Provence-Alpes-Côte d’Azur reste une région attractive
Junel Bernard & Jean-Philippe de Plazaola Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur Préciser : Étude conduite en partenariat avec le Conseil régional dans le cadre du SRADDT Les travaux ont nécessité une année de traitements statistiques et d’analyses Éléments de méthode : Les migrations ne rendant pas compte à elles seules de la dynamique démographique des territoires La situation décrite est celle observée au moment de l’observation (i.e.2006) et non celui de la migration
Provence-Alpes-Côte d’Azur reste une région attractive Provence-Alpes-Côte d’Azur reste une région attractive Un apport de population toujours important mais une attractivité qui s’essouffle
Des flux migratoires internes toujours importants Au cours de première moitié de la décénnie 2000-2010 Provence-Alpes-Côte d’Azur a gagné 13 000 habitants chaque année au jeu des migrations - la moitié des régions de France métropolitaine perdent des habitants au jeu des migrations - l’apport des migrations est supérieur à celui du solde naturel : 13 000 habitants supplémentaires par an contre 10 000 pour le solde des naissances et des décès Apport des migrations : => 0,3% de la population régionale chaque année (2,7 habitants pour mille habitants présents)
Mais un essoufflement tendanciel au cours des 20 dernières années Le nombre de nouveaux arrivants en provenance des autres régions françaises s’est réduit depuis le début des années 90 - Années 70-80 : 30 000 par an - Années 90 : 17 000 par an - Début des années 2000 : 13 000 par an
Une modération de l’attractivité Provence-Alpes-Côte d’Azur se situe aujourd’hui dans une position intermédiaire au sein des régions françaises de métropole du point de vue de l’attractivité démographique - régions les plus attractives : Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Corse et Bretagne - notre région « retient » mieux ses habitants qu’elle n’en « attire » de nouveaux
L’évolution de l’attractivité des régions de France métropolitaine depuis 20 ans Entre 1990 et 1999 Entre 2001 et 2006
Provence-Alpes-Côte d’Azur gagne surtout des actifs et de jeunes retraités mais la région perd des habitants dans la tranche d’âge 18-21 ans, en particulier des étudiants Les migrations modifient peu les structures de la population 60% du gain migratoire concerne des 30-44 et 55-69
Migrations par âge entre 2001 et 2006
En majorité un gain d’actifs, contrairement aux idées reçues Les migrations accroissent la part des actifs dans la population régionale alors qu’elles réduisent la part des retraités - 4 200 habitants âgés de 30 à 44 ans supplémentaires chaque année - En Midi-Pyrénées et en Languedoc Roussillon, pourtant plus attractives, les migrations tendent à réduire la part des actifs
5 000 étudiants de moins en 5 ans Le Vaucluse surtout mais aussi le Var et les Alpes-Maritimes expliquent ce solde négatif, alors que les Bouches-du-Rhône gagnent des étudiants au jeu des migrations avec les autres régions - Le déficit d’étudiants en 5 ans représente 3% de la population étudiante régionale de 2006 22 000 nouveaux étudiants mais 27 000 « sorties » - Île-de-France, Rhône-Alpes Midi-Pyrénées ou Nord-Pas-de-Calais « gagnent » des étudiants
L’impact des migrations est plus fort dans l’espace rural L’impact des migrations est plus fort dans l’espace rural mais les aires urbaines captent l’essentiel des nouveaux migrants dans la région
Près de 7% de la population de l’espace rural régional est issue des migrations sur 5 ans mais l’espace urbain capte la grande majorité des flux migratoires en provenance des autres régions - il existe un mouvement migratoire significatif depuis l’espace urbain vers l’espace rural au sein de la région - l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence perd des habitants au jeu des migrations, alors que celles de Nice et de Toulon en gagnent Contre 1% pour l’espace urbain Population dans l’espace urbain en 2006 : 91%
Les migrations annuelles entre espaces entre 2001 et 2006
Les migrations pour l’espace urbain
Éléments prospectifs 2007 – 2040 : Éléments prospectifs 2007 – 2040 : Les migrations ralentiraient mais deviendraient progressivement le seul moteur de la croissance 20% du gain migratoire concerne des personnes de plus de 60 ans