Sémiologie pneumologique
PHYSIOLOGIE RESPIRATION: Ventilation Echanges gazeux
VENTILATION: Permet à l’air d’aller jusqu’aux poumons inspiration expiration
ECHANGES GAZEUX Oxygène de l’air passe dans le sang O2 véhiculé par l’hémoglobine: 1 molécule d’Hb ne peut fixer que 4 molécules d’O2 Oxygène quitte l’Hb pour aller se fixer dans les tissus, puis le CO2 produit par le travail aérobie est fixé sur l’Hb ramenée aux poumons où nouvel échange
EPREUVES FONCTIONNELLES Analysent la respiration Grâce à un spiromètre Déterminent: Quantité d’air ventilé entre expiration et inspiration: volume courant ( VC ) Volume de réserve inspiratoire: inspiration forcée extrême ( VRI ) Volume de réserve expiratoire: expiration forcée extrême (VRE )
CV+VR= capacité pulmonaire totale VC+VRI+VRE= CV: capacité vitale: quantité d’air ventilée pendant une ventilation forcée VR: volume résiduel: quantité d’air qu’on ne peut pas vider des poumons CV+VR= capacité pulmonaire totale Quantité d’air qui passe dans les poumons pendant 1min :débit ventilatoire Au repos: CV x F À l’effort: CV x F
AUTRES EXAMENS COMPLEMENTAIRES Radiographie pulmonaire Scanner thoracique Fibroscopie bronchique Gaz du sang ( ponction artérielle)
INTERROGATOIRE ANTECEDENTS FAMILIAUX Certaines infections: tuberculose (contact) Allergies: asthme Bronchite chronique: hérédité , conditions de vie, tabagisme
ANTECEDENTS PROFESSIONNELS: Exposition à des produits chimiques , terres végétales, poussières organiques, protéines animales Asthme ou alvéolite allergique Silice, poussière de charbon, amiante: risque de pneumoconiose ou maladies malignes
ANTECEDENTS SOCIAUX Animaux familiers, mammifères ou oiseaux: risque de rhinite, asthme, pneumonie Tabagisme( âge de début, éventuellement d’arrêt, consommation moyenne journalière): risque de carcinome bronchique et de BPCO
SIGNES CLINIQUES TOUX: Symptôme de maladie respiratoire le plus fréquent Due à des stimuli de la muqueuse du tractus respiratoire ( pharynx jusqu’aux bronchioles les plus petites) ou de la plèvre pariétale Noter fréquence, intensité et type Toux sèche irritative Toux grasse (bronchite) : expectoration
EXPECTORATION: crachats Quantité: difficile à évaluer car parfois avalée Qualité: Séreux (clair, aqueux): ex. OAP Muqueux ( clair, gris, blanc, parfois mousseux): bronchite ou asthme chronique) Mucopurulent ou purulent( jaune, verte ou brune): tous les types d’infections broncho-pulmonaires) Recueil des crachats: examen direct et mise en culture
HEMOPTYSIE: rejet de sang provenant du tractus respiratoire lors de la toux À différencier d’une hématémèse: rejet par la bouche de sang noir dans un effort de vomissement( pathologie digestive)
SIGNES FONCTIONNELS DYSPNEE: essoufflement Sujet adulte au repos: rythme ventilatoire est de 12 à 16 cycles par minute Peut être le conséquence naturelle d’un exercice physique énergique Mode de début, durée et évolution Soit bradypnée( < 12 à 16 /min) Soit tachypnéé( > 12 à 16 /min)
SIFFLEMENTS: Sons produits par le passage de l’air au travers des bronches Toujours plus forts à l’expiration( crise d’asthme par ex.)
DOULEUR THORACIQUE: Apparition brutale ou progressive Si varie avec ventilation Localisation: Rétrosternale: affections de la trachée, de l’œsophage, du cœur et des gros vaisseaux Latérale: maladies pleurales( aigue, élancement, varie avec respiration, accompagnée de toux) ,fractures de côtes (douleur à la pression)
SIGNES GENERAUX FIEVRE RYTHME CARDIAQUE DIURESE brutale ou progressive, en plateau ou désarticulée ou ondulante RYTHME CARDIAQUE varie en fonction de la fièvre( 10 pulsations par degré supplémentaire) DIURESE
SIGNES PHYSIQUES SEQUENCE DE L’EXAMEN: Général: aspect général du patient, fréquence et qualité de la respiration Toux, sifflements, anomalie dans la voix cyanose( coloration bleue des extrémités), pâleur (anémie) Oedèmes périphériques
Hippocratisme digital: gonflement des phalanges terminales des doigts Adénopathies: Ganglions cervicaux Ganglion sus-claviculaire (derrière la clavicule)
SIGNES ANORMAUX: Rapidité pour se déshabiller ou s’habiller: indicateur de difficulté respiratoire Amaigrissement récent Anomalie de la voix( paralysie laryngée) Haleine nauséabonde ( infection pulmonaire chronique )
CYANOSE: Cyanose centrale d’origine respiratoire due à la rétention de CO2 : mains bleutées chaudes et langue bleutée (surtout dans maladie pulmonaire obstructive chronique) Cyanose périphérique due à obstruction de la veine cave supérieure: touche face et cou
OEDEME: Périphérique: si maladie pulmonaire entraine une défaillance cardiaque droite Du visage et du cou : si veine cave supérieure obstruée (le plus souvent complication d’un carcinome bronchique)
MOUVEMENTS RESPIRATOIRES: Ventilation de façon symétrique Ventilation thoracique (grâce à l’utilisation des muscles intercostaux, surtout chez la femme) Ventilation abdominale ( grâce au diaphragme, plutôt chez l’homme)
DEFORMATION THORACIQUE DEFORMATION DU RACHIS: cyphoscoliose dorsale
PALPATION Augmentation de la transmission des vibrations vocales: si tissu plus dense Diminution de la transmission des vibrations vocales: si interposition d’un liquide ou d’un gaz qui amortit entre le poumon et la paroi
PERCUSSION MATITE: si liquide entre le poumon et la paroi ( épanchement pleural) HYPERSONORITE: si pneumothorax
AUSCULTATION Bruits normaux: murmure vésiculaire Bruits anormaux: Sifflants( passage de l’air dans conduits aériens rétrécis dans l’asthme) Crépitants(sons lors de l’inspiration à la réouverture de petits conduits aériens dans l’œdème pulmonaire) Ronchi ( bruits des sécretions dans les grosses bronches dans la bronchite)
PATHOLOGIE PULMONAIRE 3 grands syndromes: Syndrome de condensation pulmonaire Syndrome d’épanchement liquidien dans la plèvre Syndrome d’épanchement gazeux dans la plèvre
SYNDROME DE CONDENSATION PULMONAIRE Définition: sous l’action d’un microbe ,bactérie ou virus, la paroi pulmonaire se condense et ventile mal=pneumopathie Soit virale si liée à un virus Soit bactérienne si liée à un bactérie
Exemple: pneumonie Pneumopathie bactérienne lié au pneumocoque Survient aux âges extrêmes de la vie ou si immuno-déficients Incubation: quelques jours Début brutal Élévation brutale de la température à 40 ° avec frissons, douleur à type de point de côté Signes d’accompagnement: herpès nasolabial, pommettes rouges,toux sèche puis grasse
Palpation: augmentation de la vibration vocale du côté atteint Percussion: matité Auscultation: diminution ou abolition du murmure vésiculaire (condensation donc absence de ventilation)
Identification du pneumocoque dans les crachats Traitement antibiotique (problème de la résistance du germe qui augmente aux antibiotiques)
EPANCHEMENT LIQUIDIEN DANS LA PLEVRE Pleurésie: liquide qui s’accumule dans la plèvre Douleur thoracique unilatérale, aggravée par la ventilation ( car gêne à l’extension pulmonaire) , s’accentuant au fil des jours Dyspnée Signes généraux
Inspection: hémithorax qui ventile mal Palpation: diminution des vibations vocales Percussion: matité Auscultation: diminution du murmure vésiculaire
Radiographie pulmonaire: confirme l’épanchement et l’abondance Ponction pleurale: à visée thérapeutique et diagnostique Liquide jaune citrin: pathologie virale ou inflammatoire Liquide purulent: infection bactérienne Liquide teinté de sang: cancer Si sang pur: hémothorax ( traumatisme)
Évolution en fonction de la cause: Si maladie inflammatoire: régression avec la diminution de l’inflammation Si maladie bactérienne: traitement antibiotique Si cancer: prise en charge adptée Si maladie virale: régression en quelques jours
EPANCHEMENT GAZEUX DE LA PLEVRE: Causes traumatiques Apparition brutale d’une douleur thoracique en coup de poignard suffocante, plus ou moins perte de connaissance( hémi-thorax qui ne ventile plus) Palpation: rien Auscultation: silence Percussion: hypersonorité car plein d’air
Radiographie pulmonaire: le poumon est ratatiné sur son hile Traitement: ramener le poumon à la paroi en le gonflant de force
PATHOLOGIE BRONCHIQUE Variation possible du calibre des bronches, permettant un passage plus ou moins important d’air jusqu’aux alvéoles pulmonaires: bronchodilatation ou bronchoconstriction Pathologie soit d’obstruction bronchique, soit de constriction bronchique, soit de dilatation bronchique ( plus rare)
PATHOLOGIE D’OBSTRUCTION Infection bronchique: hypersécretion permanente, se traduit par une toux grasse et une expectoration, liée à des agents favorisants ( tabac, corps chimiques)
Cancer bronchique: De plus en plus fréquent( lié au vieillissement de la population) Plus fréquent chez l’homme Favorisé par le tabac et l’alcool Diagnostic grâce à l’endoscopie : lésion, siège, étendue et type anatomo-pathologique( biopsie)
3types de complications Locales: envahissement de la bronche parfois obstruée, de la plèvre Régionales: envahissement du médiastin, de l’œsophage Générales: métastases au niveau cérébral, hépatique et lymphatique
Évolution: en 18 mois à 2 ans Traitement: chirurgie d’exérèse complétée par radiothérapie et/ou chimiothérapie Prévention: lutter contre le tabac et éviter exposition à l’amiante Intérêt d’un dépistage précoce
PATHOLOGIE D’OBSTRUCTION ASTHME: bronchoconstriction c’est-à-dire diminution du calibre des bronches Évolue par crise Souvent secondaire à une allergie qui entraine une inflammation Commence dans l’enfance, s’améliore souvent après la puberté puis réapparait ou s’aggrave vers 50 ans
Crise souvent nocturne avec sensation d’angoisse, puis dyspnée à type de bradypnée expiratoire Râles sibilants à l’auscultation Évolution variable : crises rares ou de plus en plus fréquentes (état de mal asthmatique)
Traitement de la crise: Anti-inflammatoire: corticoïdes Bronchodilatateur: ventoline (salbutamol) Traitement de la maladie Chercher l’agent causal , si allergie , désensibilisation Importance de la kinésithérapie respiratoire