémiants par ↑ sécrétion d’insuline - transport : -libre ½ vie très courte
-Métabolisme foie , rein - mode d’action : R. membranaire * la liaison H-R active les systèmes de transport du glucose vers : muscle adipocyte * Foie : stimulation de : glucose → G6P → ↓ [ glucose ] dans la cellule → passage de glucose par simple diffusion
Autres effets de l’insuline - muscle : favorise l’entrée des AA dans la cellule - T.adipeux : stimule la lipogenèse - stimule la synthèse des protéines - inhibe la néoglucogenèse - In Vitro : stimule prolifération d’un certain nombre de types cellulaires en culture
Autres hormones * Glucagon – cellules α – = peptide de 29 AA 1 seule chaîne action : opposée à celle de l’insuline * Somatostatine – cellules δ – d’abord isolée dans l’hypothalamus, elle a été retrouvée dans les cell. δ des îlots de Langerhans action : inhibition de la sécrétion de GH inhibition sécrétion insuline et glucagon
Exploration - statique glycémie : 4.2 – 6.1 mmol/l insuline : 5.0 – 25 µUI/ml C- peptide : sang : 1 – 3.5 ng/ml urines : 40 – 120 ng/24 H Glucagon : indic. exceptionnelles : suspicion tumeur = glucagonome
- Expl. dynamique : HGPO - à jeun min. 8h - absorption de 75 g de glucose ( 250 à 300 ml d’eau ) - 1.75 g / kg chez l’enfant - prélèvements : au min. : 0 , 2 H - dosages par la GOD - Sujet assis ou allongé pendant l’épreuve .
Résultats 0 2H N < 6.1 < 7.8 Intolérance 6.1 < R < 7 7.8 < R < 11.1 au glucose Diabète ≥ 7.0 ≥ 11.1
Autres examens HGP I.V. avec une administration = 0.3 -0.5 g /kg ( ≤ 25 g ) Test O’SULLIVAN 50g chez la femme enceinte R : < 7.8 mmol/l à T = 1H si > : HGPO avec 100 g de glucose